OS WOOZI (SEVENTEEN)

Cet OS est dédié à KuuraChan avec comme personnage Woozi de SEVENTEEN.

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Mon intégration à l'agence Pledis Entertainment s'est fait dans les meilleures conditions qu'il soit. Après avoir passé une audition qui a constitué les 15 minutes les plus affreuses de ma vie, j'ai été congédiée et quelques jours plus tard, j'ai reçu un mail figurant mon entrée à l'agence ! Ne perdant pas de temps, j'étais déjà sur le pied de guerre le lendemain et m'y voilà, entourée d'autres petits nouveaux prêts à s'entraîner dur et se battre pour sa passion musicale.

Les premiers jours, je m'étais faite déjà de nouveaux amis avec qui je partageais les cours de danse et de chant. On se retrouvait à l'extérieur, on gardait contact sur les réseaux sociaux, etc. On avait même créé notre propre groupe pour présenter les chorégraphies qu'on apprenait en cours avec notre professeur de danse ou bien on s'amusait à accorder nos voix ensemble lors des cours de chants. Il y a une certaine solidarité entre nous qui nous permet de se serrer les coudes pendant les moments durs mais connaître de vives émotions dans d'autres situations.

Jusqu'au jour où ma petite routine de nouvelle stagiaire à l'agence Pledis fut bousculé à la vue d'un garçon assez spécial, qui se distinguait de tous les autres par sa petite taille, ses petits yeux et sa couleur de cheveux exubérante, qui était rose. Il m'avait adressé un sourire, me figeant sur place, finissant de me détruire de l'intérieur.

-Alors Clara, on craque pour le petit Woozi ?

Il s'appelait Woozi.

Je repris mes esprits et donnai un coup de coude à mon amie, avant de murmurer timidement, les joues rouge pivoine :

-Qui est-ce ?

-Un autre stagiaire du même âge que nous qui est dans l'autre groupe. Pourquoi ça ? me demanda-t-elle le sourire en coin.

-Pour... pour rien, bégayai-je. Je suis juste curieuse.

Je lançai un dernier regard dans sa direction, rencontrant son dos vêtu d'un pull blanc, accompagné d'un jean et des sneakers de la même couleur que le haut. Je me retournai enfin vers mon amie qui avait déjà de bonnes enjambées de plus que moi, je courus pour la rattraper.

L'envie de le revoir était de plus en plus grande. Ce n'était pas très sérieux en soi, puisque je ne le connaissais pas, mais il éveillait quelque chose en moi qui m'était inconnu jusque là. J'avais essayé d'en parlant à mes amies d'origine, celle du lycée avant que je rentre à l'agence, elles m'avaient dit que j'étais amoureuse. J'avais trouvé cela absurde puisqu'on ne peut pas aimer quelqu'un sans le connaître, au risque d'être déçu ou de décevoir si la personne tombe amoureuse de nous et que pour notre part, ce n'est plus le cas. Triste vie.

Les jours passèrent, je me contentai de l'épier de loin, dans les couloirs, dans les cours communs (comment cela se fait-il que je ne l'ai pas remarqué plus tôt ? Je devais vraiment être occupée dans mon coin avec mes amis, ou bien il n'avait pas cette couleur de cheveux auparavant). Mes amis, comprenant mon intérêt pour ce garçon, me poussaient à plusieurs reprises d'aller le voir mais je n'avais pas le courage. Toujours cette absurdité en tête !

-Puisque tu ne vas pas le voir, c'est moi qui ira le voir.

-T'es sérieuse ? Tu ne peux pas me faire ça !

-Tu paries combien ?

-Moi je parie !

-Moi aussi !

Je claquai ma main sur mon front, excédée par le comportement de mes amis. Pas qu'ils étaient de gros gamins, mais parce qu'ils s'amusaient de tout et aimaient les jeux, les défis en tout genre. Parfois c'était rigolo mais là, ça ne me faisait pas rire et c'était loin le cas de l'être. Mais on fait avec.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu mon ami se diriger vers Woozi, ce qui me fit paniquer. Je cherchai alors frénétiquement une sortie de secours sous les rires de mes autres amis. J'étais prise au piège, aucune issue était poss-

-Salut, vous allez bien ?

Je me retournai lentement avant de faire face à mon « crush des couloirs ». De près... il était beaucoup mieux de loin (la meuf douée dans ses propos). Le rose de ses cheveux qui lui allait si bien, ses yeux en amande semblait rire, son aura dégageait une joie de vivre inouïe. Il avait quelque chose, ce mec.

-Tu t'appelles, Clara, c'est bien ça ?

-Heu... ou-oui. Comment tu sais ?

-Je l'ai vu sur la liste des noms de votre groupe. Et puis on ne peut pas dire que vous êtes discrets avec le talent mixte que vous avez dans votre bande.

Mes amis le remerciaient chaleureusement tandis que je restais en émoi. Que pouvais-je donc faire à part le remercier en me courbant doucement ? Rien. J'étais tout simplement pétrifiée. Une sonnerie retentit, annonçant le début du prochain cours dans cinq minutes. J'attrapai mon sac posé contre le mur et courrait dans la salle de dans où avait lieu le cours. C'est n'importe quoi ce que je fais, pour une fois que j'avais une occasion de lui parler. Je suis vraiment nulle. J'espère avoir une autre occasion de le revoir. De lui parler. Qu'il me regarde.

Une semaine était passée et je n'obtenais que des regards et des sourires. Mais jamais il vint me voir pour discuter. Moi, j'étais bien trop timide pour oser quoi que ce soit, c'était clair et net. Malgré les encouragements de mes amis, et de mon pote qui était proche de lui, je n'avais pas la volonté, enfin, le courage de lui parler. C'était bien l'un des nombreux problèmes qu'ont les filles de nos jours.

Ce soir-là, je marchai dans les rues de la ville bientôt endormie. J'étais sortie tard de l'agence, trop occupée à m'entraîner dur. Je ne pensais plus à moi, je ne voulais qu'une chose c'est réussir. Mais caché derrière tous mes faits et gestes, il y avait aussi cette envie de vouloir l'oublier. Car je savais au fond de moi que cela ne me mènerait à rien. Ma gorge se noua douloureusement, faisant presser mes petits pas dans la rue déserte.

-Attends, Clara !

Je me stoppai net.

-Tu as oublié ta veste dans la salle de danse où tu étais. Tiens, tu vas attraper froid.

« Il » me l'a mis sur mes épaules, serrant bien le vêtement en face de moi. Un sourire triste se dessina sur son visage.

-Eh, ça ne va pas ?

Je ne dis rien. Que pouvais-je lui dire après tout ?

-Je...

La pluie se mit alors à tomber, nous nous réfugiâmes sous l'abribus à quelques mètres de nous. En frictionnant ses mains l'une contre l'autre, il se tourna vers moi.

-Qu'est-ce que tu voulais me dire à l'instant ?

-Rien.

Il laissa un soupir traverser la barrière de ses lèvres en baissant la tête.

-Je ne sais pas ce que tu as mais j'ai l'impression que tu m'évites depuis que je suis venu vous parler. Tu as le droit de ne pas me porter dans ton cœur, mais j'aimerai juste le savoir.

-N-non, c'est faux, tu te trompes. Je suis juste un peu renfermée sur moi-même... c'est tout. Mais pourquoi tu as besoin de le savoir ?

-Eh bien, pour être fixé.

Un silence s'installa entre nous. Je n'avais pas compris pourquoi il m'avait demandé ça, alors je retournai la conversation dans tous les sens dans ma tête, sans parvenir à trouver la réponse à ma question.

-Il s'est arrêté de pleuvoir, je vais te laisser. A demain !

Alors qu'il se leva, je ne sais par quel force inconnue, je lui attrapai le poignet et lui murmurai un remerciement. Il était à peine audible, mais assez pour qu'il l'entende car il se retourna vers moi en serran ma main dans la sienne.

-Je t'en prie.

Je ne sais combien de temps notre étreinte dura mais une fois qu'il eut lâché ma main, j'avais l'impression d'être déconnectée de quelque chose d'existentielle pour moi. Il me cria au loin de faire attention sur la route et de reprendre des forces pour attaquer la grosse journée de demain. On avait un examen en chant.

J'avais enfin détruit la barrière que j'avais dressé entre Woozi et moi. J'étais un peu plus à l'aise et nous parlions de tout et de rien. De loin, mes amis me lançaient des pouces, fiers de moi, ce qui me faisait sourire. Ce que j'avais trouvé impossible il y a quelques semaines semblait être d'une facilité déconcertante désormais. Woozi était devenu mon ami proche.

-Je te raccompagne ce soir, il fait déjà bien noir.

-Oh mais non, t'embête pas. Ca va aller, tu sais.

-Mais si, j'y tiens !

-Puisque je te dit que-

L'index posé sur mes lèvres, il le fit glisser de bas en haut. Mes joues s'empourprèrent d'une teinte rosée, faisant sourire mon ami.

-Eh bien, eh bien. Qu'est-ce qui se passe ?

-Rien du tout, laisse-moi, murmurai-je en le repoussant.

Mais il rattrapa mon épaule et me plaqua contre le mur de la salle. Je laissai un léger cri sortir de ma bouche, surprise.

-Clara, parfois, je me dis que tu es bien bête.

-Pour-pourquoi ?

-Parce que tu ne cherches pas à penser au-delà de tes pensées.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Tu n'écoutes que ce que tu penses, tu es tellement concentrée sur toi que tu ne fais pas attention à ce qu'il y a autour de toi. Tu aurais bien compris depuis longtemps une chose loin d'être anodine.

Je clignai des yeux, ne comprenant pas. Son visage s'approcha alors doucement de moi et il vint poser ses lèvres sur les miennes. Choquée. Mais agréablement surprise. Je fermai les yeux, profitant de cet instant que j'avais tant attendu depuis longtemps.

-Faut voir plus loin que le bout de ton petit nez, ma jolie.

Il déposa un baiser sur mon nez, ce qui me fit rire. Je le laissai alors le raccompagner chez moi, en lui proposant de passer la soirée pour que nous puissions dîner ensemble.

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