Chapitre 4

Ce soir, je suis de sortie avec Isa, Rhener, Alan, Mica, André, Agus, Julia, Giulia, Guido et Andrea. Je suis vraiment heureux de passer du temps avec mes amis. J'aime être à leurs côtés. Je crois que je vante souvent leurs qualités mais ils le méritent, avec tout le bonheur qu'ils m'apportent.

- Alors mon ami, tu comptes lui dire quand ? demandé-je à André.

- Jamais, tu devrais surtout te demander à toi-même quand est-ce que tu vas dire à Andrea que tu meurs d'envie de l'avoir dans ton lit.

- Quoi ? rigolé-je. Mais non, là tu te trompes frérot ! C'est vrai qu'elle est canon mais je m'imagine pas faire quoique ce soit avec elle.

Et c'est vrai. Andrea est une belle femme, même très belle. Mais je ne veux rien avec elle. C'est mon amie , et je tiens à son amitié.

- Tu la bouffes du regard, dit André en passant sa main dans mes cheveux pour la millième fois aujourd'hui. 

- Et toi t'es bourré, tu forces sur le mojito.

Je lui vole son verre et bois le reste, le laissant perplexe. Je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool, mais un fond de mojito ne va clairement pas me tuer. André et moi avons perdu les autres depuis un bon moment maintenant dans la boîte, et on s'est installés au bar. Je n'ai bu qu'un coca depuis, et je compte m'arrêter à ce reste de mojito. Je n'abuse jamais de l'alcool, sûrement l'une de mes qualités. 

- Oh tiens, voilà Thiago ! dit mon ami d'une voix pâteuse. Coucouuu Thiagoooo !

- On vous laisse une heure tout seuls et André se retrouve bourré ? Julio t'aurais pu faire attention ! rigole Rhener.

- Julio aussi est bourré !

- Je suis pas son père, hein ! Et je suis même pas bourré, j'ai juste bu ton reste de mojito, c'est pas ça qui va me faire tomber par terre.

- Mojito que j'avais payé de ma poche !

- Comme tous les autres !

- Vous êtes des gamins, dit Rhener. Allez, venez nous rejoindre ! On vous cherchait.

On retrouve donc tous les autres, assis à une table en train de discuter. Alan, Guido, Mica, André et Julia sont déchirés. Isa, Chiara, Agus, Rhener, Andrea et moi sommes encore clean. Il y a au moins des personnes responsables dans le groupe... Je n'aime pas quand mes amis sont bourrés, ils sont généralement très bruyants et peu discrets, et je ne voudrais pas trop que nous nous fassions remarquer. Surtout dans leur état. Ce serait un scandale.

- Julio ? On va danser ? me propose Andrea en me prenant par la main pour me lever de ma chaise.

- Euh... OK...

Finalement, je ne suis pas sûr qu'elle soit si clean que ça...

On commence à danser alors que la musique "Taki Taki" de DJ Snake se lance. Elle commence alors à bouger comme si sa vie en dépendait et je vois plein d'hommes la regarder. Cela ne me plaît pas. Je ne suis pas jaloux, loin de là, mais ce n'est pas rassurant de voir plein d'hommes malfaisants et bourrés la mater alors qu'elle se déhanche... contre moi... Je ne bouge pas trop, étant gêné par la situation. Elle sort tout juste d'une rupture avec Jandino, qui plus est mon ami. Je ne suis pas sûr que ce que nous sommes en train de faire soit bien. D'ailleurs, ça ne l'est pas du tout.

- Andrea !

Elle est dos à moi et ne semble pas m'entendre, emportée par la musique.

- Andrea !

Je pose ma main sur son épaule et la tourne vers moi, mais avant même que je ne puisse parler, elle pose ses lèvres sur les miennes et me donne un baiser fougueux, n'hésitant pas à directement planter sa langue dans ma bouche. Je l'arrête tout de suite, choqué de ce qu'elle vient de faire.

- Putain Andrea non !

- Désolée je... je me suis laissée porter par le moment...

Cette même phrase, cette même moue... C'est un cauchemar, je vis un cauchemar. Mes mains commencent à trembler et j'en passe une sur mon visage. Ma respiration est rapide et saccadée. J'ai besoin d'air...

Andrea semble perplexe devant moi, mais c'est le cadet de mes soucis. Il faut que je sorte... Je passe à côté d'elle et me dirige vers la sortie, presque en courant. Je sais que l'on me suit mais je ne sais pas qui c'est. Et sincèrement, c'est la dernière chose qui m'importe actuellement. J'ai besoin d'air, je m'étouffe.
Une fois dehors de la boîte, j'inspire profondément, mais l'air ne veut pas regagner mes poumons. Tout tourne autour de moi, je n'ai plus aucun repère.

Pas encore une fois...

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