-|32|- « Comment est ce que tu t'appelles ? »
2 semaines étaient passées depuis l'explosion au Sicilien, causée par les policiers de la ville. Depuis, les choses avaient à peu près reprit leur rythme normal.
Le peu d'habitant qui avait quitté la ville durant l'affrontement des gangs était revenu, tandis que ceux qui étaient restés, recommençaient à peine à ressortir de chez eux.
En effet, durant ces deux semaines, un couvre feu avait été instauré dès le coucher du soleil. Car en effet, la police redoutait que les gangs se remettent à ressortir dans les rues pour se battre entre eux.
Alors que Léon sortit d'une épicerie, les bras pleins de course, il passa devant un magasin d'électroménager dont la vitrine était rempli de télévisions en tout genre. Léon observa les gros titres du journal télévisé.
« 2 semaines après la guerre des gangs, verdict ? »
Comme lui, plusieurs personnes s'étaient arrêtées pour écouter la déclaration de la journaliste.
-Comme vous le savez, il y a maintenant précisément deux semaines, un affrontement entre les gangs avait été lancé par Red, la leader des Silencieux, occupant le quartier rouge. Les 4 gangs les plus influents de la ville ont été appelé à se battre pour régler leurs comptes. Nous ne connaissons pas les pertes humaines que n'ont pas voulu nous révéler les membres des gangs. Mais nous pouvons affirmer que le corps de Raphaël Gordiano, le chef du groupe des Italiens a été retrouvé mort dans son restaurant, la cause de la mort serait une balle dans la tête. Pour ce qui est des trois autres leaders des gangs ayant participer à ces combats de rue, nous savons de source sûr que l'homme se faisant appeler Anderson, le dirigeant des Fantômes est vivant. Il a été aperçu hier dans la soirée, près de l'avenue principale, accompagné de ses hommes.
L'écran afficha une photo de Anderson, marchant tranquillement dans les rues, entouré de trois Fantômes.
-Quant à Kostia Levdokimov et la dénommée Red, aucune information ne nous a été transmisse. Leurs corps n'ont pas été retrouvés dans le restaurant mais aucune des deux femmes n'a été aperçu. Ont-elles succombé à leur blessures ? Quitter la ville ? Sont-elles cachées, attendant le moment parfait pour attaquer de nouveau ? Ces questions restent sans réponses. Nous vous invitons cependant à regarder régulièrement les informations locales pour vous tenir informé du bon déroulement de l'enquête.
La journaliste passa à un autre sujet alors que les quelques personnes présentes se mirent à discuter de ce qu'ils venaient de voir. Léon n'eut pas le temps de laisser ses oreilles traîner et retourna à sa nouvelle voiture, qu'il avait acheté une misère, pour y déposer ses sacs remplit de course.
Il y a trois jours, il avait enfin prit son courage à deux mains pour proposer un rendez-vous à Red. Ils avaient passer les étapes assez rapidement mais Léon ne voulait pas griller celle du premier rendez-vous. Il lui avait affirmé que pour l'occasion, il cuisinerait ce qui avait étonné la jeune femme qui avait accepté sans hésiter.
Léon arriva au Silence et souffla de soulagement en remarquant que personne ne se trouvait dans la salle principale, celle qui servait de piste de danse. Malgré le fait que la plupart des Silencieux savait que Léon et Red entretenaient une relation plus que professionnelle et amicale, Léon avait malheureusement encore un peu de mal à s'habituer à sa relation avec Red.
Il avança dans le Silence, jusqu'à rejoindre l'ascenseur et alors que les portes s'ouvrirent. Léon fut surprit de découvrir Cassiopée sur son téléphone, lever les yeux vers le jeune homme.
La brune fronça les sourcils avant de baisser son regard vers ses sacs de courses.
-Tu as fait les courses pour tous les Silencieux ?
-Pas exactement.
Cassie plissa les yeux et avança vers Léon, se mettant entre les portes de l'ascenseur pour éviter que ces dernières se referment. Cassie pencha la tête en avant et mit sa main dans le sac pour en ressortir un aliment.
-Des pâtes fraîches ? Qu'est ce que tu prépares ?
-J'ai dit à Red que j'organiserais un repas en tête à tête et c'est moi qui cuisine.
Cassiopée se mit à sourire avant de mettre sa main devant sa bouche pour cacher son rire.
-Quoi ? S'inquiéta Léon. Qu'est ce que j'ai dit de mal ?
-Rien, c'est juste que c'est beaucoup trop adorable. Tu vas cuisiner pour elle ?
-Ne te moques pas, je voulais juste faire quelque chose de spéciale pour l'occasion.
Cassiopée se mit à sourire tout en remettant le sachet de pâtes dans le sac de Léon.
-Je ne me moque pas, je te le promet. C'est bien ce que tu fais, Red mérite que tu cuisines pour elle. Avec tout le travail qu'elle a, elle en oublie parfois de manger. Ça c'est arrangé avec le temps mais il y a encore deux ans, elle était tellement stressée qu'elle avait la peau sur les os. C'est bien que tu prennes soin d'elle.
Léon sourit doucement.
-Elle a de la chance de t'avoir. S'il te plaît, ne soit pas un salopard avec elle.
-C'est pas mon but.
-Tant mieux, parce que sinon, j'hésiterais pas à tirer dans tes bijoux de famille pour ensuite te mettre une balle en pleine tête.
Léon grimaça.
-Merci, déjà que je stressais pour ce rendez-vous, maintenant je suis encore plus rassuré.
Cassiopée se mit à sourire en retour. Elle se décala pour laisser l'homme passer. Léon entra dans l'ascenseur et alors que les portes allaient se fermer, Cassiopée mit sa main entre ces dernières.
-Au fait, ne stresses pas durant ce rendez-vous. C'est juste Red, je sais qu'elle sera impressionnante dans une belle robe et qu'elle va adorer te regarder te liquéfier devant elle, mais tu dois lui montrer que tu as confiance en toi. Petit conseil venant d'une femme, la confiance en soi, c'est terriblement sexy.
Cassiopée lui fit un clin d'œil avant de retirer sa main, les portes se fermèrent et Léon s'autorisa enfin à souffler un bon coup.
Léon avait passé près d'une heure à cuisiner, dresser une belle table et vérifier que tout était parfait au moins quatre fois.
Mais tout son stress s'était envolé lorsqu'il avait vu le sourire de Red, qui observait son plat de pâte avec faim. Il savait qu'il n'avait pas besoin de stresser, malgré le fait qu'elle soit magnifique dans son chemisier blanc et sa jupe courte en cuir, tandis que ses longues jambes étaient surplombés par des escarpins noirs.
Red avait su le rassurer et Léon avait pu profiter de ce rendez-vous sans s'inquiéter de chaque détail.
Cela faisait une bonne heure qu'ils mangeaient, discutaient et riaient, alors qu'ils semblaient être hors du temps, comme si ce dernier s'était arrêté pour eux.
-Je viens de réaliser que avant-même qu'on se rencontre, tu en connaissais déjà beaucoup sur moi. dit Léon. Et maintenant que ça fait plusieurs semaines que j'arrive à mettre un visage sur ton nom, je réalise que je ne te connais presque pas.
Red pencha la tête sur le côté, en souriant doucement. Elle croisa ses bras et s'enfonça dans sa chaise tout en regardant l'ancien policier.
-Je suis la leadeuse des Silencieux, mon gang est basé sur l'échange d'informations. Révéler des informations sur moi-même, c'est me mettre en danger, moi et ma famille.
Léon hocha la tête, légèrement déçu. Il aurait aimé plus en savoir sur la femme avec qui il dînait actuellement. Red vit sa déception et souffla.
-Dis-moi ce que tu veux savoir et je verrais si je peux te le dire ou non.
Léon fut surprit de sa proposition et sourit. Il se mit à réfléchir quelques secondes.
-Comment est ce que tu t'appelles ?
La jeune femme fronça les sourcils.
-Red.
-Je veux dire, avant de t'appeler comme ça. Tes parents ont du te donner un nom.
-Il faut que tu saches que ce prénom est la seule chose que m'ont donner mes parents avec des coups. Et que en plus de cela, on ne m'a appelé comme ça que pendant 6 ans, contrairement à Red, où ça fait maintenant 20 ans que je me prénomme comme ça.
Léon comprit qu'elle ne souhaitait pas se dévoiler.
-Je comprends si tu ne veux pas me le dire, j'aurais essayé.
Red hésita et s'avança sur sa chaise. Elle attrapa la main de Léon sur la table et pinça ses lèvres.
-Cora.
Léon plissa les yeux quelques secondes, sachant à savoir si il avait rêvé ou si elle venait réellement de lui révéler sa véritable identité.
-Cora ?
-Oui, mon vrai nom est Cora.
-C'est très joli.
Red ou plutôt Cora sourit doucement, avant de prendre un air sérieux.
-J'ai besoin que tu me promettes que tu ne répéteras jamais ce prénom à quelqu'un, jamais, à n'importe qui, sous n'importe quelles conditions.
-Pourquoi tant de suspens derrière ton prénom ? Si il ne représente que le passé, pourquoi vouloir le cacher ?
-Cora était une fillette faible, peureuse, sans aucun courage et instinct de survie. Red est une force de la nature, la leader des Silencieux, elle est forte et n'a pas peur de se salir les mains. Mes deux personnalités sont l'exact opposé l'une de l'autre. Si les gens apprennent que je suis Cora, alors ils me considérons comme elle, faible et pathétique. Et je n'accepterais pas ça, jamais. Je suis Red à présent, je me suis battue pour rester en vie, pour construire ce groupe, cette famille et sa réputation. Et je ne laisserais personne entraver mes projets.
Red fit une pause dans sa tirade et leva les yeux vers Léon qui la regarda attentivement. Il se contenta de resserrer sa main.
-J'ai beau énormément t'apprécier Léon, saches que même venant de ta part, je n'accepterais aucune trahison.
Léon aurait pu être effrayer par ses menaces mais ce n'était pas le cas. Il comprenait largement le choix de la jeune femme. En effet, dans l'armée ainsi que la police, certains étaient prêt à tuer des civils pour qu'ils ne révèlent pas des informations classées confidentielles.
-Je te le promet, je ne dirais rien.
Red souffla de soulagement alors qu'un poids s'échappa de ses épaules.
-Merci.
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Vous avez aimé ?
Un petit saut dans le temps ?
Le rendez-vous entre Léon et Red ?
Red qui révèle son vrai prénom, Cora ?
Des théories pour la suite ?
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