Chapitre 3

"C'est ton réveil, Lou."


"Mmpf."


"S'il te plait, éteins-le."


"Mmmmmmpf."


"Lou. Louis. Lewis."


Harry ne voulait pas ouvrir les yeux, donc il se retourna juste afin d'être au-dessus de Louis, son genou sur sa cuisse et son coude appuyant sur ses côtes alors qu'il enfouit son nez dans son dos. Louis fit un bruit étrange et grogna, "d'gage, Harold, je peux pas respirer-"


"Arrête ton putain de réveil et après je bougerai," dit Harry dans le tissu du t-shirt de Louis. Louis souffla une nouvelle fois en se tortillant pour attraper son portable posé au sol, puis un silence apprécié suivit. Personne ne bougea.


"Il faut que tu sortes du lit pour aller en cours," lui rappela Harry. Louis plia un bras sous sa tête, l'autre allant pincer la cuisse dénudée de Harry en listant les exactes mêmes choses qu'il disait toutes les semaines.


"J'y vais pas si Zayn n'y va pas, la première année compte pas, ça sert à quoi ?"


"Ça sert à..." Dit Harry en étouffant un bâillement dans l'omoplate de Louis, "tu payes pour ça. Tu as seulement 7 heures de cours par semaine. C'est ta seule avant midi et c'est aussi le seul jour où je peux faire une grasse mat-"


"Peut-être que tu devrais donc te rendormir et arrêter de te plaindre, alors," marmonna Louis. Sa main était toujours sur la cuisse de Harry. Harry s'enleva de lui, se cognant contre le mur en le faisant (c'était un lit assez minuscule) et recouvra ses yeux de son bras.


"Tu me rappelles quand tu pars de ma chambre ?"


"Quand quelqu'un d'autre en a marre d'être ici et part." La voix de Louis n'était plus étouffée par l'oreiller, et le lit s'enfonça et vacilla quand il se retourna.


"Tu pensais qu'une personne serait partie maintenant."


"Hey, Styles," couina Louis en appuyant sur son troisième téton (il devait ignorer l'étincelle qui envahit son pénis, il devait ignorer beaucoup de choses dernièrement), "t'essayes de te débarrasser de moi ?"


"Ouais. Je peux pas te supporter," dit vaguement Harry, se rendormant déjà.


"Moi non plus."


Harry sourit quand il sentit Louis se réinstaller correctement en remontant la couverture, claquant leurs chevilles ensembles. Sa peau était glacée, elle était toujours glacée, et la tentation de le ramener contre son torse pour qu'il serve de couverture électrique personnelle était presque trop envahissante.


"Promets-moi que tu vas aller en cours cette semaine," dit Harry. C'était fin octobre et Louis - et Zayn aussi, en fait - avait décidé que tous ses cours, à part ceux de théâtre le jeudi après-midi, étaient inutiles.


"Peut-être," dit Louis assez timidement.


"Je vais arrêter de te faire à manger."


"Je vais arrêter de dormir dans ton lit."


"D'accord. On est quitte."


Louis attrapa le téton de Harry et le pinça fermement. Les yeux de Harry s'écarquillèrent et il retint un sursaut.


"Dégage, Lewis, ça fait mal."


"Tu préfères que je l'embrasse ?"


Il y eut un silence après ça. Ils n'avaient pas parlé du baiser - auquel Harry n'était toujours pas sûr que Louis se souvienne - et il ne pouvait pas dire si c'était une bonne ou mauvaise chose, cependant il pensait que ça allait le rendre fou s'il ne disait pas bientôt à quelqu'un ce qu'il ressentait. Ils ne parlaient absolument pas de la fois où Harry s'était réveillé avec une érection proéminente qui ne diminuait pas après que Louis se soit tortillé et tordu contre lui toute la nuit. Et ils ne parlaient jamais de comment ils regardaient des films juste tous les deux, assis contre le mur du lit de Harry, Louis reposant parfois sa main sur la cuisse de Harry ou sa tête sur son épaule ou, juste une fois, quand il avait pris la main de Harry dans les siennes et la laissait juste reposer sur sa cuisse, jouant distraitement avec ses doigts.


Cette fois, cependant, Louis s'approcha, embrassa légèrement le pectoral de Harry - pas le téton, Dieu merci - avant de se retourner pour se rendormir. Harry le détestait, il le détestait tellement car il était à moitié dur maintenant, encore. Il ne s'était pas masturbé depuis 3 semaines à cause de ces règles stupides aux douches et du fait que Louis était toujours là.


Il ne pouvait pas se rendormir, encore moins avec Louis qui se relaxait toujours plus proche de lui, une main sur son ventre et son nez pressé contre son biceps. Harry s'extraya doucement, s'ajusta dans son boxer et enfila un jeans avant de partir vers la cuisine. Seulement Jade était réveillée, une bouchée de céréales près de sa bouche alors qu'elle tenait un livre ouvert sur la table.


"Bonjour," dit Harry en attrapant la bouilloire et la plaçant sous le robinet. Jade sursauta et fit tomber sa cuillère.


"Oh putain, Harry, tu m'as fait peur."


"Bon livre ?"


"Oh, tu sais, ça passe," dit-elle suspicieusement désinvolte, et Harry se tourna juste à temps pour la voir cacher la couverture de 50 Nuances de Grey sous son bras.


"Oh mon Dieu," dit Harry en souriant. "Dégueulasse. Dès le petit-déjeuner, vraiment ?"


"Ça rend mes corn-flakes plus intéressants," dit-elle en lui tirant la langue. Harry rit en faisant deux tasses de thé et retourna dans sa chambre. Il s'assit sur le côté du lit, tenant simplement la tasse fumante sous le nez de Louis jusqu'à ce qu'il sente le thé et ouvre les yeux.


"Urgh. T'as apporté du thé. Tactique sournoise, Harold."


"C'est la seule façon de te réveiller, mec," dit doucement Harry en lui tendant sa tasse et frotta gentiment sa main dans ses cheveux, ce qui l'irritait toujours. Il finit perché sur le lit à moitié vide de Louis, ses longues jambes nichées sous son corps alors que Louis bataillait pour s'asseoir, gardant la couverture autour de ses épaules: il faisait vraiment froid maintenant qu'ils approchaient d'Halloween, et le chauffage dans leur chambre était merdique. Une raison de plus de laisser Louis dans son lit, évidemment.


"Donc," dit Louis après qu'il eut assez de thé pour fonctionner et mit ses lunettes, "tu voudrais aller faire les magasins, aujourd'hui ? On a besoin de costumes pour la fête d'Halloween."


"Oh merde, ouais," répondit Harry. Il avait complètement oublié. "Et on doit faire des cupcakes d'Halloween pour lundi. Ou, enfin. Je dois les faire."


Louis lui fit un grand sourire. "T'es le meilleur."


"T'es très bon pour fouetter maintenant, je dois l'admettre." Il prit une gorgée de thé et regarda son portable avant d'ajouter. "Oh, je peux pas ce soir, par contre. Je suis occupé."


"Ah bon ?" Louis haussa un sourcil, intrigué. "Dis-moi en plus."


"Je, hum, le club des médias. Celui auquel j'ai été forcé."


"Et tu vas aux rendez-vous parce que..."


"Parce que je peux pas dire non aux gens," finit Harry pour lui, haussant un sourcil comme pour dire ne dis rien d'autre. Louis sourit juste tout en resserrant son étreinte sur la tasse.


"Ok, peu importe. Je pense qu'on a qu'à y aller ce matin, alors." Son portable commença à vibrer à côté de lui."Oh, attends, c'est ma mère." Il décrocha immédiatement, avec un encourageant "Bonjour, maman", et un sourire si large que ça rendit Harry en manque de sa famille. Il s'assit et finit son thé avant d'attraper un pull et quelques livres et se rassit contre le mur pour lire. Il mit ses écouteurs pour ne pas s'immiscer dans la conversation de Louis, donc il fut surpris quand une demie heure plus tard, Louis attrapa ses genoux et lui fit booh.


"Oh, hey," dit Harry en souriant débilement. C'était ridicule. Il ne pouvait même pas regarder Louis sans sourire comme s'il venait de recevoir une lobotomie.


"Je vais juste prendre une douche et après on pourra partir, d'accord ?"


"Ouais, ça me va. Comment va ta mère ?"


"Elle va bien, merci." Les mains de Louis étaient chaudes contre le tissu de son jeans, ses yeux étaient dans le rayon de lumière matinale qui passait par le rideau. "Hey, je me rappelle pas si je te l'ai dit mais je vais chez moi samedi pendant quelques jours. Tu auras un peu la paix," dit-il avec un petit sourire.


"Oh. Ok."


"Tu auras le lit pour toi tout seul, t'as pas besoin de prétendre que t'es pas excité pour ça."


Si je te voulais pas dans mon lit je l'aurais dit, faillit laisser sortir Harry, avant de précipitamment dire, "Ouais. Ça doit être bien."


"Mm." Louis s'avança et se pressa contre son oreille. "Tu auras peut-être la chance de ramener une gonzesse. Crois pas que je peux pas sentir ce truc dans mon dos tous les matins, tu dois le mettre à bon usage."


Il sourit et attrapa sa serviette pour aller se laver avant que Harry ne puisse dire quelque chose, les joues rouges pivoine et complètement sans voix.





"Yo," dit Niall lorsque Louis et Harry quittèrent finalement leur chambre une heure plus tard - après que Louis ait viré Harry de la chambre pour la millionième fois pour se changer, ce qui voulait dire qu'il se promenait très lentement dans les halls avant qu'il ne le laisse rentrer - "où est-ce que vous allez tous les deux ?"


"A Asda et chercher des costumes," répondit Louis en réajustant sa frange et en fourrant ses clés dans sa poche pendant que Harry fermait la porte. "Tu as déjà le tien ?"


"Non, au fait, merde," dit Niall en regardant dans sa chambre avec un doigt en l'air. "Attendez ici. Donnez-moi deux secondes pour changer de boxer et je viens avec vous."


"Oh, vraiment trop d'informations, c'est dégueulasse," dit Louis en faisant une grimace à Harry alors qu'ils attendaient dans le couloir.


"Bon, au moins il le change," répondit Harry avec un haussement d'épaules et se recula quand Louis essaya de planter son doigt dans son ventre, le visage figé en un sourire. "Aïe - hey - arrête de me taper -"


Louis avait pressé Harry à moitié contre le mur quand Niall revint, ses doigts le tapant avant qu'il ne puisse le repousser, et ils s'écartèrent seulement lorsque Niall dit, "Oh mon Dieu, je vais pas faire la troisième roue, si ?"


"Ta gueule, Niall," lança Louis en rougissant légèrement - ce qui était intéressant, très intéressant, pensa Harry - et en se cognant presque sur l'autre côté du couloir tellement qu'il avait mis de distance entre eux. Niall leva juste les sourcils et mit sa capuche par-dessus sa casquette alors qu'ils descendirent les escaliers et sortirent sous le crachin d'octobre. Niall - intentionnellement ou non - marchait entre Louis et Harry, et ce n'était pas comme si Harry y prêtait attention, ce n'était pas comme s'il s'en souciait, mais il essayait de penser à une façon de ravoir Louis à côté de lui et il essayerait peut-être d'avoir, vous savez, l'opportunité de le tenir ou quelque chose comme ça. Ou juste d'être proche de lui.


Il réfléchissait encore à une option quand il entendit Niall dire, "Ouais, c'est soit Lady Gaga soit un lutin sexy pour moi, je pense."


"Mm, bonne idée. Je suis Wonder Woman, sans hésitation."


"Pardon ?" dit Harry. Niall et Louis le regardèrent tous les deux comme s'il était dérangé.


"Tu sais. Les costumes. Suis un peu, Harry," se moqua Louis.


"Tu es - Wonder Woman - Je comprends pas-"


"Bon, Harry," Niall fit passer un bras autour de ses épaules. "C'est assez simple. L'équipe de foot a décidé de tous y aller en drag cette année. J'ai une suspicion que ça a quelque chose à voir avec Mark Fennelly qui veut voir le cul de Louis dans une robe moulante -" Harry fut temporairement confus à l'image mentale, et Louis semblait incroyablement fier de lui "- mais qu'est-ce que tu veux faire, c'est juste pour rire, hein ? Et si je peux attirer une fille avec une perruque et des faux seins, je peux tout faire."


"Bien sûr," dit faiblement Harry. "Evidemment."


"Tu devrais le faire aussi, Haz," dit Louis, et Harry ne manqua pas la façon dont ses lèvres se sont courbées comme s'il pensait à quelque chose de particulièrement machiavélique. "T'as les jambes pour ça."


"Ouais, carrément," grogna Niall, clairement conscient de la tension sexuelle - ou peu importe ce que c'était - dans l'air entre eux. "Une paire de talons et des bas résilles et ça ira."


"Je ne - Je vais," dit Harry, incapable de former une phrase complète et reconnaissant envers le vent frais sur ses joues, "hum, j'ai déjà dit que je serai Robin avec Liam. Vous savez, Batman et Robin."


Louis éclata en un rire tellement incontrôlable qu'ils ont dû s'arrêter et attendre qu'il se calme, adossé à un lampadaire.


"C'est trop - Batman et Robin, putain de merde -"


"Ça va, Lou ?" Rit Niall en tapotant son épaule. Louis se redressa, s'essuya les yeux et hoqueta un peu.


"Ouais - bien - oh putain, Harry, tu es juste - d'un autre genre -"


"Je pige pas," dit honnêtement Harry. "Est-ce que - je rate quelque chose ?"


"Laisse tomber, allez on y va," dit-il en secouant la tête, puis Louis avança à grandes enjambées et personne n'en reparla pendant le reste du trajet.


Ils firent les achats de costumes d'abord, ce qui était à moitié une torture: Louis n'essaya rien, il attrapa juste le costume de Wonder Woman et l'acheta directement, mais ils passèrent 45 minutes doublées de rires lorsque Niall défilait avec tous les costumes, passant d'infirmière sexy à une vampire victorienne sexy - c'était réellement ce qui était écrit sur le paquet - et se décida finalement sur une Alice au Pays des Merveilles sexy.


"Pourquoi ?" Dit Harry, fatigué par la bizarrerie de la chose. "Celui-là est nul !"


"Ouais, mais ça cachera mieux les faux seins, tu piges ?" Dit Niall en plongeant dans le décolleté de sa robe.


"Et ça va bien avec tes yeux. Et tes cheveux," hocha de la tête Louis. "Pourquoi, Harold, lequel tu aurais préféré ? La mère sexy..." Il s'avançait dans les costumes, "danseuse de burlesque sexy - Franchement, ils n'avaient pas besoin de rajouter 'sexy' à celui-là -"


"Allez, on y va," dit Harry en poussant Louis par le coude lorsque le patron du magasin leur donna un mauvais regard à cause du bazar qu'ils avaient mis. Il avait déjà son costume - Liam lui l'avait prêté - donc il attendit juste que Louis et Niall payent. Son portable vibra avec un message de Nick: n'oublie pas le meeting ce soir ! x


"Allez, on va à Asda. Neil, tu viens avec nous ?" Demanda Louis en sortant du magasin. Harry remarqua que Louis avait ce truc avec les surnoms, où il appelait les gens par un nom complètement faux pour les énerver. Ça devait surement faire partie de son plan diabolique.


"Nah, n'essayez pas de prétendre lire le derrière des boites de céréales alors que vous vous chamaillez pour savoir laquelle vous achetez. On se voit plus tard," dit-il avec un sourire, puis il sortit son iPod et se dirigea à la sortie opposée du centre commercial.


"Comme si on se chamaillait pour des céréales." Louis secoua la tête. "On prend toujours ce que je veux."





Plus tard, lorsqu'ils étaient rentrés et que Louis s'était plaint de comment la pluie l'avait décoiffé et faisait crisser ses chaussures, Harry rassembla Jade et Perrie pour commencer à cuisine pour le club de décoration le lundi. En vérité, les filles n'aidaient pas vraiment, préférant s'asseoir et papoter à propos de quelqu'un dont Harry ne connaissait pas, et Louis était - comment d'habitude - incroyablement inutile, mais il ne l'échangerait pour personne d'autre. Encore moins quand ils étaient tous les deux dans un coin de la cuisine, Louis assit sur le plan de travail à côté de Harry, léchant occasionnellement la pâte sur la cuillère.


"Bon," demanda Louis quand Harry lui donna docilement le saladier pour le lécher après qu'il ait mis la pâte dans le moule, "comment tu fais pour être si bon à la pâtisserie ?"


"J'avais l'habitude d'aider ma mère quand j'étais petit," dit Harry en réglant le minuteur sur le four.


"Bah moi aussi. Je mangeais toute la pâte."


Harry releva son regard vers lui, un sourire aux lèvres. "Ouais, je vois ça. Je sais pas. J'ai appris comme ça. C'est assez relaxant, en vrai. Des fois c'est bien de, genre, déstresser. Je passe juste du temps à faire un gâteau."


"Et après deviens extrêmement gros quand tu le manges ensuite," répondit-il. Il sortit sa langue et lécha la cuillère - peut-être un peu plus que nécessaire, pensa Harry - avant de poser le saladier et la cuillère et de se tourner vers Harry. "Oh. Viens-là. Tu as - du truc de partout sur le visage."


"C'est vrai ?"


"Ouais." Louis attrapa Harry par la taille et, oh, ils envahissaient l'espace de chacun, et Louis lécha son doigt et frotta la joue de Harry, puis juste au dessus de son sourcil, et enfin, au coin de sa mâchoire.


"Farine," murmura Louis en levant son pouce pour que Harry puisse voir. Son autre main était toujours sur sa taille et, putain, il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas, pas avec le souvenir de Louis chevauchant ses cuisses et suçotant sa langue. Il se recula en se raclant la gorge, et peut-être qu'il put voir quelque chose semblable à - oh putain, il ne savait pas à quoi, mais Louis ne semblait pas vraiment content et Harry ne se sentait pas du tout comme lui-même; les choses allaient être étranges mais moins de deux secondes plus tard, la porte s'ouvrit en grand et Jesy gueula "JeviensjustedevoirMysteryDave !"


"Tu quoi ?" Dit Perrie depuis la table, sa tête se dégageant de la direction de Jade, où elles se chuchotaient des choses.


"Tu déconnes," dit Louis, Harry était immensément reconnaissant d'avoir quelque chose sur quoi se raccrocher autre que l'embarrassement imminent. Jesy s'avança dans la cuisine, lâcha son sac de course sur la table et se fit du vent avec ses mains de manière surjouée.


"Pure vérité. Je rentrais juste et il y avait quelqu'un à la porte, et c'était - c'était sûr que c'était lui, il s'est enfuit et a claqué la porte." Ses yeux étaient grands ouverts et ses cheveux ébouriffés et Harry ne put s'empêcher d'éclater de rire.


"Oh mon Dieu," dit-il en recouvrant son visage de ses mains. "On dirait que tu as vu le fantôme de l'appartement."


Tout le monde le regarda bizarrement. Louis le tapa sur le bras en guise de punition qu'il méritait probablement. "Tes blagues sont absolument merdiques, Harry, t'as de la chance d'avoir du charme. A quoi il ressemble, Jes ?"


"J'ai pas eu une bonne vue," dit-elle en haussant les épaules. "Et je sais ce que tu penses, et non, je ne pense pas qu'on devrait chercher à savoir s'il est beau ou pas car tu ne peux pas coucher avec un de nos colocataires. Imagine comment ça serait bizarre ?"


Jesy ne sembla pas remarquer le court silence qui s'était installé dans la pièce alors qu'elle attrapait la bouilloire et l'allumait; Harry refusait de regarder Louis et au lieu de ça, regardait Perrie qui regardait attentivement la table, et la façon dont Jade couvrait son sourire avec le dos de sa main. Huh.


"Bon, hum," dit Harry à la pièce en générale, "le minuteur va bientôt sonner, donc... c'est surement bientôt fini. Je vais... avancer mes lectures..."


Au moment où il revint dans la cuisine, Louis avait disparu - probablement dans la chambre de Zayn - et les filles étaient toutes en train de parler comme si rien d'étrange ne s'était produit. Harry s'assit dans la chaise la plus proche de la fenêtre et essaya de ne pas penser à ce qu'il se passerait s'il disait aux filles qu'il avait embrassé Louis.


Il ne vit pas Louis du reste de la journée jusqu'au dîner: il s'était faufilé hors de la chambre de Zayn en sentant la weed, avec les yeux rouges et en ricanant, et Harry ne put s'empêcher d'être énervé contre lui: l'université n'était pas une blague, Louis était censé bosser, mais tout ce qu'il faisait était se droguer avec Zayn ou se bourrer avec ses amis du théâtre pendant que Harry essayait de faire des millions de choses et de rester au top pour ses cours.


"Hey, Haz. Il y a quoi à manger ?" Demanda-t-il en posant son menton sur l'épaule de Harry, qui était en train de paner le poulet. Il haussa les épaules en surveillant la viande qui dorait.


"J'sais pas. Qu'est-ce que tu fais ?"


"Oh, hey, qu'est-ce qu'il se passe ?" Louis bougea pour qu'il puisse se tenir à côté de lui, une main reposant sur sa taille. "Qu'est-ce qu'il y a ?"


"T'as fumé," dit Harry, mais il pouvait déjà sentir sa colère se dissiper. Louis semblait si doux et confus et désolé et c'était - urgh, c'était tellement frustrant, mais il ne pouvait pas rester énervé longtemps contre lui.


"Shh," dit Louis en mettant son doigt sur sa bouche. "Personne n'est censé savoir."


"A part s'il manque une paire d'yeux ou d'oreilles à quelqu'un, je pense qu'ils le savent, mec," dit Harry. Ils étaient seuls dans la cuisine, pour une fois: il savait que Niall était sorti avec des amis de ses cours, Jade et Jesy étaient à leur truc de cheerleading, mais il n'avait aucune idée pour le reste.


"Je suis désolé. Ça t'énerve ? Pourquoi ça t'énerve ?"


"Ça m'énerve pas," dit rapidement Harry, et avant que Louis ne puisse ajouter quelque chose, il dit, "fajitas. C'est ce que je suis en train de faire."


"Mes préférées," gémit Louis avant de se diriger vers le frigo, puis l'observa désespérément. "Comment tu fais des œufs brouillés, Harry ?"


Il souffla lourdement. "Lou. Sors du frigo. Je te fais ton repas."


"Non, non, non," dit-il avec une énonciation exagérée. "Je peux le faire. Des œufs, évidemment des œufs, je peux les faire."


"Lou. Lou," répéta Harry alors que Louis était toujours dans le frigo. "Lou, arrête, j'ai juste été con - range ça -"


Louis se sortit du frigo et retourna vers Harry. Il baissa la température de la friteuse, se tourna et ouvrit la bouche pour dire désolé quand Louis s'avança et entoura ses bras autour de lui, le serrant fort.


"Hey," dit doucement Harry, les mains dans le bas du dos de Louis. "C'est pour quoi, ça ?"


"J'suis toujours un connard et toi t'es toujours super sympa avec moi. Je sais pas pourquoi."


"Parce que t'es pas un connard ?" Suggéra-t-il. Louis rit faiblement.


"Je suis vraiment affamé. Genre, je meurs de faim. Je peux même pas penser correctement."


"T'inquiète pas," dit Harry alors qu'ils se détachèrent. "C'est presque prêt. Tu pourrais attraper la sauce et le guacamole ? Je crois qu'il y en a sur l'étagère de Niall."


"Bien sûr. Merci," dit-il en se détournant à moitié, puis se retourna. "Genre, je le pense vraiment. T'es génial, Harry. Vraiment génial. Je suis content qu'ils se soient trompés pour ma chambre.


La bouche de Harry se transforma en un sourire incontrôlable. "Ouais, d'accord. Toute cette weed te rend sentimental."


"J'ai pas tant fumé que ça. Et je le pense vraiment." Il prit consciencieusement la sauce et le guacamole comme demandé, prit des assiettes dans le placard de Harry et des couverts à côté de l'évier. Puis, de façon complètement inattendue, se mit sur la pointe de pieds et déposa un bisou sur la joue de Harry. "Je le pense vraiment, Harry. T'es merveilleux."


"Merci," dit timidement Harry, la bouche sèche et la joue en feu alors qu'il essayait de se concentrer sur la vaisselle. "Hum. Toi aussi. Je veux dire, t'es génial."


"Bien. Je suis content qu'on soit d'accord." Louis lui sourit, mais il ne le regardait pas vraiment dans les yeux, et ils furent tous les deux bizarrement contenus pour le reste du repas.





Il pleuvait fortement au moment où Harry avait dû sortir pour aller à Hydrangea Gardens - après avoir prit plusieurs fois le même angle, il avait abandonné et suivit Google Maps pour le reste du trajet - il était complètement trempé, mais il avait heureusement complètement arrêté de pleuvoir. La lumière était allumée et il pouvait entendre de la musique quand il frappa à la porte, ça prit un bon moment avant qu'il entende des pas sur le sol et que la porte s'ouvre.


"Eh bah putain, t'as traversé une tempête ou quoi ?" L'accueillit Nick en tenant la porte ouverte. Harry entra, la pluie coulant du bout de son nez.


"Il pleuvait plus quand je suis parti," dit Harry en claquant des dents. Nick ferma la porte derrière lui et le regarda de bas en haut.


"Oui, je vois ça. Regarde, enlève ta veste, je vais la mettre dans le sèche-linge." Harry lui obéit et enleva le tissu trempé puis lui tendit. "Tout le monde est dans le salon, juste là. J'arrive dans une seconde."


"Merci," dit Harry avant de passer la porte et d'entrer dans le salon. "Hum, salut. Harry," dit-il en se présentant.


"Oh, oui. Tu es celui qui a tapé à l'œil de Nick," dit un des garçons en se levant pour lui serrer la main. "Scott. Vice-président. Ravi de te rencontrer, mec."


"On se fait déjà des amis ?" Dit Nick depuis l'encadrement de la porte. Harry pouvait entendre le faible grondement du sèche-linge en fond. "Les gars, c'est Harry. Harry, c'est mon comité. Plus ou moins."


"On est l'équipe de radio," ajouta Scott. "Entre nous, on dirige tout le programme. Et comme tu peux le voir, on est pas les plus jeunes."


"D'où le pourquoi du comment on cherche désespérément du sang frais," dit Nick avant de le considérer et d'ajouter, "mais bien sûr, pas en mode psychopathe hein."


"Evidemment," dit Harry, un peu perplexe, lorsque Nick le présenta aux deux autres, Greg et Fearne. Ces deux derniers étaient tous les deux en troisième année, Nick était un étudiant en master, et Scott faisait un doctorat - "comment il trouve le temps de faire un show de radio de deux heures tous les jours, il m'impressionne," marmonna Harry dans son oreille - et il était le plus jeune ici, ça se voyait.


"Donc, Harry," dit Nick quand se fut vraiment évident qu'ils le regardaient tous. "Dis-nous quel genre de musique tu aimes."


"Hum." Il avala sa salive en essayant de ne pas prendre ça comme une interview. "Pas mal de trucs différents, à vrai dire. J'aime la musique pop mais aussi, comment dire, quelques uns de mes groupes préférés sont un peu, hum, inconnus -"


"Hipster, tu veux dire ?" Suggéra Nick.


Harry haussa les épaules. "Bah - Je crois, pas que j'aime le terme."


"On a besoin de quelqu'un pour s'occuper des démos merdiques - je veux dire, hum, des magnifiques démos non signées que le magazine de musique nous envoie," dit Scott en se corrigeant.


"J'aime les trucs non signés," dit Harry. "Certaines de mes chansons préférées sont des groupes non signés."


"Parfait," dit joyeusement Fearne en se renfonçant dans le pouf sur lequel elle était assise. "Ça semble bien pour moi, pour être honnête."


"Ouais, je vois pourquoi tu l'as choisi. Tu as une très belle voix," dit Greg en regardant Harry comme s'il était une nouvelle espèce d'Amazone. "Et on a besoin d'au moins un première année pour continuer quand on partira tous."


"Je, hum." Harry s'éclaircit la gorge. "C'est pas pour être, hum, c'est pas pour mettre un bâton dans les roues, mais j'ai jamais - j'ai jamais vraiment demandé à être à la radio-"


"Si tu veux pas le faire, dis-le juste," dit Nick. "C'était un peu le destin Harry, quand tu es arrivé à mon stand, on avait absolument aucun première année intéressé dans la radio."


"Ils veulent tous être à la télé," dit Greg en levant les yeux au ciel. Nick hocha la tête en guise d'accord.


"Ouais, exactement. Et tu - tu as une belle voix lente pour la radio, le genre de voix qui fait fondre toutes les filles, et si on te met tard la nuit, il y aura probablement pleins de gens qui écouteront."


Harry le considéra, même à quel point c'était bizarre qu'il ait été pressenti pour la radio de l'université quand il y avait des centaines de personnes qui voudraient le faire.


"Hum, ok. D'accord, alors. Je ne - je l'ai jamais fait avant donc-"


"T'inquiète pas, on va te montrer les ficelles," le rassura Fearne avant de prendre un pack de 6 bières derrière elle et dit, "boisson de célébration, quelqu'un ?"


"C'est vraiment le mieux que l'on puisse faire," lui marmonna Nick alors que Greg lui passait un paquet de chips au vinaigre pour accompagner sa bière.


"Ouais, je peux le faire," dit Harry avec un sourire, et il finit par rentrer à l'appartement à 1h30.





"Joyeux Halloween !" Lui cria Perrie aussitôt qu'il revint de son cours et ouvrit la porte de l'appartement. Il était 16h30 et il faisait déjà presque complètement noir, et à son étonnement, le hall entier était recouvert de décorations d'Halloween.


"Wow, tu es - wow," dit Harry en voyant son costume - de chat sexy, il présuma - et rajouta, "tu sais qu'il y a genre 4 heures avant qu'on y aille ?"


"Ouais, mais j'avais un jour de repos et je m'ennuyais donc voilà." Elle lui sourit en lui offrant une petite citrouille en plastique remplie de bonbons - et de mini bouteilles. "C'est un cadeau pour toi."


"Pez, t'es pas obligée - oh mon Dieu, c'est des mini bouteilles de vodka ?"


"Comme je l'ai dit, je m'ennuyais," dit-elle. Et il remarqua maintenant qu'elle vacillait légèrement sur ses pieds et souriait beaucoup trop. "J'ai peut-être - Je peux avoir rajouté des petites bouteilles juste pour, tu sais, ton propre plaisir-"


"Merci, bébé," dit Harry en riant et l'entraîna dans un câlin avant de la laisser et de marcher jusqu'à sa chambre. Il frappa à la porte pour voir si Louis était là, et quand il vit qu'elle était ouverte, il entra pour trouver Louis et Niall assis sur son lit à examiner plusieurs paires de culottes en dentelle. Jesy était sur le lit de Louis, les jambes croisées, et les regardait.


"Celle-là. Je prends celle-ci, affaire classée," annonça Louis avant de remarquer Harry, figé et les yeux écarquillés à la porte. "Oh, salut, Harry. Niall et moi, on choisit quelle culotte porter ce soir. Qu'est-ce que tu penses de celle-là ?"


Il brandit une culotte en formant oui on non avec ses lèvres. Harry pensa qu'il était peut-être mort, car c'était vraiment à quoi ressemblait l'enfer.


"Je - Je-" dit-il débilement. "Est-ce que - elle est confortable ?"


Il se tapa mentalement le front à la question. Louis fronça les sourcils, fixant la culotte.


"Tu sais quoi, je sais pas. Attends, je vais l'essayer. Je reviens. Bon point, Harry," dit-il en le tapotant sur le bras en se dirigeant vers la salle de bain. Harry s'assit sur la chaise de bureau avant que ses jambes ne l'abandonnent.


"Ça va, mec ?" Dit Niall avec un sourire satisfait.


"Ouais, je vais bien, je suis juste rentré pour trouver mes colocataires en train de se prêter des sous-vêtements," dit-il avec une voix un peu haute perchée. Jesy sourit.


"T'es jaloux ? J'en ai plein-"


"Non, non, ça va, merci," dit rapidement Harry. Niall prit une culotte zébrée et leva un sourcil, avant de hausser les épaules.


"Ah, celle-ci fera l'affaire. Merci, Jes."


"Pas de problème. Tu es sûr que je t'en passe pas une ?" Demanda-t-elle en commençant à les rassembler. Harry secoua la tête.


"Non, je vais pas - Niall, je sais que tu dois y aller en drag, mec, mais c'est pas -"


"Je dois y aller à fond, c'est comme j'y imagine. Et de toute façon, Marco a fait un système de points, et le moins classique c'est, le plus de shots tu dois boire. Et, tu sais, que je veux être bourré..."


"C'est l'esprit du truc !" Dit Jesy en rassemblant ses sous-vêtements et se dirigea vers la porte, rencontrant Louis en chemin.


"Elle est confortable ?" Demanda Harry en le regrettant immédiatement. Louis sourit.


"Ouais. Je vais peut-être m'en acheter une. Je déconne," il rassura Harry puis s'avança vers lui pour lui presser les épaules, en prenant son regard d'excitation mal déguisée en horreur. "Maintenant, viens, Robin, on devrait manger avant de boire la liqueur d'Halloween de Pez et commencer à se préparer."


Harry rit - car c'était tout ce qu'il pouvait faire, vraiment, sans sangloter de frustration - et enleva ses boots avant de suivre Louis jusqu'à la cuisine. A sa surprise, peu importe comment, Liam avait fait un immense plat de pâtes pour que personne n'ait à cuisiner - "Et je veux que personne ne vomisse dans ma poubelle comme la semaine passée" - et tout ce qu'il avait à faire était de s'asseoir et d'attendre qu'on le serve.


"C'est à ça que ça ressemble d'être toi ?" Taquina Louis en le lui chuchotant à l'oreille, et il reçut un petit coup sur sa cuisse en retour.


"Connard. T'adores t'occuper de moi."


"Bizarrement, tu as raison," dit Harry en souriant alors que Louis l'atteignait pour le taper sur le côté. "Hey, c'était pour quoi ça, j'ai rien dit de méchant cette fois-"


"Tu allais le faire, je peux le sentir," sourit-il, puis ils finirent par se chatouiller, le genou de Harry tapant douloureusement sur la table ce qui fit renverser la boisson de Leigh-Anne.


"Oh, contenez-vous un peu les gars, ok ?" Dit-elle en lançant un rouleau d'essuie-tout dans la tête de Harry."Tu peux nettoyer ça."


Ils se lancèrent des regards affectifs pendant tout le repas, et Harry avait des vibrations étranges dans ses veines qui étaient différentes du sentiment de crush qu'il avait eu récemment: c'était les vibrations qu'il avait eues quand il avait rencontré Louis, la façon dont ils avaient tous les deux accrochés, se taquinaient, pouvaient être stupides et s'amuser. Il était son meilleur ami, il pensait ça depuis un moment, et il commençait à penser que peut-être - peut-être il était confus, peut-être qu'il n'avait jamais vu une amitié aussi intense avant. Et c'était ça. La réalisation qui faisait augmenter ce sentiment parcourir ses veines, et il se sentit relaxé comme il ne l'avait jamais été depuis longtemps. Quand Leigh-Anne servit du vin, il prit plusieurs verres pour se détendre un peu plus, puis il ne s'en soucia que lorsqu'ils se dirigèrent tous vers leur chambre pour se changer, Louis portait des dessous féminins. Nope. Pas du tout. Ce n'était pas quelque chose qui le dérangeait. Ce n'était pas du tout quelque chose auquel il pensait, non monsieur, non.


"Hey, hey, hey," dit Harry en lui attrapant le bras alors qu'il avait son costume dans une main et se dirigeait vers la porte. "Pourquoi tu pars toujours ? C'est pas comme si - Je regarde pas, je m'en fiche," dit-il, peut-être trop catégoriquement. Une expression qui semblait être de la panique prit place sur le visage de Louis.


"Ouais, mais..." Dit-il en s'humidifiant les lèvres. "D'accord, peu importe. Je vais rester. Tu dis un mot sur mon cul-"


"Je zippe mes lèvres. Promis," dit-il sincèrement, puis il dut se rappeler du truc des meilleurs amis, et pourquoi c'était si difficile de ne pas regarder le cul de Louis quand il enlevait son t-shirt et déboutonnait son pantalon ? Il monta légèrement le volume de la musique avant de batailler à enlever son jeans, en essayant de ne pas remarquer le regard de Louis le reluquant, complètement indiscret. Il n'essayait même pas d'être subtil et ça demandait à Harry des efforts surhumains pour dévier son regard. Il attrapa son costume de Robin et commença à l'enfiler.


"Oh, Harry," dit Louis quelques minutes plus tard alors que Harry était en train d'enfiler le latex, "j'ai besoin d'une main avec le - avec ce truc."


Il se tourna - et c'était, pensait-il, là que tout commençait à aller mal - et Louis se tenait là, dans une culotte rouge en dentelle, un corset entouré autour de son torse, les doigts tenant les jointures.


"Putain de merde, Lou," était tout ce que Harry pouvait dire. Son costume débile était tellement serré qu'il devait faire attention à où il mettait son pénis, et il ne pouvait définitivement pas avoir une érection, ce qui était apparemment tout ce qu'il faisait en compagnie de Louis. Mais ce - c'était vraiment déboussolant, c'était ce que c'était, et Louis arrivait à être mieux foutu que n'importe quelle fille et il était encore qu'à moitié habillé. Harry avala difficilement sa salive, força son pénis à être coopératif en se rappelant à quoi Niall ressemblait en Alice aux Pays des Merveilles, et s'approcha. "Et tu veux que, hum, j'accroche ça ?"


"Ouais." Louis leva les mains pendant que Harry laçait son corset, les doigts tremblants, et serra fort.


"Ça va, là ?"


"Peut-être pas si serré." Harry le détendit docilement avant de le fermer avec un double nœud. "Je veux pouvoir m'asseoir. Mais je veux pas que mon ventre se voit, donc-"


"Ton ventre se voit pas. T'as pas de ventre," dit Harry. Louis souffla et passa ses mains sur le devant du corset.


"Hmm. Merci de m'avoir attaché."


"Tu, hum." Harry s'éclaircit la gorge et regarda le reste du costume de Louis sur son lit et ne pensa pas du tout à attacher Louis, non, non merci. "T'es incroyable. Vraiment magnifique."


Louis se retourna pour lui faire face, ses lèvres formant un demi sourire. "Merci, Harold. T'es pas trop mal non plus. C'est des faux abdos ?" Louis le tapa avant d'attendre une réponse, puis sourit quand ses doigts rencontrèrent de la chair dure. "Oh. Bien."


"Tu devrais, hum. Mettre ton t-shirt," dit Harry. Louis haussa les sourcils et le récupéra sur le lit.


"Hmm. Surement. Tu penses qu'ils vont me laisser sortir comme ça ?"


"Non. C'est un danger de mort pour le reste des gens dans la ville.".


Louis sourit machiavéliquement, tapotant les abdos de Harry avant de s'avancer vers la jupe, puis Harry vit qu'il y avait des jarretières rouges et il pensa qu'il devait commencer à boire au plus vite.


"Bon, euh. Je vais te laisser. Je dois retrouver mon verre d'alcool, hum... salut," dit hâtivement Harry en attrapant son masque et courut hors de la chambre. Il se dirigeait vers la chambre de Liam mais Perrie l'attrapa quand elle sortit de la cuisine.


"Oh putain, Harry, ça va ? T'as l'air terrifié."


Il ne pouvait rien faire d'autre que de bafouiller, "Louis - le costume, il est trop-"


"Bien foutu ?" Suggéra Perrie avant d'éclater de rire à l'expression de Harry. "Oh, regarde-toi. Fais pas cette tête. Je parie que ta bite va mal, n'est-ce pas ?"


"Je suis - Je suis," commença Harry, incapable de faire une phrase correcte, incapable de penser correctement. "Pez," dit-il doucement, ce qui la fit s'approcher et hausser les sourcils, "genre, c'est pas - c'est pas normal, hein ? Je suis paumé-"


"Bébé," dit-elle avec un petit sourire, "qui s'en soucie de ce qui est normal et ce qui ne l'est pas ? T'es à l'université. Fais ce que tu veux." Elle s'approcha encore plus, recouvrant sa bouche avec le dos de sa main en ricanant. "Ou fais-toi qui tu veux, si tu vois ce que je veux dire."


"Bien sûr," répondit-il amusé, lorsque Liam sortit de sa chambre, tout habillé, même avec le masque.


"Ah, Harry, t'es là, mec. T'es bien. T'as vu Nialler ? Il a ma vodka."


"Le dérangez pas," dit Harry alors que Perrie lui fit un clin d'œil et se dirigea vers la chambre de Leigh-Anne. "Il, hum. Il se met en drag."


"C'est vrai ? Oh putain."


"Ouais, il veut que personne le voit avant qu'il soit complètement prêt," dit-il avant d'ouvrir la porte de la cuisine et suggéra, "J'ai plein de boissons, tu veux commencer ?"


Liam haussa les épaules. "Ouais, d'accord."


Harry se servit un Coca/vodka et essaya de ne pas penser.





Tout était beaucoup mieux maintenant qu'il était saoul.


Leur appartement était complètement bondé, la cuisine remplie de gens car, apparemment, Liam avait invité quelques uns de ses amis d'ingénierie pour la pré-chauffe, Jade avait aussi amené ses amis de biologie et les amis de Perrie aussi. Louis et Niall étaient allés au hall d'en face pour boire avec l'équipe de football, donc Harry oublia pendant plusieurs heures ce qu'il avait vu dans sa chambre plus tôt, s'occupant en rencontrant de nouvelles personnes et en se bourrant.


Ils allèrent au club vers environs 23h, s'entassant dans un taxi car il pleuvait un peu et que personne ne voulait abîmer son costume. La file d'attente sortait et allait jusqu'à la moitié de la rue mais ils étaient tellement saouls que ça ne les dérangeait pas tellement, rigolant et se poussant dans la queue.


Quand ils entrèrent enfin, la salle était complètement comble et la queue pour le bar était vraiment insurmontable: Harry était content d'avoir beaucoup bu à l'appartement car il n'y avait aucune chance qu'il fasse la queue ici pour une autre boisson. Il suivit les filles sur la piste de dance alors que Zayn et Liam se dirigeaient directement dehors pour aller fumer: ils étaient assez hilarants tous les deux, Liam était habillé un max et Zayn était vêtu d'une simple vieille veste en cuir et un t-shirt blanc, rappelant James Dean.


"Hey," cria-t-il par-dessus la musique, tapotant Perrie sur le bras où elle était appuyée contre le mur, semblant préoccupée, "tu vas bien ?"


"Oui oui," dit-elle, mais ce n'était pas convaincant, donc Harry l'attrapa par le coude et l'emmena dehors, où c'était tout aussi bondé mais un peu plus calme.


"Hey. Allez. Tu as l'air super mal."


"C'est rien."


"Tu es sure ?"


"Oui, je suis sure, t'inquiète pas pour ça, vraiment," dit-elle. Il était juste sur le point de demander est-ce que c'est Zayn quand Perrie regarda par-dessus son épaule et dit, "Whoa, attends, c'est Louis ?"


"Quoi ?"


Harry faillit se faire un torticolis à la vitesse où il se retourna pour suivre son regard. Il allait lui demander où quand il vit un groupe de garçons assis sur un des bancs, tous habillés dans des niveaux variés de drag ridicules, et ouais - il y avait Louis, semblant légèrement ébouriffé dans son costume de Wonder Woman, assis sur les genoux d'un garçon pendant qu'un autre lui chuchotait à l'oreille, la main serrée sur sa cuisse.


"Wow," dit Perrie en rigolant légèrement, "au moins il passe un bon moment-"


"Ils sont tous sur lui," dit Harry, dégoûté. "Regarde-les... Ils devraient pas le toucher comme ça-"


"Hey, hey, Harry," dit-elle en attrapant son poignet alors qu'il commençait à se diriger vers eux. "Hey, regarde, je sais que tu es, hum, inquiet mais Louis - c'est un homme libre, Haz, il peut faire ce qu'il veut." Harry se força à la regarder, le visage brûlant. "Bébé. Hey. Je sais - Je crois que je comprends ce que tu ressens, c'est vraiment intense, et tu - mais il ne t'appartient pas, ok ? Il peut faire ce qu'il veut. Encore plus si, genre." Elle avala sa salive et regarda le sol. "Si tu n'as pas défini ce que tu es. Donc t'es pas vraiment grand-chose pour lui."


Harry savait qu'elle faisait probablement allusion à quelque chose mais il était bourré et Louis était là, Louis dans sa culotte rouge et son magnifique costume et avec la main d'un autre garçon placée sur sa cuisse. Ce n'était pas en train de se passer, hors de question.


"Retourne à l'intérieur retrouver les filles, je vais - je vais parler à Niall," mentit-il. Perrie haussa les épaules en signe de défaite, le laissant partir, et il commençait à tracer son chemin vers l'équipe de football quand une autre main attrapa son bras.


"Hey, Robin."


Harry se retourna pour voir Nick, ses cheveux coiffés ridiculement hauts et portait une paire de lunettes 3D qu'on avait au cinéma. Il avait du faux sang - enfin, Harry présumait qu'il était faux - étalé sur son visage et son cou, et de la peinture blanche qui palissait sa peau.


"Salut... Hum..."


"Buddy Holly Zombie," l'informa Nick. "Ça va ?"


"Ouais, je vais juste, hum, rejoindre mon pote-"


"Wonder Woman ?" Dit Nick bizarrement perceptible. Harry hocha doucement la tête. "Ouais, je crois que je vous ai vu dans le campus. Je crois que, aha, tu ferais mieux de le laisser vivre, à part si tu veux être un suceur de bite."


"Je le suis pas," commença Harry, mais ça serait un gros mensonge de lui dire je vais pas le sucer, car c'était exactement ce qu'il voulait faire. "J'allais lui demander s'il voulait que je lui apporte un verre."


"Je crois que c'est déjà arrangé."


Harry regarda encore une fois: il y avait une demie douzaine de verres de Jagerbomb autour de Louis et ses amis. Putain.


"Je sais pas pourquoi j'ai à me justifier-" commença-t-il fièrement, mais Nick lui attrapa le bras et l'entraîna dans un coin. Harry libéra son bras, mais il ne pouvait plus voir Louis maintenant et tout était sombre.


"Ecoute, Harry, je vais te dire un truc, ok ?" Dit Nick, et la façon dont il parlait semblait être une mise en garde, ce qui était étrange. "Tous les garçons ici... Un de mes colocataires est dans cette équipe de foot et, disons qu'il m'a raconté quelques histoires assez intéressantes. Sur lui. C'est Louis, hein ? Louis Tomlinson ?"


"Ouais," dit faiblement Harry, se sentant soudainement très mal. "Mais... Est-ce que je vais regretter te demander quel genre d'histoires..."


"Pas d'histoires avec des petits-amis potentiels, éclairons les choses," dit Nick. Harry se demandait s'il allait vomir sur Nick, et s'il voudrait toujours qu'il soit à la radio après ça.


"Je ne suis -" commença Harry, mais il se dit ensuite que Nick était peut-être celui à qui il pouvait le dire, et il était juste - il était juste épuisé d'essayer de le cacher. "Je pensais que j'étais hétéro, mais il - il me fait me sentir bizarre," dit-il doucement. Nick s'avança pour lui presser l'épaule, le maquillage de zombie se mouva en une expression de profonde sympathie.


"C'est pas grave. Un jour, je croyais que j'étais hétéro aussi. On fait tous... des erreurs."


"Je le veux tout le temps avec moi," chuchota-t-il, massant son visage avec ses mains. "Urgh. Qu'est-ce qui va pas avec moi. Contrôle-toi, Styles. Contrôle-toi."


"Si j'étais un peu plus social, je te ferais un câlin, mais aies ma parole que si tu étais un chiot, je te ferais le plus gros câlin de ta vie," dit Nick. Harry laissa éclater un rire, se sentant pathétique et ayant l'impression qu'il allait peut-être pleurer, puis s'essuya le nez avec le revers de sa main.


"Merci. Pour, hum, ces paroles."


"Pas de problème. Si tu as besoin de parler, je suis là. Je suis, tu sais. Un d'eux," dit-il avec un clin d'œil. Harry pâlit.


"T'es gay ?"


"Il faut bien qu'il y en ait." Lui sourit-il, et Harry se demanda comment il avait fait pour ne rencontrer aucun gay dans les dix-huit premières années de sa vie, et en avoir de partout à l'université. "Si tu veux des conseils ou n'importe quoi, t'as juste à m'envoyer un message. Compte pas sur moi pour des câlins, par contre."


"Merci," répéta Harry avant d'ajouter, "ces histoires... Tu pourrais juste m'en dire une, peut-être ? Juste pour... arrêter de penser qu'un jour peut-être, tu sais."


"Je pense pas que ça soit à moi de le dire, c'est pas ma place," dit Nick en haussant les épaules. "Juste, tu sais. Sois vigilent avec les mecs comme lui. Surtout si t'as jamais été dans ce truc avant, tu sais, avec un autre mec."


"Ouais." Harry hocha la tête, la langue épaisse et le cerveau embrouillé. Ça ne l'empêcha pas de toujours vouloir embrasser Louis, ou de l'éclairer sur le sujet, mais il se sentait bien de l'avoir dit à quelqu'un. "Je crois - je crois que j'en ai marre de cette soirée."


"Je vais rentrer chez moi, si tu veux," dit Nick, et Harry hocha la tête, reconnaissant pour la compagnie. "Je vais juste dire à mes potes que j'y vais."


"D'accord.".Pendant que Nick était parti, il regarda son portable: c'était dur de lire l'écran avec sa vision pas très nette, mais une fois qu'il vit qu'il avait 3 messages et un appel manqué de Louis, il doubla d'effort pour y lire.


Hey hey tu es déjà là ?? ça fait longtemps, ton visage me manque xx.Tdios te dpecher sinon niall va embarser touts les bels filles haaha ha xx.J et vreuwx t


Il analysa le dernier, n'osant pas se laisser penser à la signification, et répondit avec difficulté désolé je t'ai pas vu jrentre maintenant on se voit demain .xx Au moment où il tapait ça, Nick était revenu, et il était tellement fatigué quand il était enfin arrivé à l'appartement qu'il s'endormit dans son lit avec son costume.





Quand il se réveilla, c'était parce que la lumière était allumée, et que quelqu'un avait des nausées près de lui. Il se releva difficilement et regarda autour de lui juste à temps pour bénéficier de la vision de Louis appuyé contre le lavabo et vomissant.


"Oh," dit-il d'une voix épaisse, sa tête lui faisait mal. Yep. Il était encore bourré.


Il tâtonna sur le sol pour trouver son portable - l'écran affichait 03:41 - et sa bouteille d'eau, il en but la moitié d'une traite, avant de prendre celle de Louis et de se mettre sur pied, instable.


"Lou," dit-il en se frottant les yeux. "Ça va ?"


"Non," gémit-il, affalé contre le miroir. "Je me sens trop - putain de mal."


"Prends de l'eau," dit-il, en plaçant tendrement une main sur l'épaule de Louis, et lui tendant la bouteille avec l'autre. Il gémit encore en la prenant mais ne protesta pas plus quand Harry fit couler le robinet, nettoyant le vomi du bord du lavabo. "Bien visé. T'en as pas mis sur le tapis."


"Ouais," lâcha-t-il. "J'ai vomi dans les escaliers, par contre. C'est pas si bien que ça."


"C'est pas grave," murmura Harry en massant doucement son épaule.


"T'es encore Robin."


"T'es encore Wonder Woman."


"Mm. Mais j'ai perdu ma cape."


Il se lava les mains une fois qu'il eut nettoyé, la chambre sentait encore le vomi. Il attrapa le déodorant et en vaporisa pour essayer de purifier l'air. Louis ne bougeait pas, toujours adossé au mur, donc Harry vint derrière lui et dit, "Hey. Qu'est-ce qu'il y a ?"


"J'ai fait quelque chose de mal ce soir, Harry," lança-t-il, appuyant son front contre le mur. "J'étais même pas censé être bourré. Je dois prendre un train à 14h."


"T'inquiète pas pour ça. Va juste te coucher, d'accord ?"


"Ouais." Louis but de l'eau et tenta de se brosser les dents avec l'aide de Harry, puis ils enlevèrent tous les deux leur costume: Harry était trop fatigué et saoul pour encore se préoccuper de Louis portant la culotte en dentelle lorsqu'il se faufilait dans le lit avec lui, enfouissant sa tête dans le cou de Harry, les mains froides pressées contre son torse.


"T'es câlin, ce soir," murmura Harry, une main caressant les cheveux doux de Louis. Louis fit un bruit pour approuver.


"Je suis toujours câlin avec toi. Personne d'autre n'aime ça."


"Bien sûr que si, ils aiment. Beaucoup de gens aiment."


"Nope. Pas quand ils sont hétéros. C'est trop gay." Avant que Harry ne puisse protester, Louis continua, "C'est pas trop gay quand je les suce, mais tu vas pour l'embrasser et d'un coup - d'un coup t'es dehors, sur le cul, à rentrer chez toi sous la pluie, tout seul."


"C'était ça le truc mal ? Que tu as fait ?"


Louis se tut pendant un moment. Harry continua à caresser ses cheveux, se rappelant de la mise en garde de Nick sur les gars comme lui. "Ouais. Ça arrive tout le temps. T'as un gay dans l'équipe, il va te - il va te sucer si tu demandes gentiment. Bourre-le assez. Mais t'as jamais rien en retour. Même pas un petit bisou. Juste - rien. Et je suis toujours trop excité après."


Le cœur de Harry battait rapidement, et ce qu'il allait faire était probablement le truc le plus fou de l'histoire.


"Hey. Tu ne mérites pas ça." Il tira légèrement sur les cheveux de Louis pour qu'il dégage sa tête de son cou et lui fasse face. Il referma la distance entre eux et déposa le baiser le plus doux sur les lèvres sèches de Louis. Il fit un bruit de surprise quand Harry se recula, les yeux écarquillés et vitreux dans l'obscurité du petit matin.


"C'est pas pour faire de la charité," marmonna-t-il, mais leur visage étaient si près, figés, et Harry était encore un peu saoul mais il était conscient de tout ce qui se passait.


"Ouais, hum, peut-être que je voulais t'embrasser," dit-il avec une voix tremblante. Louis se mordait la lèvre et était silencieux, comme s'il se remémorait ce qu'il venait de se passer.


"Ok," fut tout ce qu'il dit, puis il se refaufila entre les bras de Harry. Seulement, son cœur ne se calmait pas et il n'arrivait pas à se rendormir, même quand Louis respirait doucement et calmement contre son torse, et surtout quand Louis entremêla ses jambes à celles de Harry, et son pénis réagit contre sa cuisse. Louis n'avait jamais dormi nu - ou aussi nu qu'il l'était maintenant - avec Harry, il avait toujours eu son pyjama, et c'était une surcharge sensorielle, peau sur peau. Juste divin. Harry fit glisser sa main dans la courbe du bas du dos de Louis, de bas en haut, et il pouvait sentir Louis bouger sous son toucher, se pressant contre lui, et - oh. Louis bandait. Louis ne bandait jamais vers lui, ce à quoi Harry comprenait qu'il le trouvait juste a) pas attrayant b) effrayant c) un joli mélange des deux. Ou peut-être, en y réfléchissant, qu'il ne l'avait jamais remarqué avant. Il était toujours la grande cuillère, et ils dormaient rarement de cette façon, entremêlés ensemble, à cause de l'intimité et d'à quel point c'était dur de rester comme ça sans qu'un ou plusieurs membres ne soient endoloris.


"Harry," souffla Louis, il pensait qu'il s'était endormi, mais apparemment non.


"Oui ?"


"Ça fait du bien. Ce que tu fais."


Harry continua de faire le même mouvement avec sa main, les bouts des doigts parcourant sa colonne. Et c'était tellement intime que ça lui coupait le souffle; il n'avait même jamais touché de filles comme ça avant.


"Tu te sens mieux ?" Murmura Harry.


"Ouais. Désolé, au fait, je voulais pas te réveiller."


"C'est pas grave."


Harry se perdit dans la peau douce de Louis, avec de la chair de poule quand il descendait ses doigts plus bas, et il ne remarqua presque pas que sa main était descendue jusqu'à ses fesses jusqu'à ce qu'il sente le tissu de la culotte. Le souffle de Louis se coupa, puis Harry continua à descendre, ses doigts maladroits attrapant délibérément la culotte, la baissant de seulement quelques centimètres avant de la lâcher.

"Stop - tu devrais arrêter, ou je - oh," gémit-il alors que la main de Harry glissait encore plus bas, parcourant pleinement la dentelle qui recouvrait ses fesses. Il voulait y rentrer ses mains, pour sentir la douceur de sa peau, mais il savait qu'il ne pouvait pas. Peu importe quoi d'autre, il ne pouvait pas le faire.


"Ou tu quoi ?" Murmura Harry distraitement.


"Je serais pas capable de me contrôler," finit-il, mais il haleta bruyamment cette fois, quand les doigts de Harry passèrent sous l'élastique et pressèrent la peau nue.


"Tu as dit que t'avais jamais rien en retour," dit Harry en essayant de garder une voix normale. "Alors continue. Prends tout ce que tu veux de moi. Je sais - je sais ce que c'est de ne pas pouvoir se libérer. C'est chiant." Il ne mentionna pas que le fait qu'il n'ait pas pu se libérer depuis un moment l'excitait, ce qui lui donnait l'envie de tester combien de temps il pouvait durer sans venir. Peut-être jusqu'à ce qu'il veuille bien le faire.


C'était juste une pensée.


Louis rit, mais il décala également légèrement ses hanches, son membre recouvert de dentelle frottant contre la cuisse de Harry. Ouais, il était définitivement dur. "Pourquoi ?" Souffla-t-il. "Ça fait combien de temps que tu t'es pas lâché ?"


"Longtemps," répondit Harry en utilisant sa main sur les fesses de Louis pour le soulever, l'aidant à bouger sur ses hanches. "C'est un cas sérieux. Mais j'aime assez," chuchota-t-il alors que Louis remontait sa cuisse pour la presser contre sa propre érection.


"Vraiment," murmura Louis, inclinant ses hanches et bougea plus rapidement. Harry pouvait sentir le tissu en dentelle frotter contre son pénis désormais dur, en pensant à quel point c'était bon de se frotter contre lui. En se demandant si c'était quelque chose qu'il devrait essayer sur lui-même un jour. "Ne me dis pas que - t'as obéi à ces règles débiles - à propos de pas se masturber dans la douche ?"


"Si, évidemment," dit Harry en pressant ses fesses ce qui le fit haleter. "Pourquoi - pas toi ?"


"Nope," dit Louis en insistant sur le p, ses hanches avaient désormais un rythme régulier. "Je le fais. Tout le temps. Ça m'étonne pas - que t'as toujours des érections vers moi-"


"Ouais, c'est pour ça," murmura Harry, en le pressant encore avant de faire courir ses doigts le long de la dentelle située sous ses fesses, ce qui fit frissonner Louis.


"Oh - putain - Harry, c'est tellement - ça va pas être bizarre, hein ?" Dit-il, et Harry rit presque car il était là, à se frotter contre les cuisses de Harry alors que le lit sous eux grinçait bruyamment, les mains sur ses fesses et les visages si proches qu'ils respiraient l'air de chacun."Hum, je pense pas-"


"Bien, bien car je suis trop - je suis trop proche pour arrêter," dit-il en agrippant le biceps de Harry tellement fort qu'il était sûr qu'il allait avoir des bleus, il enfouit son visage dans son épaule et la mordilla alors qu'il laissait sortir un petit oh, ses hanches tremblaient et Harry pouvait - putain, Harry pouvait le sentir venir, il pouvait sentir la chaleur alors qu'il mouillait à travers la culotte et sur sa peau dénudée. Louis respirait lourdement contre son épaule et il était tellement dur qu'il allait surement pleurer, mais il n'allait pas se laisser venir, non. Pas encore. Il gémit à cette pensée lorsque Louis démêlait leurs jambes, respirant difficilement et enleva sa mèche du devant de son visage alors qu'il roulait dans l'espace libre du lit.


"Oh mon Dieu," dit Louis en essuyant un peu de sueur de son front. "Je suis - elle est à Jesy, Harry, et je l'ai niquée."


Harry retint un rire en se décalant contre le mur pour laisser de l'espace à Louis. Sa tête cognait et il était bourré ou avait une gueule de bois ou les deux et il pariait que Louis allait prétendre que ça ne s'est jamais passé le lendemain.


"Lave-la, alors."


"Je pense que tu devrais la laver. Puisque c'est techniquement de ta faute."


"Oh, ta gueule," dit-il gentiment en recouvrant ses yeux d'un bras pour essayer de dormir et d'ignorer les délicieuses pulsations entre ses jambes. "Redemande-moi-le demain. A part si tu décides de faire comme si tu avais oublié."


"Hey." Louis le frappa dans le bras, le lit s'enfonça quand il se retourna. "J'ai seulement - j'ai seulement fait ça pour que ça ne soit pas bizarre pour toi."


"Donc tu te rappelles m'avoir embrassé, alors ?" Harry était extrêmement fier de sa fausse nonchalance. Il n'osa pas bouger son bras pour voir le visage de Louis.


"Ouais," dit-il doucement, après un moment. "Je m'en souviens."


Il y eut un silence pendant un long moment après ça. Harry faillit s'endormir, bien que c'était dur de savoir que Louis était si tendu et loin de lui dans le lit. Puis, assez rapidement - car Louis pensait qu'il était endormi - il souffla, "j'ai beaucoup trop aimé t'embrasser. Et je vais pas laisser un autre mec hétéro me briser le cœur."


Puis il s'avança et déposa un bisou sur le front de Harry, avant de rapidement sortir du lit pour se mettre dans le sien.

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