OS SUGA (BTS)

Cet OS est dédié à Kkenzouille avec comme personnage Suga des BTS.

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8h00 tapante. J'étais sur le pied de guerre pour partir en histoire-géographie. Qu'est-ce que je n'avais pas envie, punaise ! Je soufflais tout en gravissant les dernières marches des escaliers m'amenant à l'amphithéâtre. Je croisai quelques amis d'autres classes en n'oubliant pas de les saluer puis rejoignis mes camarades de classe. Un ami m'interpella en me donnant une tape dans le dos :

-Aujourd'hui nous n'avons pas cours, le prof n'est pas là !

-Dis-moi pas que je ne suis venue pour rien, quand même ?

-Pas du tout, mademoiselle.

Tout le monde se retourna vers moi. Le remplaçant en question était juste derrière moi mais je n'osais pas me retourner, face à l'absurde fatalité. Nous avons échappé à deux heures à rien foutre, malheureusement. Je me retournai lentement, pas pressée du tout. Mais si j'avais su ce qui m'attendait, je me serais retournée plus vite. Je vous le garantis. Comme toutes les autres filles (et peut-être des garçons, on ne sait jamais), mon cœur se mit à courir un putain de marathon dans ma poitrine. En effet, le remplaçant était d'une nature particulière : il n'était pas vieux, il n'était pas moche, il n'était pas ennuyant sûrement.

-Je m'appelle monsieur Min, je suis le remplaçant de votre professeur d'histoire-géographie. Entrons en classe pour débuter le cours à présent.

Il décocha un sourire en coin, avant de s'avancer vers la porte qu'il ouvrit à l'aide de la clef. Les deux heures d'histoire-géo allaient être un pur délice, selon moi.

Jamais notre premier cours du lundi matin n'avait été aussi motivé. Le prof ayant constaté cette agitation nous demanda si c'était comme ça d'habitude mais nous ne répondîmes rien, ce qui le fit rire. Son rire était vraiment plaisant à entendre, toutes les filles s'effondraient sur leur table. C'était exagéré, je n'en faisais pas tout autant car c'était plutôt gênant. Je me contentais de me contenir, essayant de me concentrer du mieux que je pouvais sur le cours. Et je me rendais compte par mes piètres connaissances que je ne savais pas grand chose, puisque je n'écoutais jamais avec notre prof respectif.

-Monsieur Min, pour combien de temps vous remplacez notre professeur ? se risqua à demander une greluche de la classe.

-Un bon mois. Votre professeur a fait une chute dans les escaliers.

-Quel doué, soupira un des garçons.

Tout le monde se mit à rire, même notre nouveau professeur.

-On peut pas rester jeune toute sa vie, ajouta-t-il, finissant de créer un fou rire dans la classe. J'espère que vous serez sages avec moi, sinon je punie.

-Comment, monsieur ?

-Vous voulez tester, jeune homme ?

-Allez.

-Vous voulez jouer ? On va jouer. Dehors.

Tout le monde se tût, en suspens. Notre camarade de classe se leva alors, ne sachant quoi ajouter.

-Rassis-toi, c'était pour rire. Mais vous êtes prévenus : je peux être gentil mais il y a des limites.

La punition n'était pas si effroyable que cela, mais c'était le ton qu'il avait employé qui nous avait fait peur. Sa voix si douce était devenue si ferme, si autoritaire que nous en avions encore des frissons rien qu'à y penser. Cet être si gentil pouvait-il être aussi intransigeant ? Rien qu'en prononçant ce "dehors", il sous-entendait qu'il pouvait aller bien loin qu'une simple mise à la porte. Je secouai la tête et me reconcentrai sur le cours à présent.

Les semaines passèrent, monsieur Min n'était jamais en retard. Même les élèves les plus en retards d'habitude étaient à l'heure, quitte à courir dans les couloirs pour arriver à l'heure. Notre professeur inspirait à la fois la sympathie et la peur, un mélange assez subtil. Nous étions en ce moment-même en histoire-géographie, en pleine guerre de Corée.

-Mademoiselle Kenza, qu'est-ce qui vous prend de rêvasser encore une fois ?

-Je ne rêvassais pas, monsieur, je me demandais pourquoi elle a duré si peu de temps par rapport à celle du Vietnam.

Il fronça les sourcils puis fit apparaître un léger sourire avant de partir dans des explications techniques digne d'un général de guerre. Nous étions bouche-bées.

-Est-ce qu'il y en a qui joue à la play ici à des jeux de guerres ?

Quelques mains de garçons se levèrent. La gente masculine ainsi que le professeur partirent dans un débat mêlant tacticité, positions sur différents fronts, ruse et intelligence de taille face à l'ennemi adverse. Nous les filles étions mi ennuyées, mi intéressées. Quand les garçons eurent fini leur débat, le professeur se retourna vers moi.

-Compris ?

-Heu... oui.

-Il faut jouer longtemps pour développer les réflexes, ajouta un garçon de la classe.

La sonnerie retentit alors. Tout le monde rangea ses affaires et partit sans oublier de saluer le professeur. Alors que je m'apprêtai à franchir la porte de la classe, le professeur me demanda d'approcher.

-Kenza, je vais devoir vous mettre en soutien. J'ai passé ces deux premières semaines à observer les comportements de chacun d'entre vous en fonction de vos notes. Et je remarque que votre intérêt pour ma matière n'est pas extraordinaire. Que diriez-vous de ce soir pour vous aider à faire monter votre moyenne ? Ca ne va pas être compliqué, juste quelques exercices de mémoire.

-D'accord, monsieur.

-Rendez-vous en salle des professeurs, dans ce cas. A ce soir, Kenza.

-A ce soir, monsieur.

Je m'inclinai puis sortis de la classe. J'espère que cela ne se saura pas des autres, sinon je pouvais mettre ça sur le compte du chouchoutage.

La journée toucha à sa fin, je rangeai lentement mes affaires dans mon sac. Non seulement pour ne pas être vu des autres me dirigeant vers la salle des professeurs mais aussi parce que j'avais vraiment pas envie de me retrouver seule face à monsieur Min. Mais je devais quand même y aller, et à l'heure s'il vous plaît.

Je toquai à la porte, un "entrez" retentit à l'intérieur, m'invitant à entrer.

-Bonsoir, monsieur,c 'est Kenza.

-Entrez, installez-vous, mademoiselle.

J'enlevai ma veste et pris place sur la grande table. Il arriva avec une tasse de café fumante et me demanda si j'en voulais une mais je refusai poliment. Je sortis ensuite mon cahier d'histoire-géographie tandis qu'il sortit ses notes.

-Comment apprenez-vous vos leçons chez vous ?

-Je mets un peu de musique et je lis mon cours.

-Vous le lisez plusieurs fois ?

Débuta alors une longue conversation sur la façon dont j'apprenais mes cours, à quelle heure, comment, si je relisais plusieurs fois mon cours de suite, si j'apprenais régulièrement aussi. Un véritable interrogatoire où l'issu était le fameux cours de soutien. Nous commençâmes alors à revoir le cours ensemble puis il me donna quelques astuces pour retenir les dates où événements importants. Il était très fort, j'arrivais à m'intéresser en quelques minutes.

-C'est très bien, Kenza, je vous félicite.

Il posa alors sa main sur la mienne, créant une décharge électrique le long de mon bras. Je relevai la tête et rencontrai son sourire étincelant. Il se leva alors et s'approcha de moi.

-Que diriez-vous d'aller boire un verre en ville, maintenant ?

J'acceptai. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais accepté. Comment dire non ? Il ne m'avait même pas menacé de mettre en danger ma moyenne, non, j'avais choisi purement et simplement, par moi-même, de sortir avec lui. Je le suivis alors jusqu'à sa voiture et ensemble, nous discutâmes de tout et de rien. Il y avait un lien, c'était sûr et certain, mais est-ce qu'il était légitime ?

Assis au bar d'un lieu branché, j'appris que monsieur Min s'appelait YunGi, qu'il était passionné de musique, qu'il aimait aussi lire des romans à ses heures perdues. Il était un jeune homme intéressant en soi. Nous avions fini par nous tutoyer, la différence d'âge n'étant pas si importante car il avait décroché son job après de brillantes études.

A un moment, il posa sa main sur la mienne, comme toute à l'heure. Je ne bougeai pas, j'appréciai ce contact. Il me sourit mais cette fois-ci, ses yeux portaient quelque chose de différent.

-Kenza, est-ce que je peux te proposer un autre verre ?

-Oui, bien sûr.

-Je ne voudrais pas empiéter sur ta soirée, ce pourquoi je te demande.

-Oh non, je n'ai rien à faire.

-Maintenant que tu as révisé pour le contrôle de demain, oui c'est sûr.

Nous nous mîmes à rire puis nous commandâmes un autre verre. Je ne savais pas si c'était l'ambiance de ce lieu ou bien une alchimie entre nous qui nous poussa à commettre l'irréparable mais YunGi s'avança vers moi et déposa ses lèvres sur les miennes. Le baiser était timide mais il portait une part de douceur et de sensualité. Alors qu'il recula, je plaçai ma main derrière son cou, l'incitant à recommencer. Une heure après, j'étais chez lui.

Il enleva prestement sa chemise avant de replacer ses mains sur mes hanches dévêtues de mon t-shirt. Il m'installa avec précaution sur son lit et m'offrit un regard de braise tout en se mordant les lèvres, alors qu'il fit basculer mon corps sur les draps de couleur crème. Il s'avança tel un prédateur fixant sa proie et finit par nous débarrasser de nos derniers vêtements. Ses lèvres glissèrent sur chaque parcelle de ma peau tandis que je laissai ma voix aller comme bon lui semblait à exprimer ce que je ressentais. YunGi en était fier car il redoublait sans cesse d'efforts, sans discontinuer. Il me murmurait des mots doux, son souffle s'échouant au creux de mon cou. La nuit allait être longue. Et passionnante.

Le lendemain, la première vision que j'eus fut le visage angélique de mon amant, souriant comme au premier jour.

-Bien dormi, princesse ?

-Oui, très bien dormi. Et toi ?

-Super.

Il se redressa et commença à se vêtir de sa chemise. Hésitante, je m'avançai quand même vers lui en me collant contre son dos.

-Qu'est-ce qu'on est, à présent ?

Il releva la tête mais ne dit rien. Il se mit à rire puis finit par se retourner.

-Nous sommes un nouveau couple heureux, caché aux yeux de tous pour ne pas qu'on vienne nous faire chier. Avant d'être professeur et élève, nous sommes tout de même des êtres humains dotés de sensibilité. D'accord ? Alors ne t'en fais pas.

Il attrapa mon menton du bout des doigts et m'embrassa passionnément, me faisant basculer en arrière pour que je puisse me recoucher.

-Aujourd'hui, c'est samedi.

-Mais... j'ai révisé pour rien !

-Bien sûr que non ! Tu as révisé en avance pour lundi, comme ça, tu as tout le week-end devant toi. Et qu'est-ce qu'on fait le week-end quand on est en couple ? Des petits câlins, des petites caresses, des petits bisous...

Il enfouit sa tête au creux de mon cou, me faisant rire. Cet homme est une merveille, j'allais passer du bon temps avec lui.

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