Chapitre 10
- Hé vieux, phénoménale ta chute à l'entraînement ! me sort André, qui avait assisté à tout. Il ne fait pas partie de la chorée, mais il aime bien nous regarder nous entraîner.
- Je sais, mon poignet aussi a bien aimé je crois.
Je le regarde à nouveau. Il a désormais pris une teinte violacée, et la douleur est devenue très importante. Je n'arrive plus à le bouger.
- Oh ouais merde ! Tu vas voir l'infirmier ?
Je me pose moi-même la question, à présent. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je pense. Avant, je pensais que ce n'était rien de grave, mais j'ai vraiment mal, la douleur devient carrément invivable. J'exagère sûrement, mais je ressens ça comme ça.
- Sûrement...
Nous entrons dans notre loge que nous partageons tous les deux avec Rhener. Je m'assois sur une chaise et regarde mon poignet. Il a un peu enflé. Je ne l'avais pas vu. J'espère que ce n'est pas cassé...
- Julio je... je voulais pas te le dire de base mais voilà je... je vous ai entendus dans les toilettes avec Rhener. Je m'inquiète...
- Oui, lui aussi s'inquiète... Mais ça va aller, je vis juste un moment un peu difficile mais tout va rentrer dans l'ordre.
- Je t'ai entendu pleurer, ça nous fait tous mal de te voir comme ça. Tu le sais pas forcément mais on parle entre nous.
- Vous parlez de moi ?
- Bien sûr. T'es notre petit frère à tous, on tient à toi. Te voir si mal nous inquiète tous, que tu le croies ou non... Je t'ai jamais vu pleurer et... t'entendre là dans les toilettes ça m'a... je sais pas, t'imagines voir ou entendre Miguel pleurer ? Je veux dire... pleurer sincèrement, pas pour un caprice ou autre. C'est horrible ce sentiment.
- Je sais je... Désolé André... Je te promets que je vais tout régler et après ça, tout ira mieux.
- Compte sur moi pour t'aider à tout régler, frérot. Tu sais que t'es important pour moi.
- Tu l'es aussi André !
Il me sourit chaleureusement et je lui rends. C'est dans ce genre de moments que je me dis que j'ai de la chance d'être entouré de si bonnes personnes telles qu'André, Rhener ou Alan. Ma vie sans eux serait un cauchemar, même si c'est vrai qu'en ce moment elle s'en approche réellement en ce moment...
- Et... si on arrêtait de parler de moi ? Comment ça va avec Mica ? Tu lui as parlé ?
- Je... non je lui ai encore rien dit. Je voulais mais... j'ose pas.
Je commence à faire semblant de chercher quelque chose et il fronce les sourcils.
- Hé, mec ! T'aurais pas vu mon pote André ? Il est blond avec un énorme sourire et une énorme confiance en soi.
Il rigole, et je le suis.
- Il est en face de toi Julio !
- Ah bon ? Je le vois pas...
- Espèce de con ! On en parle de toi et Andrea ? Vous avez pas mis les choses au clair encore !
- On a dit qu'on parlait de toi sale fou. De toute façon y a rien à dire. Andrea est mon amie et elle était juste un peu bourrée. Et je suis sûr qu'elle et Jandino n'en ont pas vraiment finit avec leur relation.
- C'est vrai... Leur relation ne peut pas se terminer sur une gaminerie pareille...
- Maria... Je t'ai demandé d'arrêter de m'appeler, ce week-end je ne pourrai pas venir je suis malade.
Ma voix tremble, je ne suis pas concrètement malade. C'est juste que j'ai vomis une fois, à cause d'elle. Elle me rend malade, dans le mauvais sens du terme.
- On était d'accord, tu fais tout ce que je veux. Alors tu sors de chez toi et tu viens me rejoindre.
- Non, on n'était pas d'accord. Tu me menaces pour que je fasse tout ce que tu veux. Et je ne peux pas venir, je suis cloué au lit.
Et c'est vrai. Même si je n'ai pas de maladie à proprement parlé, je n'ai aucune force, mon corps réagit très mal lorsque mon âme est brisée. Ma mère sait que je lui cache quelque chose, elle me l'a elle-même dit : "je ne sais pas ce que tu as, fiston, mais un jour je vais finir par le savoir. Parce que je suis ta mère et que je sais tout de toi". Parfois ce genre de phrases me fait peur...
- Okay, alors c'est moi qui viens chez toi.
- Mais...
Je n'a même pas le temps de protester qu'elle raccroche, et au même moment je reçois un autre appel. Quel timing... Ces deux femmes ont un don pour me faire du mal, c'est fou.
- Beatriz, je... arrête de m'appeler s'il te plaît... C'est pas le moment, je suis épuisé, malade...
- Répond au moins à mes messages... Tu vas bien ?
- Non, je ne vais pas bien, mais ce ne sont pas tes affaires, laisse-moi.
C'est à mon tour de raccrocher. Je pose mon téléphone et me remets à pleurer. Je me sens si nul de rester là dans mon lit à me morfondre, mais j'en ai besoin. J'ai besoin de pleurer, de sortir tout ce que je n'arrive pas à dire à mes proches. J'ai mal, terriblement mal. Et personne n'arrive à comprendre ou même imaginer ma douleur, parce que personne ne sait l'enfer qu'est ma vie en ce moment. A part part Maria, mais elle elle s'en fou, tant qu'elle m'a...
La porte de ma chambre s'ouvre et ma mère entre. Elle vient directement s'asseoir sur le rebord de mon lit, m'aide à me redresser et me serre contre elle en déposant des baisers sur mon crâne de façon rassurante.
- Arrête de pleurer mon bébé...
Mais ses paroles font redoubler mes pleurs. Je ne sais même pas ce qu'elle va penser de moi en sachant tout ce qu'il s'est passé. Est-ce qu'elle va me juger ? Accepter mes choix ? Me juger ? Me comprendre ? J'ai peur, de tout, de tout le monde, de moi-même. Je ne sais pas quoi faire, je suis perdu, flippé, brisé. Tout s'est passé trop vite. Ça a commencé par un cœur brisé, et maintenant c'est tout mon être qui l'est.
- Raconte moi Julio, s'il te plaît...
C'est comme ça que je me suis retrouvé, pleurant dans les bras de ma mère, lui expliquant toute ma situation. Tout dans les moindres détails.
CHAPITRE ÉCRIT IL Y A PLUS D'UN AN !!
J'avais envie de vous donner une suite, j'ai encore quelques chapitres en réserve
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