-|3|- « Un rat reste un rat. »
Cela faisait plusieurs jours que Léon et Marcus venaient d'emménager dans leur nouvel appartement, et vu le comportement des gangs et la non-réaction étonnante des policiers ainsi que des politiques. Léon et Marcus avaient décider d'enfin se mettre à l'aise dans l'immeuble. Ils avaient commencer à sortir leurs affaires de leurs sacs, à remplir les placards et même installer quelques objets décoratifs dans les différentes pièces.
Prise d'une insomnie, Léon se leva en pleine nuit, dans le but de boire un grand verre d'eau et lorsqu'il retourna dans sa chambre, sans un bruit. Il observa un carton sur son bureau, qui trônait là depuis leur arrivée.
Il se décida enfin à déballer ce dernier, en essayant de ne pas réveiller Marcus, qui dormait dans la pièce d'à côté.
Léon commençait à s'attacher à ce gamin. Il appréciait manger avec lui le soir devant la télévision ou juste faire quelques jeux de société.
Léon pensa que quand Marcus partirait, il lui manquerait à coup sûr. Soudainement, il trouverait sa vie maussade, vide.
Il pensa aussi que même si Marcus se plaisait d'être ici, ce n'était pas sa place. Il devrait être avec ses parents adoptifs, ou encore avec sa sœur. Mais Red n'était pas décidé à lui avouer la vérité, cela ne ferait que retarder son départ de cette ville, voir même l'annuler définitivement.
Léon sortit de ses pensées et secoua la tête. Il se mit au travail et sortit délicatement chaque objet du carton. Il prit un cadre photo et observa la photo de lui et son frère, souriant. Léon caressa la vitre du cadre en souriant doucement.
Il déposa le cadre sur son bureau et continua sa fouille. Il prit plusieurs dossiers de ses clients, lorsqu'il travaillait en temps que détective privé.
En effet, depuis ces derniers jours, le travail se comparait au néant. Les gens se fichaient de savoir si leurs compagnons les trompaient, actuellement, ils voulaient juste survivre dans cette ville.
Il aperçu le dossier de Marcus et le rangea sur la pile en soufflant. Il s'apprêta à mettre le carton à terre mais observa une photo au fond de ce dernier. Il l'attrapa et découvrit une photo de Red, prise quelques semaines après être arrivé en ville, lorsqu'il cherchait des informations sur elle.
Léon sourit en se souvenant avoir eu cette photo en la demandant à un détective privée, qui n'avait réussit qu'à lui procurer que cette seule et unique information, ainsi que quelques tuyaux sur les Silencieux. Malheureusement, ces derniers avaient été inutiles.
Sur la photo, Red sortait d'une voiture noire où le chauffeur, Elijah, lui ouvrait la porte alors qu'il semblait regarder autour de lui pour vérifier les alentours.
Léon soupira et mit la photo en dessous de la pile de dossier, ne voulant plus penser à la jeune femme.
-Léon ?
L'homme se retourna et découvrit Marcus, à l'encadrement de la porte.
-Je t'ai réveillé ? Demanda Léon.
-Non, j'arrive pas à dormir. J'ai l'impression d'entendre des bruits. Je sais pas si je suis fou ou si c'est réel.
Léon s'approcha de lui et posa ses mains sur ses épaules.
-On est en sécurité ici.
Marcus pinça ses lèvres, hésitant à questionner Léon. Ce dernier le remarqua et l'invita à parler. Le garçon entra dans la chambre et s'assit sur le lit alors que Léon le regarda faire sans rien dire.
-Est ce qu'on peut faire confiance à Red ?
Léon plissa les yeux, avant de croiser les bras contre son torse.
-Comment ça ?
-Je veux dire, je sais que c'est elle qui nous a fourni cet appartement et elle a juré de nous protéger, mais j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose.
Léon aurait voulut lui dire à quel point il avait raison mais ce n'était pas son rôle de révéler la vérité sur leur lien de sang.
-Et bien, Red a toujours eu des secrets, même lorsque j'étais avec elle. C'est une manière de se protéger. Et puis, elle est la leader des Silencieux, leur business repose pratiquement sur les informations. C'est normal qu'ils sachent garder des secrets.
Marcus n'était pas plus rassuré par les paroles de Léon.
-Je sais, mais c'est juste que Red a ce comportement bizarre. Je sais jamais si quand elle vient me voir, si elle veut tuer ou alors m'aider. C'est perturbant.
-C'est tout elle, ne t'inquiètes pas, elle est comme ça.
Marcus releva les yeux vers Léon.
-Est ce que tu lui fais confiance ?
Léon fut déconcerté par cette question. Il ne dit rien pendant plusieurs secondes, réfléchissant à ces futurs mots. Il ne voulait pas mentir mais il ne voulait pas non plus alerter le garçon en face de lui. Il se mit finalement à soupirer en s'asseyant près de lui.
-C'est compliqué entre elle et moi. Mais Red est quelqu'un de bien, derrière son masque de dirigeante froide et cruelle. Elle ferait tout pour protéger sa famille.
-Ouais mais on est pas sa famille. déclara Marcus.
Léon se força à rire légèrement, ne voulant éveiller les soupçons.
-Mais elle est aime aider les gens dans le besoin, et encore plus les enfants. Elle a eu une enfance difficile et a du se débrouiller seule très tôt.
-Oui, elle m'a dit qu'elle avait été élevé par un gang.
-Les Fantômes, oui. Ils l'ont recueillit lorsqu'elle avait 6 ans jusqu'à ses 18 ans, après ça, elle a été aidé par eux pour faire naître son propre gang.
Marcus hocha la tête, admiratif de l'histoire de Red. Une enfant partit de rien, pour devenir une des femmes les plus puissantes de cette ville.
-Enfin bref. Red a promit de nous protéger et elle tiendra sa promesse. Je lui fais confiance en ce qui nous concerne.
-Si tu le dis.
-Allé, vas te recoucher. Demain, on va essayer de faire un tour en ville pour voir ce qu'il se passe dehors.
Marcus bondit du lit.
-C'est vrai ?
-Oui, j'ai bien comprit que rester enfermé n'était pas ce que tu préférais.
Marcus sourit, heureux d'apprendre qu'il allait pouvoir mettre le nez dehors. L'excitation et la peur de l'inconnu du chaos, s'imprégnaient de lui.
-Allé, au lit.
Marcus se mit à rire, souhaitant une bonne nuit à Léon alors que ce dernier sourit. Il ferma la porte derrière Marcus qui fonça jusqu'à sa chambre. Léon se retourna et avança vers son bureau. Il souleva plusieurs dossiers et récupéra la même photo que tout à l'heure.
Il observa Red, ses cheveux bordeaux, ondulés jusqu'au milieu de son dos et ses yeux verts. Il recula jusqu'à son lit, tenant la photo dans ses mains et observa chaque détail.
Au bout de plusieurs secondes, il se met à soupirer.
-Je ne pense pas que je pourrais mentir encore longtemps. Désolé Red, mais tu vas bientôt devoir lui dire la vérité. Murmura-t-il.
Léon passa sa main dans sa nuque et se mit soudainement à bailler, mais alors que la fatigue le gagna, il entendit des bruits dans le couloir du palier. Il discerna plusieurs voix qu'il ne reconnu pas alors qu'il chercha son arme dans son carton.
Il la trouva enfin et vérifia qu'elle était chargée, avant de se diriger vers la chambre de Marcus. Ce dernier, était assit sur son lit, tendant l'oreille.
-C'était quoi ça ?
-Je sais pas, restes-ici et fais pas de bruit. Je vais voir.
Léon ferma la porte de Marcus et avança dans le couloir, essayant de voir à travers l'obscurité de l'appartement. Il arriva à sa porte et se pencha vers le judas pour voir à travers ce dernier.
Il retenu son souffle, lorsqu'il vit plusieurs hommes, cagoulés, observant les portes, se demandant laquelle serait la plus facile à enfoncer.
Léon regarda derrière lui en direction de la porte de Marcus et marcha rapidement vers cette dernière. Marcus se releva brusquement en voyant la porte de sa chambre s'ouvrir, mais souffla de soulagement lorsqu'il vit Léon. Ce dernier prit son téléphone dans sa poche et le lança à Marcus qui fronça les sourcils.
-Appelles Red et dit lui qu'il y a des types louches avec des cagoules qui prévoient de cambrioler les appartements. Dis-lui de faire quelque chose ou ils vont s'en prendre à nous.
Marcus hocha rapidement la tête alors que le bruit d'une porte se faisant enfoncer le fit sursauter. Léon vérifia derrière lui et soupira en voyant que ce n'était pas leur porte, en tout cas pour le moment.
-Et dis-lui de se dépêcher.
Marcus chercha rapidement le nom de Red dans le téléphone de Léon et le trouva sans soucis. Il appuya sur son contact et mit le portable près de son oreille.
Soudainement, des cris féminins se firent entendre dans les couloirs. Léon ne cessait de regarder le garçon devant lui ainsi que la porte dans son dos. Il serra les poings avant de jurer discrètement.
Il se retourna, alertant Marcus.
-Qu'est ce que tu fais ?
-Ces mecs sont entrés chez cette dame et on sait pas dans quel but.
-Justement, on sait pas si ils ont prévu de juste la cambrioler ou de la tuer. On sait même pas si ils sont armés.
Léon pinça ses lèvres, partagé entre son devoir de protéger Marcus, et son devoir de protéger les habitants de cette ville.
Marcus tomba sur la messagerie de Red et ne prit pas le temps de laisser un message, qu'il recommença son appel, à plusieurs reprises.
Au bout de la 5ème fois, Léon craqua et avança à grande vitesse vers la porte pour l'ouvrir à la volée. Il tomba face à face avec 2 hommes à l'entrée de l'appartement en face, alors qu'il se douta, que d'autres malfrats se trouvaient à l'intérieur.
-Rentres chez toi, mon pote. Il y a rien à voir, ici. Lui dit l'un d'eux.
Léon ne recula pas et s'approcha de l'homme qui venait de lui parlait. Il serra son poing et projeta ce dernier dans la mâchoire de l'homme. L'autre s'attaqua à lui alors que Léon le fit reculer à l'aide d'un coup de pied.
Mais le premier homme qu'il avait frappé se remit de ses esprits et attrapa les bras de Léon et les bloqua dans son dos. Il l'obligea à se mettre à genoux.
-Alors, on fait moins le malin, maintenant, hein ?!
L'autre homme se releva et sourit avant de s'avancer vers Léon. Il attrapa les cheveux de l'ancien policier et l'obligea à relever la tête.
Léon plissa les yeux, ne reconnaissant pas cet homme, ni de quel gang ou groupe il pouvait faire partit. Il n'avait pas d'accent particulier comme les russes ou les italiens, ou de tatouage apparent.
Léon ne voyait que les yeux d'un homme portant une cagoule, alors que sa carrure était plutôt imposante, tout comme la taille de ces biceps.
-Je le reconnais, c'est un flic.
-Encore mieux alors.
Léon se mit à râler.
-Je suis plus flic.
-Un rat reste un rat.
L'homme en profita pour donner un coup dans le visage de Léon alors que son arcade sourcilière s'ouvrit sous le choc, déversant quelques traînées de sang le long de sa tempe. L'homme répéta son action pendant quelques secondes.
Soudainement, d'autres hommes sortirent de l'appartement, les mains tenant des sacs et des objets électroménagers. L'un d'eux sortit avec une femme d'une cinquantaine d'année sous son emprise. Son bras était passé sous sa gorge, empêchant la cinquantenaire de bouger sans couper sa respiration. Léon essaya de se débattre mais l'homme en face lui, lui donna un autre coup.
-Stop. Déclara l'un d'eux.
L'agresseur de Léon s'exécuta directement, et se recula de lui.
-C'est qui, lui ?
Léon se tourna vers celui, retenant la dame en otage et devina qu'il devait s'agir du chef de ce groupe. Il regarda autour de lui et compta 6 hommes contre lui. Même si il arrivait à se relever, il ne pourrait pas combattre tous ces hommes.
-C'est le voisin d'en face. Il a dut nous entendre et a voulut jouer les héros.
-Ah oui ?
-Sans oublier que c'est un flic, je l'ai déjà croisé quand j'étais en cellule.
-Intéressant.
Le soupçonné chef du groupe, lâcha son otage et la fit tomber au sol, alors que la dame en robe de chambre, se recula jusqu'au mur derrière elle.
L'homme s'approcha de Léon et observa le policier.
-Qu'est ce qu'on fait de lui, chef ?
Ces dires confirma les pensées de Léon.
-Je déteste les flics, descendez-le.
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Vous avez aimé ?
Marcus qui ne sait pas quoi penser de Red ?
Léon et sa confiance en Red ?
Léon qui avoue qu'il ne pourra pas garder le secret bien longtemps ?
Les cambrioleurs ?
Léon qui joue le héros ?
Des théories pour la suite ?
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