Sukuna Ryomen x reader

Je recommande d'avoir vu l'arc de Shibuya avant de lire cet OS ou alors, avoir vu toute la saison 2 ou avoir lu cette partie du manga. Vous avez compris il y a donc du spoil.

Bonne lecture !

*******

31 octobre 2018, c'était la pagaille dans Shibuya. J'ai pendant tout ce temps accompagné Yuji pour qu'il ne se fasse pas avoir par Mahito. Je voulais absolument éviter qu'il perde la raison face à lui ou encore, qu'il ne lui fasse du mal.

Le combat contre Choso l'avait mis dans une position très délicate. Il avait dû se débrouiller seul, je n'avais été d'aucune utilité dans ce combat. J'étais déjà blessée, mais en plus, à cause de Choso, je l'étais encore plus Yuji était inquiet, je le savais. Je le sentais.

Sans les vapes, j'essayais avec beaucoup de difficulté de l'aider. Je devais ramper au sol, mes jambes étant gravement touchées durant un combat contre un fléau.

- Yuji ? Réponds-moi s'il te plaît.

Je tenais sa main, tout en la caressant. Je ne pleurais pas, mais j'avais peur, peur de le perdre. Nous étions ensemble depuis un long moment maintenant. À chaque fois qu'il est blessé, je panique, j'attends le moindre signe de lui pour me dire qu'il était vivant.

- Il est là ! dit une voix arrivant par-derrière.

Des pas se faisaient rapides. Je me retournais et je vis deux jeunes filles.

- Excusez-moi. Il n'est pas réveillé ?

- Non. Pas encore.

L'une des jeunes filles sortit un objet de sa poche, je savais très bien ce que c'était : un doigt de Sukuna. Elle s'approchait et lui mit dans la bouche, le forçant à manger.

- Revenez, s'il vous plaît. Nous avons besoin de vous Monsieur Sukuna.

Je tremblais. Je ne savais pas si je devais fuir ou rester auprès de lui.

- Vous savez que ça va attirer les fléaux. leur dis-je calmement

- Nous devons prendre le risque, me dit la fille aux cheveux blonds. S'il ne vient pas nous aider alors tout est perdu.

C'est là que nous avons entendu toutes les trois une personne courir. Lorsqu'elle apparut dans le coin d'un couloir, je l'ai reconnu. C'était Jogo, l'un des fléaux qui accompagne Geto. Nous n'avions alors plus bougé, le regardant surprises. Les marques sur le visage de Yuji apparaissent.

- Combien de doigt lui ont été donné ? demanda Jogo aux jeunes filles.

Elles se levaient, l'une d'elles tenait son téléphone, l'autre, sa peluche.

- Tu ne le sauras pas, dit celle avec la peluche.

- Alors mourez, dit-il en les enflammant.

La jeune fille blonde eut juste le temps de crier le nom de son amie "Mimiko" et de se prendre en photo avant de brûler. J'étais toujours aux côtés de Yuji, essayant de le protéger comme je le pouvais.

- Qui es-tu toi ?

- Vous ne le toucherez pas, lui dis-je assurément.

L'homme me tirait par le col et me donnait un énorme coup de pied qui m'envoyait valser quelques mettre plus loin contre un mur. Je ne voyais presque plus rien. Le goût du sang envahissait ma gorge, j'étais presque évanouie contre ce mur qui désormais n'était plus blanc par ma faute. Mes jambes refusaient de bouger.

Pendant ce temps, l'homme sortait une sorte de trousse avec des doigts de Sukuna et les faisait avaler à Yuji. J'étais impuissante face à la douleur que devait subir Yuji. J'étais incapable de me déplacer.

- Réveille-toi Sukuna, dit-il d'un ton assuré

Ce qui fut le plus surprenant, c'est le retour des jeunes filles. Elles avaient brûlé et pourtant, c'était comme si elle ne l'avait jamais été. C'était sans doute l'effet d'un sort. Jugo semblait énervé, il levait alors son bras et s'énervait.

- Vous me faites perdre mon temps à être encore...

Le fléau s'arrêtait de parler en découvrant son bras. Il avait disparu, coupé net. Les jeunes filles étaient tétanisées de peur. J'essayais de me redresser, mais rien ne se passait. Je rampais sur le sol, essayant de me rapprocher de Yuji. Enfin, ce n'était plus lui à présent. Sukuna était de retour.

- Dégage, dit soudainement la voix de Sukuna en s'adressant à Jogo.

L'homme volcan prit peur et se dépêchait de se mettre à côté de ces filles. Le corps de Yuji se relevait, s'étirant avant de me regarder.

- Ma belle (T/p), que t'arrive t-il pour être ainsi. dit-il un ton presque moqueur en me regardant

- Demande au volcan, il te répondra, dis-je énervée.

Mon corps rampait pour essayer de l'atteindre. Sukuna se rapprochait de moi et s'accroupit face à moi.

- Tes jambes... Tu veux de l'aide peut-être ?

Étonnamment, son ton n'était pas ironique. Son regard était sérieux, non ironique.

- Je ne pourrais pas me relever, mes jambes sont trop blessées pour ça.

L'homme me regardait, il passait sa main sous mes deux jambes meurtries, l'autre derrière le bas de mon dos. Il me portait et me déposait plus proche des autres, à la place où il se trouvait plus tôt.

- Ne bouge pas d'accord ? Je n'en ai pas pour longtemps.

Après m'avoir posée au sol, il se relevait accompagné d'un doux sourire.

- Bien, dit-il en regardant les autres qui tremblaient.

Son aura était sinistre à vrai dire. Ayant l'habitude, je n'en avais plus peur. C'était l'avantage que j'avais en sortant avec Yuji. Sukuna prenait souvent possession de son corps, il arrivait qu'il se présente lorsque j'étais en compagnie de Yuji.

Les jeunes filles ne respiraient presque plus, la peur était trop présente en elles. Sukuna se rapprochait d'eux puis il ne bougeait plus.

- À genoux, dit-il

Tout le monde s'exécutait puis Sukuna coupait le haut de la tête de Jogo.

- Que croyais-tu ? Ce n'est pas en posant un seul genou que je serais satisfait.

Son sourire devenait sinistre. Il était satisfait de la crainte qu'il imposait face à ces gens. Il tournait la tête rapidement vers moi, un sourire en coin me montrant fièrement le pouvoir qu'il avait. Je lui souriais.

- Les gamines, je commence par vous. Vous me vouliez quelque chose ? J'accepte de vous écouter.

La jeune fille blonde tentait désespérément de parler malgré la peur qui lui nouait la gorge.

- En bas, il y a un homme habillé en moine avec le front cousu. Nous aimerions que vous le tuier. Si vous le faites, nous pouvions vous indiquer l'emplacement d'un autre doigt. S'il vous plaît.

- Levez la tête, dit Sukuna

Je savais très bien ce qui allait se passer. Je le connaissais très bien.

- Sukuna ne fait pas ça, je t'en prie...

Les deux jeunes filles relevaient la tête et l'une d'elles meurt, la tête explosée. Son corps retombe en position de supplication. Son amie criait en secouant le corps de son ami. Des cris incessants disant à Sukuna d'aller mourir. Elle sortait son téléphone prêt à activer son sort, mais sa tête fut découpée en deux, le reste de son corps explosait en petit morceau. Du sang avait atterri sur mon visage. Stupéfaite, je ne parlais plus, la bouche grande ouverte. Je regardais le corps et l'énorme trace de sang qui se trouvait au sol. Mon corps frissonnait de peur, mais aussi de douleur. Une envie de vomir me prit soudainement, cet instant me répugnait. Tout me répugnait.

Sukuna aime faire souffrir, mais je ne pensais pas qu'il le ferait ainsi devant moi. Surtout sur des filles qui n'avaient rien fait de mal. Des larmes roulaient silencieusement le long de ma joue, l'autre étant déjà fermé à cause d'une blessure.

- Que veux-tu le fléau ?

- Rien

- Notre plan est de vous faire entièrement revenir. Votre contrôle sur Itadori Yuji n'est que temporaire, mais vous devriez faire vous lier d'un serment inviolable pour garder l'usage de son corps à jamais. Tu as le choix pour le faire chanter, tous ses amis sont ici, l'une est à côté de toi. Même si elle est sans doute plus vue la réaction qu'elle a eue.

Il veut que Sukuna me tue pour faire chanter Yuji ? Je regardais le dos de Sukuna, j'aperçus son regard, un regard en coin comme s'il pesait le pour et le contre sur cette proposition. Soudainement, Sukuna se dirigeait vers moi, doucement et s'accroupit. Son visage était si proche du mien que je pouvais sentir son souffle. Son regard était ancré dans le mien.

- Vous êtes vraiment désespéré... Mais en te remerciant pour les doigts, je t'autorise à m'attaquer.

Son visage passait du mien à celui de Jogo qui ne bougeait pas.

- Si tu me touches au moins une fois, je veux bien te suivre.

Je me raidis. Comment pouvait-il se permettre de dire ça ? Il n'avait jamais été aussi confiant dans ses paroles. Il serait prêt à faire n'importe quoi. Sentant mon angoisse, sans doute, Sukuna posa une main rassurante sur mes jambes. Jogo se releva, pose une main sur sa poitrine, l'air sérieux.

- Tu as intérêt à tenir parole, lui dit-il.

Je tirais légèrement la manche de Sukuna avant qu'il ne se relève, pour attirer son attention. Son visage se tournait vers moi. Son regard était confiant, son petit sourire mesquin était visible.

- J'espère que tu sais ce que tu fais Sukuna.

- Ne t'en fais pas, je ferrais attention à nous deux poupée.

En se relevant, il embrassa tendrement le haut de mon crâne, le rouge me montait aux joues.

En un instant, comme un coup d'éclair, ils ont disparu. Je ne les ai plus vus. J'ai dû ramper, rampé de toutes mes forces. Descendre les escaliers en essayant de m'asseoir, je criais de douleur, mais personne ne m'entendait.

Lorsque j'arrivais dehors, j'ai su que c'étaient eux. Je ne pouvais pas avancer, la lave s'approchait dangereusement de moi. J'attendais la fin. De loin, j'ai pu voir la tête de Sukuna se tourner vers moi. Je n'ai rien vu d'autres à part des formes voler pendant leur combat. Après un long moment, sans doute, une heure, une énorme boule s'est abattue sur Shibuya, à l'endroit où ils se battaient. Dû à la puissance, mon corps s'est envolé sur quelques mètres. Les immeubles s'effondraient, une explosion immense se passait puis plus rien. Plus de bruit hormis les pierres tombantes sur la terre.

Inquiète, mais toujours autant blessé, même plus qu'avant. Mes jambes recommençaient à saigner, mon bras était à présent blessé. Toujours en rampant, je tentais de me rapprocher. De peur de perdre Sukuna et Yuji. J'essayais de me dépêcher. C'est là que j'ai pu voir ce désastre.


C'était la fin. Tout était dévasté. Un énorme cratère dominait Shibuya, il ne restait rien, plus rien. Je ne pleurais pas pour autant, le corps de Yuji allait bien, Sukuna ne lui avait rien fait cette fois-ci. Il était là, au bord de ce gouffre immense qui venait de naître dans le sol. Ce trou crépitait dû aux flammes qui avaient jasé de ce combat.

L'homme, que dis-je, le diable s'approchait doucement de moi, il ne souriait pas. Je n'arrivais pas à le regarder, trop captivée et effrayée par ce trou face à moi. Tant de vies ont dû périr à cause de son combat.

- Tu vas bien ? Tu n'as rien ?

Il se rapprochait, s'accroupit devant moi et posait l'une de ses mains sur ma joue. Le roi des fléaux m'offrait un peu de tendresse, même de l'inquiétude à mon égard. Autour, le monde tait détruit, tout semblait être un film de fiction où l'on nous montre la fin du monde. Mon regard était à présent tourné vers lui, une larme avait coulé. J'avais eu peur pour lui.

- Je vais bien, je pense. Je ne pourrais sans doute plus marcher, mais ce n'est pas grave. Tu vas bien et Yuji aussi. Alors tout va bien.

L'homme aux marques me souriait, l'air attendri. Il s'approchait de mon visage et dépose un tendre baiser sur ma joue meurtrie.

- Fais attention à toi poupée, okay ?

- C'est promis.

Sukuna se relevait et s'étirait. Il regardait les dégâts causés par Jogo et lui-même. Dans un élan d'égarement, il ne bougeait pas. Ses cheveux flottaient dus au doux vent qui flottait. Il examinait le sol, les immeubles. Il regardait ce bout de monde qu'il venait de pulvériser.

- Sukuna ?

- Prends soin du nabot, je pense qu'il ne va pas supporter cette vision d'horreur.

Il se tournait vers moi, son regard était ancré dans le mien. Son large sourire réapparaît. Il n'avait en aucun cas l'air méchant, il savait très bien ce que ces actions causeraient sur Yuji. Il le savait mieux que quiconque.

- On se reverra bientôt, j'espère ma belle.

Après ces mots, les marques disparaissent. Yuji était revenu. La première chose qu'il fit est de s'approcher de moi, me prendre dans ses bras.

- Ça va, tu n'as rien ? Il ne t'a pas fait de mal ?

- Ne t'inquiète pas, je vais bien. Il a fait attention à moi.

Malgré son sourire de soulagement, il tourna la tête. Il se souvenait alors de tout. Absolument tout. Ses lèvres se mirent à trembler, le peu de lumière qu'il restait dans ses yeux s'est éteint. J'essayais de me rapprocher de lui pour le prendre dans mes bras, sa tête posée sur mon épaule, il se mit à pleurer, longtemps.

Sukuna venait de briser Yuji. Il venait de briser son âme, sa joie, tout. Pourtant, je n'arrivais pas à lui en vouloir. Ils ne forment qu'un et mon amour compte pour deux. En caressant les cheveux de Yuji, l'invitant à se calmer, je le rassurais.

- Ne t'en fais pas Yuji, tout ira bien. Je suis là maintenant.

Le massacre de Shibuya venait de débuter.


(2244 mots)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top