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Deux jours sans Louis. Deux jours sans manger. Deux jours ou peut être plus, ou peut être moins. J'ai perdu cette notion de temps.
Le château est silencieux, toujours. Je ne peux même pas me fier au brouhaha des va et viens pour en distinguer les nuits des jours.
J'ai les yeux ouverts, fixant l'obscurité. Je suis lasse, je n'espère plus rien, ne souhaite plus rien. Je suis juste là, je suis lasse et j'attends. J'attends que le temps s'écoule jusqu'à la délivrance. Mais je n'ai pas encore faim au point d'en crever. J'en suis loin.
J'entends des pas. Je me redresse sur ma paillasse. Je tourne ma tête en direction de la grille. Je n'ai plus espoir que ce soit Louis. Et pourtant, c'est lui.
Un grand sourire se dessine sur mes lèvres. Je m'approche au maximum de ma chaine, comme un animal, comme un chien enchainé.
- Tu n'es pas mal en point! Il se dit à lui-même, en soufflant. C'est un souffle de soulagement. Je..j'aurais dû venir plus tôt. Il se baisse, et je l'observe pendant qu'il déverse le contenu clandestin de son chiffon porte-aliments dans le plat: Patates et cuisses de volaille. Au moment de se redresser, il soupire, il hésite. Au lieu de pousser le tout vers moi afin que je puisse les attraper, il déverrouille la grille. Il prend le plat, le pichet et les dépose à mes pieds.
- Je suis désolé si je t'ai vexé, Louis. Ce n'était pas un reproche. Il s'assied à coté de moi, et mon coeur s'envole d'un bonheur inespéré. Je...j'ai juste été surpris. Je ...je n'aurais jamais imaginé un seul instant que le fils de l'Alpha soit un Omega. Mais j'aime les Omega. Je me précipite d'ajouter. Il renifle de dédain.
- Tout le monde aime les Omega. Ils sont bien pratiques! Il me répond, amer. C'est pour ça que je suis obligé de m'accoutrer ainsi, avec cette cape si épaisse. Je cache ma silhouette fine, mon visage fin, mais surtout mon odeur. Personne ici ne se doute que je suis Omega. A part quelques gardes proches de mon "père", qui l'ont remarqué, ou plutôt senti.
- Montre moi mieux ton visage Louis. Je murmure. Il hésite. Il pose ses mains sur son capuchon, et rabaisse le tout sur ses épaules.
Je le regarde, le détaille. Je me mords les lèvres pour ne pas sourire d'extase face à lui.
Il est parfait. Je le savais. Il est précieux. A cet instant, il devient définitivement mon "tout". Tout ce que je veux et désire. Tout ce que j'aime et que j'ai envie de protéger.
Comment l'Alpha, Aldrick Tomlinson, cette abomination, a t'il pu engendrer tant de perfection? Ce sont des ténèbres que sort la lumière. Aldrick a engendré la lumière, Louis.
Ses cheveux sont en pétard. J'ai envie de passer ma main dedans, mais je ne peux pas. J'ai peur qu'il fuit encore.
- Pourquoi tu me dévisages ainsi? Il me demande. Il faut avouer que je l'observe dans le plus lourd des silences depuis un bon moment.
- Parce que je te trouve magnifique. Je réponds sans honte. Il baisse ses yeux. Il replie ses jambes contre lui et les encercle de ses bras. Il me sourit, embarrassé. Wow! Je ne pensais pas qu'il puisse être encore plus magnifique. Je change rapidement de sujet pour le remettre à l'aise. Tu n'aimes pas beaucoup ton père, à ce que j'ai compris. Il laisse sortir un éclat de rire incontrôlé.
- Aldrick? Non. Il rit. Je sais que c'est un rire un petit peu nerveux. C'est plus que "ne pas l'aimer". C'est plus que "détester". C'est pire que "mépriser".
- Tu es pourtant son bras droit, "le couperet". Il rit encore.
- Je suis autant son bras droit et le "couperet", que je suis son fils Alpha. Foutaise!
- ...Comment...j'hésite, c'est délicat...Comment il a réagi quand il a découvert que son dernier fils était un Omega? C'est rare, et pour un homme comme lui, surtout. Oui, c'est délicat comme question, mais j'ai envie de savoir, de mieux connaitre sa vie.
- Il me cache sous ces vêtements épais, m'enferme...à une certaine période du mois. Je devine de quelle période il parle, et ça me rend dingue dans mon corps. Je suis interdit d'approcher un alpha. Il me fixe. Tu sais qu'Aldrick pourrait me tuer, s'il découvrait que je viens te rendre visite? Je fronce les sourcils.
- Pourquoi prendre ce risque insensé, alors? Il hausse les épaules.
- Parce que je suis insensé. Il rit. Cette mélodie est douce. Tu n'as jamais fait de choses insensées, toi? Je suis totalement hypnotisé par sa voix, son visage, son odeur, sa peau, son rire, ses yeux, lui! Je réponds sans réfléchir, sans réussir à retenir mes paroles, dans l'honnêteté la plus absolue.
- Si, je viens de tomber complètement amoureux du fils de mon pire ennemi. Il arrête de sourire, il étudie mon visage, il se ferme à moi. Je réalise mes mots, je secoue la tête. Mais ce qui est dit est dit.
- Tu penses que parce que je suis un Omega, je suis une proie facile? Il s'énerve. Je secoue encore la tête.
- Non, non. Je tente une approche. Je pose ma main sur son visage. Il a un mouvement de recul, puis se ravise. Il me laisse lui caresser tendrement la joue. Il ferme les yeux. On dirait qu'il découvre, savoure, la douceur. Il appuie même un peu plus son visage dans ma main immense.
Je souligne la courbe de ses pommettes avec mon pouce. La ligne de ses yeux, aussi.
- Arrête, il murmure. Mais je ne m'arrête pas de lui caresser son visage. Je sais qu'il le dit simplement pour la forme.
Lentement, je me penche vers lui. J'en ai envie. Je suis attiré vers lui, vers sa peau, son corps et tout ce qu'il représente, comme vers un aimant. Il réouvre brusquement les yeux quand il sent mon souffle s'abattre sur son nez. J'embrasse tendrement sa mâchoire d'un simple baiser. Je pose mon nez dessus. Mon instinct animal veut son odeur, il le veut lui. Mon esprit, mon instinct, mon coeur, tout ce que je suis le veut. Et je ne sais pas comment il est encore là, assis, avec ses vêtements sur le dos. Tout en moi me hurle de lui sauter dessus, de lui arracher ses entraves qui empêchent ma peau de brûler la sienne avec des caresses et des frottements chauds et intenses. Je le veux, je veux le faire mien, je veux le marquer. Ces sentiments que je ressens sont nouveaux. C'est la première fois que je les ai. Et ils sont pour lui: Louis Tomlinson. Qui l'eu cru? Harry Styles aimer Louis Tomlinson!
Il me laisse lui déposer ce baiser sur la mâchoire. Je cale mon visage en face du sien. On s'observe yeux dans les yeux.
Avec deux doigts, je tire sur le noeud d'attache de sa cape. Il se dénoue et j'écarte celle-ci. D'un seul coup d'oeil je peux juger de la forme de sa silhouette. Mais au lieu de m'attarder sur celle-ci, je fronce mon nez. Toute son odeur me saute aux narines.
- Y a ce truc dans ton odeur qui me gène. Je marmonne. Je recule. Il referme vite sa cape.
- Je vais y aller.
- Attends. Je le retiens par le bras alors qu'il tente de se lever. Pardon. Si je t'ai vexé, pardon. C'est juste que tu sens l'Alpha. Partout.
- ...Je suis son fils, c'est normal. On a la même odeur. Je le scrute. Je ne suis pas convaincu.
- Louis attends. J'insiste alors qu'il est debout. Tu...tu fais comment lors de ces périodes du mois?
- Je me débrouille, il marmonne. Je le retiens en attrapant sa cheville. Je suis à deux doigts de m'étrangler avec mon collier.
- Pars pas encore.
- Lache moi. Il tente d'arracher sa cheville de mon emprise. Lache moi ou je cris et j'appelle les gardes.
- Tu ne le feras pas. Je dis sans vraiment d'assurance.
- Je reviendrais. Il souffle.
- Promis?
- Oui. Je le relâche, je le regarde s'en aller. Je ne connais pas ses promesses. Est-ce qu'il les tient?
Je me réveille en sueur. Mes hormones sont au taquet. Je ne sais pas si ça vient du fait que j'ai un peu touché Louis et sa peau tout à l'heure, avant que je ne le fasse fuir à cause de ma stupidité. Mais mon corps est en feu. Je souffre. Mon corps d'Alpha souffre et j'ai besoin de son corps à lui. De son corps d'Omega répondant au mien. A ce moment précis, je m'en moque de la faim, d'être enfermé là, de crever là, je veux une seule et unique chose, le corps de Louis sous moi, le posséder. Je le veux, quitte à en crever juste après si son père devait le découvrir.
Ma respiration s'accélère. Mon dos se courbe. Le hurlement de mon loup intérieur sort. J'hurle à la mort. Ca ne m'était jamais arrivé sous ma forme humaine. Je crois que je vais perdre la raison. Je suis presque certain que si je me change en loup, je peux venir à bout de la grille. Mais je me rappelle vite de la fonction première de mon collier. J'en mourrais. Mon cou de loup se briserait en miettes. Je me mets à faire les cent pas. Je veux que ça passe. Je suis tellement concentré à me calmer que je n'entends la grille que lorsqu'elle se ferme.
Je me fige.
Louis est devant moi.
Son front est en sueur.
- Ald....Aldrick n'est pas là ce soir. J'ai pu m'échapper et ...Je sens son odeur forte atteindre mon nez. On est en symbiose. Il est dans le même état que moi. Il fait chaud. Il marmonne. Il défait le noeud de sa cape qu'il laisse tomber au sol. Je deviens fou. Un fou enchainé au mur, qui ne peut pas avancer plus pour l'attirer contre lui. Sa chemise et son pantalon lui collent à la peau.
- Viens! Je susurre pour qu'il s'approche. A mon regard et mon allure, il sait très bien ce dont j'ai envie. Ce que j'attends de nous. Ce que je compte faire.
- J'ai pris un bain. Il dit doucement. Je sens moins son odeur je crois. Il s'avance prudemment. J'essaie de calmer l'animal en moi pour ne pas lui sauter dessus dès qu'il est à ma portée. Il se poste devant moi. Comme je ne fais rien, il renifle encore sa propre odeur. Ca ne va pas, malgré le bain?
- Non, c'est juste que je me contrôle pour ne pas te briser à cause de mon envie.
- Te contrôle pas. Je...je ne suis pas tout neuf! Tu ne me casseras pas.
Je colle son visage contre le mien en agrippant ses cheveux. J'embrasse ses lèvres avec douceur quelques secondes, puis avec passion toutes les autres, quand il gémit d'envie.
Sa chemise, son pantalon deviennent des lambeaux de tissus sur le sol en deux temps trois mouvements. Je déchire les miens aussi. Je suis bien trop pressé de le sentir contre moi, nu. De sentir nos peaux s'aimer l'une contre l'autre. Je le soulève, il enroule ses jambes autour de mes hanches. Je vais droit au but, sans préliminaires sans cérémonies. En lui, j'ai l'impression de flotter. Comme si un brouhaha immense bourdonnant dans mes oreilles, cessait d'un coup. Mes bras l'encerclent, avec mes deux mains sur ses fesses pour accompagner et accentuer le mouvement de nos hanches en action.
Je m'agenouille, le gardant bien autour de moi. Je l'allonge sur la paille. Je continue nos mouvements de plaisir. J'aspire la peau de son cou, de ses épaules, pendant qu'il marmonne des mots comme : "plus vite", "plus fort", "encore", "là", tout en me griffant tel un chat exigeant et sauvage. Il est sous moi, caché sous l'immensité de mon corps par rapport au sien. Je le colle comme si on ne faisait qu'un. Et d'ailleurs, ça fait un moment qu'on ne fait plus qu'un. Il allonge ses jambes me repoussant un peu, ce qui m'oblige à me retirer de lui. J'ai un moment de panique que tout s'arrête déjà. Mais il reste contre moi. Je comprends qu'il veut simplement se retourner pour être dos à moi. Je souris. Il pousse ses fesses contre mon membre et je reprends l'assaut de nos ébats de la façon dont il le désire.
Jusqu'à ce qu'il tombe d'épuisement, et moi avec lui.
...
- Louis! Je murmure. Je suis allongé sur le coté, il est blotti contre moi, contre mon torse. Il râle, se love un peu plus, et entremêle mieux nos jambes. Louis! J'insiste. Tu devrais y aller. Il redresse brusquement la tête vers moi. A son regard de haine je comprends qu'il interprète mal mes intentions. Ne te méprends pas. Je dis ça pour toi. Ton père va finir par rentrer et s'il te cherche... Je te garderais volontiers ainsi contre moi pour toujours, si je pouvais, mais ton père! Et c'est vrai. C'est un déchirement de lui demander de s'en aller. L'avoir là, entre la protection de mes bras, contre moi, nu, mien, c'est la plénitude. Mais il faut que la raison l'emporte sur la passion. Du moins, si on veut pouvoir revivre prochainement des moments passionnés comme cette nuit, et ne pas mourir, à la place, dans d'atroces souffrances de la main de son père. Il râle encore et se blottit de nouveau.
- M'en moque. Je préfère mourir dans tes bras que dans les siens.
- Quoi?
- Je veux dire "que du sien". Il souffle. Il s'écarte de moi et s'assoit. Je le reluque. C'est une torture de le regarder dans cet accoutrement, avec mon odeur partout sur lui, et de ne pas recommencer immédiatement à le prendre. Je me contente de lui embrasser l'épaule.
- Bravo. Impossible de remettre ça. Il me montre ses vêtements en lambeaux. Il rit et passe sa cape sur son dos. Pour une fois je suis bien content de l'avoir. Je me lève, je le rejoins. Je me poste devant lui et le regarde dans les yeux. Il me sourit. Je l'embrasse amoureusement, du bout des lèvres. Il recule, je recule avec lui. Je continue de l'embrasser et lui d'y répondre. Il recule toujours. Puis la chaine me retient de poursuivre mes baisers car il est de nouveau hors de portée.
- Tu reviens vite! Je lance comme une supplique. Il hoche simplement la tête.
- Je t'amènerais de nouveaux vêtements. Bien que de te savoir nu ici me plaise assez. Il rit, en disparaissant.
Je guette le moindre bruit, le moindre pas qui pourrait approcher. Je suis inquiet que l'Alpha sente mon odeur sur son fils. Mais le temps passe et rien ne se passe. Ca me rassure. Je revis inlassablement notre nuit d'amour et je suis heureux. Je suis dans un cachot, enchainé, en attente de mourir, dehors il y a une guerre qui fait carnage, ma tribu est anéantie, et moi, je suis heureux.
Enfin, Louis revient. Je me rapproche au maximum de la grille. Il l'ouvre. Il a l'air bizarre. Il ne relève pas la tête. Il me tend une pile de vêtements pliés.
- Tiens, il marmonne. Et j'ai encore du poulet dans mes poches.
- Louis, ça va?
- Oui. Il reste loin de ma portée.
- Non, tu as l'air étrange. Ton père sait?
- S'il savait, j'aurais déjà assisté à ton exécution, et je serais mort juste après. Donc non, Harry.
- Viens dans mes bras. Il secoue la tête. Pourquoi? Tu regrettes? Il secoue la tête. Alors viens. Juste, juste je te serre dans mes bras, je murmure. Il avance d'un pas. Ca me suffit pour l'attraper et le serrer fort. Je l'embrasse partout où je peux sur sa cape. La chaine me gène. Enlève moi ce collier Louis.
- Non!
- Pourquoi?
- Parce que. Je soupire. Je me recule légèrement, et je relève son visage avec deux doigts. Sa joue est bleue. Mon regard se durcit, je serre les dents.
- C'est quoi ça?
-Rien.
- Louis!
- Rien, il crie. Je suis là pour passer du temps avec toi, pas pour me disputer. Je me tais. Je comprends qu'il est venu chercher du réconfort, et c'est ce que je lui donne. Je l'embrasse, le câline. Je passe un long moment à discuter avec lui, à parler de mon territoire, de mon château, de ma vie et de celle de mon clan...avant. Il m'écoute. Il est passionné par mes paroles, mes descriptions. Je lis le regret, l'envie, le rêve, au fond de ses beaux yeux bleus. Puis je me tais.
Je passe ma main sur son visage. Je glisse mes doigts sous sa cape. Je défais son pantalon à tâtons. Je le caresse, lui fais du bien. Il interrompt mon geste. Il se lève. Je le vois se déshabiller devant moi. Je le mange des yeux. J'ai l'impression d'être ce loup devant des agneaux, la bave aux babines. Il s'approche de moi, s'assied sur moi, plaçant ses jambes de part et d'autre de mes hanches. C'est un Omega, mais je le laisse diriger la danse qu'il choisit, sur moi. Je le laisse prendre son plaisir avec moi, prenant largement le mien aussi, de plaisir. Alors qu'il n'est qu'une petite chose gémissante sur moi, se calant à son propre rythme de va et viens, moi en lui, je libère sa bouche de la mienne un instant pour le lui murmurer.
- Je suis fou de toi Louis. Il s'interrompt et me fixe. Il soupire. Il pose son front sur mon épaule et reprend sa cadence. Je ne me vexe pas de n'avoir aucune réponse déclarant une réciprocité de sa part. Mais j'ai mal.
Il se laisse complètement retomber sur moi, après avoir atteint sa jouissance. Puis il se lève, se rhabille. Je suis frustré. Je représente quoi, moi? Je commence à me poser mille questions.
Je suis un jouet enchainé?
Il a combien de jouets enchainés, le fils puissant de l'Alpha?
"Je suis pas tout neuf!" Il m'a dit, hier. Il se prend ainsi des Alpha pour s'assouvir, assouvir ses besoins? "Je me débrouille", il a dit. Il prend des Alphas qui mourront et ne dévoileront jamais qu'il est un Omega. Je suis l'amant Alpha pratique et éphémère. Il ne viendra plus me nourrir quand il n'aura plus envie que je le baise?
- C'est quoi cette marque sur ta joue? Je crache. Il relève la tête en relevant les sourcils. J'ai un ton dur et mauvais. Je m'adresse à lui méchamment.
- Ce n'est rien. Il dit de nouveau.
- C'est un autre de tes amants Alpha enchainés qui t'a fait ça? Il se fige. Il en reste bouche bée. Je suis une sorte d'objet sexuel, esclave, c'est ça? Tu profites, et au prochain plus affriolant, tu m'oublieras et me laisseras pourrir. Louis "le couperet".
- "Esclave". Il rit, amer, le regard froid. C'est vrai que tu avais l'air vachement contraint, il ironise. Je comprends mieux pourquoi il préférait que je garde le collier autour de mon cou maintenant. Je crois qu'à cet instant, il ne doit son salut qu'à ce dernier. Je tire dessus avec rage. La chaine est tellement lourde et épaisse. Les murs sont si épais et les maillons forgés dedans. Il me fixe sans bouger pendant que je me calme. Je le dévisage avec rage. Alors c'est ce que tu penses? C'est l'opinion que tu te fais de moi. Son regard si froid devient triste. C'est Aldrick qui m'a fait ça. Il crie, d'un coup, me faisant sursauter. Il reprend une voix douce. Je n'ai pas été aussi réceptif que de coutume à ses gestes. Je ne me suis pas donné à lui assez facilement et docilement à son goût. Je recule d'un pas.
- Ton père!?
- Non, Harry. Pas mon père. Il rit, amer. Je ne m'appelle pas Louis Tomlinson parce que je suis son fils. Je m'appelle ainsi car je suis son Omega, et lui mon Alpha. J'étais le fils d'un esclave du château. Il rit encore, mais je vois qu'il a surtout envie de pleurer. Alors....Tu es toujours fou de moi, Harry? Il claque la grille et part en courant.
Je comprends mieux.
Je comprends pourquoi il est Omega, pourquoi il a son odeur sur lui, pourquoi il le hait.
Il venait chercher du réconfort, chercher à être aimé, et moi je l'ai rabaissé, humilié.
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