Cet OS est dédié à SoleneMce avec comme personnage Lay des EXO.

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Je tournai la clef dans la serrure et entrai dans mon appartement en soufflant. Je fus accueillie par un gros sac qui me sauta dessus avant de m'embrasser la joue exagérément.

-Je t'ai vu ce midi, LuHan ! N'exagère rien !

-J'me fais chier comme un rat mort tout seul, tu peux paaas savoir.

Puis il repartit mains dans les poches en sifflotant. Parfois, il est assez bizarre. Mais c'est comme ça que je l'aime après tout ! Je me déchaussai puis ôtai mon manteau avant de le rejoindre. Il était dans la cuisine, préparant avec joie le goûter que j'avais tant mérité. En effet, ayant eu une grosse journée aujourd'hui, je ne demandais qu'un peu de douceur culinaire ou corporelle comme toute à l'heure.

-Ca a été ta journée ?

-Ouais, j'ai dû finir un dossier assez vite pour ne pas le retarder à demain. En sachant que le patron a un rendez-vous avec les chefs d'entreprises concernés la semaine prochaine, j'ai préféré le boucler assez vite.

J'étais secrétaire dans une boîte de meubles design, et malgré ce que je venais de dire, ça ne m'arrivait pas si souvent que ça d'avoir des dossiers à tour de bras. Ayant plusieurs secrétaires, le patron mettait un point d'honneur à conserver la forme de chacun de ses employés, ne cherchant pas à les exploiter.

-Au fait ! Un ami qui vient de Chine va passer un mois chez nous. Ca te dérange pas ?

-Du tout, du tout ! Il vient pour quoi faire ?

-Changer d'air, parce qu'il en a marre de la vie mouvementée d'où il est.

-Je vois. On devrait pouvoir lui proposer quelques activités à faire, on sortirait ensemble.

-Je suis content que tu sois si impliquée !

-Bah, c'est normal. Si je devais aller en Chine, c'est comme ça que je voudrais qu'on m'accueille alors je le fais pour les gens.

-Trop gentille.

Je lui adressai un clin d'œil et terminai mon muffin au chocolat avant de rejoindre la chambre de LuHan. En-dessous, il y avait un tiroir où un deuxième matelas était rangé, il allait servir pour son ami. Je sortis de l'armoire une paire de draps et commençai à faire le lit.

-Il n'arrive que demain soir, tu sais.

-D'accord mais comme ça, ce sera fait.

-Oui, c'est vrai. Attends, je viens t'aider.

Il attrapa la taie d'oreiller et l'enfila sur ce dernier. Je lui reprochai qu'il pouvait tout aussi bien m'aider sans pour autant prendre la solution de facilité, ce qui le fit rire. Nous enfilâmes le drap de la couette ensemble, après que j'eus finis de mettre el drap-housse. Nous sortîmes de sa chambre, rejoignant le salon pour regarder la télévision en attendant l'heure du dîner.

-Je viens de penser à un truc. On n'est jamais allé aux arcades, tu sais, près du parc.

-Ah oui ! Et tu penses qu'on devrait y aller avec ton ami ?

-Oui. Enfin, si ça te dérange pas...

-Pourquoi ça me dérangerait ?

-Parce qu'on a toujours dit qu'on irait ensemble et au moment où on va y aller, il y aura quelqu'un d'autre avec nous.

Il fit quelque peu la moue, ce qui m'attendrit en quelques millième de secondes. Jouant à son petit jeu, je le pris dans mes bras en rigolant et lui dis que ce n'était pas grave, que ce n'était rien.

Il fut temps de dîner, puis d'aller se coucher. Je me demandais bien à quoi ressemblait l'ami de LuHan ; s'il était petit ou grand, quelle couleur de cheveu ; et son caractère aussi, quel est-il ? Enfin soit, j'aurais tout le loisir de le découvrir demain puisque c'est le week-end et que je suis en repos.

Le lendemain, LuHan me réveilla en catastrophe pour me dire que nous n'avions pas fait les courses. Il était 8h47, et monsieur me perturbait dans ma grasse matinée juste pour la bouffe. Certains diront "c'est la vie", moi je réponds "le sommeil, on en parle ?". A contrecœur, je quittai donc ma couette puisque j'étais définitivement réveillée (difficile de se rendormir après qu'on ait sauté sur votre lit alors que vous faisiez un rêve des plus alléchants... que vous oubliez très vite fort malheureusement).

Une heure plus tard, nous fûmes partis en voiture pour aller faire les courses.

-Franchement, ça pouvait pas attendre cet après-midi ?

-Non. Parce qu'on doit aussi ranger la maison.

-Ca va, c'est pas non plus le président qu'on reçoit !

-Quand même ! Ca fait longtemps qu'on s'est pas vu, je ne veux pas lui donner de mauvaises impressions.

-Et qu'est-ce qu'il dira quand il me verra ? Chez toi, et tout ?

-Il connaît ton existence, j'ai parlé de toi. Il sait que tu es ma colocataire et que tu es très sympa. De plus, il m'a dit qu'il te trouvait mignonne.

Devenue rouge en un quart de seconde, je me renfrognai dans mon siège en croisant les bras, choquée par cette révélation soudaine. LuHan se mit à rire en exerçant une marche-arrière sur une place de parking puis nous quittâmes le véhicule pour rejoindre le supermarché. Les courses allaient vite avec nous, mais nous étions quand même tentés à acheter quelques cochonneries. C'est juste pour faire goûter à son ami, on est bien d'accord.

Rentrés à la maison, nous rangeâmes les courses puis déjeunâmes avant de faire une pause un moment. Vers 15h, nous retroussâmes nos manches afin d'effectuer le grand nettoyage de l'appartement. Ceci fait, il ne restait plus qu'à rejoindre l'aéroport pour aller chercher l'ami de LuHan. J'avais hâte de voir à quoi il ressemblait, puisque mon meilleur ami ne voulait pas me le montrer, préférant me garder la surprise.

Nous étions sur le parking, attendant de voir débusquer ce fameux personnage tant attendu. LuHan tournait la tête dans tous les sens, à quelques mètres de la voiture, tandis que j'étais adossée à ma portière à regarder les avions décoller.

-Le voilà !

Je tournai la tête vers LuHan, puis regardai dans la direction dans laquelle il pointait son doigt. Mais je ne le vis pas tout de suite car mon meilleur ami se mit à courir pour le rejoindre. Ce ne fut qu'une fois leur accolade terminée que je mis un visage sur lui. Ils s'approchèrent de moi en riant.

-Donc voici Solène, ma meilleure amie et ma colocataire.

-Enchanté, je m'appelle YiXing, dit-il avec son accent chinois.

-De même.

Il se courba légèrement, je fis de même. Les salutations terminées, LuHan rangea la valise à YiXing dans le coffre puis nous montâmes dans la voiture. Je laissai la place devant au nouvel arrivée afin qu'il discute avec LuHan. Tous deux parlaient chinois, je ne comprenais vraiment rien.

-Excusez-nous, Solène. Nous avons tellement de choses à nous dire que par automatisme, nous parlons chinois ensemble.

-T'inquiètes, LuHan, ça se comprend.

-Oui, mais il ne faut pas que ça en devienne une habitude, ajouta YiXing.

Je croisai son regard quand il tourna la tête vers moi, je souris, marquée par cette forme de politesse. Il avait l'air gentil et il l'était, le courant passait merveilleusement bien.

Cela faisait à présent trois semaines que YiXing était à la maison. Nous avions fait tellement de choses que nous commencions quelque peu à être fatigués. J'avais exprès pris quelques jours de repos régulièrement pour profiter de ces moments entre amis, et LuHan avait suspendu ses activités un moment, étant dessinateur à la demande pour des maisons d'éditions. Nous étions dès alors dans le salon, autour de la petite table basse, à boire un verre tout en discutant. Nous riions souvent, comme des amis de longue date.

-Je vais préparer le dîner, je reviens.

LuHan se leva et nous laissa seuls, YiXing et moi. Il toussa légèrement en se rasseyant dans le fauteuil puis se prit de curiosité pour la décoration de la pièce. Quant à moi, je fixai le contenu de mon verre, ne sachant que dire. Cette gêne apparut il y a quelques jours, alors que nos mains s'étaient liés lorsque l'on regardait un film d'horreur si gentiment proposé par LuHan. Depuis, le moindre contact nous électrisait. Même un simple regard pouvait nous rendre bizarre. Je ne savais ce qu'il pensait de moi, mais en tout cas, pour ma part, je pense avoir cultivé un sentiment naissant. Je n'en étais pas sûre, parce que je n'avais encore jamais éprouvé ce genre de choses.

-Solène ?

Je relevai la tête, marquant la fin de mes pensées. YiXing s'assit à côté de moi dans le canapé, prenant doucement ma main.

-Il faut que je te dise quelque ch...

-C'est prêt, mes chéris !

Il relâcha aussitôt ma main et rejoignit LuHan en soupirant. Mon cœur battait vite, j'avais la respiration forte et les mains moites. Qu'est-ce qui s'est passé ?

J'étais à présent dans mon lit, essayant de chercher après le sommeil depuis trois bonnes heures. Je me tournai et me retournai, pas moyen, je ne pouvais le trouver. Excédée, je sortis de ma chambre et rejoignis la cuisine pour aller boire un verre d'eau. La lumière était allumée, LuHan était là.

-Tu ne dors pas ?

-Je suis venu prendre un cachet, j'ai mal à la tête, murmura-t-il.

-Ah. Ca va aller pour te rendormir.

-Oui, ne t'inquiètes pas. Et toi, alors ?

-Je n'arrive pas à dormir.

-Aaah ?

Il haussa deux fois les sourcils, faisant froncer les miens. Où est-ce qu'il voulait en venir ? Il prit son cachet et retourna dans sa chambre une fois qu'il m'eut adressé un dernier sourire en coin. Avait-il découvert mon attirance envers YiXing ? Probablement. Je clignai des yeux un moment, puis fis ce que j'avais à faire de base. Une fois mon verre d'eau bu, je rejoignis ma chambre à mon tour puis trouvai enfin le sommeil, assommé par la fatigue.

Une main glissa doucement sur ma joue, faisant ouvrir mes yeux doucement. Les rayons du soleil éclairait le visage souriant de mon vis-à-vis. Qui n'était autre que YiXing.

-Bonjour.

-Bon... bonjour.

-Tu as bien dormi ? J'ai su que tu n'avais pas réussi à trouver le sommeil.

-Non, j'étais un peu agitée.

-Pourquoi ?

-Je ne sais pas.

Je me redressai dans mon lit, me mettant dos à la tête de ce dernier. YiXing pencha la tête sur le côté, tout en gardant son éternel sourire.

-Qu'est-ce que tu voulais me dire hier soir ?

-Oh, rien d'important.

Il se leva mais je le rattrapai par la main, le tirant doucement vers moi pour l'inciter à se rassoir. Je posai ensuite une main sur son épaule, l'incitant cette fois à parler. Il sourit à nouveau puis me demanda :

-En général, quand on a une surprise pour quelqu'un, on lui demande de fermer les yeux, pas vrai ?

-Oui.

-Alors fais-le, s'il te plait.

Je m'exécutai, me demandant bien ce qu'il avait derrière la tête. Tout à coup, je sentis quelque chose se poser sur mes lèvres. Je ne rouvris pas les yeux pour autant, voulant profiter de cette sensation si exquise. Quand YiXing éloigna ses lèvres des miennes et encra son regard dans le mien, il murmura :

-Les choses les plus belles de la vie ne se voient pas. Elles se vivent.