4 jours, cela faisait actuellement 4 jours que le Black-out s'était abattu sur la ville de Elysium. Depuis, le chaos hantait les ruelles devenus désertes.

Le premier jour, la ville avait marché au ralentit, les gens avaient continué de travailler, pensant à une simple coupure temporaire. Et certains avaient pensé que cela avait pu avoir un lien avec une explosion dans un quartier sensible de la ville.

Le deuxième jour, des vols avaient été commis pendant la nuit et les gens commençaient à avoir peur, en particulier, après le discours peu rassurant du maire, n'ayant aucune idée de ce qu'il se passait.

Ce même jour, les gens s'étaient rués dans les supermarchés, achetant des aliments se conservant pendant plusieurs semaines. Les stations d'essence avaient été prise d'assaut. A ce moment les gens pensaient à une crise économique et faisaient leur réserve de leur côté.

Puis, les crimes ont redoublés, en particulier lorsque des prisons ont été victime d'évasion de plusieurs dizaines de détenus.

Le troisième jour, les habitants ont commencé à vouloir quitter la ville mais les gangs avaient prit d'assaut les frontières, empêchant chaque individu d'entrer ou sortir, bloquant aussi les ravitaillement, quel-qu'ils soient.

Les habitants avaient prit un nouveau mode de vie, sortant peu de chez eux et se cloîtrant chez eux dès la tombée de la nuit.

Car dès que la nuit s'installait dans les rues et que l'absence de lumière, plongeait la ville dans le noir, les gangs sortaient dans le seul but d'acquérir du pouvoir et du territoire.

Les gangs principaux avaient agrandit leur territoire alors que des plus petits gangs, s'attaquaient aux commerces et aux habitations, dans le but de s'enrichir.

Léon observa la ville de sa fenêtre en soupirant. Il entendit soudainement des hurlements dans la rue et ouvrit la vitre pour voir plusieurs individus cagoulés, courir dans les rues, rapidement suivit par des coups de feu.

Malheureusement, la plupart des habitants étaient maintenant habitué à ce genre de scène en pleine rue.

-Tout va bien ?

Léon se retourna et croisa le regard de Marcus, alors que ce dernier frottait ses yeux.

-Oui. Bien dormi ?

-Pas tellement. J'ai pas arrêté de me réveiller cette nuit en entendant des bruits de pas dans le hall. Et avec la voisine du dessus qui s'est fait cambrioler il y a deux jours, je suis pas très rassuré.

Léon sourit tristement. Lorsque le black-out, s'était avéré intentionnel, Léon n'avait eu qu'une seule idée, renvoyer Marcus chez lui en sécurité.

Malheureusement, le black-out ne signifiait pas seulement l'extinction des lumières et de la technologie. Certains gangs avaient bloqué les frontières de la ville, empêchant le ravitaillement ainsi que l'entrée ou la sortie d'individu de la ville.

-Je sais. Dès que je trouverais un moyen de te faire sortir de cette ville en sécurité, je le ferais.

-Merci.

-En attendant, on doit rester ici le plus possible, jusqu'à que la situation à l'extérieur s'améliore.

Marcus baissa la tête vers le sol avant de relever les yeux vers Léon.

-Et si ça s'améliore pas ?

Léon ne dit rien.

-Je veux dire, les gangs ont prit possession de la ville. Et le seul gang qui aurait pu nous aider, celui de ta copine, Red, n'a pas fait signe de vie depuis le début du black-out. Sans oublier que la police semble être en sous-nombre et n'a pas l'air de contrôler la situation.

Léon se contenta de regarder Marcus en silence. Il ne savait pas quoi dire au garçon, en tout cas, rien qui pourrait le rassurer.

En effet, de nombreux gangs qui étaient inconnus pour Léon avaient émergé et voulaient prendre possession des rues. Alors que les Silencieux se faisaient discrets. Leurs territoires s'agrandissaient sans que ces derniers ne se fassent voir par les habitants de la ville, comme si ils étaient des fantômes.

En parlant du gang de Anderson, ces derniers ainsi que les russes, faisaient tout le contraire des Silencieux. Ils n'hésitaient pas à sortir en plein jour pour repousser les gangs émergeant.

-Léon ?

L'homme se tourna vers Marcus, sortant de ses pensées.

-Je sais pas. Je sais pas Marcus, seul le temps nous le dira.

Soudain des bruits se firent entendre derrière la porte de l'appartement alors que les deux hommes froncèrent les sourcils, n'ayant pas eu de visite depuis le début de la crise. Léon attrapa son arme sur la table du salon et fit signe à Marcus de ne pas faire de bruit. Léon avança prudemment vers la porte d'entrée et attendit quelques secondes derrière cette dernière.

-Léon, je sais que tu es là. Ouvres-moi.

Léon fronça les sourcils, reconnaissant cette voix. Il garda son arme dans sa main et ouvrit la porte de l'autre. Il entrouvrit la porte, assez pour apercevoir Cassiopée devant lui, habillée seulement de noir, hormis une veste en cuir d'un beau bleu électrique, assortit à ses mèches de cheveux. La jeune femme tenait entre ses bras, un sac de course en papier.

-Cassie ?

-Je peux entrer ?

Elle haussa un sourcil alors que Léon la laissa faire, rangeant son arme à sa ceinture. Il suivit la jeune femme qui fit comme chez elle et se dirigea vers le salon. Elle posa son sac de course sur la table. Elle observa les alentours et plissa les yeux en remarquant Marcus.

-Je ne savais pas que tu avais un colocataire.

-Euh si. J'héberge Marcus pour quelques jours, assez longtemps pour trouver un moyen de lui faire quitter la ville.

Cassie hocha la tête.

-Qu'est ce que tu viens faire ici ?

-Je viens t'offrir mon aide.

-Ton aide ?

-Je ne savais pas depuis combien de temps tu n'avais pas pu faire de course à cause du chaos, alors je t'ai ramené quelques provisions.

Léon fronça les sourcils.

-Le chaos ?

-C'est comme ça qu'on appelle cette crise. Elle porte bien son nom.

Marcus s'avança et détailla l'intérieur du sac, souriant en voyant quelques sachets de pâtes, des boites de conserves et même quelques sachets de gâteaux.

Léon ne savait pas quoi penser de cette soudaine aide. Cela faisait 4 jours que ce chaos avait commencé et Cassie ne donnait signe de vie seulement maintenant.

-Je peux te parler en privé ? Lui demanda Léon.

-Bien sûr.

Léon se tourna vers Marcus.

-Est ce que tu peux ranger ce que vient d'apporter Cassie ?

-Pas de soucis.

Marcus partit en cuisine alors que Léon vérifia que le garçon était assez loin pour ne pas entendre leur conversation.

-Qu'est ce que tu sais sur ce chaos ?

-Seulement qu'il y a eu une coupure de courant général dans la ville qui s'éternise maintenant depuis plusieurs jours. Et qu'on sait pas encore combien de temps elle va durer, c'est pour ça qu'on a eu l'idée de venir t'apporter des provisions.

-On ? Surligna Léon.

Cassiopée pinça ses lèvres.

-J'ai proposé l'idée à Red et elle a accepté.

-Red est au courant que tu es là ?

-Oui, elle a demandé à Elijah de me déposer et elle a une proposition à te faire.

-La dernière fois que j'ai parlais à Red, elle semblait en avoir strictement rien à faire de moi, alors je vois pas pourquoi, elle voudrait soudainement m'aider.

Cassiopée soupira, elle avait l'impression d'être le messager entre deux enfants dans une école primaire.

-Je ne sais pas ce que vous vous êtes dit l'autre jour et pourquoi vous avez rompu, mais Red était réellement heureuse avec toi. Elle a fait une erreur et malheureusement, sa fierté est plus grande que son envie d'être heureuse pour admettre sa faute. Mais elle tient à toi, c'est pour ça qu'elle souhaite te prévenir.

-Prévenir de quoi ?

-Elle a entendu dire que ton immeuble allait être prit d'assaut par un gang du sud de la ville, qui veut se rapprocher du centre ville. Ils voudraient réquisitionner l'immeuble pour y implanter leur quartier général et leur labo de drogue.

Léon fronça les sourcils. Il souffla, n'étant même plus étonné de cette information, ni de comment, Red pouvait être au courant d'un tel plan.

-Quel gang ?

-On les appelle les hommes de Carter, ce sont des drogués qui vendent de la merde en poudre, leur drogue est pourri mais elle est très addictive. Malheureusement, les flics ont détruit leur dernier labo, il y a un peu plus de deux semaines. Ils sont tous en manque et vont pas s'embêter à faire des otages lors de la prise de l'immeuble. Les résistants seront tués sans aucune hésitation.

Léon avait déjà entendu parler de ces individus dans le sud de la ville, sans penser qu'ils représentaient à eux seul, un gang entier.

-Qu'est ce que Red propose ?

-A l'heure où on parle, des Silencieux sont en train de prévenir tous tes voisins et ils leurs conseillent de partir. On sait que certains n'ont pas d'autre endroits et qu'ils resterons. Mais Red a décidé de te fournir un endroit au calme, jusqu'à que l'immeuble soit de nouveau sécurisé.

-Pourquoi moi ?

-Je te l'ai dit, tu comptes pour elle. Et elle a dit quelque chose, comme le fait que tu ne pouvais pas laisser ton colocataire être en danger, je comprends mieux maintenant qui est ce gamin.

Léon comprit instantanément. Red l'avait fait surveiller et avait constaté que Marcus vivait à présent dans l'appartement. Et étant donné que le garçon était le frère de la leader des Silencieux, cette dernière décidait de le mettre à l'abri.

Léon sourit doucement, pensant que Red faisait enfin quelque chose de gentil envers son frère.

-C'est quoi cet endroit ?

-Un appartement qui appartient à Red, dans le quartier rouge. Tous les habitants du quartier rouge sont sous la sécurité des Silencieux.

-Léon ?

L'interpellé et Cassiopée se retournèrent vers Marcus, observant les deux individus, chuchotant dans un coin.

-Qu'est ce qui se passe ?

-On va changer d'endroit pour quelques temps, histoire d'être en sécurité.

Marcus soupira.

-Ça veut dire que je vais devoir reprendre les courses que j'ai rangé ?

Cassiopée se mit à rire avant de s'avancer vers le garçon. Elle frotta ses cheveux en riant.

-Allé bonhomme, je vais le faire, réunissez-toutes vos affaires. Ne laissez rien ici. On doit être partit dans 20 minutes.

Une demi-heure plus tard, Léon et Marcus, accompagnés de Cassiopée, rentrèrent dans leur nouveau appartement temporaire.

Léon observa une décoration assez ancienne, alors que l'endroit sentait le renfermé. Cassie passa devant lui et se précipita d'ouvrir les fenêtres et les stores, laissant passer la lumière dans le salon.

-C'est pas très spacieux mais vous serez en sécurité ici.

Léon posa son sac au sol.

-A quoi sert cet endroit ? Ça a pas l'air habité.

-Ça ne l'est pas. On s'en sert lorsqu'on a besoin d'un lieu discret. On a emmené plusieurs personnes qu'on a kidnappé ici. D'ailleurs j'y pense, il doit y avoir des traces de sang sur la moquette d'une des deux chambres. J'espère que ça ne vous empêchera pas de dormir.

Marcus se retourna inquiet vers Léon qui le rassura d'un regard.

-Je prendrais cette chambre, ça va aller. Cet endroit n'est peut être pas idéal mais on y sera bien plus en sécurité que dans l'ancien. Je te le promet.

-Et puis, si vous avez besoin. Le Silence se trouve à seulement quelques rues plus loin. Nous sommes ouverts à chaque heure. Vous n'aurez qu'à me demander.

Léon hocha la tête en remerciement, touché par l'attention de Cassiopée. La jeune femme sourit en imitant son geste.

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Léon et Marcus ?

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