Jour 6_MarcoAce
Écrit par LucyDsama
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En ce doux matin d'hiver, ce fut un bruit sourd qui réveilla Marco.
Ce dernier ouvrit les yeux au moment même où son cerveau capta les vibrations de l'air.
Il se leva précipitamment, enfilant un simple caleçon, courant à travers la maison qu'il partageait avec son petit ami.
Il descendit les escaliers en trombe, se dirigeant vers le salon, ce qui semblait être la source du bruit.
Une fois arrivé là, il regarda à l'intérieur.
Son regard parcourait la pièce, avant qu'il ne s'arrête subitement sur le postérieur de son amant.
Il cligna des yeux, dubitatif.
- ...Ace ?
Ce dernier se retourna, seul une serviette cachant sa nudité.
Le brun regarda son copain, les sourcils froncés.
- Marco ! Tu sais où est le fils de pute ?
- Pardon ?
Le blond le regarda, choqué.
- Notre piaf.
- Quel piaf ?
Plus la conversation avançait, moins il comprenait. Parce qu'il n'avait pas d'oiseau.
- Bah le perroquet que j'ai reçu ce matin !
- Quoi ?!
- Feur.
Le blond s'assit sur l'accoudoir du fauteuil, la tête dans les mains.
Au bout de quelques minutes et un massage de tempes, il releva la tête, regardant son amant.
- Donc...
Il commença calmement.
- Tu es en train de me dire, qu'à...
Il regarda l'horloge.
- Quatre heures du matin, tu as reçu un perroquet, et que là tu l'as perdu dans la maison ?
- Alors déjà, je l'ai reçu à trois heures, et ensuite, c'est ça.
- Mais on reçoit pas de livraison à trois heures du matin ! Et même, un perroquet putain !
Le brun détourna le regard, les joues gonflées.
- Déjà, j'adore Polo, et ensuite, j'ai parlé au livreur.
- ...Ace.
Le plus jeune regarda de nouveau son amant.
- Oui ?
- Va. Te. Faire. Foutre.
Il prit le temps d'articuler sur chaque mot, chaque syllabe.
- Si c'est avec toi, ça me dérange pas...
Il soupira à la réplique de son copain.
- Enfin... C'est quoi ce nom ? Polo ? Sérieusement ?
- Bah, c'est un piaf et tu as un tatouage de piaf, donc-
Il se fit couper dans sa phrase.
- C'est un phœnix.
- C'est ce que je disais, un piaf, et donc, vu que tu t'appelles Marco, bah...
Il haussa les épaules.
- Ça fait Marco Polo.
Le blond se pris la tête dans les mains.
Le soleil n'était même pas encore levé que les emmerdes commençaient déjà.
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- MARCO !
Cette fois ci, ce fût un cri qui réveilla Marco.
Il grogna, encore dans les vapes.
- Quoi putain ?
- Il est neuf heures !
- Et ?
Il avait réussi à retrouver le sommeil après trois heures de courses pour rattraper l'oiseau. Qui était finalement revenu seul dans sa cage. Alors pourquoi son idiot de petit ami le réveillait encore ?
- Tu as dit que tu m'emmènerais au parc d'attractions ! Et que tu m'achèterais de la Barbapapa ! Et qu'on ferait l'extrême !
- ...Est-ce que j'ai précisé l'heure ?
- Tu as dit que tu le ferais quand le soleil serait levé ! Puis j'ai été gentil ; il est levé depuis sept minutes trente trois secondes ! Trente quatre. Enfin trente cinq. Euh, trente six ! Trente sept, trente huit...
Faisant attraction du gamin dans un corps d'adulte à côté de lui, le blond se releva.
Il regarda à ses côtés, où étaient posé ses habits. Il s'en saisit, et les enfila, avec Ace faisant toujours l'horloge à côté de lui.
Une fois cela fini, il se releva entièrement, se demandant si il devait manger avant d'aller au parc d'attraction.
Après réflexion, il conclut que non. Il avait en tête la liste des attractions que voudrait faire Ace. Donc non. Manger n'était pas une option.
Il soupira, agrippant le t-shirt de son amant, le traînant jusqu'à sa voiture, tandis que le brun comptait encore.
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Le brun rit.
- Ça va Marco ?
- Ta gueule !
Il avait crié ça depuis la cabine des toilettes.
Toilettes où il rendait les snacks pris pendant leur passage au parc.
- Mais putain comment tu fais pour manger et supporter ces attractions de merde ?
Le brun lâcha un cri outré.
- Alors déjà, l'extrême c'est pas de la merde, okay ?
Après un long silence - enfin presque, on pouvait entendre le blond régurgiter le reste de son .repas -, une insulte envers le brun retenti.
Ce dernier rit.
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- On va où ?- Dans ton cul.
- Hey ! C'est méchant !
- T'as qu'à la fermer.
- Humf !
Le blond soupira. Pourquoi, alors que l'on est sept milliards sur terre, il a fallut que ce soit d'un gosse qu'il tombe amoureux ?
Sérieusement...
C'est la troisième fois en huit minutes qu'il pose la même question !
- Hey...
Le plus vieux soupira encore une fois.
- Quoi ?
- On arrive dans combien de temps ?
- ...Va te faire enculer par ta mère.
- HEY !
Il le sentait, ce voyage allait être long.
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- Viens on fait un jeu !
- Ace...
- Hum... Ni oui ni non ?
- Aceeeee, il est vingt heures... On est bientôt arrivés donc je t'en supplie... Laisse moi profiter du train.
- Maiiis je m'ennuie euh !
Le plus âgé soupira.
- Bon... On fait ça, et tu me laisses dormir après ?
- Oui !!
- Ok...
- Yeah ! Mais tu fais pas exprès de perdre, ok ?
- Oui oui...
- Bref, ça commence... Maintenant !
- Ace ?
- Ou... C'est moi !
- Tu veux savoir où on va ?
- OH PUTAIN OUI C'EST VRAI ?!
- T'as perdu.
Et le blond ses saisit de son livre ouvert, le mettant côté pages sur ses yeux afin d'avoir de l'obscurité pour dormir, tandis qu'Ace pleurait, seul, dans un coin de la cabine.
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Encore une fois, ce fût des cris qui réveillèrent le blond.
- NARUTOOOOOO !
- SAS'KEEEEE !
Il venait à peine de se réveiller, et déjà tout allait mal.
Pourquoi son mec était en train de refaire le combat de de l'emo et du poisson dans le train, en plein milieu de la nuit avec un inconnu d'environ l'âge du blond ?
Il soupira, quand une voix retentit.
- Prochain arrêt : lycée Jean-Jaurès.
Il se releva, s'accrochant à la barre afin de ne pas tomber. Il prit son sac et celui d'Ace, avant d'interpeller celui-ci afin qu'il vienne.
- Mais ! On allait faire la présentation de Kakashi-sensei !
- Hein ?
- Bah oui, tu vois, quand il dit...
Le brun posa sa main sur sa bouche comme pour un masque et ferma son oeil gauche.
- Je m'appelle Kakashi Hatake. Ce que j'aime et ce que je déteste... Ne vous regarde pas. Des projets pour l'avenir... Je n'en n'ai pas, et mes passes-temps sont... Divers et variés.
Le blond soupira, prenant le brun par le poignet, le trainant hors du train à l'arrêt, tandis que le prénommé Ace pleurait la séparation avec son 'ami'.
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- Marcooooo !
- Quoi ?
- Feur.
- ...Ace.
- Oui oui... Enfin... On était enfin descendus du train !
- C'était un tramway.
- La même chose. Et donc je disais on était enfin descendus...
- Oui. Et ?
- Bah on est dans un taxi !
- Tu la veux ta surprise oui ou merde ?
- Roooh...
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Un bruit sourd retenti. Puis un soupir désespéré.
- Ace putain...
- J'AI UN BANDEAU SUR LES YEUX DONC C'EST PAS FACILE OK ?!
- MAIS PUTAIN JE TE L'AI DIT QU'IL Y AVAIT UNE PORTE ICI !
Le blond soupira. Il s'empara des épaules de son amant, avant de le guider.
Au bout de quelques minutes, la voix du plus vieux retenti.
- C'est bon.
- Vrai ?
Sans même attendre une quelconque réponse, il enleva son bandeau. Il regarda autour de lui, perplexe.
- Bah... On est où ?
Le blond soupira.
- Tu sais... On est très riches.
- Oui...?
- Tu aimes les parcs d'attractions...?
- Oui ?
- J'ai un sens de l'humour éclaté ?
- Euh...
- Mondonville. Tu connais ?
- Euh j'crois tu m'en a parlé une fois...
- Ok. Et j't'ai dit on allait où pendant tout le voyage ?
- Bah... Tu me disais rien...
Le brun réfléchit.
- Ah si, tu m'as dit on allait dans mon cul mais c'était de l'ironie...
- Eh bien...
Il soupira.
- Mondonville n'existe plus. Maintenant, au lieu d'être à Mondonville, on est à Ton cul.
Le brun écarquilla les yeux.
- Naaaaan...
- ...Si.
Le brun éclata de rire. Le plus âgé soupira.
- Bon... Je t'ai acheté une ville... On a une magnifique villa aussi. Et je t'ai même fait construire une fête foraine.
- Ou...Oui ?
Le brun avait les larmes aux yeux, au sol et se tenait le ventre.
- Du coup, ça te dit...
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge.
Il prit une grande inspiration.
- On va à Versailles et on se marie dans son château ?
Il sortit une bague de sa poche.
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- Y va dire noooooon !
Le brun se remit à pleurer.
Mais, contrairement aux heures précédentes, il ne le faisait pas dans les loges, non.
Mais directement devant le mari. Et le prêtre. Et les invités.
Son amoureux le regarda dans les yeux, un grand sourire aux lèvres. Il lui prit le bouquet d'une main, l'autre entourant sa taille et le serrant contre son torse.
A l'oreille, loin du discours du prêtre, dans leur bulle, il lui chuchota des mots doux.
- Joyeux anniversaire, Ace. Je t'aime.
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