Chapitre 2

Le reste de la semaine des Premières Années fut orchestrée autour de l'ivresse et des gueules de bois: Louis aimait grimper dans le lit de Harry quand il était saoul, et Harry ne l'arrêtait pas, blottissant tout son corps autour de lui et le chatouillant avec ses boucles pour que Louis se tortille avant de s'endormir. Il ne l'arrêtait pas non plus lorsqu'ils sortaient et que Louis s'asseyait sur lui aux pré-chauffes, ou quand il enfonçait ses doigts dans les hanches de Harry et l'approchait de lui pour lui chuchoter dans le cou et danser serrés quand ils étaient en club. Harry commençait à penser que c'était le moment, qu'il devrait l'embrasser maintenant, car il n'avait jamais voulu embrasser quelqu'un - encore moins un garçon - autant qu'il voulait embrasser Louis depuis les sept derniers jours. Il était sur le point de le faire lors de la dernière soirée de la semaine des Premières Années jusqu'à ce qu'il perde Louis pendant 5 minutes pour ensuite le retrouver avec la langue au fond de la gorge d'un garçon. Grand. Blond. Le cœur de Harry se brisa si rapidement que ça en devenait presque douloureux.


"Donc," dit Liam alors que Harry suivait Niall et lui dehors pour fumer, incapable de rester sur le dancefloor sans regarder Louis avoir son cou sucé par le putain de vampire avec qui il est en train de sortir, "Louis est gay, alors."


Harry se tendit légèrement: Liam semblait être le type de mec à qui ça posait problème. Il attrapa la manche de son pull et toussa doucement derrière son poignet.


"Et ?" Dit Niall, et le cœur de Harry se regonfla un peu. "Ça fait quoi ? Bien pour lui qu'il en ait, j'ai envie de dire. J'essaye de ramener une fille à la maison avec moi depuis dimanche dernier, je baisse dans mon jeu, mec."


Liam prit la cigarette de Niall en pouffant de rire et dit, "Mec, il faut que tu commences à suivre Zayn. Les filles se jettent littéralement sur lui. Et il a accepté aucune offre, enfin de ce que j'ai vu."


"Ça te dérange vraiment pas qu'il soit gay ?" Lança Harry, bourré et audacieux. Niall haussa les épaules.


"Non, pourquoi, ça te dérange ?"


"Non," dit Niall, puis le silence prit place et il regarda Liam, puis Niall. Ce dernier passa un bras par-dessus son épaule.


"Très bien. J'aime les gens ouverts d'esprit. Par contre, je lui dirai que ça serait mieux de pas le ramener dans votre chambre. A part si tu veux assister au spectacle."


"Sans façon," dit Harry bien trop énergiquement, mais la fumée lui chatouilla la gorge encore une fois et il rentra pour retrouver une des filles ou Zayn. Il trouva les filles dehors, complètement défoncées et avec ce qui ressemblait à des douzaines de verres de Jagerbomb autour d'elles. Zayn tenait Perrie, sa main légèrement trop haute sur sa taille, et Harry regretta demander, "Vous allez bien ?" quand Jade vomit rapidement sur la table.


Harry rentra tôt à la maison, accompagné de Jade, qui avait été virée du club et ne pouvait faire le trajet en taxi sans vomir; il s'assit avec elle pendant qu'elle vomissait dans les toilettes et la mit au lit puis attendit, mais Louis ne rentra pas.


Quand son réveil sonna à 7h30, Louis n'était toujours pas là, il était la seule personne réveillée quand il se tira du lit pour aller dans la cuisine se faire une tasse de thé et des toasts. C'était lundi matin - il pleuvait, comme c'était désagréable - et ce fut quand il s'assit et mangea ses toasts et essayait de ne pas se rendormir qu'il réalisa que c'était ça la partie merdique de l'université. La partie boulot.


Il avait eu un cours introductif jeudi mais c'était plus un meet and greet, un moment pour faire connaissance et leur donner une liste de choses à lire. Harry essayait de faire des lectures préparatoires mais Louis le distrayait toujours en regardant la télé sur son ordinateur sans écouteurs, donc Harry abandonna inévitablement et traversa la chambre pour s'asseoir avec lui et regarder le reste de l'émission. Aujourd'hui était le début des vrais cours: il avait 2 heures, de 9 heures à 11 heures, puis un après-midi libre qu'il avait prévu de passer à la bibliothèque mais il était en train de se décider à retourner dans sa chambre pour y faire une sieste.


Les cours étaient horriblement ennuyeux et c'était très difficile de rester éveillé là où il était assis: tout le monde semblait également affligé à cette torture, une fille deux rangs devant lui avait l'air endormie sur le bureau. Il prit seulement en note les chapitres qu'il avait à lire pour son séminaire avant de sortir de là, en prenant un bus surchargé. Il s'impatientait vraiment de retourner à l'appartement et dans son lit.


Quand il ouvrit enfin la porte de sa chambre, il ne remarqua pas que Louis était rentré - jusqu'à ce qu'il ait retiré son pull et son jean puis alla vers son lit, pour trouver Louis dedans. Harry couina, "Louis. Putain, c'est mon lit."


Louis ne se réveilla pas. Harry décala doucement son bras et se retourna, enfonçant sa tête dans l'oreiller.


"Louis, s'il te plaît," dit Harry, et il était désormais emmerdé car il avait seulement dormi pendant quatre heures la nuit dernière, il était épuisé et il n'était pas celui qui avait baisé cette nuit, "Je veux vraiment dormir."


"Je suis trop fatigué," ronchonna Louis dans l'oreiller. "J'ai pas dormi."


"C'est de ta faute. Dégage." Harry attrapa le coin de la couverture et l'enleva à moitié avant que Louis la rattrape, et Harry sentit une bouffée de chaleur lui remonter à la gorge et avancer vers ses oreilles quand il vit que Louis était nu, ou pas loin, ne portant pas son habituel pyjama. "C'est mon lit."


"Oui bah j'ai pas dormi dans mon lit depuis que j'ai essayé ce matin et il est pas du tout confortable, je le déteste," se plaignit Louis, tenant toujours fermement la couverture et ne regardant toujours pas Harry. Il laissa tomber la couverture, sentant la défaite, et regarda le lit de Louis en faisant parcourir une main dans ses cheveux.


"Donc tu veux, genre... échanger les lits ?"


"Oui," dit fermement Louis.


"Après que tu aies demandé à avoir celui-là quand tu es venu dans ma chambre ?" Harry essayait de ne pas sonner trop sec, mais ça sortit de manière assez méchante. Cela fit asseoir Louis dans le lit, cligner et frottant ses yeux avec le revers de sa main.


"Je suis désolé," dit-il doucement après un long moment. "Tiens. Reprends ton lit."


"Non, c'est bon," dit Harry en se mettant sous les couvertures du lit de Louis - le matelas était un peu bossu et il y eut un moment où il crut qu'il pouvait sentir un ressort s'enfoncer dans sa hanche, mais il était épuisé et il voulait juste un endroit où dormir. Les draps étaient froids et doux et usés et sentaient une lessive inconnue, comme Louis, il se blottit donc dedans, s'enroulant dans la couverture et s'endormit presque instantanément


Quand il se réveilla deux heures plus tard, Louis était réveillé, il buvait son thé et était sur son ordinateur. Il avait l'air éreinté.


"Bonjour," coassa Harry, la vision floue et les cheveux en bataille. "J'ai ronflé ?"


"Comme un camion. C'est pas grave," dit Louis en haussant les épaules. "J'arrivais pas à dormir de toute façon."


"Je pensais que tu avais dit que mon lit était confortable ?"


"Si, il l'est, en quelques sortes. Je sais pas," Louis regardait son thé, en faisant gigoter ses orteils nus. "Je suis désolé de t'avoir abandonné la nuit dernière."


"T'inquiète pas. T'avais l'air de t'amuser." Harry se pencha hors du lit pour attraper son portable sur le sol. Quelqu'un nommé Nick Grimshaw l'avait demandé en ami sur Facebook, et ça lui prit un moment pour se rappeler qui c'était. Le mec de la radio. D'accord.


"Tu savais déjà que j'étais gay, pas vrai ?" Demanda Louis. Harry releva les yeux de son portable, le visage neutre.


"Je... Euh... Ouais, au fond."


"Tu penses que les autres le savent ?"


Harry posa son téléphone, enlevant ses cheveux de devant son visage en s'asseyant contre le mur, imitant la position de Louis. "Liam et Niall, ouais. Je ne suis pas sûr pour les autres. Tu es inquiet ?"


"Pas vraiment, je déteste juste, genre, devoir toujours faire mon coming out aux gens. C'est trop chiant."


"Je trouve que c'est cool," dit Harry avant de se rendre compte de ses mots et d'ajouter, "Que tu assumes qui tu es, je veux dire. C'est cool. Courageux."


"Pas courageux, Harry," dit Louis en dégageant sa frange de ses yeux avant de dire rapidement, "Juste pour que tu saches, je ne te fais pas des avances, j'aime juste vraiment pas dormir tout seul, genre vraiment, et tu... Ça avait juste pas l'air de te préoccuper donc-"


"Hey," Harry lui offrit un petit sourire. "Je m'en fiche. C'est bien d'avoir quelqu'un d'autre ici."


L'expression de soulagement sur le visage de Louis fut presque douloureuse. "Tant mieux. Tant mieux."


Et peut-être que si cette nuit, lui et Louis avaient regardé un film ensemble au lieu de sortir, et qu'il avait laissé Louis grimper dans son lit quand ils étaient allés se coucher, ce n'était pas si bizarre que ça.





"Qui aurait pensé," gémit bruyamment Niall depuis la table de la cuisine, "que l'université serait si difficile ?"


"Ta première erreur, Niall, a surement été de prendre une filière qui te requiert d'aller en cours plus d'une fois par semaine," ricana Louis. Niall grogna bruyamment dans la table - quelque chose qui ressemblait plutôt à putaiiiiiin - alors que Jade le tapait sur le dos de la main avec une spatule en bois.


Harry sourit à Louis, qui était perché sur le comptoir, à côté de la poêle, balançant ses jambes et étant généralement aussi inutile que d'habitude pendant que Harry remuait la sauce des pâtes. C'était un truc maintenant, apparemment, Harry qui cuisinait le repas de Louis - ils faisaient les courses ensemble, partageaient leur nourriture et le thé et les trucs comme ça. C'était normal. Complètement normal.


("Normal ?" s'était moquée Jade quand elle les trouva en train de se chamailler pour savoir qui était celui qui avait bu tout le lait. "Je partagerais mes biscuits avec personne. Vous êtes malades, tous les deux.")


"Ta filière te demande d'y aller plus d'une fois par semaine," dit Niall, relevant enfin sa tête de la table. "C'est juste que t'y vas pas."


"Si j'y vais. Zayn et moi on prend souvent le bus ensemble pour aller en cours," dit Louis, ses talons faisant un bruit sourd contre le comptoir en balançant violemment ses jambes. Harry arqua un sourcil, louchant vers l'ancien minuteur sur le four.


"Et qu'est-ce que vous faites en sortant du théâtre ?"


"On va prendre un café et on fume," répondit rapidement Louis. Harry renifla. "Hey, rie pas, jeune Harold," dit-il en appuyant sur l'épaule de Harry avec un doigt fin et fort. Harry mordit l'intérieur de sa joue pour arrêter de sourire autant. "J'ai eu le numéro du serveur mignon du café, l'autre fois. Ça a donné quelque chose."


"Non, c'est pas vrai," dit Liam depuis sa chaise au bout de la table: les fenêtres derrière lui étaient toutes embuées à cause de la chaleur de la cuisine, ses joues étaient roses. "Il donnait sa carte pour ses cours de jujitsu et son numéro était dessus."


Louis grimaça. "Il m'a fait un clin d'œil."


"Pour être honnête, mec, je crois que son œil a juste tiqué-"


"Oh, ta gueule, Liam, mon Dieu," cassa Louis en lui lançant une des oranges de Harry. Elle lui échappa et rebondit sur la fenêtre puis atterrit au sol. Harry se serait bien plaint que c'était sa dernière orange et qu'il allait la prendre pour un en-cas de motivation pour son cours de droit de trois heures et demie demain matin, mais c'était Louis. Il se lèverait juste plus tôt et irait sur le stand de fruits et légumes.


A part ça, il se sentait bizarrement heureux que l'histoire de flirt de Louis s'avérait être fausse, et souriait juste stupidement pour lui-même pendant qu'il éteignait la plaque et retirait les pâtes.


"Les assiettes, Lou," murmura Harry, et comme un bon garçon, Louis attrapa la vaisselle sur le côté, deux verres en plastique et deux sets de couverts, puis dégagea la chaise de Niall nonchalamment pour qu'ils puissent s'asseoir l'un à côté de l'autre.


"Oh, fous le camp, Lou, je nettoie," grogna Niall.


"Toi, fous le camp," dit Louis d'un ton pincé, se décalant sur sa chaise et attendant avec son couteau et sa fourchette en l'air pendant que Harry lui servait les pâtes. "Enfin bref, qu'est-ce que tu fais dans ta filière ? Tu fais pas juste de la guitare ?"


"Non, je dois faire genre des analyses de compositions et des études classiques et tout est-" Niall laissa sa tête retomber sur la table. "encore pire quand tu as une gueule de bois d'enfer."


"Au moins t'avais pas à aller au labo pour disséquer une grenouille avec une putain de gueule de bois," dit Jade en ouvrant un pot de Ben & Jerry's au dessus de l'évier, ses cheveux mouillés enroulés dans une serviette et elle portait une robe de chambre rouge pétant.


"Vous êtes tous débiles," dit joyeusement Louis, chuchotant merci et donnant un grand sourire à Harry alors qu'il mettait la casserole de pâtes dans l'évier avec le reste de la vaisselle. "Comme j'y vois, l'université c'est des vacances financées par le gouvernement jusqu'à ce que je grandisse assez pour peut-être voir un job à plein temps."


"Ça marche pour toi," dit Liam depuis la fenêtre, mâchant le bout de son crayon. "T'as des bourses et tout ça. Et t'as pas de maths à faire."


"C'est complètement de ta propre faute, Liam," dit Louis en renfonçant le clou. Harry regardait tout, comme d'habitude, ne daignant pas s'impliquer de lui-même: d'une manière ou d'une autre, peu importe quand un groupe d'entre eux était ensemble, Louis finissait toujours par être le centre de la conversation, et il était heureux juste à le regarder. Il était juste ravissant. "Tu devrais même pas avoir commencé à travailler, c'est genre la deuxième semaine. Puis de toute façon," Louis prit une bouchée de pâtes, le reste de la phrase mangée par la nourriture, "la première année ne compte pas."


"Encore," dit Liam en donnant à Louis un regard mortel, "Ça marche pour toi, étudiant de théâtre."


"Oh, dégage," Louis roula des yeux encore une fois en prenant le travail de Liam. "Allez, regardons, voyons voir - oh putain, est-ce que c'est en anglais, au moins ?"


Harry se pencha au-dessus de son épaule en essuyant de la sauce du coin de sa bouche. "J'ai jamais été autant confus dans ma vie."


Harry lui hocha impérieusement la tête. "Non, regarde, ça peut pas être si compliqué. Laisse-moi réfléchir."


"Attends, attends... Tu sais comment on fait des matrices ?" Dit Liam en levant la tête de ses notes de maths éparpillées sur la table.


"Absolument pas," dit Louis confiant, avant d'attraper le crayon de Niall et d'écrire 4 en grandes lettres à côté de la question 1. "Mais je suppose que c'est la réponse."


"Va te faire," cassa Liam en se penchant pour taper la tête de Louis avec son manuel. Louis hurla et se blottit du côté de Harry pour s'éloigner de lui, et Harry ne réalisa pas qu'il était en train de le regarder jusqu'à ce qu'il se plante lui-même sa fourchette dans la joue, faisant tomber des pâtes de partout sur lui.


"Oh, regarde, t'as fait peur à Harry," dit Louis, glissant sa main dans les cheveux de Harry et lui donna un sourire avec ses yeux ridés. "Franchement, t'es un vrai bébé, viens ici..."


Harry se recula quand Louis commença à l'essuyer avec une serviette, et Niall marmonna quelque chose qui ressemblait vaguement à putain de merde, mais baisez, ce qui fit rire Liam.


Harry s'aperçut qu'il s'en foutait complètement.


Après le repas, Harry se lavait pendant que Louis leur faisait des tasses de thé et cherchait tellement Liam qu'il partit dans sa chambre en boudant. Niall partit aussi, bien évidemment, et il restait plus qu'eux: Louis lui tendit sa tasse et ils se dirigèrent vers leur chambre, se reposant contre le mur du lit de Louis. Ça faisait plus conviviale maintenant qu'ils avaient mis leur propre décoration: Harry avait accroché un poster de Manchester United au dessus de son lit, ainsi que l'horizon de New York et un pêle-mêle que ses amis lui avaient fait pour son dix-huitième anniversaire. Louis avait la photo de l'équipe de Doncaster Rovers et deux autres posters, une nuit de pleine lune en Thaïlande et Bondi Beach, ainsi qu'un panneau en liège avec des photos de sa famille punaisées.


"Qu'est-ce que tu veux regarder ?" Demanda Harry en allumant son ordinateur pendant que Louis enfouissait ses pieds sous ses propres cuisses et soufflait sur son thé bouillant.


"Je sais pas. Tu dois pas lire ?"


Harry jeta un regarde à la pile de livres au pied de son lit, et haussa les épaules. "Je peux le faire demain."


"Ok." Louis lui donna un gentil coup de coude dans les côtes. "Si tu dois faire du travail, fais-le. Je vais surement sortir ce soir, de toute façon. Le club gay fait une cocktail party."


"Oh." Harry reposa son regard sur Louis juste au moment où la page de Netflix se chargea. "Je veux dire, ne me laisse pas t'empêcher de t'amuser-"


Louis lui sourit de derrière sa tasse. "Je m'amuse avec toi, débile. C'est juste que c'est difficile des fois de brancher des gens, tu vois ? Ça serait beaucoup plus simple si les gens avaient des badges comme JE SUIS GAY."


"Ouais," dit Harry, la gorge inexplicablement serrée. Il ne savait pas pourquoi il n'avait pas encore dit à Louis qu'il était peut-être en train de considérer le truc gay - comment, sur terre, pouvait-on savoir si on n'avait rien fait de gay ? - mais il semblait que plus le temps passait plus ça serait inapproprié. Spécialement depuis que Louis avait l'air d'être assez confortable avec lui. Et dormait dans son lit. Ce qu'il aimerait bien continuer. La bataille entre vouloir embrasser Louis jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer et vouloir que rien ne change était longue et douloureuse.


"Enfin bref, tu es celui qui a besoin de sortir," dit Louis pendant que Harry faisait distraitement défiler la page de Netflix. "Je crois que même Niall a décidé de baiser quelqu'un. Et avec ton charme et tes boucles-" Harry essaya de ne pas se cambrer quand Louis passa sa main dans ses cheveux, les doigts s'enroulant autour de ses boucles, "-tu devrais les attacher avec une barrette."


"Je, euh." Harry s'éclaircit la gorge. "Je pense que la fac devrait être plus qu'un festival de baise, tu vois ? Pas que je juge."


"Donc tu préfères rester dans ta chambre avec ton coloc chiant et con à regarder des comédies romantiques que trouver une jolie fille avec qui coucher ?"


Harry releva les yeux vers lui, essayant de garder une expression neutre, et haussa les épaules. "En quelques sortes."


"Tu me flattes, Harold."


"Peut-être que je suis juste une personne vraiment ennuyeuse, Lewis."


Louis se tordit de rire, se penchant plus près de Harry pour décider d'un film, la tête reposée sur son épaule.


"T'es quelqu'un de bien. Vraiment."


"Et toi, alors," dit Harry, sa voix était presque un murmure. Louis fourra son nez dans la clavicule de Harry, humant discrètement. Harry s'éclaircit la gorge, n'osant pas déplacer ses doigts du clavier pour ne pas qu'on voit à quel point ses mains tremblaient. "Je veux dire, on ferait mieux de, hum, en faire la plupart. Avant que tu ne trouves une autre chambre."


"Ouais," murmura Louis, les lèvres pressées au bord de la tasse. "J'aime vraiment cet appartement. C'est chiant qu'ils aient merdé. Mais je suis assez reconnaissant, tu vois ? Sinon, je ne t'aurais jamais rencontré." Il y eut une petite pause, et Harry ne savait pas quoi dire sans trop se dévoiler, en disant peut-être quelque chose du genre ouais moi aussi, tu es le plus beau garçon que j'ai jamais rencontré et tu me fais réévaluer beaucoup de choses auxquelles j'ai essayé de ne pas penser et en fait, je crois que j'ai envie que ton boxer soit enlevé, mais il se retint.


"Choisis un film," dit-il à la place, en offrant le clavier à Louis. Il haussa les épaules.


"Non, choisis-en un au pif, je suis trop fatigué, je pense que je vais m'endormir, de toute façon."



Harry choisit donc une comédie romantique débile qu'aucun d'eux n'avait vue, elle n'était pas vraiment super, mais il ne pouvait pas l'arrêter car Louis s'était endormi sur lui au bout d'une demie heure, son corps était lâche et pressé contre lui. Il prit sa tasse de thé à moitié bue et la déposa délicatement sur le sol, enroula gentiment un bras autour de ses épaules, et il ne savait pas ce que c'était ou pourquoi c'était en train de se passer ou comment il allait gérer cet étrange sentiment intense, donc il n'y pensa tout simplement pas. Ouaip. Façon testée et approuvée de gérer avec ses problèmes.


Harry se demanda si tous les questionnements sur la sexualité commençaient comme ça.


"Mm," dit Louis lorsque le générique du film défilait, se replaçant où il était reposé sur Harry et sortant Harry de ses pensées de Je-suis-gay-ou-simplement-Louis-sexuel. "Je crois que je me suis endormi pendant un moment, là."


"Mm," répéta Harry, se courbant au toucher fantôme de Louis quand il se redressa et s'étira, cachant son bâillement avec le revers de sa main. Le visage de Louis était éclairé par la lumière de son téléphone quand il voulut regarder l'heure, et il avait une main reposée sur le genou de Harry. Ça le brûlait presque.


"J'ai cours à dix heures demain," se plaignit Louis, se laissant tomber dans l'oreiller et allongeant ses jambes sur les cuisses de Harry. Ce dernier ferma Netflix et ouvrit un onglet avec Facebook - il avait trois nouvelles conversations - et essayait de ne pas penser à quel point le talon de Louis était proche de son pénis.


"Tu ferais mieux d'aller te coucher, alors."


"J'ai pas envie."


"Lou," murmura Harry en serrant la cheville de Louis, "tu m'as dit que tu y irais."


"Mais c'est trop tôt," râla-t-il en s'enfonçant encore plus bas dans le lit, faisant presque tomber l'ordinateur des cuisses de Harry. "Je déteste me lever tôt."


"Je te réveillerai."


"C'est vrai ?" Louis le regarda, les sourcils relevés. "Et si je dormais dans ton lit ? Comme ça tu voudras pas que je parte sinon tu auras froid."


"Nan, nan." Harry pinça sa lèvre inférieure entre son pouce et son index en essayant de rester calme. "Je te pousse toujours hors du lit."


"C'est toi qui le dis, Harold," dit Louis, et même s'il ne le regardait pas, il pouvait entendre son sourire. Il ferma son ordinateur, puis Louis était étalé sur lui sur le lit, refusant de bouger même lorsqu'il le tira par les chevilles, et peu importe comment, Harry glissa sur quelque chose puis atterrit sur Louis, le faisant à moitié étouffer et éclater de rire.


"Oh mon Dieu," dit Louis en ayant du mal à respirer et se tortilla sous Harry alors qu'il se baissait et se mit à le chatouiller. "Dégage, dégage. Je déteste - être - chatouillé-"


Louis faillit presque lui donner un coup de genou dans les parties, mais Harry était plus grand et plus fort et ses doigts chatouillaient sa peau dénudée, la veste de Louis était remontée et dévoilait une partie de son ventre. Puis ils respirèrent tous les deux bruyamment et le visage de Harry surplombait celui de Louis, leurs jambes entremêlées pour que si Harry se repose sur lui, leurs entre-jambes se toucheraient.


"J'aime que tu aimes toucher les gens," avoua Louis, toujours un peu en manque d'air. Harry laissa ses doigts sous la veste de Louis, le bout de ces derniers caressant la peau chaude, puis il rabaissa sa veste pour lui.


"Je t'aime bien," dit Harry en tremblant. Louis sourit.


"Ouais. D'accord." Ils se regardèrent pendant un moment avant que Louis ne commence à bouger, et Harry ne résista pas plus lorsqu'il se dégagea de lui. "Je vais me brosser les dents. Ne t'emmerde pas à me réveiller, demain."


"Si tu le dis." Harry était allongé sur son dos, respirant difficilement par le nez avec ses mains sur le ventre. Il sentait des picotements et il était à moitié dur et il n'était pas sûr de supporter ça plus longtemps.


"Arrête" marmonna Louis, la brosse à dents dans la bouche, quand son genou se cogna à celui de Harry. (Il était sur le portable de Louis.) Puis il se leva, craqua son dos et se déshabilla aussi négligemment qu'il osait le faire: Louis le regardait dans le miroir, il n'était pas sûr de ça, et ces pensées ont rendu la bouche de Harry sèche et son pénis s'agitait. Mais il ne dit rien, et ne fit rien et se dirigea juste à côté de Louis à la place; ils brossèrent leurs dents ensemble en silence avant que Louis n'attrape son pyjama et aille à la salle de bain se changer. Harry se glissa sous les couvertures, les mains le long du corps pour chasser l'envie d'en passer une dans son pantalon et de se branler - ça faisait super longtemps, son record depuis qu'il est parti en vacances avec sa famille pendant trois semaines, et il pensait que ça allait surement le rendre fou. Peut-être que Louis avait raison. Peut-être que s'il sortait et trouvait une fille tout irait mieux. Ce n'était pas comme s'il n'adorait pas le sexe, après tout.


C'était juste qu'à ce moment même, il était vraiment intéressé pour le faire avec Louis.


"Salut," murmura Louis juste quand il allait se coucher, une vue d'un pantalon de pyjama à carreaux devant lui. Il avait des petites marques rouges sur le haut du nez, où ses lunettes étaient posées, des poches sous ses yeux doux et ridés. "Je peux ?"


Harry se décala jusqu'à ce qu'il soit collé au mur, et Louis se glissa dans le lit à côté de lui, avec un pyjama tout doux et des cheveux qui sentaient bon et des membres agiles. Il enroula avec précautions un bras autour de lui, mais Louis avait vraiment l'air câlin ce soir, s'enfouissant dans son cou et entremêla leurs jambes. Harry ne pu s'empêcher de gémir quand Louis glissa ses cuisses entre celles de Harry, le sang faisant des pulsations dans son pénis.


"Désolé," marmonna Harry en grimaçant alors que Louis se rapprochait encore, et il jurait qu'il souriait contre son torse, "Je, euh... C'est, euh, rien de personnel-"


"Je le prendrai pas personnellement," murmura Louis, la voix vibrant contre son torse. Harry ferma les yeux et essaya de ne pas être envahi par Louis. "C'est pas la première fois qu'un hétéro à une érection vers moi."


"Pourquoi ça ne me surprend pas," dit Harry avec un rire. Au moins, ce n'était pas bizarre.


"En fait," continua Louis en rapprochant encore ses cuisses un petit peu plus près, "c'est même pas la deuxième fois. Ou la troisième-"


"Oh mon Dieu, ta gueule, dors s'il te plait," grogna Harry. Et ils rigolèrent tous les deux, et il était encore assez dur mais ça allait. Il n'allait juste pas y penser.


"Bonne nuit, boner boy," murmura Louis, et oui, il était vraiment en train de sourire. Harry prit l'opportunité pour pincer les fesses de Louis à travers son pyjama.


"Oh, dégage," grommela-t-il. Mais quand Harry sentit Louis expirer en tremblant, pas vraiment en rigolant, pas vraiment en gémissant, ce fut assez excitant car il savait qu'il n'était pas le seul. Il faisait quelque chose à Louis, aussi.


Il s'endormit avec un sourire sur son visage.





Il était quatre heures et demie, un mercredi après-midi, et Harry était dans le pub du campus avec Zayn et Perrie, essayant de ne pas trop avoir l'impression d'être une troisième roue pour quelque chose dont il n'était pas sûr de comprendre complètement. Ils étaient assis aux opposés de la table: Perrie avait ses écouteurs et Zayn lisait Breakfast At Tiffany's, mais il ne pouvait pas voir leurs mains et il était sûr que quelque chose se passait sous la table. Peu importe.


Il redoubla d'efforts pour se concentrer sur son cahier, mais les mots n'arrêtaient pas de se mélanger et ça avait peut-être quelque chose à voir avec les deux pintes de bière qu'il avait prises ces deux dernières heures, mais il ne se sentait vraiment pas de bosser.


Il pressa le bouton home de son portable, ignora les notifications et se concentra seulement sur l'heure. Louis et Niall avaient un match de foot cet après-midi contre Keele; Leigh-Anne avait netball (similaire au basket); Jade et Jesy avait du cheerleading avec l'équipe de rugby, et Liam était parti en sortie avec le club d'alpinisme. Ils étaient donc que tous les trois - bon, plus Mistery Dave, mais à part l'avoir presque aperçu lundi, la seule chose pour laquelle ils pouvaient dire qu'il existait était le flux constant de lait et de frites sur son étagère dans le frigo.


"Je m'ennuie," dit Harry, laissant sa tête tomber dans son livre ouvert.


"Je crois pas que tu aies tourné une page pendant la dernière demie heure, mec," dit Zayn. Harry fixait le mot loi contractuelle, bien trop proche de son visage et souffla bruyamment.


"Ouais. Ça me saoule."


"T'inquiète pas, Louis va bientôt revenir," dit Perrie avec douceur. Quand il releva sa tête pour la regarder, elle souriait et mâchait son chewing-gum en faisant du bruit.


"Je sais pas ce que tu essayes de dire."


"Tu sais, Louis, ton meilleur ami du monde entier ? Auquel tu peux pas être éloigné pendant plus de quelques heures ou sinon tu deviens irritable. C'est trop mignon," minauda-t-elle.


"Amis, meilleurs amis," dit Zayn avec sa voix de commentateur. Harry voulait les taper tous les deux, voulait leur dire comment nous dire que deux de nos colocs sont clairement en train de se faire du rentre-dedans sous notre nez, mais il resta silencieux.


Heureusement, ils furent interrompus par un petit groupe de gens arrivant à leur table: ça avait l'air d'être des troisième années, et Harry était inquiet qu'ils les dégagent en s'aidant de la force pour avoir la table, quand un grand garçon avec une coupe en brosse que Harry reconnut vaguement s'avança et dit, "Harry, n'est-ce pas ?"


"Hum," dit Harry, peu éloquent. Nick, dit une partie coopérative de son cerveau. Le président du club des médias. Ton ami Facebook. "Nick, c'est ça ?"


"Ouais, c'est moi. Je t'ai pas vu au meeting, jeudi."


Harry secoua la main qu'il lui tendait, cherchant une excuse - il était resté dans la cuisine avec Louis, Niall et Jesy toute la nuit, à faire des cupcakes pour le club de décoration de gâteaux, le jour suivant - et dit finalement, "Non, hum, j'avais un autre truc de prévu."


"Ah, c'est dommage," dit Nick, accompagné d'un sourire dévoilant ses dents. "J'aurai adoré avoir un peu plus de nouveaux cette année. On est sérieusement en train de moisir."


"Hum." Harry se racla la gorge et regarda en direction de Zayn et Perrie pour un peu de soutien - ils lui souriaient tous les deux mais restaient silencieux, les bâtards - et dit finalement, à son plus grand regret, "Je, hum, je vais faire en sorte de venir pour la prochaine réunion. C'est quand ?"


"On a un buffet à emporter pour donner toutes les informations sur le programme de l'année vendredi prochain," dit Nick en attrapant son portable. "Chez moi. Je vais t'envoyer mon adresse par sms si tu me donnes ton numéro."


Harry récita son numéro en pensant d'un côté que le président du club de l'université avait surement mieux à faire que de courir après les premières années qui ne se présentaient pas aux réunions; mais de l'autre côté il devait être bien d'être impliqué dans un club qui n'avait pas besoin de plusieurs heures de cuisson en préparation des réunions.


"Cool, merci," dit Harry, lorsqu'il reçut un sms d'un numéro inconnu avec le message 17 Hydrangea Gardens, la nôtre est celle avec la porte rose. A plus tard. :) xx


"Tu as la voix parfaite pour la radio, je te promets," dit Nick, puis il lui fit un clin d'œil, Harry continua à sourire jusqu'à ce que Nick et ses amis disparaissent.


"Oh mon Dieu," dit Perrie en un murmure, se laissant tomber en arrière. "Est-ce que - T'es en train de te faire draguer par un mec, Harry ?


"Vraiment ?" Demanda Harry, assez paniqué, car même si ce n'était pas quelque chose de déplaisant en prenant compte de son état mental actuel, il y avait quelqu'un en particulier par qui il aurait préféré être dragué. "C'était de la drague, ça ?"


"Oh mon Dieu," répéta-t-elle en roulant des yeux en même temps que Zayn. Ce qui était inquiétant.


Zayn ferma son livre en marquant la page avec son doigt. "Comment tu fais normalement ? Tu vas juste les voir et commences à leur rouler des pelles ?"


"Ouais, je veux dire, c'était pas très subtil, mais," Perrie renifla. "Tu devrais peut-être le mettre en contact avec Louis. Ils ont peut-être des, hum, intérêts communs."


"Non, non, non," dit rapidement Harry, effaçant l'image de Louis et Nick de sa tête. "Je ne - Je suis sûr qu'il faisait pas ça. Il était juste sympa.'


"D'accord," dit Zayn en échangeant le regard avec Perrie, ce qui donna une expression confuse à Harry.


"Quoi ? Quoi ? Pourquoi vous vous regardez comme ça ?"


"Pour rien," chantonna Perrie en regardant par-dessus son épaule juste quand un poids se posa sur Harry, en le faisant tomber dans la banquette. Peu importe qui c'était, il était froid et sentait la pluie et quelque chose de doux et - oh.


"Salut, Lou," dit Harry, la voix étouffée dans le tissu du siège.


"Bonjour, Harry."


"Tu m'écrases," marmonna-t-il. Ses bras commençaient à s'engourdir: Louis se dégagea de lui assez longtemps pour qu'il puisse se redresser, mais pas assez pour qu'il l'empêche de s'asseoir sur ses cuisses. Niall s'était calé à côté de lui donc Harry n'avait pas d'autre choix que de tenir Louis par les hanches, son ensemble de foot humide et boueux, les chaussettes roulées sur ses chevilles et son bonnet recouvrant sa mèche mouillée.


"Ouch," dit Harry à personne en particulier, alors que Louis se décalait sur ses jambes, les os de ses fesses s'enfonçant dans ses cuisses. "Bon match ?"


"Putain de bien," répondit Louis, se reculant pour passer un bras autour des épaules de Harry, comme si c'était normal, comme si c'était quelque chose qui n'allait pas faire d'effet sur Harry. Bizarrement, il espérait que Nick voyait ça. "J'ai marqué un doublé et j'ai convaincu Tom Gerhaty de boire tellement de bières dans le bus qu'il a fini par vomir."


Il y eut des gémissements en chœur autour de la table à part pour Niall - qui encouragea et fit un high-five à Louis - et Harry regarda son agenda, résigné à une journée de plus à ne faire aucun boulot.


"Tu peux me passer mon livre ?" Demanda-t-il à contre-cœur. En réponse, il eut droit aux mains congelées de Louis recouvrant ses yeux et sa bouche.


"Aucune chance."


"Mais Lewis-"


"Non, pas aujourd'hui, Harold," dit Louis en écartant ses doigts pour que Harry puisse voir, "T'aimerais pas acheter une pinte ou deux à l'homme du match ?"


Harry roula des yeux, mais attrapa tout de même son porte-feuille.


Perrie forma meilleurs amis ! avec sa bouche en sa direction de l'autre côté de la table. Il alla acheter une pizza à Louis au bar en plus d'une pinte car il savait qu'il serait affamé après un match et s'il ne mangeait pas bientôt il commencerait à être irritable et capricieux.


Oh mon cher, pensa-t-il, je crois que ça devient légèrement profond, mec.





"D'accord," dit Niall en se tortillant sur sa chaise, une bière dans une main et son portable dans l'autre, "Je n'ai jamais... C'est parti."


"Oh putain." Louis était déjà énervé, genre vraiment énervé, probablement car Harry était sorti avec des gens de son club de lois pour manger pizza ce soir et ne lui avait pas fait à manger. Il espérait manger quelque chose. Il était juste affalé sur sa chaise, les joues rosies et ricanait, et il avait dit qu'il n'allait pas sortir ce soir, car il l'avait promis à Harry qu'il irait à son cours de dix heures demain, mais le voilà ici. Harry rapprocha sa chaise un peu plus près, sa main caressait la cuisse de Louis de haut en bas, la serrant gentiment, juste pour avoir son attention. Louis s'assit sur sa chaise, s'approcha de Harry et sortit, "Hey, cutie."


"T'es assez bourré ?" Demanda Harry avec un sourire.


"Jamais assez, et tu l'es absolument pas. Allez. Bois," il tendit à Harry un verre vide, ajouta de la vodka avant de la mélanger avec de la limonade, "Bois - Allez, on joue ! Je commence. Je n'ai jamais..." Louis attrapa son verre, sa main libre serrée sur la cuisse de Harry. "Je n'ai jamais fait l'amour avec une fille !"


"Oh, nul," annonça Niall, mais il finit tout de même le reste de sa pinte. Harry roula des yeux en prenant une boisson: tous les garçons ont suivi, et Jesy les a presque tous eus en apportant son verre à mi-chemin avec ses lèvres mais elle s'était dégonflée.


"Tu ne l'as vraiment jamais fait avec une fille ?" Lança Perrie au-dessus de la table. Harry n'était pas aussi saoul que les autres, il était arrivé tard à la pré-chauffe, donc il avait l'avantage de la demie sobriété de son côté et pouvait donc voir la main de Zayn sur la hanche de Perrie, les doigts sous son t-shirt. Intéressant. Très intéressant.


"Nope. Jamais," dit Louis en secouant la tête. Sa main toujours sur la cuisse de Harry. Il but encore, juste pour se distraire. "J'ai même jamais bandé en pensant à une fille. Oh, non, je dis une connerie - Cheryl Cole est pas mal. Je deviendrais hétéro pour elle."


"Ouais, je reconnais que je suis d'accord avec toi, là," dit Perrie en buvant sa boisson. "Crush féminin ultime."


"C'est ma femme idéale," dit Niall, les joues rouge vif, une douzaine de canettes étalées sur la table autour de lui. "Elle ou... Miranda Cosgrove, putain, elle est trop bonne-"


"Allez, continuons, je n'ai pas envie de passer la nuit entière à écouter les fantasmes de Niall," l'interrompit-elle. "Harry ! A toi !"


"Hum." Harry faisait courir ses doigts sur le bord du verre, regarda Louis, puis dit, car c'était littéralement la seule chose dans son esprit en ce moment, "Je n'ai jamais, hum, roulé une pelle à quelqu'un du même sexe."


Il y eut plusieurs 'tchin' quand Louis descendit sa boisson - "pour tous les garçons à qui j'ai roulé une pelle, ça fait un peu beaucoup" - et Harry fut choqué que tout le monde boive à part Liam et Zayn.


"Quoi ?" Dit Harry, atterré. "Vous avez toutes embrassé une fille ?"


Leigh-Anne haussa les épaules. "C'est comme un rite de passage."


"Ouais, c'est pas une grosse affaire," dit Niall avant d'attraper abruptement Liam - qui était assit à côté de lui - et de l'embrasser. Toutes les filles ont crié et Louis est parti en un incroyable fou rire; Harry le joignit à la tête choquée de Liam.


"Hum, merci, Niall," dit lentement Liam. Zayn remua ses sourcils à Niall, lui tendant les bras.


"Mec, je me sens laissé de côté, maintenant."


"Ah, allez, viens ici," ronchonna Niall, et lui et Zayn s'attrapèrent et Harry était presque sûr qu'il avait vu des langues.


"Oh mon Dieu," était tout ce que Louis pouvait dire, encore et encore, et toutes les filles étaient hystériques et avec le boucan qu'ils faisaient, c'était sûr qu'ils allaient se faire engueuler par le directeur des résidences, mais c'était difficile de s'en soucier quand l'alcool coulait dans son sang et avec la main de Louis toujours sur sa cuisse.


"Plus que toi, Harry," dit Niall en s'essuyant le visage avec le revers de la main, ce qui était dégueulasse, "Tu veux un top départ ?"


"Je pense que Louis devrait embrasser Harry," dit Perrie, très fort. Il y eut quelques rires puis un silence. Harry savait qu'il avait viré au rouge pivoine et Louis rigolait juste en glissant de sa chaise et il tomba presque.


"Bah, je ne pense pas que-" commença Harry, mais ils chantaient tous "UN BISOU ! UN BISOU ! UN BISOU !" et Louis n'avait toujours rien dit; il avait lâché la cuisse de Harry pour cacher son visage avec ses deux mains.


"Je peux pas," finit par dire Louis, se frottant les yeux alors qu'il allait vers la table. La main de Louis sur sa cuisse lui manquait et il détestait le fait qu'il n'allait pas l'embrasser. Pourquoi ne l'embrasserait-il pas ? Il but encore plus, finit son verre même si la vodka lui brûlait la gorge.


"Pourquoi ?" Demanda Jade. "Vous êtes trop mignons, vous êtes les meilleurs amis les plus mignons, vous devez juste vous embrasser, s'il vous plait."


"Evitez toute tension sexuelle," dit Jesy, en faisant un clin d'œil pas vraiment discret à Harry. Il osa regarder Louis, qui était étonnamment rouge vif et perturbé.


"Non, non, je peux pas," était tout ce qu'il continuait à dire, en secouant la tête, "Désolé, Harry, c'est juste - je peux pas-"


"Putain de merde, je suis pas si moche que ça, si ?" Dit Harry en ronchonnant, en se servant un autre verre. Louis était encore en train de secouer la tête.


"Non, c'est pas - c'est pas - juste... oh et puis merde, je n'ai jamais," dit-il soudainement, "euh - hum-"


"Louis, t'es vraiment une merde à ce jeu, espèce de cochon, tu as tout fait," s'exclama Jade, et Harry en avait marre de ça, marre de ce jeu et marre de Louis, donc il décida qu'il allait être éliminé parce que fuck Louis.


"Je n'ai jamais fait l'amour avec ma copine dans le lit de mes parents !" Cria joyeusement Niall.


"Je t'avais dit que c'était un secret, putain, mec - oh t'es un connard -" il s'énerva mais il but tout de même, puis le jeu dériva en jeu pour trouver celui qui avait les histoires de cul les plus embarrassantes. Comme d'habitude.


Après en avoir apprit beaucoup plus sur la vie sexuelle de Jesy que Harry aurait voulu savoir - il avait en même temps peur pour son petit-ami et était envieux - et après avoir bu beaucoup plus d'alcool, tellement qu'il pouvait difficilement voir correctement, ils sortirent. Il ignorait Louis, et il pouvait dire que ça l'énervait; ça le rendait irritable et méchant, et le pauvre Liam devait tout subir, en étant tapé dans le bar, rejeté et moqué par Louis. Harry marchait à l'arrière avec Perrie et Niall en discutant sur le fait qu'ils étaient peut-être allés au Peak District en même temps pour un voyage en seconde. Il n'écoutait pas, il ne pouvait pas participer à la conversation: il était trop saoul. Habituellement, il était bon pour connaître ses limites, mais maintenant - maintenant il se sentait horriblement mal et vraiment pas bien. Vraiment pas bien du tout.


"Oh mon Dieu, Harry, tu vas bien ?" Demanda Perrie lorsque Harry vacilla en s'emmêlant les pieds, sa vue devenue floue.


"Oui oui," dit Harry, et il remarqua à ce moment-là qu'il reposait tout son poids sur Niall, le bras de Perrie était serré autour de sa hanche. Il sentait comme des picotements en lui et était assez malade, et il ne savait pas pourquoi ils avaient arrêté de marcher, parce qu'il se sentait vraiment mal, le monde bougeait autour de lui.


"Babe, t'es sûr ?" redemanda-t-elle, puis Harry ne se rappela pas comment c'était arrivé mais il fut d'un coup transporté et vomit sur ses chaussures, pas seulement une fois, mais deux. Tout était flou et il était perdu et détestait Louis mais il voulait aussi tellement l'embrasser et il... il voulait juste rentrer.


"Oh, je pense qu'il serait mieux qu'on rentre," dit Perrie, lui tendant un mouchoir sorti de son sac pour qu'il puisse s'essuyer la bouche. Il n'y avait cependant pas grand chose qu'elle pouvait faire pour la substance répugnante sur ses chaussures.


"J'suis désolé," dit-il, se battant pour garder les yeux ouverts. "Je ne - désolé-"


"Ne sois pas désolé, babe, t'inquiète pas pour ça, on va te ramener à la maison, ok ?" Harry hocha la tête, et Niall le serra encore plus en chuchotant, ah, merde, on ferait mieux de prévenir les autres.


"Tu veux que j'appelle Lou ?" Demanda Niall, même si les autres étaient loin d'eux et n'avaient probablement pas vu qu'ils n'étaient plus là. Harry secoua sa tête si violemment qu'il allait surement vomir encore.


"Non, non. Je le veux pas. Je veux me coucher."


"D'accord, on va te ramener. Pez, tu pourrais appeler Zayn ? Je vais envoyer un sms à Louis au cas où il se demanderait ce qui arrive à son mec..."


A travers le brouillard de la nuit, Harry sentit une pointe de bonheur le transpercer d'être le mec de Louis, mais il se rappela qu'il était censé être énervé, car Louis ne voulait pas l'embrasser, il avait refusé de l'embrasser plusieurs fois, en fait, et quoi... Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas du tout.


Il continua à murmurer merci jusqu'à ce que Niall et Perrie le laissent dans sa chambre, puis enleva ses boots, son t-shirt et son jeans et les mis sous la douche pour les rincer. Perrie lui tendit une tasse de thé et Niall le mit dans son lit, mais il ne pouvait toujours pas dormir car sa chambre continuait de tourner donc il se força à rester éveillé et leur parla. Ils étaient tous les deux vraiment saouls mais étaient joyeux, et faisaient comme si Harry n'avait pas gâché leur soirée en se dégueulant dessus.


"Tu te sens un peu mieux, H ?" Demanda Niall, perché sur le bout du lit, après une petite pause pendant laquelle Harry pensa qu'il s'était endormi (le monde avait cessé de tourner, heureusement, et il avait commencé à décuver). Les chaussures à talons immenses de Perrie étaient délaissées vers la porte et elle avait mis son pyjama, assise les jambes croisées sur le lit de Louis avec une tasse de thé dans les mains. Elle avait mis les vêtements mouillés de Harry sur l'étendage pour qu'ils sèchent, avait allumé la couverture électrique de Louis et la mit par-dessus la couverture de Harry, et c'était tellement quelque chose que sa mère pouvait faire que ça lui réchauffa le cœur.


Harry haussa les épaules à Niall, s'enfonçant encore plus dans les couvertures. Il ne voyait plus flou, il était juste embarrassé et voulait pleurer car ces gens étaient vraiment géniaux.


"Ouais, je pense. Désolé d'avoir vomi. C'était vraiment dégueulasse."


"C'est pas grave, t'es malheureusement pas le premier de cet appartement à te gerber dessus."


Niall pouffa. "Ouais. Et au moins tu as vomi dehors."


"C'était pas drôle à nettoyer," souffla-t-elle.


Harry fit un fin sourire. "Merci de rester avec moi."


"Pas de problème, mec. Je vais peut-être partir maintenant, je suis épuisé." Niall lui serra le pied. "T'étouffe pas dans ton vomi, d'accord ?"


"Je le ferai pas. Enfin, du moins j'espère que je le ferai pas."


Niall commençait juste à se lever quand il y eut des grattements sur la porte, puis elle s'ouvrit et Louis pénétra dans la chambre.


"Harry," dit-il en enlevant ses chaussures et ignorant Niall et Perrie pour se pencher sur Harry avec un nuage d'alcool et de fumée puis entoura ses bras autour de son cou. "J'ai eu un message, est-ce que - tu vas bien ?"


"Je vais bien," marmonna Harry dans son épaule, le tapotant gentiment sur les hanches. Louis n'avait pas l'air de vouloir le lâcher, et Harry remarqua le haussement de sourcils de Niall quand celui-ci se leva en tapotant la tête de Louis en sortant.


"On va te laisser entre les mains de Tommo, alors," dit-il, et Harry ne voyait pas mais il pouvait entendre Perrie se lever et attraper ses chaussures, puis il entendit la porte se fermer derrière eux. C'était juste Louis et lui.


"Lou. Lou. Tu peux me lâcher. Je vais bien."


"Je suis désolé, je ne voulais pas te laisser, je ne voulais pas - je voulais rentrer directement à la maison-"


"Lou," dit Harry en rigolant car sinon il allait flipper d'à quel point Louis semblait sincère, "sérieusement, je vais bien. J'ai juste trop bu trop rapidement. C'est tout.".


Louis le relâcha, s'asseyant sur le bord du lit, les mains caressant ses cuisses. "Je ne voulais pas- ce n'est pas de ma faute, si ?"


"Pourquoi ça serait de ta faute ?"


"Pour - Pour avoir été un connard, je suis désolé, je voulais pas - je voulais pas te brusquer quand je t'ai pas embrassé tout à l'heure, vraiment, c'était pas que-"


Harry regarda ses cuisses et se frotta le nez. "C'est pas ça, Lou," mentit-il.


"Je pensais juste," continua-t-il comme s'il ne l'avait pas entendu, "je pensais juste, tu sais, que ça serait - genre, ils auraient tous regardé, et je voulais pas que ça te dérange que je t'embrasse. Car je. Hm. Je voulais pas que tu penses qu'il y avait d'autres motifs. Pour que je t'embrasse."


Harry releva le regard vers lui, il avait les yeux rouges - il avait l'air exténué, il devait l'être, il avait fait beaucoup de choses ces quatre dernières semaines. Ses cheveux étaient en bordel et une de ses manches de t-shirt était déroulée, puis Harry venait juste de réaliser que ses mains étaient liées sur ses cuisses.


"Ça m'aurait pas dérangé, je te le promets," dit-il, c'était un murmure. Un sourire prit place sur le visage de Louis.


"Merci."


"Je - Je m'en fiche vraiment que tu sois gay," mentit-il, mais c'était un mensonge pour le fait qu'il s'en fichait pas mal, il s'en préoccupait tellement que c'était tout ce dont à quoi il pensait. Tout ce à quoi il pensait à part embrasser Louis. En parlant de ça... "Qu'est-ce que tu en dis que... hum... on s'embrasse maintenant ?"


Louis se recula un peu, en fronçant les sourcils. "Tu - quoi ?"


"Tu sais." Harry lécha ses lèvres sèches. "J'ai pas - genre, j'ai jamais embrassé un garçon. Et je pense - je pense que j'en ai envie."


"Vraiment ?"


"Mm." Harry s'assit et se décala pour se rapprocher de Louis, et oh merde, c'était en train de se passer, c'était vraiment en train de se passer. Louis semblait perplexe mais également comme s'il allait sourire mais il ne se recula pas quand Harry s'approcha. "Juste, genre. Des potes qui s'entraident."


"Jamais ?" Demanda Louis, et Harry remarqua comment son regard passait de ses yeux à ses lèvres et vice versa. "Jamais... Même pas pendant le jeu de la bouteille ou un truc du genre, ou à une soirée pyjama-"


"J'ai toujours eu plus d'amis filles."


"Mais t'es trop chic-"


"Je sais pas ce que je peux dire d'autre," dit-il. Louis regarda encore une fois ses lèvres avant de s'avancer, en murmurant ok alors, juste entre potes, ouais.


Harry ne voulait pas fermer les yeux mais il ne put pas y résister: quand sa bouche se ferma sur la lèvre supérieure de Louis c'était juste - c'était juste tout ce dont il voulait depuis sa première nuit ici. Ce n'était pas vraiment si différent que d'embrasser une fille: la fine barbe contre ses lèvres était un peu étrange, et Louis était plus insistant que la plupart des filles qu'il avait embrassé, et peut-être qu'il aurait dû être surpris qu'il ouvre sa bouche, laissant Louis entrer sa langue, juste pour un baiser amical. Harry étouffa un gémissement contre sa bouche puis s'avança pour qu'il puisse attraper les hanches de Louis et le rapprocher de lui. Louis se décala en réponse, leurs genoux se cognant quand il se mit à califourchon sur Harry, les mains en coupe sur sa mâchoire alors qu'il suçotait sa lèvre inférieure. Harry glissa une main dans le bas du dos de Louis, l'autre agrippait fermement sa hanche, et il voulait - il en voulait tellement, il attira le torse de Louis contre le sien en se plongeant pour un autre baiser, les langues entremêlées, les lèvres pétillantes et lisses avec la salive.


"Harry," dit faiblement Louis, en posant son front contre celui de Harry, son pouce sur sa lèvre inférieure gonflée alors qu'il s'élança encore, désespéré, tellement désespéré, "c'était - tu as -"


"Encore," murmura-t-il, en mordant le doigt de Louis. Son souffle s'échouait sur son visage, chaud et futile, et Harry était content qu'il y ait un duvet et une couverture électrique entre eux car il n'avait pas besoin que Louis sache à quel point il était déjà excité, encore.


"Tu devrais aller dormir," lança Louis. Ses paupières tombaient et son pouce était toujours sur la lèvre de Harry. "Tu devrais - lit."


"Je suis déjà dans mon lit. Encore. S'il te plait," Souffla-t-il, puis Louis se pencha et pressa un simple baiser sur les lèvres de Harry, par-dessus son pouce.


"Bonne nuit, Harry."


Puis il se dégagea et Harry se glissa dans son lit, ses lèvres picotaient et Louis était partout dans sa tête. Il garda ses yeux ouverts et écoutait quand Louis se cogna contre le lavabo, se brossa les dents et attrapa un pyjama avant de se diriger vers la salle de bain pour se changer. Harry était sûr qu'il était tellement excité qu'il pouvait rester éveillé toute la nuit, mais il s'endormit finalement avant que Louis ne revienne.


Quand il se réveilla, le matin suivant, Louis était entouré dans sa couverture dans son propre lit. Ça n'allait pas. Harry sortit de son lit et traversa la chambre.


"Lou ?" Dit Harry d'une voix rauque, enlevant le duvet pour que son visage soit découvert. Louis s'agita, fronçant son nez avant d'enfouir sa tête dans l'oreiller. "Lou ? C'est moi."


"Je sais que c'est toi, qui d'autre me réveillerait avec une gueule de bois comme ça ?" Grogna Louis. Harry sourit et fit parcourir son pouce sur la ligne de l'épaule de Louis.


"Je sais - Je suis désolé, je, à propos de la nuit dernière-"


"Quoi à propos de la nuit dernière ?" Dit Louis, un peu trop rapidement.


"Hum." La main de Harry s'enleva de son épaule. "Je voulais juste, euh, m'excuser."


"C'est bon, tu m'as pas vomi dessus donc il n'y a pas de problème."


Il y eut un silence. Harry se raidit, la bouche sèche et le ventre remuant comme s'il allait encore être malade.


"Oh. Hum. Ok."


"C'est tout ?" Marmonna Louis en remontant sa couverture. "Ou est-ce que tu vas venir et me faire des câlins comme je pensais que tu allais le faire ?"


"Ouais. Bien sûr," dit Harry, en grimpant dans le lit chaud de Louis et se moula contre son dos.


"Je me rappelle de rien d'hier," dit Louis. "J'étais vraiment bourré."


Harry décida de ne pas pointer qu'apparemment il se rappelait que Harry avait vomi, et pressa juste son nez sur l'arrière de la tête de Louis.


"Ouais. Lessivé."


"Je me rappelle pas être rentré," dit-il, et il était là, le craquement dans sa voix. Le cœur de Harry se brisa.


"Moi non plus," dit-il doucement. Il pouvait sentir Louis se détendre dans ses bras.


"Ça me surprend pas. Dors un peu," dit Louis d'une voix douce, tapotant le bras de Harry où il était enroulé autour de sa taille. Harry resta silencieux et retint sa respiration et il se détesta un peu qu'il sentait qu'il était sur le point de s'endormir, qu'entourer Louis était devenu rapidement quelque chose auquel il ne pouvait pas vivre sans.


Tu es fou, essayait-il de se dire à lui-même. Il ne voulait pas penser aux autres possibilités.

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