Not Crazy - Key x Taemin


– « Vous savez pourquoi vous êtes là ? Parce que vous êtes fous. Alors cessez d'hurler comme le premier des imbéciles et comportez-vous de manière exemplaire. Alors vous ne perdrez pas le peu de dignité qu'il vous reste. » me dit-il sèchement en m'infligeant une claque bien plus violente que les précédentes. Je me fige alors complètement. J'ai mal... Je ne souffre pas seulement physiquement mais aussi mentalement. Cet enfoiré...il a réussi à m'humilier si facilement devant ses employés. Je n'ai plus aucune chance désormais, ils savent qu'ils ont le dessus... « Emmenez-le dans sa chambre, j'veux plus le voir pour la journée. » termine-t-il alors qu'une des femmes de ménages s'active à genoux pour essuyer le sang que je viens de perdre. Les trois autres infirmiers présents m'attrapent comme un vulgaire objet avant de me traîner littéralement jusqu'à ma prison. Le plus vieux d'entre eux me frappe une énième fois avant de me laisser comme presque mort au sol, aux pieds de mon lit. L'amertume...elle me consume, me possède, de jour en jour... Je les tuerai tous avant de partir. Et surtout lui...surtout cet enfoiré qui continue de me harceler moralement. Je les déteste. Le goût du sang en bouche, la lèvre enflée, je m'accroche tant bien que mal au drap du lit pour m'aider à me relever.

– « Tu veux de l'aide ? » me surprend une voix douce et innocente alors que je soupire sous l'énervement. Ne pas réussir me rend dingue... Je me retourne, apeuré. Moi qui pensais être seul... Je détaille l'homme de bas en haut. Il est jeune, dans la vingtaine, grand et plutôt pâle. Ses yeux sont souriants mais vides d'une quelconque émotion comme s'il était complètement dénué de sens et naïf a tel point qu'il ne se donne même pas la peine de réfléchir. Et en voilà un autre... Bienvenue en enfer, le nouveau. Bienvenue à la SM Asile...

– « Aide-moi à monter. J'ai la tête qui tourne. » marmonnais-je, légèrement honteux d'en venir à supplier un inconnu. Ce dernier s'empresse de venir à mon aide, entourant ma taille de ses bras pour me porter sur le matelas, avant de me recouvrir de la couverture présente. Alors que je l'analyse indiscrètement, celui-ci retourne s'asseoir sur le lit voisin comme s'il attendait quelque chose. On dirait bien que je viens de rencontrer mon nouveau camarade de chambre. Il doit être atteint à un certain niveau pour qu'on l'oblige à me supporter moi. « Pourquoi t'es ici, toi ? » l'interrogeais-je, même si la plupart des gens ici sont incapables de savoir ce qu'est cet endroit. Ses iris viennent quelques secondes se perdre dans les miens avant de me répondre stoïquement.

– « J'ai tué quelqu'un. Et toi ? » continue-t-il impassiblement, comme si nous discutions mauvais temps. Il semble plutôt sains d'esprit, contrairement aux autres qui vont et viennent dans les couloirs comme s'ils étaient perdus. Au moins, il ne se trimbale pas partout avec une poupée vaudou ou une casserole sur la tête. Un cri strident provenant de la chambre voisine vient subitement faire sursauter notre nouveau venu. D'un geste de la main, je lui fais comprendre que ce n'est que Xiumin qui hurle comme à son habitude à 15h18 précise. Rien n'est normal ici mais pour moi, c'est tellement habituelle que j'ai appris à intégrer chaque petite chose à mon quotidien.

– « Moi aussi. Enfin...c'est ce qu'ils disent. » expliquais-je rapidement pour reprendre le fils de la discussion. Pour ma part, je n'ai vraiment tué personne. On m'accuse juste d'un acte odieux parce qu'il faut toujours un coupable. Et que personne d'autre n'était sur les lieux à part moi. C'est cette haine et ce besoin de vengeance qui me fait vivre. On peut au moins dire que cela a du bon. « Tu viens d'être jugé fou ? »

– « Non, je le suis depuis quelques années déjà. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que les gens s'en sont rendus compte. » m'annonce-t-il simplement. Je vois...alors il n'est pas à un stade avancé. Je suppose qu'ils manquaient juste de place et donc que, par malchance, il se retrouve avec la bête noir de l'asile.

– « Tes parents ? » Parce que ce sont toujours les parents ou l'époux qui nous envoient sans aucun scrupule dans un endroit pareil. J'en ai fais l'expérience il y a deux ans et demi. Depuis ce jour, je deviens fou, littéralement. Alors que je ne l'étais pas avant...

– « Hm. Toi aussi ? » suppose-t-il.

– « Hm. Ma mère pense que je mérite de crever. Mais sinon, j'le vis bien. » Je le vis vraiment bien. La seule chose que je ne peux pas supporter, c'est d'être accusé de sa mort. Parce que je suis certain de ne jamais avoir fais de mal à mon frère. Mais puisque je ne me souviens de rien à part de la voiture complètement retournée et du sang de mon dongsaeng s'étalant partout sur le goudron, je n'avais pas vraiment de quoi me défendre.

– « Tu... J-Je m'appelle Taemin. Et toi ? » change-t-il de conversation, certainement trop choqué par mes mots. Je viens lui serrer la main qu'il me tend malgré les douleurs insupportables que je ressens dans le dos. J'ai encore une fois essayé de m'échapper aujourd'hui et on ne peut pas vraiment dire que cela fut une réussite...

– « Kibum. Tu bois du café ? J'aime vraiment ça moi... J'ai soif... Tu veux pas aller m'en chercher ? Si je mets un pied dehors, je suis sûr qu'il vont me frapper. Et j'peux vraiment pas les laisser bousiller mon si beau visage hein ?! » Taemin reste m'observer quelques secondes avant de se lever, d'une lenteur exaspérante. Il comprend ce que je lui dis ou c'est comment ? Pourquoi est-ce qu'il semble si arriéré et simplet ?

– « Tu... Tu parles toujours aussi vite ? » prononce-t-il alors qu'il pose sa main sur la poignet de la porte. Oui, toujours. Parce que j'ai peur. J'ai peur de ne pas avoir le temps de dire ce que je veux désespéramment crier de toutes mes forces. Parce que je sais, je sais qu'un jour je perdrais complètement la tête.

»»»

– « Tu vois le yaourt à la fraise, là-bas ? Si tu arrives à me l'attraper, je t'offre une clope, ça te dit ? » avançais-je, en montrant le liquide blanc du doigt, accroupis derrière le fauteuil jaune, à quelques mètres de l'infirmer Kim. Ce dernier est assit sur une chaise, jouant sur son portable comme un adolescent de dix ans alors que le pot de yaourt en question est posée juste devant lui.

– « Ya, tu crois vraiment que je vais marchander avec un mec comme toi ? La dernière fois, j'ai attendu deux semaines avoir d'avoir un nouvel oreiller. Tu promets toujours des choses pour ne les donner que trois semaines après ! » s'écrit Yoochun, en se relevant, attisant la curiosité des autres qui jouent, courent, parlent et rient comme des idiots dans toute la salle. Je l'oblige à se baisser de nouveau avec moi avant de poser ma main sur sa bouche. Ce con...il va tout faire capoter ! Pourquoi est-ce qu'il a une aussi grande bouche ?

– « Aish...tu me fais jamais confiance... Tiens, tiens...c'est pas des cigarettes ça ? » Il s'empresse de s'emparer de mon paquet de clope que je viens tout juste de sortir de ma poche, avant de me taper dans la main contre mon gré. J'avais juste dit une cigarette pas tous le paquet... Je n'ai même pas le temps de protester que le voilà déjà parti à la conquête de mon yaourt à la fraise. Bordel...ça fait tellement longtemps que je n'ai pas goûté au délice juteux de la fraise, j'en bave déjà... Après avoir rampé, bousculé quelques personnes et sauté derrière un pot de fleur sans se faire remarquer par Kim, Yoochun s'empare finalement de ma future nourriture. Malheureusement, le timing est mauvais. A ce même moment, L'infirmier Kim se lève de sa chaise, faisant percuter cette dernière sur Yoochun et amenant directement l'enfoiré au sol, face contre terre. Débute alors un rire commun et animé par tous les autres patients présents, dont moi-même qui ne peut m'empêcher de penser qu'il aura fier allure avec un nez cassé. Sauf que l'autre enfoiré n'est plus vraiment d'humeur à rire lui. Yoochun a disparu aussi vite qu'il est venu. Me laissant complètement perplexe... C'est pour ça que tout le monde demande toujours à Yoochun de s'occuper des cas comme ça, parce qu'il a ce talent à disparaître telle une allusion parfaite.

– « Arrêtez ! Celui qui rit va finir au sous-sol ! Taisez-vous ! » La salle se fait subitement plus silencieuse. Personne n'aime le sous-sol. Parce qu'aller en bas signifie que la semaine sera longue et très éprouvante. J'y suis déjà allé. Trois fois. Et autant dire que si je peux éviter d'y aller, c'est mieux. « Qui a fait ça ? Hein ? S'il ne se dénonce pas, vous allez tous être puni ! » menace-t-il, crachant même sa salive sur tout le monde tellement il est fou de rage. Plus personne n'a envie de plaisanter, surtout pas avec lui. Ils sont tous bien trop naïfs et trop peureux pour oser défier l'infirmier Kim. Parce qu'il est certainement celui qui prend le plus de plaisir à nous martyriser en dehors du directeur. Aish...pourquoi faut toujours que j'ai des idées pareilles, sérieusement ? Ça ne reste qu'un yaourt après tout ! Je me lève alors que j'étais toujours caché derrière le canapé, attirant le regard furieux de Kim Jongin. Il va me tuer cette fois, j'en suis sûr. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres, à croire qu'il aime les moments que nous passons ensemble. « To... »

– « C'est moi. » annonce la délicate voix de mon camarade de chambre. Idiot... Tu n'as pas idée de ce qui t'attend là-bas. Immédiatement. Kim claque des doigts et deux autres hommes s'emparent du petit nouveau pour le mener au sous-sol. J'aurai dû dire quelque chose, nier son aveu et avouer mais le sourire de compassion que m'a jeté Taemin juste avant de disparaître m'a tout simplement chamboulé. Il était amical et...extrêmement apaisant...

– « Je sais que ça ne fait deux semaines que tu es là mais...sérieusement...tu n'aurais pas dû faire ça. » susurrais-je en m'asseyant contre le mur, près du corps tout abîmé de Taemin. Il soupire longuement et ouvre les paupières pour me regarder. A moitié affalé sur le sol et le mur, il lève son regard affectueux sur ma personne.

– « Je crois que je le sais maintenant. Mais c'est trop tard...Kim m'a déjà fait vomir mon déjeuner et autant dire que...la prochaine fois, je te laisserai payer pour tes fautes. » ricane-t-il, grinçant des dents à chaque secousse de son corps frileux. Il souffre même lorsqu'il rit. Kim n'y a pas été de main morte avec lui pour sa première fois.

– « Tu ne joueras plus au chevalier servant avec ton Kibum ? Je suis déçu... » plaisantais-je. J'ignore pourquoi est-ce qu'il l'a fait, ni pourquoi est-ce qu'il s'est senti obligé de me venir en aide alors que nous ne nous connaissons à peine...mais je suis reconnaissant. Reconnaissant de savoir que nous sommes devenus amis tous les deux.

– « Je... Ah... » Il gémit de douleur alors qu'il essaye de se redresser à ma hauteur. Sans réfléchir, je viens le tirer contre moi pour le faire asseoir et c'est à ce moment précis que son sourire, le sourire qu'il m'offre à chaque fois pour me remercier lorsque je le conseille ou lorsque je lui offre mon dessert, m'atteint jusqu'au plus profond de mon cœur. On ne m'avait plus sourit de cette façon depuis bien longtemps. En fait...Taemin me fait atrocement penser à mon dongsaeng... « Merci... Tu ne vas pas avoir des ennuis si quelqu'un te trouve ici ? » Ses sourcils se froncent comme s'il était même trop difficile pour lui de parler. Les yeux dans les yeux, à quelques centimètres à peine l'un de l'autre, je m'approche un peu plus pour pouvoir admirer à mon aise son visage blafard mais éblouissant.

– « J'ai demandé à Heechul de faire le guet. On peut rester ensemble si tu veux... Après tout, c'est de ma faute si tu es là. » avouais-je, l'esprit agitée et coupable.

– « Non, c'est de la mienne. » souffle-t-il de manière presque inaudible avant de venir enfouir son visage dans le creux de mon cou. C'est impossible, Taemin. Tu ne peux pas avoir tué ou avoir fait du mal à quiconque, je ne peux pas le croire. Parce que tu es trop attendrissant, trop calme et bon. Il n'y a rien de mauvais en toi...c'est sûrement pour cela que tu te retrouves ici aujourd'hui. Le monde aussi mauvais et abâtardi qu'il soit, il t'a rendu fou.

»»»

– « C'est quoi la dernière chose dont tu te souviens ? » me demande-t-il, assit en tailleur sur son lit. Moi, dans la même position, je me frotte activement la chevelure, comme si agir de cette façon aller m'aider à me souvenir de quelques chose.

– « J'en sais rien... Ça fait trois ans que j'essaye maintenant et toujours rien ! C'est vraiment frustrant... On a qu'à abandonner... » me plaignais-je, m'allongeant complètement sur le matelas pour balancer mes jambes dans tous les sens. Je suis énervé contre moi-même pour être aussi faible et ne même pas réussir à contrôler ces souvenirs. Pourquoi ça m'arrive à moi, sérieusement ?

– « Non, certainement pas ! Regarde-moi. Regarde-moi droit dans les yeux. Tu vois quoi ? » insiste-t-il sérieusement, apparemment déterminé à avoir des réponses de ma part. Je hais lorsque Taemin est aussi autoritaire avec moi, parce que normalement je suis celui qu'il suit et qu'il écoute mais dès qu'on évoque mon passé, les choses sont différentes. Il est très strict et assidu. Rien ne peut le faire changer d'avis. Ce n'est pas la première fois que nous essayons de refaire monter à la surface les souvenirs du jour où ma vie a basculé mais pour l'instant, rien ne marche.

– « Tu veux dire dans tes yeux ? » riais-je pour me moquer de lui et le déstabiliser. Mais cela ne semble pas vraiment fonctionner. Je me redresse alors que son expression reste toujours aussi consciencieuse.

– « Ya ! Sois sérieux ! Je te l'ai déjà dis, regarde mes yeux comme si tu regardais les tiens et souviens-toi. » J'exécute ses ordres malgré le fait que je ne crois pas une seconde en cette technique. J'ai déjà vu des tonnes et des tonnes de psychiatre, ce n'est pas un homme comme Taemin qui va réussir à me réveiller et à me souvenir de ce jour. « Alors...regarde-moi... » Je me perds un instant dans la couleur presque hypnotique de ses iris. Pourquoi doit-il me demander une chose pareille ? Sans vraiment comprendre pourquoi, je me lève et m'avance vers lui. Ma main se pose presque naturellement sur sa joue alors que mes lèvres viennent offrir une délicate pression contre sa bouche pulpeuse. Sept secondes. Cet étreinte a bien duré sept secondes avant que je ne reprenne mes esprits. Taemin lui, m'a simplement examiné comme si j'étais une expérience scientifique. Complètement perdu par mon acte.

– « J-J'ai... »

– « Hé, Kibum ! C'est quand que tu me donnes le briquet que tu m'as promis ? » me coupe Yeri en faisant interruption dans la chambre. Elle n'est pas seule. Elle est avec Luna et toutes les deux nous regardent comme si nous venions d'une autre planète. Merde, merde, merde... Elles ont compris ce que je viens de faire ! La panique s'empare rapidement de moi alors que Taemin est toujours figé, en tailleurs sur son lit, les joues rouges.

– « Alors ? Tu l'as enlevé ? » m'interroge mon camarade de chambre alors que l'atmosphère était rapidement devenue gênante. J'hoche promptement la tête alors que je ne vois pas du tout mais du tout de quoi il parle. « T'es sûr ? J'ai encore mal à l'œil pourtant ! Souffle encore ! » quémande-t-il en s'emparant de mon poignet pour me rapprocher de son visage. Les deux filles disparaissent sans un mot alors que je souffle sur le visage éclatant de Taemin. Il n'est pas si lent et déconnecté de la réalité quand il le veut.

– « Merci... » susurrais-je, une fois la porte refermée. Taemin me sourit adorablement avant de s'allonger sur son matelas et de me souhaiter une bonne nuit. J'en ai fais de même, trop humilié par le baiser que je viens de lui offrir. Mais ses lèvres m'ont appelé et...j'avais vraiment l'impression de lire toute son envie dans la profondeur de ses yeux.

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– « Aish...tu m'avais dis que tu l'aurais, enfoiré ! » se plaint Siwon alors que je me lave énergiquement les cheveux. Taemin sourit comme un idiot à côté alors qu'il se savonne le corps. Pourquoi est-ce que je fais autant de promesse aux gens, moi ? Y'en a toujours un pour me faire chier chaque semaine...

– « Ya, je te le donnerai quand je l'aurai ! Arrête de me harceler même jusque dans les douches ! Puis, crois-moi...tu n'as vraiment pas besoin d'un soin pour cheveux. Tes cheveux brillent plus que n'importe quels autres. Même ceux de Taeyeon ne sont pas aussi soyeux... » défendis-je pour lui faire plaisir et pouvoir enfin me laver tranquillement. Siwon étire un large sourire, n'en croyant pas ses oreilles.

– « Oh...vraiment ? » prononce-t-il, heureux en caressant sa chevelure. Ce qu'il peut être con... Mon voisin de douche rit intérieurement, se moquant sûrement de moi. Comment il ose, cet idiot ? Il veut vraiment me faire perdre la tête à me tenter de la sorte alors que nous sommes nus. Ne pas avoir à mater son cul est déjà une assez grande torture...

– « Hm. Mais ne lui dis pas que je t'ai dis ça, elle me tuerait sinon... » continuais-je, ignorant mon camarade de chambre pour ne pas avoir à sauter sur ses lèvres comme la dernière fois. Siwon hoche la tête comprenant où je veux en venir. Taeyeon est une vraie folle, personne n'ose la contredire et encore moins critiquer ses cheveux, elle les idéalise et les chouchoute 24h/24.

– « Arrêtez de bavarder, vous deux ! Dépêchez-vous de sortir de là ! » nous commande l'un des surveillant de douche en nous offrant à chacun un coup de batte pour nous faire taire. Siwon sort des douches communes, nous laissant avec deux autres personnes qui semblent se prendre la tête parce que le savon bleu est à lui et non à untel... Bordel, y'a vraiment personne d'assez intelligent ici ? Ils n'ont qu'à faire une marque dessus...c'est ce que j'ai fais, moi... « Hé, vous deux ! » hurle une deuxième fois le surveillant appelant les deux autres présents à venir l'aider. Voilà qu'un combat de catch débute dans la salle de bain alors que, je vous le rappelle, les deux hommes sont nus... Et ben...quel spectacle. Les surveillants traînent les deux sauvages jusqu'à la sortie, nous laissant dans un calme déconcertant. La tête sous l'eau, je savoure la chaleur de l'eau se répandre sur tout mon corps lorsque sans m'y attendre, une main vient s'emparer de ma nuque, m'obligeant à rouvrir les paupières et à comprendre la situation. Taemin mène mes lippes contre les siennes nous accordant notre deuxième baiser. Sauf que celui-ci est bien plus long et langoureux. Pourquoi est-ce que je le désir autant, putain ?

– « Ils vont revenir... » soupire-t-il après m'avoir obligé à calmer mes ardeurs. Il a raison. S'ils nous surprennent dans cette position, ils feront sûrement en sorte de nous séparer. Un fou, c'est déjà dur à accepté alors un fou homosexuel, j'imagine que c'est pire...

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– « Pourquoi est-ce qu'ils pensent que c'est toi ? » s'intéresse subitement mon camarade de classe alors que le cours de sport de la matinée débute. J'arrête mes étirements, surpris qu'il soit encore en train de penser à ça.

– « J'étais en voiture avec lui. On était en train de s'embrouiller pour je ne sais quelle raison. J'étais furieux contre lui, tellement furieux que je criais dans la voiture, ne le laissant même pas terminer sa discussion avec ma mère. Elle était au téléphone quand c'est arrivé. Alors elle a dit...que j'avais attrapé le volant pour nous tuer tous les deux. Que c'est ce qu'elle avait entendu... » lui racontais-je sincèrement. Je n'ai pas envie de lui mentir, d'inventer quelques chose. Il me paraît si inquiet pour moi que je ne peux m'empêcher de penser qu'il mérite de savoir ce que j'ai fais...du moins, selon eux.

– « C'est la seule preuve qu'il y a ? » s'offusque-t-il, n'en croyant pas ses oreilles. Le surveillant vient nous frapper à deux trois reprises pour nous forcer à suivre le mouvement des autres patients. Tous les mercredi matin, à la même heure, ils nous obligent à faire du sport. Seulement pour être sûr d'être tranquille la nuit, lorsque le directeur prend son jour de repos.

– « J'ai fais un tour dans un camp de redressement quand j'étais plus jeune. J'étais violent dans mes mots, je menaçais les jeunes qui s'en prenaient à moi. Je...les menaçais de mort, à la légère... C'est ce qui a été retenu contre moi au tribunal. Alors j'ai simplement pété un câble. J'aimais mon frère...jamais je n'aurai souhaité sa mort...même sous le coup de la colère. » confiais-je, en baissant les yeux. Du moins, c'est ce que je crois...

– « Tu as des doutes, n'est-ce pas ? » me demande-t-il en se stoppant une nouvelle fois pour m'observer. Taemin est bon. Très bon. Il arrive à lire en moi alors que jamais personne n'avait franchi cette limite. Il sait qui je suis, ce que je suis mais surtout, il sait que j'aimais mon frère. Il me croit.

– « Oui. Parfois je me punis, je me fais du mal...parce que j'ai peur, j'ai peur d'être déjà fou, d'être un monstre... » murmurais-je honteusement. Pourquoi est-ce que je continue de déblatérer des choses pareilles. Les yeux tristes qu'ils m'offrent me font vraiment mal au cœur.

– « Arrête d'essayer de t'enfuir. Tu sais que tu n'y arriveras jamais. Tu ne fais que te tyranniser moralement en agissant aussi stupidement... » m'ordonne-t-il sans pour autant lever la voix.

– « Ya, j'vais vraiment vous frapper si vous continuez de discuter ! » nous menace le surveillant Kim, à l'autre bout du terrain. Immédiatement, nous nous remettons à faire des squats, n'étant pas forcément d'humeur à lui tenir tête.

– « Merci...de m'écouter. Personne ne m'écoute jamais ici... » soufflais-je une dernière fois, pour mettre un terme à la conversation. Merci, Taemin...

»»»

– « Pourquoi tu m'as embrassé ? » énonçais-je alors que nous sommes plongés dans le noir. Seul la lumière du lampadaire à l'extérieur dessine nos ombres sur les murs. Taemin, allongé sur le dos, dans la même position que moi, détourne le regard sur moi pour m'interroger silencieusement. « Y'a trois semaines...dans les douches. Pourquoi tu m'as embrassé ? » répétais-je, embarrassé.

– « C'est toi qui a commencé. » répond-il impassiblement. Ce mec est toujours aussi calme et détendu à croire que rien ne le perturbe dans cette vie.

– « Et ? On fait quoi maintenant ? J'veux dire...on devrait pas en parler ? » J'ai du mal à croire que je suis celui qui veut dialoguer sur ce qu'il ressent. Je hais ça pourtant, devoir m'expliquer sur mes faits et gestes mais j'ai comme l'impression qu'il m'est nécessaire de savoir, sinon je risque de péter un câble, si ce n'est pas déjà fais depuis notre premier baiser.

– « C'est à ton tour. C'est à toi d'agir maint... Ya, tu m'as fais peur. Pourquoi est-ce que tu t'es levé aussi vite ? » dit-il en posant sa main sur sa poitrine.

– « Tu l'as dis toi-même. C'est à mon tour... » susurrais-je avant de m'emparer de sa bouche. Je pénètre instantanément ma langue à l'intérieur de celle-ci, cherchant à le ressentir comme la dernière fois. J'ai tellement aimé l'embrasser que j'en rêve nuit et jour depuis plus d'une semaine. C'est une torture de ne pas lui sauter dessus pour me satisfaire mais puisqu'il me donne aujourd'hui la permission de le faire, alors je ne peux pas manquer cette occasion. Je grimpe sur son lit pour m'installer au-dessus de son corps efféminé. J'ai envie de le caresser, de le contempler, de le découvrir dans les moindres détails. Je veux pouvoir m'imprégner de son odeur, de ses gestes, de sa chaleur. Taemin doit m'appartenir, c'est une obsession, je ne peux pas m'y résoudre.

– « A-Attends... Il faut que je te dise quelque chose avant. » me stoppe-t-il alors que je viens tout juste de retirer le haut de ma blouse blanche. Essoufflé par ces longues minutes de partage, je l'admire, impatient qu'il finisse de dire ce qu'il a à dire. « Je... » Taemin m'oblige à m'asseoir et se redresse contre l'entête du lit pour mieux pouvoir discuter. « Ce n'était pas toi. En réalité, ça n'a jamais été toi... C'était de ma faute. Complètement. J'étais... »

– « Ne me dis pas que... » marmonnais-je, les yeux grand ouverts. Pourquoi j'espère ardemment avoir mal compris, avoir fais de mauvaises suppositions en aussi peu de temps, pourquoi...je pense comme ça ?

– « Si. C'est moi qui l'ai tué. » prononce-t-il, fermant les yeux pour ne pas avoir à me regarder. Mon souffle se coupe. Ma bouche s'ouvre, comme si je ne contrôlais plus rien. Pourquoi ? Pourquoi lui ? « J'étais ivre. J'ai obligé ton frère à dévier sa route sans le vouloir. Alors la voiture a commencé à tourner sur elle-même. J'avais peur, j'étais terrifié. Je me suis enfuie quand j'ai vu tout ce sang couler... J'ai tout raconté à ma mère une fois rentré. Je voulais faire quelque chose mais...elle me l'a interdit. Il n'y avait aucun témoin. Seulement toi... » me raconte-t-il, le corps tremblant, les larmes longeant ses joues. Je ne peux pas le croire...

– « Pourquoi tu ne m'as rien dit avant ? » m'écriais-je alors que je tente de me calmer. Je ne devrais pas élever la voix sur lui. Je ne devrais pas m'énerver contre lui...

– « Je ne suis pas ici parce que je suis fou mais parce que je voulais voir comment tu allais. Je voulais te sortir d'ici, j'ai payé pour être là, pour me trouver dans la même chambre que toi... Je... Je voulais m'assurer que tu n'étais pas vraiment fou avant de te sortir de là. J'aurai dû faire quelque chose... J'ai appelé une ambulance mais je... Je suis tellement désolé pour ton frère. Je me sens tellement coupable. » chouine-t-il avant de venir se cacher le visage contre mon torse. Ses deux mains détiennent fermement mes épaules. Il souffre. Il souffre tellement et moi...je n'avais rien vu...

– « Merci. Merci de ne pas m'avoir caché ça pour le reste de ma vie. Merci...maintenant je sais qui je suis. Je ne suis pas fou, je ne suis pas celui qui s'en ai pris à son dongsaeng par simple folie. Merci de me l'avoir dit... » dis-je calmement alors qu'il relève les yeux vers moi.

– « Non, ne me remercie pas. N'agis pas de cette façon. Insulte-moi, frappe-moi si tu veux mais...ne sois pas aussi compréhensif. Tu ne fais que me rendre plus coupable. » quémande-t-il en me secouant dans tous les sens. Ton sourire cachait tellement de chose, Taemin. Comment pouvais-tu jouer aussi bien face à moi durant ses trois derniers mois ?

– « Même si je venais à détruire ta vie... Cette culpabilité continuera de te ronger. C'est ce qui prouve que tu es humain, que tu n'es pas un être fou à lié déconnecté de tout sentiment humain. Tu es vivant, Taemin... » lui soufflais-je avant de venir essuyer ses larmes de mes mains. Sa respiration s'apaise en même temps que la mienne. Je ne le maudits pas contrairement à ce que j'aurai pensé. Je n'ai pas envie de me venger, de faire de sa vie en enfer...non. Je veux juste l'avoir à mes côtés. Parce que désormais, la seule crainte que j'ai, c'est qu'il me laisse seule ici. Cette peur de mourir seul, de sombrer dans la folie est bien plus présente que la colère que j'ai accumulé ces dernières années... Taemin vient m'embrasser, les lèvres encore humidifiées par ses propres larmes. « Ne m'abandonne pas... » adjurais-je délicatement.

– « Je serai à toi...pour le reste de ma vie...je ne te quitterai pas. » chouine-t-il, toujours remué par son aveu. Ma bouche plaque sa tête contre le mur, l'obligeant totalement à se laisser faire. Mes mains s'emparent de son postérieur pour l'allonger sous mon corps. Sans perdre un instant, ma langue se perd en lui, ondulant contre la sienne sans plus s'arrêter. Mes doigts viennent rapidement lui retirer son haut pour admirer la pâleur de son corps. Je cajole son torse, suçotant ses boutons de chair, laissant libre court à mes envies. Mes dents s'attaquent à sa clavicule, dévorant sa peau alors que lui se cambre, savourant mes gestes. Ses doigts s'entrecroisent avec ma chevelure, profitant de mon désira insatiable qui ne cesse de s'accroître au fil des secondes. Un coup de bassin prononcé et Taemin ouvre les yeux, l'esprit torturé. Je sens mon cœur s'emballer lorsque nos regards se croisent. Je ne vais pas pouvoir m'arrêter maintenant. Il va falloir faire ça vite et de manière silencieuse. Si l'un des gardes nous surprend, nous sommes tout simplement foutu.

– « Tu ne dois faire aucun bruit, Tae... Si on... »

– « Dépêches-toi. » me coupe-t-il promptement en s'emparant de mon sexe par-dessus mon pantalon. Je serre les dents déjà excité par la suite des événements. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas partagé ce genre de plaisir avec quelqu'un. Quand on est enfermé avec des fous, on s'occupe de soi seul, et de manière discrète quand c'est possible. Je lui chatouille le cou, remontant jusqu'au lobe de son oreille pour le mordiller. Taemin est juste resplendissant à essayer de se frotter contre moi pour faire avancer les choses. « Ah... » murmure-t-il, me laissant perplexe. C'est alors que je remarque que mon camarade de chambre est déjà en train de se préparer pour me recevoir. Deux doigts en lui, il soulève ses hanches pour aller plus loin. Rouge de gêne et d'émerveillement, je reste l'admirer dans cette position, juste là, face à lui. Bordel...quel genre de personne es-tu pour avoir un effet aussi sublime sur mon sexe ? « Branle-toi... » dit-il pour me sortir de ma rêverie s'activant à contempler son intérieur à l'aveuglette. Tu es le fantasme en personne, tu es diaboliquement sexy et libidineux... Toi qui semblait si innocent et naïf lorsque tu m'es apparu pour la première fois. Tu n'as apparemment pas fini de me surprendre. Paniqué et légèrement angoissé, je m'exécute en retirant mon pantalon alors que nos deux souffles résonnent dans la chambre. Je me penche entièrement sur lui, une main posée à côté de sa tête tandis que l'autre agite mon membre brusquement. Le visage crispé, je me concentre sur son expression pour me faire du bien alors que lui se torture violemment les lèvres, de manière tout à fait neutre. Combien de fois t'es-tu satisfait alors que je dormais juste à côté pour être aussi tranquille en ce moment, Tae ? « Embrasse-moi. » Encore une fois, j'effectue sans réfléchir. J'aspire ses lippes, les marquant comme étant ma possession. Je les mords, les suce, les lèche et les absorbe entièrement. Et incroyablement, je trouve quelles sont succulentes et douces. Taemin arrête finalement de se combler sexuellement pour entourer ma nuque de ses bras. « Tu ne dois pas finir maintenant, Ki... Je veux te goûter... » Un long frisson s'étend dans tout mon être à la prononciation de ses mots. Tu es si...stupéfiantt...et tellement bandant en même temps. C'est presque malgré moi que je relâche mon bâton de chair pour venir effleurer sa joue. « Accroche-toi au lit...et écarte les jambes. » me sourit-il malignement. Je me place exactement dans la position demandée et alors, j'observe Taemin se glisser jusqu'à mon entre-jambe une expression joyeuse et sauvage à la fois. Une immense compression dans le bas-ventre, j'inspire profondément pour ne pas perdre l'esprit.

– « Attends, je dois...AH ! » Instinctivement, je recouvre ma bouche de ma main alors que Taemin léchouille mon pénis. Il l'embrasse, le caresse, le découvre grâce à la bienveillance de sa langue. Quant à ses doigts, ils martyrisent mon postérieur entrant et sortant doucement pour me faire ressentir de nouvelles sensations. Putain, ce que c'est bon... Mon partenaire salive et recouvre magnifiquement bien ma virilité, exigeant mon bassin à aller et venir vers lui sans que je ne puisse le retenir. Je finis par baisser la tête pour l'admirer faire, il sait vraiment comment me rendre fou. « Continue...encore... » chuchotais-je quand ma respiration me le permet. Une mains enfouie dans sa chevelure, je ne le laisse même plus contrôler l'action. Tout mon corps se tend d'affliction. La bouche ouverte, il laisse simplement ma bite entrer et sortir d'entre ses lèvres. « Ah...oui, oui... » répétais-je en boucle. Je le sens venir...je sens ce plaisir approcher. « Putain, Taemin... » Je me lèche les lèvres suavement alors que ses sombres iris m'observent, le rendant totalement soumis à mon sexe. Mes gestes sont de plus en plus rapides et brusques. J'étouffe presque mon camarade de chambre tellement je veux en finir, tellement je veux me vider en lui. Une seconde de plus et le remarquable soulagement m'habite complètement. Je me lève après avoir fais durer l'instant quelques secondes de plus. Taemin, allongé sur le dos, essuie sa bouche avant de me regarder. Je suis complètement nu face à lui, attendant ses ordres. Dis-moi qu'il y aura une suite, Tae...

– « Dé...déshabille-moi... » souffle-t-il visiblement essoufflé. Je m'approche promptement mais, c'est malencontreusement que cet idiot m'en empêche. « Avec les dents... » ricane-t-il vicieusement. Pourquoi suis-je aussi émoustillé à obéir au moindre de ses mots ? Pour cela ne fait que rendre cet instant plus érotique et exaltant ? Alors d'un regard de prédateur, je viens descendre son pantalon et son boxer. C'est loin d'être facile pour moi surtout que ses yeux ne cessent de m'appeler à venir le culbuter sans aucune douceur. Une fois ceci fait, mes yeux sont agréablement attirés par la rougeur de son membre n'attendant que d'être libéré. Il a mal...mal d'impatience et de sexe. Il en veut, son expression me supplie d'y aller, de le mettre à ma merci, de me servir de lui pour me faire du bien... « Bien... Ki...je suis tout à toi. Tu peux faire absolument tout ce que tu veux de mon corps...je suis tiens. Alors baise-moi. » Sans attendre une seconde de plus je l'oblige à s'asseoir au bord du lit pour porter l'arrière de ses cuisses, collant parfaitement nos deux corps ensemble. Taemin se soutient à mon cou me laissant enfin rencontrer l'entrée de son intimité. « Je suis prêts... » annonce-t-il visiblement désireux que je le pénètre. Lentement, je m'enfonce profondément en lui alors que nos deux bouches se retrouvent l'une contre l'autre pour un long baiser passionné. Commence alors un moment de partage que je ne pensais possible que dans mes rêves. La transpiration de nos deux corps ne faisant que rendre ce moment plus sensuel et torride. Tout devient alors plus agressif et provocant. Je le maintiens complètement contre moi, plaquant son dos contre le mur pour tenter d'atteindre le point culminant qui le fera jouir de manière enthousiaste. « Merci...merci... »pleure-t-il contre ma bouche alors que mes hanches s'heurtent ardemment contre lui.

– « Tais-toi... » lui répondis-je, alors que je suis hypnotisé par mon pénis allant et venant contre sa paroi. Je ne veux pas de sa culpabilité maintenant, je ne veux pas qu'il gâche cet instant. Je lui avoue mes sentiments, mes ressentis, mes émotions en le faisant mien ce soir. Alors je veux qu'il savoure ce moment, cet échange. Il ne devrait pas être reconnaissant que je l'ai choisi lui. C'est mon cœur qui l'a fait...sans même que j'ai quelque chose à dire.

– « Merci, Ki... Merci de me laisser être celui qui te fait gémir...d'être celui qui te comble... AH ! OUI ! » continue-t-il alors que l'effervescence s'installe entre nous. Front contre front, nos deux êtres se serrent chaudement augmentant les sentiment qui ne cessent de se créer lorsque je pense à lui.

– « Tais-toi, bordel...je viens...je viens... Putain... » prononçais-je avant de me cogner une dernière fois contre son postérieur. Nous jouissons ensemble, au même moment, savourant le bonheur explosif qui se propage en nous. Son corps est bien plus qu'une simple consolation pour toute la peine et la colère que j'ai amassé durant tout ce temps. Le sourire béat qu'il m'offre, le rouge de ses joues trahissant le bien-être que je viens de lui apporter, sa peau bouillonnante de sensualité, ce corps si séduisant et désormais mien...tout, absolument tout me permet d'oublier ce soir. Le cœur endiablé, je prends conscience que ma longue lutte prend fin aujourd'hui. Peut-être que rien ne changera aux yeux des autres mais pour moi, c'est une victoire de savoir que je n'ai jamais été fou même si je vivrais comme tel pour le reste de ma vie. Taemin, lui, saura. « Merci à toi. Pour m'avoir libéré... » confiais-je alors que je viens nous allonger tous les deux sur son lit. Nu, dans les bras l'un de l'autre, c'est comme ça que j'ai dis adieu à mon frère. Et que je lui ai demandé son pardon. Puisque Taemin fait parti de ma vie désormais, je veux que mon dongsaeng l'accepte... Adieu...

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