OS SUHO (EXO)
Cet OS est dédié à KIMKIMSUHO avec comme personnage SuHo des EXO.
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Je posai le dernier carton en face de ma porte d'entrée et soufflai un bon coup. J'avais réussi à tout remonter, de ma voiture à mon appartement. Il y a deux mois, j'avais décidé de changer d'air et avais par la suite effectué les recherches qui allaient m'aider à y parvenir. Passer de la campagne à la ville allait amener un peu de bruit dans mon quotidien, mais surtout plus de monde. On ne voit pas beaucoup de personnes parmi les champs qui nous entourent, en ville on peut sortir rencontrer du monde. Aussi, les activités sont plus diverses et fréquentes.
J'avais donc décidé d'aller me balader en ville après avoir rangé mon appartement, ce qui n'était pas une mince affaire. Je commençai par la salle de bain puis ma chambre et je finis par le salon et la cuisine. Après cela, je pris une bonne douche et constatai qu'il était 19h07. Une bonne heure pour sortir se faire un fast-food ! Je pris mes clefs et sortis de chez moi ; des pas derrière moi attira mon attention. C'était un homme, il s'arrêta devant la porte face à la mienne et inséra la clef dans la serrure.
-Bonsoir !
Il sursauta et se retourna, surpris.
-Je suis votre nouvelle voisine de palier.
Il était pétrifié. Ses yeux s'humidifièrent, donnant l'impression qu'il allait pleurer à tout moment. Il rentra en fermant brutalement la porte de son appartement. Ah. Bon. Je décidai de ne pas y accorder plus d'attention et descendis les escaliers en sifflotant, non sans penser à ce voisin bizarre malgré moi. J'eus une idée : j'allais voir ma boîte aux lettres pour voir celle à côté qui appartenait à mon voisin. J'appris alors son nom : Kim JunMyeon.
Le lendemain, je le vis sortir de chez lui dans une tenue de soirée. Avait-il rendez-vous ? Ou bien était-ce sa tenue de travail ? Je le suivis du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans les escaliers. Oui je l'espionnais à partir de l'oeil de ma porte et alors ? Chacun sa curiosité. Je sortis de chez moi à mon tour pour aller faire les courses de la semaine. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je rencontrais mon voisin dans le hall, examinant ma boîte aux lettres. Il avait eu la même idée que moi.
-Bonjour.
Il eut la même réaction qu'hier et s'enfuit immédiatement, faisant tomber une lettre qu'il avait dans les bras parmi les pubs, alors qu'il examinait ma boîte aux lettres. Je la ramassai et inspectai son expéditeur : l'hôpital du centre-ville. J'arquai un sourcil et la déposai dans sa boîte aux lettres. Je sortis de l'immeuble en branchant mes écouteurs et marchai au rythme de la musique jusqu'au supermarché. C'est suicidaire de faire les courses à pied mais j'étais dans une humeur joviale, je me voyais accomplir toutes les tâches de la journée sans aucune fatigue !
Une fois rentrée, je ne pus m'empêcher de repenser à la lettre alors que je rangeais les courses. J'avais envie d'en savoir plus à propos de cet homme mais indirectement. Déterminée comme je l'avais toujours été, je sortis de chez moi pour rejoindre ma voiture et aller à l'hôpital. Arrivée à destination, je demandai à l'accueil si un service connaissait une personne du nom de "Kim JunMyeon". La dame me répondit qu'il était connu du service de psychatrie. Surprise, je réussis tout de même même remercier la dame et allai m'asseoir en salle d'accueil pour réfléchir. J'aurais plutôt pensé à un patient qui venait de se rétablir de quelque chose mais apparemment non. Je me dirigeai alors au service de psychatrie en suivant les panneaux. Je croisai une infirmière et lui demandai si je pouvais un docteur ou un chef de service.
-Vous avez un rendez-vous ?
-Non, enfin... c'est à propos d'un... d'un ami.
-Attendez-moi là.
Je restai donc plantée là, au milieu du couloir, à attendre qu'elle revienne. Dix minutes plus tard, je fis connaissance avec un psychiatre. Quand j'émis le nom de mon voisin, un sourire se dessina sur son visage.
-Vous êtes Rosy, sa nouvelle voisine ?
-Heu... oui.
-Suivez-moi.
Il m'emmena dans son bureau et m'invita à m'asseoir. Il croisa les bras sur la surface en bois et planta son regard dans le mien.
-JunMyeon a été diagnostiqué comme était un cas de misanthropie. C'est-à-dire qu'il n'aime pas spécialement entretenir un contact avec d'autres humains.
-Il a eu peur de moi quand je lui ai parlé.
-D'accord. Voulez-vous que je vous explique ?
-Vous êtes tenu par le secret professionnel, non ?
-JunMyeon m'a déjà parlé de vous. A mes yeux, vous représentez un antidote à sa pathologie.
-Comment ça ?
-Il m'a dit par lui-même qu'il ne ressentait pas de mauvais sentiments à votre égard.
Je restais silencieuse. À peine étais-je arrivée ici qu'on me disait ça. Ok.
-JunMyeon avait des amis qui l'ont utilisé pour effectuer de nombreuses tâches digne d'un délinquant lors de sa jeunesse. Lors de son séjour en prison, il a commencé à mépriser tout les personnes autour de lui, c'est à peine s'il possède la volonté de venir me voir régulièrement. Je l'avais déjà vu hier mais quand il est venu en catastrophe ce matin, je savais quelque chose venait d'arriver. En l'occurence, vous.
-Est-ce que je peux faire quelque chose pour lui ?
-Restez naturelle. Il suffit d'un seul faux pas et il vous critiquera.
-Peut-être pourrais-je lui offrir quelque chose ? Je ne sais pas, moi, des chocolats ?
-Hypocrisie.
-Ah... oui.
-Je le répète, restez naturelle. Dans peu de temps il viendra de lui-même car il m'a déjà confié vouloir vaincre cet handicap qui l'empêche de s'épanouir en société.
-D'accord. Merci docteur.
Je le quittai après lui avoir pris son numéro et serré la main et sortis peu de temps après de l'hôpital. C'était effectivement un étrange personne qu'était mon voisin.
Jour après jour, j'attendais le moindre geste de sa part. Mais rien. J'avais contacté le docteur et il traduisait parfois les actions de JunMyeon, mais je n'y comprenais rien : il baragouinait dans son langage médical, analysant la psychologie de JunMyeon au lieu de me dire concrètement ce qu'il pensait à mon égard.
On sonna. Je me levai de mon canapé et allai ouvrir.
-Bon... bonsoir.
-Bonsoir. Vous voulez entrer ?
Pas de faux pas. Je ne dois pas faire de faux pas. Il hésita un moment puis engagea timidement le pied gauche. Il regarda ce dernier, comme s'il se demandait comment il avait pu avancer sans son accord. Le deuxième suivit alors, puis il leva son visage vers moi.
-Aidez-moi.
Puis il se mit à pleurer. Je posai une main sur son épaule mais il sursauta, je la retirai immédiatement.
-Excusez-moi.
Il fit volte-face et courut jusque chez lui. Je me disais que cela restait tout de même un progrès.
Une semaine plus tard, le psychologue de mon ami m'appela pour venir le rencontrer à son bureau. Arrivée à l'hôpital, plus précisément devant le bureau du psychologue de JunMyeon, je toquai. On m'invita alors à rentrer, ce que je fis. Quand mes yeux se posèrent sur la personne déjà présente, je retins ma respiration. Apparemment, lui aussi était tout aussi étonné que moi.
-Viens t'asseoir, je t'en prie, Rosy.
Je pris place à côté de JunMyeon en lui adressant un sourire timide, il eut la même réaction en se raclant la gorge.
-Je t'ai fait venir pour faire quelques petits exercices.
JunMyeon releva la tête, surpris. Le psychologue se leva et fis quelques pas à côté de nous avant d'arriver derrière. Il nous demanda de nous lever et de se mettre face à face.
-Bien, nous pouvons commencer. JunMyeon, prenez-lui la main.
-Quoi ?
-J'ai dit, prenez-lui la main.
Il se retourna vers moi et planta son regard dans le mien. Ses mains tremblaient. La droite s'avança doucement puis attrapa la mienne.
-Serrez la sienne, s'il vous plait.
Je la serrais doucement, essayant d'être la plus douce possible. Je me permis de passer lentement le pouce sur sa peau, geste qui lui procura un léger frisson mais qui lui plu. Je vis du coin de l'œil un sourire de la part du psychologue.
-JunMyeon... prenez-la dans vos bras.
Il retira immédiatement sa main et recula.
-Je... je ne peux pas faire ça. Je suis désolé.
-Si, vous pouvez le faire. Comme dans votre rêve.
J'arquai un sourcil. Avait-il rêvé de moi ? JunMyeon hésita pendant de longues secondes puis s'avança vers moi, jusqu'à ce que je sente son souffle s'échouer dans mon cou. Ses bras se levèrent dans une lenteur infinie à mesure que je fermais les yeux. Puis, je sentis ses bras entourer mon corps. C'était simplet, mais cela représentait un progrès énorme pour lui.
-C'est parfait, vous pouvez revenir vous asseoir.
Le psychologue alla s'asseoir mais JunMyeon ne fut pas du même avis que lui. Au contraire, il resserra son étreinte. Il passa ses bras autour de mes épaules et posa son menton sur ma tête, puis il soupira.
-Cette sensation... c'est si agréable.
-Quand nous faisons un câlin à une personne que l'on affectionne, cette action diffuse dans le cerveau une hormone que l'on appelle l'hormone du bonheur. Elle réduit le stress et nous plonge dans une béatitude profonde.
JunMyeon recula doucement et me regarda, comme s'il me demandait mon avis. Je lui souris et lui soufflai « je suis fière de toi ». Le docteur me congédia afin de passer à une consultation privée. Je rentrai chez moi, le sourire aux lèvres. Fixées quelque temps auparavant par JunMyeon.
Quelques jours plus tard, JunMyeon revint sonner à ma porte mais eut beaucoup moins de mal à rentrer chez moi. Nous partageâmes un café devant la télévision, je ne cherchais pas à le faire parler pour le détendre, tout devait venir de lui-même. A mesure que le temps passait, j'acquérais sa confiance et son amitié.
-Rosy. Est-ce que je peux refaire l'exercice que j'ai fait chez le psychologue ?
-Bien sûr.
Nous nous levâmes et recommençâmes l'exercice. JunMyeon le renouvela cinq fois de suite mais en adoptant une attitude plus décontracté à chaque fois, alors que mon cœur s'emballait de plus en plus vite.
-J'aimerai essayer autre chose ?
-Quoi ?
-Ca.
Il s'avança à une telle vitesse que je ne pus réagir avant. JunMyeon avait posé ses lèvres sur les miennes, et les mouvait à présent avec délice et sensualité.
-C'est bien comme ça que l'on fait ?
-... oui.
-Alors... on continue ?
J'hochai la tête sans réfléchir, ne me demandant pas ce qui allait suivre. Ses mains glissèrent le long de mon corps puis il pencha mon corps sur le côté, continuant son baiser enfiévré. Il me porta dans ses bras alors qu'il me demandait où était ma chambre, ce que je lui indiquai. Nos vêtements succombèrent à ses mains tremblantes sous l'excitation, je n'osai faire un seul geste, de peur de l'effrayer. Il revint à la charge dans mon cou tout en soupirant, réveillant mes sens aux aguets. JunMyeon était devenu un autre homme, j'étais fière d'avoir été la cause de son changement. Lui qui paraissait si discret avant était devenu entreprenant désormais, emplissant l'air de notre amour flagrant. Nos corps si proches contrastaient avec la distance qu'il y avait eu entre nous au début. Ses gestes au loin sont remplacés par ses baisers et ses caresses qui n'en finissent pas.
-Je n'aime que toi, en tout point. Jamais je ne regarderai quelqu'un d'autre même si je suis guéri grâce à toi. Je t'aime, Rosy.
Une larme perla au coin de mon œil qu'il effaça très vite. Il allait pouvoir vivre normalement, j'étais heureuse. D'autant plus heureuse lorsqu'il me proposa de vivre avec lui. J'étais folle de joie, j'étais folle d'amour, j'étais folle de lui.
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