Yuji Itadori x reader
La complainte du soleil
Je me promenais dans les grandes rues de Tokyo, il devait faire nuit. Je suis sortie de l'école des exorcistes. J'avais besoin de temps, je le pense bien. Il devait être 23 h 45, peu de monde était encore dehors. C'était un jour d'été. L'air était chaud, le ciel légèrement sombre, l'été, il ne fait jamais entièrement noir.
Les mains dans les poches, j'avançais sans but. Je marchais, j'en avais besoin. Je repensais à toutes les choses qui se sont déroulées depuis mon entrée dans cette école. Je me sentais vide, ennuyée, triste. Je ne savais plus pourquoi j'étais ici. Je voulais aider, c'est vrai. Je voulais aider ceux qui ne voyaient pas le monde comme nous. Te souviens-tu ? Je t'en avais parlé à notre arrivée.
- Moi si je suis ici, c'est pour libérer ce monde des fléaux. Le monde mérite d'être libéré.
Mon discours changerait sans doute aujourd'hui. Chaque jour, je me pose cette question : « Que suis-je censée faire ? » Tout semble flou dans ma tête, j'ai beaucoup de mal à réfléchir. Je me demanderais toujours comment tu as pu tenir autant de temps, sans montrer ouvertement ta tristesse. Tu étais mal, terriblement. Le moral en prend un coup après tout. Je ne savais plus si je devais continuer ou fuir, loin de tout ça. J'aurais dû fuir, m'éviter tous ces méandres qui me rongent et me brisent.
J'y ai déjà pensé, bien sûr. En approchant de cette falaise, j'ai déjà pensé à sauter. J'aurais été libéré, libéré de tout. Je ne sais toujours pas pourquoi tu m'en as empêché. Maintenant, je dois vivre sans toi.
J'aurais tout fais pour te protéger, j'ai dû mal m'y prendre. Pourquoi est ce arrivé. Comment cela a pu se passer ? Trop de questions qui sont sans réponse depuis ton départ. Quand reviendras-tu ? Je n'attends que ton retour alors pourquoi fuir alors que tu as toujours su rester la tête droite.
Je t'ai cherché longtemps, trop longtemps. Tout le monde m'a menti. Me disant que tu reviendrais mais finalement non. Je t'attends désespérément alors que tu ne reviendras jamais. Ils t'ont enlevé et t'ont tué. Pourquoi donc ? C'était trop tôt, il était encore trop tôt pour m'abandonner Yuji. J'en suis certaine, tu devais le savoir. Tu m'as toi aussi menti.
Le jour où tu es parti, je suis allée dans ta chambre. Une lettre m'attendait, posée là, sur ton bureau qui était si bien rangé. Ton lit était bien plié, rien ne traînait au sol. Tout était étrange. Je m'étais alors emparée de cette lettre, mon nom y était inscrit.
Si tu trouves cette lettre, cela signifie que je suis parti. Je ne suis désormais plus de ce monde. Tu dois sans doute te dire « Pourquoi tu ne me l'as pas dit Yuji ! ». Je dois avouer que j'avais trop peur de te le dire, ce serait comme me mentir mais à toi aussi. Je savais ce qui allait m'arriver en devenant le réceptacle de Sukuna, tu le savais toi aussi et pourtant, tu m'as aimé. Tu m'auras aimé de tous tes forces jusqu'à la fin. D'ailleurs, lui aussi t'aimais. Il ne te l'aura sans doute jamais dit de vive voix. Tu lui faisais beaucoup d'effet et ironiquement, c'est ta douceur qui l'a fait craquer. L'ange et le diable ensemble. C'est un peu le résumé de notre relation. Tu étais mon Soleil, je n'étais que la Lune.
Cette vie n'aura pas été veine finalement, j'aurai eu beaucoup de choses à t'offrir. Je t'aurais aimé, on se sera amusé. Si je n'avais jamais mangé cette relique, je n'aurais pas pu te rencontrer toi. Ma belle (T/p). Toi qui m'auras comblé de bonheur. On aura affronté beaucoup de choses tout de même. Les fléaux, la mort de certains d'entre nous. Bien que tu as été blessé, je suis toujours resté près de toi. Toi qui avais si peur de me voir partir à cause de ton physique. Sache que j'ai toujours aimé ta brûlure. Elle te rend si sexy, tu ne peux pas savoir à quel point elle t'a donné un charme fou. Tout chez toi n'est que bonheur. Tout chez toi n'est qu'amour. Tu es tout en même temps et rien à la fois dans le sens où rien n'était de trop chez toi.
Je suis tombé amoureux de toi avec ça d'ailleurs, ton naturel. Lorsque je suis arrivé, tu avais été si gentille, si attentionné. Tu n'avais pas eu pitié de moi lorsque tu as appris que j'étais condamné à mort à la fin. Tu ne m'as pas plaint, je me souviendrais toujours de tes mots : « Sois fière, tu vas nous aider à sauver le monde « . Tu auras été l'une des première personne à rencontrer Sukuna et il ne t'aura jamais rien fais. Il ne t'a jamais blessé ni attaqué. Il avait vu en toi cet amour naturel pour toute les choses, il avait entendu la première fois qu'il est apparu le « wow il est trop classe » que tu as sorti naturellement. Tu n'avais pas eu peur de lui, il l'avait vu et c'est ça qui l'aura perturbé jusqu'au bout. Il n'arrivait pas à être méchant avec toi car il t'aimait. Je t'avoue aussi qu'en voyant la taille de mes sentiments envers toi, il a dû être impacté. Il faisait partie de moi et tu l'auras aimé aussi à ta manière.
Tu dois m'en vouloir. Je suis parti comme un lâche. J'ai pris peur et je ne voulais pas avoir cette dernière image de toi en pleure. Je voulais que tu restes sur le positif de notre relation, que tu voyais à quel point nous avions été heureux ensemble, tous les deux. Dans cette école qui est le lieu même où repose tous nos moments ensembles.
Avec tout mon amour et mon respect, restes en vie. Bats toi. Ne fuis pas comme je l'ai fait, ça ne te va pas. Reste en vie, survie. Pense à moi chaque jour, va sur la falaise, assis toi et parle moi. Je t'écouterais. Je serais toujours à tes côtés, à veiller sur toi tout en continuant à t'aimer. Je ne serais pas loin, c'est promis. Tu sentiras toujours ma présence.
Je pars sans regrets enfin si, j'en ai un. Mon regret est d'avoir été stupide. Je suis désolé, tu dois endurer ma perte en plus de celle des autres. Mon souhait le plus cher était de vivre avec toi pour toujours. Fonder une famille, avoir un golden retriever puisque tu disais que j'avais le même comportement qu'eux. Et surtout, je voulais t'aimer jusqu'à ce que je ne puisse plus. Être avec toi, même dans la mort, était mon vœu le plus cher.
Je me dis que dans une autre vie, nous serons à nouveau réunis. Nous pourrons enfin fonder cette famille, vivre ensemble, s'amuser toutes les nuits en se montrant que l'on s'aime. Je pourrais à nouveau sentir tes baisers sur mes lèvres et le reste de mon corps. Je pourrais à nouveau goûter à ses lèvres qui m'ont rendu fou.
Ne me rejoins pas maintenant, il est trop tôt mon amour. Je serais patient. Je t'aime et t'aimerais toujours.
Ne m'oublie jamais.
Yuji Itadori.
Je vagabonde sans but dans les rues de Tokyo, où était ma place à présent. Tout me semble vide sans toi. Tu étais mon soleil et maintenant, je tourne seule en orbite sans appui.
Devant les grilles de ce cimetière, je grimpais pour le rejoindre. Il faisait sombre, je m'éclairais à l'aide du flash de mon téléphone. Je parcourais les allées en regardants les noms inscrits sur les pierres. Arrivée devant ton nom, je suis restée statique.
Celle belle pierre blanche, gravée de ton nom : « Yuji Itadori, 2003 - 2019 ». Ta photo était visible dans un petit encadré doré. Plusieurs plaques étaient posées aussi, certaines étaient adressées « à notre meilleur ami» ; « à notre ami » ; « à notre élève ». La mienne était la plus proche du bord avec une jolie rose rouge incrustée : « A mon amour parti trop tôt, je t'aimerai chaque jour jusqu'à ma fin. »
J'étais face à toi, à ce corps reposant sous cette grande pierre blanche. Je me suis assise au sol, et je me suis couchée sur ce mur froid qui nous séparait. J'observais ta photo, les larmes ne venaient même plus. Mon cœur se serrait, il criait en silence comme je le fais depuis plusieurs mois maintenant.
Je t'ai parlé, longtemps. Sans doute pendant des heures comme à mon habitude. En regardant ta photo, je caressais la pierre dans l'espoir que tu sentes la tendresse que je t'envoyais. Que fais-tu Yuji ? Es-tu heureux désormais là-haut ? Tu dois être content, tu as pu retrouver les autres. Vous devez tous vous amuser là-bas. J'espère que c'est joli, qu'il fait aussi chaud qu'ici, que nous pourrons à nouveau nous enlacer comme avant.
- J'arriverai bientôt mon Yuji, je le sais, je le sens. L'heure est venue pour nous de nous revoir..
Et je me suis endormie.
(1517 mots)
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