Chef - Taeyong x Myungsoo

Être passionné, c'est se consacrer entièrement à une seule et même chose à tel point que plus rien ne compte tout autour... C'est à la fois plaisant et horrible d'être passionné. On en perd complètement le contrôle de sa raison. Parce qu'immédiatement, l'importance que l'on porte à cette chose qui nous fascine tant, devient le fruit de notre obsession. C'est comme si cet état affectif, cette émotion violente s'emparait de nous, nous donnant l'impression qu'elle devient vitale à notre survie. C'est ressentir tout ses propres sens s'émerveiller, c'est discerner cette grande énergie créative qui s'étend dans chacune de nos veines, nos poumons qui s'emballent...c'est déconcertant mais tellement agréable. Je suis passionné depuis mes huit ans. Je me souviens de ce déclic jusque là encore insoupçonné qui m'a fait face lorsque hypnotisé devant la télévision, j'ai pris conscience que je voulais devenir chef cuisiner. Mes parents ont toujours été très doué pour la cuisine. Tous les soirs ils s'agitaient aux fourneaux pour nous concocter quelque chose de nouveau et d'inédit. Malgré leur enthousiasme à satisfaire nos papilles aucun des deux n'a jamais pensé à en faire son métier. Alors quand je leur ai annoncé que c'était ce que je voulais faire, ils n'ont pas vraiment compris pourquoi. Cuisiner pour sa famille était amplement suffisant à leurs yeux... Moi, je voulais cuisiner pour bien plus que ça. Pas simplement par goût de la nourriture mais...par tous les sentiments que l'on peut transmettre aux gens en leur cuisinant un plat fait avec amour et sincérité. Je n'ai jamais été très doué pour nouer des liens avec autrui alors cuisiner pour moi était une façon délicate mais surtout facile d'aller vers lui. Je me suis battu toute ma vie pour pouvoir aller dans la plus grande école de cuisine de Séoul. J'ai travaillé, sans arrêt, sans abandonner souhaitant que mon dur labeur soit un jour récompensé par les Dieux, quels qu'ils soient... J'ai d'ailleurs beaucoup souffert mais aussi fait énormément de tord à mon entourage. Même si être passionné à plus de bons côtés que de mauvais à mes yeux, il se trouve que la passion peut parfois nous faire oublier qui nous sommes vraiment. J'ai manqué bien trop de chose mais surtout de jugement et de discernement allant même jusqu'à croire que le monde entier complotait contre moi pour m'empêcher de réaliser mon rêve. Cette frénésie en moi était devenu si intense, si profonde lorsque je suis entré dans cette école, lorsque tous les jours je ne cessais de me répéter que j'y étais presque que j'ai finalement fini par merder. Les besoins que je ressens à vouloir combler ce désir sont nombreux, tellement nombreux que je suis parfois vite dépassé par mes propres émotions...

Je suis désormais diplômé, à la recherche d'un travail qui me poussera au plus haut, me faisant connaître au monde entier mais surtout continuant de faire vivre ce feu intérieur qui brûle ardemment. Je travaille actuellement dans un grand restaurant mais exécuter les ordres sans pouvoir s'émerveiller devant les plats et les ingrédients qui défilent devant moi me rend plutôt morose. J'aimerai être reconnu pour ce que je fais et j'aimerai qu'on s'intéresse à ce que je créé, à ce que j'imagine, ce que je conçois... Malheureusement pour moi, mon patron et mes collègues ne partagent pas mon avis et ma passion. Ils sont bien trop imbu d'eux-même, la cuisine n'est qu'une façon comme une autre de se faire de l'argent. Ils aiment cuisiner mais ils ne prennent pas le temps de la ressentir, de la vivre... Je hais leur façon de penser. Parfois, j'ai même envie de leur hurler dessus pour ne considérer la cuisine que comme une ennuyeuse affaire. Devenir chef cuisinier est la seule chose à laquelle je ne renoncerai jamais. C'est plus qu'un emploi, c'est désormais un mode de vie, un sentiment, une odeur que je ne voudrais jamais sentir disparaître. En fait...cuisiner c'est comme respirer pour moi, c'est vital.

Je suis assis en face de mon bureau, le plus grand magazine de cuisine dans les mains, m'extasiant sur lui, le chef que je respecte le plus au monde, Lee Taeyong, vingt-deux ans et déjà qualifié comme étant le meilleur cuisinier de Corée du siècle à venir. Issu d'une famille de riche cuisiniers, Taeyong s'est immédiatement plongé dans le même univers que ses deux parents, suivant leur trace avec perfection. Né d'un père japonais et d'une mère coréenne, il a acquis la culture culinaire de ses deux pays sans grandes difficultés. Les nombreux voyages en Europe et en Amérique n'ont fait que conforter son talent de création et de conception. Taeyong sait manier toutes les techniques et les saveurs même les aliments qui ne sont pas communs ici, en Asie. A seize ans, il sort premier de sa promotion avec les extrêmes félicitations du jury, devenant ainsi l'unique élève à obtenir son diplôme aussi jeune. Immédiatement, ses parents et autres sponsors l'incitent à définir clairement son style culinaire en le poussant à ouvrir son propre restaurant. Ses cinq restaurants connaissent aujourd'hui un énorme succès à travers le monde. Préférant rester sur sa terre natale, Taeyong oblige ses plus grands admirateurs étrangers à traverser le globe pour goûter à sa cuisine. Il a revisité les plus grands plats traditionnels du pays sans aucune faute, aucune maladresse nous rendant tous incroyablement fasciné par cette facilité qu'il a d'imaginer ses créations. C'est un exemple pour moi, il est à lui seul tout ce que je souhaiterai être. Les magazines le décrivent bien souvent comme étant un jeune prétentieux à la personnalité désordonnée, beaucoup ne comprenne pas qu'il puisse se tuer à sa cuisine sans profiter de tout ce qui l'entoure, de toute la richesse qu'il possède. Moi, je comprends, j'arrive à lire en lui parce que ce qu'il ressent, je le ressens aussi... Je suis intimement persuadé qu'il est et qu'il restera le plus grand créateur de saveur du monde.

Il y a de cela un an, j'ai réussi à réserver une place pour l'un de ses cours de cuisine. Comme on pouvait s'y attendre, ses cours coûtent une fortune et sont bien souvent destinés aux plus riches de ce pays mais je ne me voyais pas manquer ça. Je suis prêt à tout pour apprendre de lui, même si cela ne doit durer qu'un après-midi... Tout le monde l'aime dans ma famille. Surtout ma mère et ma sœur. Elles fantasment complètement sur lui dès qu'il apparaît à la télévision. C'est compréhensif. Taeyong est non seulement doué mais il est aussi très séduisant. Il s'est teint les cheveux en blond il y a de cela quelques mois. Je crois que c'est ce qui m'a achevé... Ça lui donne cet air de mannequin charismatique et mystérieux... Je fonds complètement... Mais il n'y a pas que ça... Ses longs sourcils bruns, ses yeux immenses emplit de passion et d'évasion, son fin nez, ses lèvres voluptueuses et son menton plus que viril. Absolument tout chez lui me séduit. Il porte également son éternelle chemise blanche constamment entrouverte, laissant apparaître le début de ses pectoraux de manière si captivante qu'il était inévitable pour moi de ne pas me sentir attiré par lui. Ce n'est un secret pour personne dans ma famille, ils savent que j'aime les hommes mais ils se doutent que je suis bien trop préoccupé par ma carrière pour leur présenter quelqu'un sérieusement. Alors mon seul objectif est de rencontrer Lee Taeyong, d'apprendre un maximum de son talent et de devenir aussi sensible que lui face aux saveurs et à ce que le monde à encore à nous donner. Il ne suffit pas seulement d'être compétent, de savoir faire ou d'avoir la volonté... La cuisine, c'est une question de ressenti et d'attention. Être consciencieux et en harmonie avec les aliments et le goût, créer sans avoir l'impression de travailler, mettre en œuvre sa passion pour en arriver à faire ce que l'on veut... Je ne vis que comme ça depuis vingt-quatre ans. Et je compte bien continuer, encore et encore.

J'ai perdu la notion du temps lorsque Lee Taeyong est finalement entré dans la pièce avec plus d'une heure de retard. Il n'a pas pris la peine de se présenter, ni même de s'excuser pour le temps perdu, il s'est immédiatement empressé de commencer à cuisiner devant la quinzaine de pairs d'yeux qui l'admirait fixement. Il était là, à quelques centimètres à peine de moi, concentré et désireux de faire proprement les choses. Nous avons d'abord observé ses gestes, écouté avec précision ses conseils mais rien n'y faisait, j'étais indubitablement captivé par sa beauté, par ses lèvres qui ne cessaient de parler encore et encore mais surtout par ses grandes mains occupées à couper ses ingrédients avec tant d'aisance et de facilité. Le son de sa voix était un pur délice pour mes oreilles. Son ton était froid et monotone mais il arrivait malgré lui à émettre des vibrations dans tout mon corps, réveillant la moindre cellule présente en moi. J'étais excité. Complètement et littéralement excité. Je n'avais jamais été aussi envieux et affamé face à un homme mais le voir à l'œuvre le rendait irrévocablement attrayant. Ce fut ensuite notre tour. Nous devions refaire ce plat végétarien de la même façon que lui alors que le Chef passait entre les rangs pour nous venir en aide ou nous donner conseil. J'avais décidé d'émettre le fait qu'il viendrait vers moi pour analyser mon travail. J'étais confiant et je savais que j'arriverai à cuisiner son plat avec exactitude. Comme la plupart des gens ici n'y connaissaient pas grand-chose en cuisine, il avait choisi quelque chose d'assez simple à reproduire alors je ne pouvais que réussir. Coupant les concombres, les aubergines et les navet avec rapidité, faisant chauffer le bouillon sur le gaz, j'étais bien trop préoccupé et consciencieux pour me rendre compte qu'il était là, les bras croisés contre sa poitrine, les yeux silencieusement rivés sur ce que je faisais. Intimidé, j'ai même commencé par perdre pieds, soucieux de ne pas réussir à le satisfaire mais même si son regard était fixe et passif, je savais qu'il était légèrement impressionné. Alors que les autres continuaient de galérer me faisant grincer des dents au passage, le Chef Lee Taeyong est subtilement venu se coller contre moi me chuchotant sensuellement à l'oreille ces quelques mots.

– « Restes ici après le cours. » Mon cœur s'est rapidement mit à battre. Alors était-ce de cette façon que j'allais enfin débuter une réelle carrière ? Est-ce que Taeyong venait de prendre conscience de mon talent souhaitant m'engager pour cuisiner auprès de lui ? Je souriais bêtement, le matant du coin de l'œil, attendant la fin de ce cours alors qu'il aidait nerveusement une femme un peu plus âgé que lui à couper ses légumes. Cette dernière était bien plus intéressée par la beauté de notre professeur que par ce qu'il faisait de ses mains pour lui apprendre à découper proprement. En réalité, il n'y avait pratiquement que des femmes âgées et complètement riches, gaspillant impétueusement le temps de ce Chef si impressionnant.

Les minutes m'ont paru bien trop courtes. A force de le regarder, je n'avais pas vu les heures défiler. C'était maintenant la fin du cours. Bien évidemment, certaines des élèves avaient supplié pour avoir un autographe alors gentillement, j'avais attendu dans l'un des coins de la pièce essayant de ne pas paraître nerveux face à lui lorsqu'il viendrait m'adresser la parole.

– « Tu cuisines depuis longtemps ? » m'interroge-t-il finalement lorsque nous ne sommes plus que tous les deux dans la cuisine. Je déglutis fébrilement. Nous sommes seuls et en plus de ça, il me parle à moi... J'ai tellement rêvé de ce moment que cela me semble complètement irréaliste... Reprends-toi, Myungsoo...

– « Depuis mon plus jeune âge, Chef. » répondis-je, studieusement. Le blond laisse un léger sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu'il attrape une éponge pour commencer à nettoyer la cuisine. Il veut me tuer, c'est sûr... Je décide de prendre l'initiative de l'aider à ranger la cuisine, le voir faire sans agir m'embarrasse légèrement. Nous nous sommes appliquer à la tâche dans un silence des plus pesants, enfin...surtout pour moi. Puis, une fois terminé, le Chef s'est tourné vers moi.

– « Tu n'manies pas parfaitement le couteau. Mais le goût de ta cuisine y est. Je veux te tester. » m'apprend-il flegmatiquement. Je me fige instantanément, surpris que mon imagination et mon désir est eu raison du futur. Me tester ? Alors...il veut me tester pour voir si je suis capable de travailler pour lui ? Bordel, mon coeur s'emballe...

– « Merci, Chef ! » m'écriais-je euphorique, m'inclinant respectueusement à 90°. Lorsque je relève la tête, le Chef Lee Taeyong est juste là, face à moi. La profondeur de son regard me réchauffe instantanément, me rendant encore plus nerveux que je ne le suis déjà.

– « Demain. Une heure trente à mon restaurant de Gangnam. Tu n'auras qu'une seule chance. » susurre-t-il rudement alors qu'il me tend un papier replier en quatre. Est-ce moi qui me fait des idées ou bien...le Chef s'adresse à moi de manière assez ambiguë ? ? J'accepte volontiers, déjà impatient à l'idée de lui montrer ce dont je suis capable. Taeyong a posé sa main sur mon épaule avant de tourner les talons et de quitter la pièce sans rien dire. Il est vraiment difficile à cerner mais tellement sexy lorsqu'il agit ainsi...il faut l'avouer.

La cuisine est un monde bien plus effrayant qu'il n'y paraît. Il ne suffit pas d'être créatif et bon cuisinier pour réussir. Non, il faut aussi savoir agir, savoir abattre son concurrent lorsque cela est nécessaire, surtout dans ce genre de restaurant étoilé. Il faut attaquer, opérer le plus rapidement possible et se faire à l'idée que tout le monde ne sera pas gentil et bienveillant avec le petit nouveau. Il faut se préparer au pire. Les requins sont partout et il suffit d'un quelconque sabotage pour retourner à ses débuts et aux galères qui vont avec. Alors c'est déterminé que je frappe à la porte du restaurant à une heure trente précise. Le Chef Lee Taeyong vient m'ouvrir sans rien dire, m'incitant d'un coup de tête furtif à le suivre. Il est tard pour un entretien mais je suis assez surpris de constater qu'il n'y a plus personne à part lui et que sa cuisine est parfaitement propre et ranger. Là où je travaille, on n'a pas fini de tout ranger et nettoyer avant trois heure du matin au moins.

– « Tu peux aller te changer dans le vestiaire, juste derrière la cuisine. Je t'ai laissé un uniforme. Enfile-le. » m'ordonne-t-il avant de recommencer à remuer sa bassine de choux chinois avec beaucoup d'entrain. Euphorique, je ne peux m'empêcher de tout analyser avec intérêt. C'est tellement classe et moderne mais aussi si typique et traditionnelle. J'ai déjà eu la chance de venir manger ici avec ma famille. Ils avaient réservé sept mois à l'avance pour pouvoir avoir une table à mon anniversaire. Je n'avais pas eu l'occasion de croiser le Chef ce jour-là mais une chose m'avait grandement surpris à l'époque, j'avais le sentiment de pouvoir sentir ce parfum agréable et énigmatique dans toute la salle. Cette même odeur qui émanait du Chef hier... Je ne peux plus m'arrêter de sourire comme un idiot lorsque je m'observe dans le miroir présent dans la pièce. Cet uniforme était fait pour moi. J'ai tellement de charisme, de prestance dans cette tenue que je pourrai même sortir comme ça dans la rue sans éprouver une quelconque gêne. J'en ferai tomber plus d'un, c'est sûr... « Tu joues avec moi ? » Je sursaute et me retourne vers le Chef, comme s'il venait de me surprendre en flagrant délit. Humilié qu'il m'ait vu poser tel un mannequin, mes joues se réchauffent, trahissant toute ma honte...

– « Hein ? » l'interrogeais-je familièrement sans même m'en rendre compte. Lee Taeyong soupire sans discrétion avant de me faire signe de le suivre sans aucune explication. Il n'a pas vraiment l'air heureux de devoir passer du temps avec moi... Je commence donc par découper des pommes sans trop savoir ce que je vais devoir en faire plus tard. La cuisine est extrêmement silencieuse ce qui me rend bien plus nerveux encore. Je sue à grosse goutte, je tremble presque des mains tellement la pression est inconfortable. S'il veut me voir cuisiner une seconde fois, il ne faut absolument pas que je me foire, je m'en voudrais pour le restant de mes jours... J'ai enchaîné la découpe d'une dizaine de légumes sans ronchonner. Est-ce qu'il avait seulement besoin d'un idiot pour faire le travail de ses employés ? Je tire la tronche, incapable de faire taire mon immense déception quand au déroulement des choses. Mes doigts commencent à rougir, mon poignet me fait presque souffrir lorsque sans m'en rendre compte, certainement à cause de mon impatiente et de mon inattention, un bout de carotte vole par-dessus mon épaule. Pensant que c'est certainement l'erreur qu'il me faut éviter, je lâche promptement mon couteau et tourne sur moi-même pour tenter de le rattraper. Bien évidemment, comme j'aurai dû le calculer avant de me lancer dans ce sauvetage totalement absurde, mon pied se prend dans celui du Chef me faisant trébucher et m'obligeant par la même occasion à m'agripper à sa chemise nous menant tous les deux à la chute, au beau milieu de la cuisine.

– « C-Chef ! Je..Je suis vraiment désolé, je... » bégayais-je, gêné par la proximité de nos deux visages. Le voir de si près me rend encore plus vulnérable face à lui. Je tente alors de me relever pour faire cesser toutes ses pensées perverses qui viennent de pénétrer mes pensées mais Lee Taeyong me retient, m'entourant le bassin de ses deux bras. « C-Chef... » Je m'interroge quant à ses intentions. Qu'est-ce que ça veut dire ?

– « Tu bandes ? » demande-t-il de manière tout à fait naturelle. Sa voix neutre et virile a atteint mon intimité plus vite que je ne l'aurai imaginé. Mes joues rougissent de plus belle lorsque je me répète cette question dans ma tête. Pourquoi est-ce qu'il me demande ça ? Je nie, secouant rapidement la tête de droite à gauche. « T'es sûr ? » insiste-t-il en poussant sa cuisse contre mon sexe. Putain...je bande vraiment... Heureusement que la honte ne tue pas. Vu l'humiliation que je vis en ce moment, je pourrai bien mourir trois fois d'affilé. J'essaie une nouvelle fois de me défaire de son emprise mais il ne veut toujours par me libérer. Alors que ses yeux ne quittent plus les miens, le Chef fait basculer nos deux corps pour se retrouver sur moi. Promptement, il s'empare de mes deux poignets pour les immobiliser contre le carrelage froid, m'offrant un long frisson au passage. « J'te fais de l'effet... » remarque-t-il en approchant ses lèvres des miennes. Il est si sûr de lui, si confiant. Comme si son assurance le protégeait de tout, comme si aucun adversaire n'était digne de lui. Il n'a pas peur de ce que je pourrai aller raconter à la presse juste après, Taeyong est bien au-dessus de tout ça. Il n'est pas du genre à se soucier de ce genre de chose. Le blond entrouvre lentement la bouche m'incitant à en faire de même, désireux de pouvoir le ressentir de cette façon. Il faut dire la vérité, j'ai bien fantasmé sur ses lèvres au moins un million de fois. De manière tout à fait inattendue alors que j'étais déjà psychologiquement préparé, le Chef se relève. Alors que je désenchante rapidement, presque ennuyé d'avoir manqué l'occasion, il me tire brusquement contre lui pour m'aider à me relever. Perdu, je le laisse nous mener hâtivement vers les vestiaires. Lee Taeyong me plaque violemment contre le mur de casier avant de poser sa main sur mon membre tendu. Putain, quelle surprise... « Je vais t'aider à t'soulager... » sourit-il malicieusement. Bordel, j'aime réellement le voir sourire, il est si hypnotique. Mais...est-ce que...il vient vraiment de me proposer son aider ?

– « Chef, qu'est-ce que vous... » tentais-je de dire mais le Chef m'interrompt en venant déboutonner mon pantalon pour laisser mon sexe s'y échapper. L'effleurement de ses doigts contre ma peau me fais perdre tous mes moyens. Il me torture et j'avoue adorer ça... Taeyong vient finalement prendre mon membre en main, débutant d'une vitesse bien trop exaspérante à me masturber. « C-Chef...s'il vous plaît...je...arrêtez... » quémandais-je alors que sa main pompe de plus en plus rudement mon pénis.

– « Pourquoi dis-tu le contraire de c'que tu penses ? » me demande-t-il alors que mes soupirs se font de plus en plus fort. C'est mon point faible. Il est mon point faible. Habituellement, rien ni personne ne peut solliciter mon attention plus que mon but ultime mais lui, de part son regard, sa voix, son long corps, fin et légèrement taillé...il m'envoûte. Avec un autre homme, même séduisant, je n'aurai jamais tenté le diable de cette façon. Jamais je n'aurai pris le risque de manquer une telle opportunité professionnelle mais là, tout de suite, je m'en contrefous royalement. La seule chose que je veux, mon nouvel objectif ce soir, c'est lui. Lui et ses doigts... Je me force à rouvrir les yeux pour venir admirer sa main faire, cette main si talentueuse qui d'ordinaire s'occupe de faire jouir mon palet... C'est si jouissif que s'en est complètement insensé. Mais cet imprévu me plaît, encore plus que je ne l'aurai imaginé. Mes bras entourent alors son cou pour pouvoir rester debout. La sensation qu'il me fait connaître est bien trop bonne pour que mon corps ne veuille pas se laisser aller. Il me porte presque de tout mon poids. Son regard sombre et envieux ne m'a pas quitté des yeux une seule seconde. Il semble prendre autant de plaisir que moi alors que je ne suis même pas en mesure de lui rendre la pareille. Il s'active sans rien dire. Les yeux mi-clos, je viens me perdre dans ses yeux, cherchant désespéramment la cause de tout ceci. Est-ce que je lui plais ? Est-ce pour cette raison qu'il tient à me soulager lui-même ? Mais...si je le laisse jouer avec moi pour assouvir ses envies, est-ce qu'il me jettera ensuite sans aucune humanité ? Je panique une fraction de seconde de ne pas pouvoir réaliser mon rêve à cause de ma perversion et de mon énorme désir à le laisser faire ce qu'il veut de moi mais le plaisir reprend bien vite sa place.

– « Aaaah, Chef... » susurrais-je lorsqu'il se met à serrer mon membre avec plus d'intensité. Il arbore un large sourire, sûrement conscient du fait qu'il me fasse du bien. Comment fait-il pour être aussi séduisant dans un moment pareil ? « J-Je... Je vais venir... Chef, je vais... » marmonnais-je entre deux va-et-vient. Lorsque son pouce vient appuyer sur mon gland, mon sexe se vide dans sa main, m'électrisant d'un plaisir bien trop court à mon goût. Haletant, je savoure cette sensation exaltante avant de ressentir ce néant douloureux lorsqu'il en vient à me relâcher. L'un face à l'autre, le temps semble durer une éternité avant qu'il ne prenne la parole.

– « C'est quoi ton nom ? » réclame-t-il glacialement. Pourquoi se donne-t-il tant de mal pour redevenir aussi froid et distant ? Alors que je n'ai même pas encore retrouvé mon souffle, je prends conscience de ce que nous venons de faire. Ou plutôt de ce que je lui ai laissé faire. Je suis vraiment dans une merde pas possible... Pourquoi t'as fais ça, putain ?

– « Kim Myungsoo... » dis-je alors que je reboutonne mon pantalon rapidement, embarrassé.

– « Demain, ici à dix heure trente. Ne sois pas en retard...Myungsoo. » termine-t-il en quittant la pièce. Il me laisse quand même une chance, alors ? Toujours aussi gêné, je ressors silencieusement des vestiaires après m'être changé, cherchant à voir ce qu'il fait pour tâter le terrain. Il est appuyé contre le plan de travail, les mains dans les poches de son pantalon noir, le regard rivé sur le sol. C'est vraiment humiliant de devoir faire comme si de rien n'était alors qu'on sait tous les deux à quel point j'ai aimé ça, à quel point j'étais prêt à le supplier pour m'en donner plus... « Tu devrais rentrer. Il est tard. » pense-t-il en jetant un coup d'œil à sa montre, se sortant de sa rêverie au passage. Je m'incline avant d'augmenter le pas vers la porte principale. « N'y pense pas trop. » réussit-il à dire avant que je ne sorte. Merde...mais qu'est-ce qu'il voulait dire ? Est-ce que ça signifie que nous n'en reparlerons pas ? La nuit a été longue, très longue...parce que par sa faute, je n'ai fais que penser à ça...

Mes parents étaient complètement excités lorsque je leur ai annoncé que j'avais rendez-vous au restaurant pour un nouvel essai. Ma mère, assise devant la télévision, bénissait le Chef Lee Taeyong tel un Dieu, qui passait justement dans une rediffusion d'une émission de cuisine très populaire. Ma mère est complètement folle, pire que moi ou ma sœur. Elle me fait même flipper parfois...mais je comprends son adoration pour lui. A vrai dire, je me suis remémoré ce moment intime entre nous encore et encore, cherchant à retrouver cette satisfaction tout seul. Bien sûr, même si les cernes trahissent la longue réflexion qui m'a empêché de dormir, j'ai pris sur moi et ai tenté de cacher ma faiblesse. J'ai pénétré dans le restaurant alors que deux, trois personnes s'activaient dans la salle pour préparer les tables. Ils m'ont complètement ignoré, me faisant même douter de mon existence. Puis enfin, le Chef Lee Taeyong est apparu dans mon champ de vision, les sourcils froncés, les mains dans les poches, criant sur je ne sais qui dans la cuisine. Son visage se pétrifie froidement lorsqu'il m'aperçoit. Sans aucune discrétion, le Chef me détaille de haut en bas comme s'il m'avait fait venir ici pour juger mon style vestimentaire. Cet infime instant de silence entre nous m'a fait rougir de gêne puis il s'est certainement rendu compte de la situation et a furtivement vérifier sa montre avant de me faire signe de le suivre. Ce mec est d'un bavard incroyable, c'est fou... Nous sommes entrés dans la cuisine sans même saluer quiconque. Ils étaient tellement occupés que la plupart d'entre eux n'ont même pas remarqué ma présence. Lee Taeyong s'est arrêté devant un plan de travail un peu plus éloigné des autres. Recouvert d'une assiette parfaitement garnie et d'une tonne d'ingrédient, j'ai simplement levé les yeux vers le Chef pour connaître mon objectif d'aujourd'hui. Parce que j'imagine que le vrai test se jouera maintenant.

– « Tu dois reproduire cette assiette à l'identique. Tous les ingrédients peuvent être utilisés mais retiens que certain ne sont pas utile à sa réalisation. Tu as une heure. A onze heure et demi, on signe ton contrat si ton travail est satisfaisant. Et...n'oublie pas d'aller te changer avant. Tu n'peux pas travailler dans cette tenue. » termine-t-il rapidement avant de décamper, me laissant complètement seul au beau milieu de tous ses inconnus. J'ai couru aux vestiaires pour me changer à toute vitesse, essayant par la même occasion de ne pas repenser à ce que cette nuit je vivais en ce lieu. Je n'ai pas une minute à perdre. Il faut tout d'abord que j'observe la disposition des aliments et que je commence à imaginer la façon dont je vais m'y prendre. Deux fines tranches de jambon fumé recouvrant parfaitement deux parts de melon orange, cela me semble plutôt simple, trop simple même. Mais je suppose que le piège se situe au niveau de la sauce. Elle est d'un mauve très vif. Je pencherai pour des aubergines, mais ce pourrait tout aussi bien être des chou-raves, des radis ou même de la pomme de terre... Le problème, c'est que tout ces ingrédients sont à ma disposition. Peut-être que la couleur de cette sauce n'est dû qu'à un colorant de couleur violette ? Puisqu'il que c'est un test, rien de tout ce qui est ici ne pourrait correspondre après tout... J'ai tout d'abord fermé les yeux avant de porter une cuillère de cette sauce contre ma langue. La cuisine, c'est un mélange de saveur et de texture. Il faut savoir éveiller ses sens, savoir analyser ce que les frissons de la langue nous retransmettent dès la première boucher... Pour être sûr d'avoir réussi une sauce, il faut qu'elle soit adaptée à ce qu'elle va accompagner, il faut qu'elle puisse aider l'aliment principal à se mettre en valeur. D'après ce que je ressens, c'est une sauce légère avec un certain arrière goût de piment. Il faut que j'analyse son odeur, sa saveur, son parfum et alors je pourrai réussir à avoir la même texture et à harmoniser le melon...

Lorsque je finis la préparation de mon assiette, je remarque qu'il est déjà onze heure vingt-et-une. Je suis légèrement anxieux, tellement anxieux à vrai dire que j'arrive à peine à respirer correctement... Si ce n'est pas ça, alors je n'aurai même pas le temps de réessayer. J'ai passé bien trop de temps à faire et refaire cette fichue sauce. J'ai toujours été perfectionniste, ce qui est assez contraignant car en théorie, la perfection n'existe pas alors je suis sans arrêt frustré et mécontent de ce que j'offre.

– « Ne t'en fais pas. Je suis sûr que tu as réussi. » me lance un homme portant une toque, un sourire sincère sur les lèvres. Je m'incline respectueusement, plutôt rassuré. « Je suis le sous-chef. Je t'ai observé dès que j'ai pu et...je pense que tu es sur la bonne voie. » rit-il amicalement.

– « Vraiment ? Merci... » dis-je timidement. Je relâche la pression une fraction de seconde pour tenter de reprendre mon calme. Si le Chef me voit dans cet état, il pensera certainement que je ne suis pas à la hauteur pour supporter la pression.

– « Il a passé la nuit ici à préparer cette nouvelle entrée. Je suppose qu'il avait peur que tu sois un vrai fan et que tu connaisses toutes ses créations. » plaisante-t-il. Il n'a pas tord, je connais tout ses plats sur le bout des doigts alors leur préparation n'aurait pas été compliqué pour moi.

– « Tu as fini ? » Je sursaute impudemment. Le Chef est arrivé de nulle part sans que je ne m'en rende compte. J'hoche la tête, agité. J'ai peur, affreusement peur de m'être complètement foiré sur la recette. A première vue, mon assiette est exactement identique à la sienne. J'espère que la sauce est à la hauteur de ses attentes... J'avoue que c'était un exercice assez difficile finalement. « C'est réussi. » approuve-t-il sans un même un seul regard. Le blond se resserre une cuillère de ma sauce avant de chercher je ne sais quoi autour de lui. Alors que le sous-chef l'interroge, ne comprenant pas ce qu'il lui manque, Lee Taeyong attrape une bouteille de vin rouge et en verse quelques gouttes dans la casserole. « Prépare-toi, les clients ne vont pas tarder à arriver, tu dois être prêt. » dit-il en s'adressant à moi. Mes yeux s'écarquillent complètement, je suis presque en train de pleurer de joie tellement je suis heureux et touché par la confiance qu'il m'accorde. « L'entrée du jour sera préparé par Kim Myungsoo ! » s'écrit le Chef avant de s'en aller un peu plus loin.

– « OUI, CHEF ! » hurlent tous les autres tout en me jetant quelques regards furtifs... J'ai préparé plus d'une centaine d'entrée rien que pour le premier service. J'étais heureux, j'avais l'impression de servir l'une de mes créations et pourtant j'avais conscience que tout cela n'était possible que grâce à mon Chef. J'ai encore du mal à croire que je vais signé mon contrat pour le plus grand Chef de Corée. Alors que je viens de finir de nettoyer mon plan de travail, Lee Taeyong s'approche discrètement de moi, se collant presque complètement contre mon postérieur.

– « Dans mon bureau, Myungsoo. » susurre-t-il autoritairement avant de disparaître aussi vite qu'il est apparu. Je suis resté deux minutes face à la porte de son bureau, nerveux et impuissant. Pourquoi j'ai tellement envie de lui dès qu'il s'approche de moi ? Puis...c'est quoi cette manière de me chuchoter des ordres à l'oreille ? Je l'ai observé durant tout le service et il n'est pas aussi tactile avec ses autres employés... Alors je me demande...si je suis une exception ? Je frappe contre le bois de sa porte avant que sa voix impérieuse ne m'invite à entrer. Lee Taeyong est assis dans une petite pièce entièrement blanche sauf au niveau du sol qui est d'un gris plutôt sombre. Ses meubles, ses cadres, ses décorations, tout est absolument blanc. C'est propre et parfaitement rangé, tellement bien rangé que je n'ose faire un quelconque geste de peur de contrarier son organisation. On ne se croirait vraiment pas dans un bureau, c'est plutôt la copie conforme d'une photo de magazine ou un truc dans le genre... « Assieds-toi. » dit-il simplement sans lever les yeux de son écran d'ordinateur. Je me sens réellement petit face à lui, Lee Taeyong est si imposant, si intimidant mais aussi très beau. J'analyse les alentours alors qu'il s'empresse toujours de taper sur son clavier comme s'il m'avait oublié. Je remarque toutes ces photos en noir et blanc affichées sur ses murs., il aime visiblement tout ce qui est un peu rétro ou vintage... Le Chef est toujours accompagné de personnalités très connues, asiatiques mais aussi étrangères, à croire qu'il connaît absolument tout le monde. A ma gauche est disposé un porte-vêtement, avec pour seul habit des dizaines de pantalon noir et de chemise blanche similaire à celle qu'il porte en ce moment. Je me gratte la gorge lorsque je commence à perdre patience. Il serait presque irrespectueux à me faire venir pour ne rien dire, même si c'est pour moi une opportunité unique de pouvoir l'admirer sans éprouver le moindre embarras. « Tiens, ton contrat. Tu commences demain. » J'attrape les feuilles qu'il me tend, impatient de pouvoir signer et de démissionner de ce travail qui m'ennuie plus qu'autre chose depuis deux ans. Tout est sur le point de commencer, Myungsoo. Ton rêve est à porté de main...

– « Merci, Chef ! » m'exclamais-je avec entrain. Mon nouveau Chef esquisse un léger sourire, sûrement pour se moquer de mon comportement si joyeux. Il détache finalement les yeux de son écran, retirant ses lunettes pour faire le tour et s'asseoir sur son bureau, juste en face de moi. Je feins être en train de lire mon contrat de travail mais en réalité, je suis plutôt préoccupé par la proximité de nos deux corps dans cette petite pièce, à l'abri des regards de tous. Je commence vraiment à m'imaginer des choses vu ce qu'il s'est passé hier...

– « Tu peux le lire et me le rapporter demain. » m'apprend-il d'une voix presque étouffée. Je lève nerveusement les yeux vers lui. Nos regards se croisent et ne se lâchent plus. Je devrais me sentir mal à l'aise de partager ces secondes silencieuses avec mon futur patron mais en réalité, pas vraiment...je profite simplement des circonstances. Je n'aurai sans doute plus la chance de pouvoir l'admirer d'aussi près. « Je sais à quoi tu penses, Myungsoo... » chuchote-t-il en se penchant vers moi. « J'en meurs d'envie moi aussi... » Ses lèvres sont violemment venu se coller aux miennes, m'enlevant les mots de la bouche. Il l'a dit n'est-ce pas ? Qu'il mourrait d'envie de le faire ? Alors ça signifie qu'il veut aller plus loin avec moi...s'il sait réellement à quoi je pense ?! Je réponds à son baiser, laissant ses mains s'installer sur mes joues pour intensifier cet échange alors que j'ose à peine poser les miennes sur lui. Je suis toujours assis sur ma chaise lorsqu'il fait brusquement pénétrer sa langue pour rencontrer la mienne. Nos baisers langoureux s'amplifient au fil des minutes, nous transportant dans un certain état d'excitation. L'embrasement de nos envies se renforcent lorsqu'il m'attrape par le col de mon uniforme pour me mettre à sa hauteur. Ses mains divaguent alors sur mon dos, mes fesses et mes cuisses avec naturel et désir. Je le laisse faire, m'accrochant seulement à ses épaules pour mieux le ressentir contre moi. Lee Taeyong vient soudainement me porter pour me faire asseoir sur son bureau venant plus facilement s'immiscer entre mes jambes pour frotter nos intimités par impulsion. Je me sépare de ses lèvres, cherchant à respirer mais je ne peux que soupirer de frustration sous sa langue lorsqu'elle me caresse le cou avec autant de passion. Complètement enfiévré, je me laisse tomber en arrière, abandonnant ma tête dans le vide alors que mon dos se cale parfaitement sur son bureau. Je ne sais pas vraiment ce que je veux lorsque je décide de m'offrir à lui mais il semble comprendre rapidement le fait que je sois au bord de l'explosion. Il déboutonne mon pantalon, l'abaisse en même temps que mon sous-vêtement avant de se pencher sur moi pour prendre délicatement mon membre en bouche, sans tarder une seule seconde de plus. Sa main gauche s'immisce naturellement sous mon uniforme pour caresser mon torse de bas en haut alors que son autre main s'amuse à torturer mes bourses pour plus de sensation. Les yeux fermés, je ressens sa langue chaude et humide enlacer mon membre turgescent, je devine avec précision ses joues se contracter contre ce dernier, j'arrive même à concevoir la forme que prennent ses lèvres à chaque fois qu'il fait entrer et ressortir ma queue de sa bouche. Savoir la langue de Lee Taeyong sur moi me rend complètement dingue, à chaque fois que mon entre-jambe atteint le fond de sa gorge, je gémis de plaisir, incapable de penser à autre chose qu'à lui, poussant ardemment sa bite entre ma paire de fesse avec fougue et désinvolture... Je me sens tellement privilégié d'être celui qu'il désir que mes gémissements se font de moins en moins discret, je ne peux contenir tout ce que je ressens. Mon nouveau Chef se voit donc dans l'obligation de venir plaquer sa main contre mes lèvres pour ne pas éveiller la curiosité du reste de la cuisine. J'entre en transe lorsque ses lèvres viennent plus rapidement sur mon membre, ses dents frôlant ma verge à chaque mouvement. Je me redresse légèrement, l'admirant lever et baisser sa tête sur moi avec concentration et volonté.

– « Chef... » l'appelais-je contre sa paume de main pour l'obliger à lever les yeux sur moi. Je crois que le fait qu'il soit l'homme que j'admire le plus sur cette terre rend ce moment bien plus exquis. Il faut dire que cela n'arrive pas tous les jours de se faire ardemment sucer par un homme tel que lui. Alors je profite de cet instant, savourant le talent avec lequel il me fait bouillir de l'intérieur. Mes doigts s'entre-mêlent dans sa chevelure blonde et soyeuse, serrant cette dernière de plus en plus brutalement à chaque longueur qu'il fait contre ma peau. Putain, il est si bon... Trop échauffé, je finis par me déverser dans sa bouche, soufflant longuement entre ses doigts alors qu'il avale complètement ma semence. Essoufflé, je me redresse difficilement, presque affaibli et fatigué d'avoir vécu un tel moment. Lee Taeyong s'essuie la bouche contre le dos de sa main avant de m'obliger à me mettre debout face à lui pour me rhabiller et reboutonner mon pantalon, comme si de rien n'était. Il est tellement beau, putain... Je quémanderai bien ses mains de me dévêtir entièrement si j'en avais l'audace...

– « N'oublie pas de lire le contrat et de me l'rapporter signé demain matin. » prononce-t-il simplement avant de faire le tour et de revenir s'asseoir sur sa chaise, arrangeant son bureau avec détail. Debout devant celui-ci, j'hésite quelques secondes avant de me diriger vers la porte, incertain de la manière dont je devrais me comporter désormais. Alors que j'attendais une phrase ou juste un mot de sa part, le Chef a reprit son activité me laissant disparaître de sa vue, complètement perdu.

Cela fait plus d'un mois que je travaille pour le grand Chef Lee Taeyong. Le lendemain, j'ai rapporté mon contrat signé, comme convenu et pour la dernière fois, mon supérieur m'a de nouveau fait jouir de plaisir par ses lèvres. J'étais plutôt heureux de constater qu'il voulait avoir ce genre de relation avec moi au début mais malheureusement, depuis ce jour, il n'a plus tenté de reposer la main sur moi. Pour être plus précis, depuis ce jour, le Chef m'ignore presque, il fait tout pour ne pas se retrouver seul avec moi alors j'ai vite laissé tomber l'idée de conclure sexuellement avec lui même si je ne cesse de l'imaginer sur moi, nuit après nuit. Je me suis rapidement fait une place au sein de l'équipe, m'adaptant parfaitement avec leur manière de travailler. Ils sont étonnamment tous gentils avec moi et m'encouragent même à faire de mon mieux prétendant que si je suis là, c'est certainement parce que j'ai quelque chose de plus qu'eux. Certains me jalousent secrètement, je le sais. Ils pensent que je suis devenu le chouchou du Chef mais rien ne leur donne raison puisqu'il ne prend jamais la peine de s'adresser à moi différemment des autres... J'ai même plutôt l'impression qu'il me déteste vu la façon dont il se comporte avec moi après avoir été si intime...

Je vis en plein rêve à chaque fois que j'ouvre la porte du restaurant. Cuisiner dans un restaurant pareil me rend heureux, exactement comme je l'avais prédis dans mes fantasmes les plus fous. J'ai l'impression de vivre pleinement ma passion ce qui ne peut bien évidemment que m'aider à progresser et à me pousser vers le haut. J'aime passer mon temps ici, parfois, je ne vois même pas les heures passées. Mais ce que je préfère par dessus tout, c'est lorsque Lee Taeyong travaille juste à mes côtés. Le voir si concentré et déterminé me rend plus consciencieux et désireux de bien faire. Avec les semaines, je me suis rapidement rendu compte que ce qui me rendait réellement joyeux, que cette sensation de satisfaction personnelle, c'était de l'avoir à mes côtés. Sans même avoir une idée de ce qui se passait en moi, le Chef Lee Taeyong est devenu le fruit de mon obsession. La cuisine avait toujours autant sa place dans mon quotidien mais pas comme je l'aurai voulu. Le fait que je sois sans arrêt désespéramment à la recherche de son attention pour simplement entendre un compliment de sa part ou même ne serait-ce qu'un léger sourire m'a fait prendre conscience des choses. C'est comme si ma passion avait changé. Comme si c'était lui mon but désormais...

Chaque semaine, tous les employés pouvaient à leur guise présenter un plat conçu par eux-même afin qu'il soit sélectionné comme menu du jour. C'était apparemment une sorte de concours que le Chef avait mis en place juste après l'obtention de la quatrième étoile de son restaurant. Ce qui m'avait bien sûr motivé à bloc lors de mon arrivée. Je voulais créer et le Chef m'en donnait la liberté, sans aucune retenue alors comment ne pas se laisser tenter ? Je n'ai encore rien présenté jusqu'ici, j'ai pensé qu'il serait préférable que je sois sûr de moi avant de me lancer. L'échec ne serait pas permis... Alors durant chaque jour de congé, chaque temps libre, je me suis activé à cuisiner le plat parfait qui surprendrait mon supérieur, à tel point qu'il penserait ne plus pouvoir se passer de moi. J'avais surtout l'intime désir de le refaire succomber comme lors de notre première rencontre... Aujourd'hui est enfin le grand jour. A la plus grande surprise de toute la cuisine, j'ai posé mon plat sur le comptoir du Chef, à côté des autres plats attendant tout sourire le résultat final.

– « Kim Myungsoo. » prononce-t-il avant de s'éloigner promptement sans même me jeter un regard. Malgré son sale caractère, rien ne pourrait me démoraliser. Je suis sûr le point de faire connaître mon premier plat au grand public, ma création, mon œuvre... Et en plus de ça, je vais passer la nuit avec le Chef Taeyong pour lui faire part de la recette et des techniques utilisées. Il est deux heure du matin lorsque je pénètre dans la cuisine, déjà studieusement changé. Le Chef est appuyé contre le mur, une main dans les poches et l'autre tenant son portable dans les mains. Légèrement intimidé de retrouver cette solitude avec lui, je m'avance peu sûr de la façon dont les choses vont se dérouler entre lui et moi. « Mets-toi au travail. » m'ordonne-t-il toujours les yeux rivés sur son mobile. J'exécute silencieusement, même si je suis contrarié par son attitude hautaine. Il faut dire que j'avais beaucoup espéré à cause de ses gestes...

– « J'ai fini. » Après plus d'une heure de concentration et de réticence, je lui offre mon plat, chaud et parfaitement exécuté. Le Chef a observé sans aucun mot, sans aucune objection ni même aucune question. Le blond s'approche de moi et vient goûter mon œuvre, toujours l'expression neutre. Alors que j'attends un quelconque commentaire, Taeyong se tourne finalement vers moi, le regard noir. C'est la première fois depuis que je suis entré ici qu'il prend la peine de me regarder dans les yeux. Cet enfoiré...il se joue vraiment de moi... Alors que j'étais canalisé sur cette furieuse envie de tout lui balancer, le Chef s'approche lentement de moi avant de venir brusquement m'embrasser. Un long frisson me parcourt le corps lorsque je retrouve la sensation de son touché. Ses caresses m'avaient manqué, il m'avait manqué...atrocement. Effrayé à l'idée qu'il se contente simplement de me masturber ou de m'offrir ses lèvres, je lui saute presque dessus pour intensifier cet échange.

– « On va...vraiment...le faire... » soupire-t-il entre deux baisers. Putain, oui on va le faire. Tu ne peux pas me donner envie, me faire espérer pour ensuite m'ignorer durant un mois. Je te veux en moi et tout de suite... Le Chef me porte une nouvelle fois pour me faire asseoir sur le plan de travail. Désireux, il m'arrache brusquement mon uniforme me déshabillant complètement et vient éloigner d'un coup de bras, les aliments et les ustensiles de cuisine qui risqueraient de nous déranger. Il se penche une nouvelle fois sur mon sexe mais cette fois-ci, je ne me gêne pas pour le pousser un maximum contre moi. J'arrache presque ses cheveux, m'appliquant à soulever et abaisser mon bassin au rythme de ses délicieuses lèvres. Il ne me faut que quelques secondes pour sentir mon sexe se durcir dans sa bouche, m'offrant une sensation exceptionnelle. Je l'admire faire, comme autrefois dans son bureau, je m'extasie sur cette bouche affriolante qui prend soin de mes désirs les plus fous... « Prends-moi. » susurre-t-il subitement. Q-Quoi ? Il veut que moi je le...? Il me fait descendre pour rejoindre ma bouche une nouvelle fois, complètement impatient. Je le déshabille avec ardueur, voulant apprécier la beauté de son corps tout entier pour la première fois. Je reste m'extasier devant son sexe si imposant, l'imaginant se frotter contre moi dans les prochaines minutes mais la couleur pâle et sexy de sa peau me donne d'abord d'autres envies. Alors que je préfère habituellement être celui qui cri de plaisir, je viens plaquer le torse de mon patron contre le plan de travail avant de me mettre à genoux derrière lui pour venir lécher son intimité. Sans perdre une minute, je viens y introduire ma langue, attrapant son pénis au passage pour lui faire ressentir l'envie insatiable que j'éprouve à son égard. « Myungsoo... » gémit-il sensuellement. Ce qu'il m'excite quand il prononce mon prénom... Je ferme les yeux, émoustillant mon imagination, il doit être si attirant à soupirer de plaisir sous mes coups de langue. « Prends-moi, s'il te plaît, prend-moi maintenant... » Trop excité par sa demande, j'exécute avec violence. Je veux qu'il jouisse pour moi...qu'il ressente ce bouillonnement, cette flamme qui brûle si ardemment en moi depuis qu'il a posé la main sur moi. C'est lui que je veux, au diable le reste, il est mon but ultime, ce qui me rendra heureux à ne plus savoir quoi faire. C'est la première fois que je prends autant de plaisir à pénétrer quelqu'un, remettant en cause ma préférence de jouer celui qui reste normalement passif. Le blond gémit, soupire, s'essouffle à chaque coup que je lui offre. Ma main a retrouvé sa queue pour la tirer avec vigueur et brutalité. Je veux lui faire perdre la tête, devenir sa passion à lui, l'obliger à m'aimer moi et rien que moi, au détriment de tout le reste... Lee Taeyong se redresse totalement avant de reculer promptement pour me plaquer le dos contre le mur, m'enfonçant au plus profond de lui d'un seul coup. Il hurle de jouissance signifiant certainement le fait que je viens d'atteindre sa prostate. Alors qu'il se resserre sur mon sexe, je me vide complètement en lui, ne pouvant plus me retenir. Il ne tarde pas à faire la même chose dans ma main, haletant de complaisance. « Plus jamais je ne me retiendrai, Myungsoo... » m'apprend-il, figé contre moi. Je viens lui embrasser la nuque, mordant parfois sa peau alors qu'il reprend petit à petit son souffle.

– « A ton tour, maintenant. » suppliais-je alors que l'aspire avec avidité. Je le marque de ma bouche, faisant de lui ma propriété, l'objet de mes fantasmes... Taeyong se retourne pour pouvoir revenir se perdre dans ma bouche, acquiesçant au passage à ma demande. Envieux et impatient, il m'attrape par la main et me mène jusque dans la salle de restauration. Complètement nu, nous marchons presque dans le noir vers le fauteuil installé à l'entrée du restaurant. Lee Taeyong me pousse de manière tout à fait séduisante sur le petit sofa présent. Il me chevauche et s'installe avec aise sur mes cuisses, obligeant nos deux sexes à venir se toucher. Alors que nos baisers s'éternisent, sa main s'occupe à branler nos deux sexes pour les refaire vivre d'envie. Après quelques minutes d'attente, nous sommes enfin prêt à recommencer. Taeyong se lève et s'empare de mes chevilles pour les poser sur ses épaules avant de venir frotter son énorme pénis contre mon entrée. Je ne le lâche pas des yeux, affamé et assoiffé de plaisir. Sans me prévenir, après avoir étalé avec précision sa semence sur tout son membre, mon supérieur vient me pénétrer violemment m'arrachant un cri indiscret. Mes mains s'agrippant au sofa, j'ouvre et ferme les yeux incapable de contrôler mes gémissements. C'est si bon que je crois m'être séparé du monde réel. J'ai comme une impression de lévitation, de flotter dans les airs tellement il est doué, tellement il est bon avec moi. Il est brusque et ses mouvements de bassin sont secs et brutaux mais j'apprécie la façon dont il m'observe, j'aime son expression, son visage qui se crispe à chaque fois qu'il cherche toute la force en lui pour me donner satisfaction. Il est beau, séduisant et irrévocablement sexy, toute son énergie m'est vouée. Sûrement envieux de vouloir m'embrasser, Taeyong me porte pour pouvoir me faire asseoir sur lui. Attaché l'un à l'autre, ses bras autour de mon cou, les miens autour du sien, les lèvres scellées, nos deux corps s'accordent avec perfection, dansant l'un contre l'autre avec précision, ondulant avec grâce et sensibilité. Je le ressens alors. Ce sentiment d'accomplissement. Je n'ai pas encore jouis mais je le ressens. Mon but est atteint. Mon coeur explose alors, je perds la notion du temps et du réel, c'était ce dont je rêvais. Ce sentiment est ce que j'ai toujours recherché à travers la cuisine. C'est indescriptible, presque vertigineux, presque comme si j'étais en plein trip... J'ai les yeux qui papillonne, la tête qui tourne, les larmes aux yeux à cause de toute cette explosion d'émotion. Taeyong, lui continue ses coups de buttoirs...encore et encore, éternisant cette merveilleuse sensation. Il me quitte quelques instants pour m'allonger de tout mon long sur le sofa avant de venir s'allonger sur moi après avoir écarter mes cuisses. Il s'enfonce une nouvelle fois touchant mon point de plaisir du premier coup.

– « Ah, Chef... Ah, oui... » sanglotais-je de ravissement. Ce moment est beaucoup trop intense pour que je ne puisse contenir mes émotions. C'est si jouissif que je suis obligé de m'accrocher à lui, venant même enfoncer mes dents dans sa peau parfaite. Lui me regarde avec attention, l'une de ses mains caressant avec douceur ma joue. La sensualité de nos mouvements est incomparable. Le comportement irrationnel de mon corps tel un réel état d'ivresse ne peut me faire plus plaisir. Je m'abandonne complètement à lui dans un état nouveau. C'est certainement la plus grande prise de risque que je n'ai jamais osé prendre mais j'apprécie le sentiment d'érotisme et d'amour qui émane de lui. La certaine agressivité qu'il met en œuvre pour me satisfaire est tendre et attrayante à mes yeux. Je n'ai jamais connu un moment aussi parfait que celui-ci. Nous éjaculons une nouvelle fois en même temps, offrant quelques soufflements de bien-être. Lee Taeyong s'abandonne sur mon corps. J'ai la tête qui tourne de bonheur, la vision et l'audition altérées. Il m'a fait beaucoup trop de bien.... Le blond se détache de moi après quelques secondes de repos, me laissant un sentiment de vide et de déception.

– « Putain... » jure-t-il, allongé sur moi. Je caresse sa chevelure pâle qui me fait tant fantasmer. J'ai peur de ce que sera notre futur désormais. Je ne veux pas quitter ce travail et je n'ai pas non plus envie de le quitter lui. C'est le seul homme à me donner envie de cette façon...le seul qui ai réussi à me faire ressentir cet état second... « Ces derniers mois...j'ai ressenti plus de douleur, de stress et de peur que jamais auparavant. Avant que tu n'débarques avec ton sourire joyeux, j'avais le sentiment de ne plus être aussi passionné et vivant... Ma passion était devenue destructive...il n'y avait plus rien de bénéfique pour moi à cuisiner et à créer. J'ai compris qu'il me fallait trouver un autre projet pour alimenter ma passion, alimenter mon quotidien... En posant mes lèvres sur les tiennes, j'ai de nouveau ressenti cette joie, ce bonheur incommensurable que je ressentais autrefois en créant. Je crois...que je n'vais plus pouvoir me passer de toi, Myungsoo... » Oui, il arrive parfois que la passion devienne nuisible et néfaste pour soi. Je ne dirai pas que ma nouvelle passion pour Taeyong soit forcément quelque chose de bon pour moi. L'amour que je vais développer pour sa personne, cette obsession, cette psychose n'aura très certainement pas grand-chose de positif sur moi mais...pour tout le bon que m'apportera cette nouvelle sensation de passionné, je crois être prêt à prendre tous les risques.

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