OS KAI (EXO)
Cet OS est dédié à jongkink avec comme personnage Kai des EXO.
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Le chef des opérations fit signe à mon coéquipier et moi d'approcher, ce que nous fîmes. Il nous briefa sur la conduite à tenir avec que tout se passe dans le meilleur des cas. Flics depuis cinq belles années, JongIn et moi étions une équipe de choc, bien connue du pays. Ayant commencés comme simple agent de police, on s'est très vite fait remarquer sur le terrain par notre rapidité d'action et de réflexion. Et c'est ainsi que nous pûmes obtenir un rang de choix dans la BAC. Nous qui voulions de l'action, nous étions servis ! Depuis l'école de police, on ne s'était plus quittés, on avait même demandé notre mutation au même endroit. Cela avait été difficile, j'étais partie la première et alors que je pensais que c'était foutu, il m'avait rejoint deux semaines plus tard. Trêve de nostalgie, on avait une mission à effectuer.
-Il s'agit d'un déficient mental qui a kidnappé deux enfants au supermarché du coin il y a un mois. Il les séquestre à la cave, d'après un proche qui s'est aventuré dans la maison alors que le taré était aux toilettes. Le proche en question nous a averti ce matin-même, précisa JongIn. Quand veux-tu intervenir ?
-Quand tu veux. Mais il faut que l'on soit accompagné par quelques gros bras. On ne sait jamais ce qu'un timbré peut faire.
-C'est vrai. Mais tu ne crois pas que mes gros muscles suffisent ?
-De quels muscles tu parles, JongIn ?
Nous nous mîmes à rire avant de nous approcher d'une équipe de policiers. Nous étions arrivés à cinq voitures devant la maison et le négociateur était toujours à la porte pour demander à faire sortir les enfants. Mais nous, on était là pour les extraire de force puisqu'il n'écoutait pas. Nous décidâmes d'un plan d'action afin d'intervenir avec précision et sans blesser personne. Si on brusquait les choses, le malfrat pourrait très bien exécuter les petits.
Avec JongIn, je fis le tour du quartier afin d'atteindre le jardin par celui de la voisine de derrière. Nous toquâmes à l'entrée et présentâmes nos badges avant de lui faire part de notre plan. Elle accepta sans rechigner tout en donnant de précieuses indications tel que la présence d'une fenêtre à ras du sol près des marches de la porte de derrière, menant à la cuisine. Elle avait observé tout ça alors qu'elle avait vu les enfants jouer dans le jardin.
-Comment se fait-il qu'il les a laissé sortir alors qu'ils étaient recherchés ? lui demandai-je.
-Les enfants l'appelaient "tonton", je pense qu'il leur a fait croire à un mensonge pour mieux abuser d'eux.
-Mais vous ne nous avez pas contacté plus tôt ? Lorsque vous les avez vu dehors ?
-J'ignorai qu'il s'agissait justement des petits enlevés au supermarché, les enfants avaient l'air tellement en confiance avec cet homme que j'ai cru à son mensonge également.
JongIn haussa les épaules puis me fit signe de venir dehors. Il était temps d'intervenir, pas une seconde à perdre. Après avoir vérifiés que le champ était libre, nous escaladâmes le muret de pierres pour retomber de l'autre côté, dans la propriété du déficient mental (j'aimais bien l'appeler comme ça, ça faisait classe me demandez pas pourquoi). A pas de loup et légèrement penchés en avant, nous progressions minutieusement vers la maison tout en informant le chef de notre progression. Arrivés à la petite fenêtre indiquée par la voisine, nous ne pûmes voir grand chose car elle était légèrement recouverte de poussière. Nous annonçant de manière brève les conditions de vie des enfants.
-Il faut entrer par la porte, me suggéra mon coéquipier.
-Il a une arme, j'te rappelle. On va se faire canarder.
JongIn appela notre équipe située dans la rue pour savoir où le malfaiteur se trouvait dans la maison. Ils indiquèrent le salon, situés au Sud-Est de notre position. Nous jetâmes un coup d'œil à notre boussole sur notre téléphone. JongIn releva son regard vers moi, un sourire en coin.
-Nous pouvons entrer par la porte, rejoindre la cave, il ne verra rien.
-Mais puisque je te dis que c'est un plan à la con.
-Mais non, tu verras.
Je le retins comme je pus mais comme il était plus fort que moi, il se détacha sans mal de l'emprise que j'exerçai sur son bras. L'adrénaline commençait à monter en moi, je ne voulais pas qu'il se fasse tirer dessus, ils avaient bien précisé qu'il avait une arme avec lui. JongIn ouvrit la porte sans mal puisqu'elle était déjà ouverte puis s'infiltra dans la maison. Je le suivis avec quand même une once de peur dans les tripes. Malgré de longues années d'expérience et un effectif assez gonflé de missions corsées, y avait quand même ce doute permanent où planait la question "est-ce que ça va fonctionner ?". Parce qu'on a toujours son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, sa chance ou sa malchance. On ne sait jamais comment les choses peuvent tourner. Si elles tourneront au vinaigre ou en notre propre faveur. Et dans ce genre de moment, il ne faut pas réciter de prières pour croire en Dieu. Mais être bien encré dans la réalité et croire en soi pour tirer au bon moment s'il le faut.
Je vis JongIn raser les murs et atteindre une vieille porte en bois qui devait sûrement indiquer la cave. Il l'ouvrit doucement mais m'adressa une tête dépitée : il fit une mimique en faisant mine de s'asseoir, faisant une grimace. Ah. C'était les toilettes. Belle imitation, mon ami. Tu aurais mis tes deux mains jointes à l'avant de ton froc j'aurais compris aussi.
-Allez vous-en ! Ils vont biens, je vous dis !
Je me cachai dans la pièce d'à côté qui était la salle de bains. En fait, le problème de ce type était qu'il avait été en lien avec la famille des enfants mais comme il a plongé dans l'alcool, il a commencé à devenir dangereux et sa santé mentale en a pris un coup. Il se faisait donc passer pour le tonton des enfants qui n'y voient que du feu. Reste à savoir pourquoi il les a kidnappé. Peut-être qu'il se sentait seul ou bien voulait-il se venger des parents des enfants en question ? On ne sait jamais avec, eux. Non seulement ils sont imprévisibles, mais on ne sait jamais quelles raisons les activent après tout.
Je jetai un rapide coup d'œil dans le couloir pour voir où JongIn se trouvait à présent. Il se trouvait à quelques mètres de la cible. Il me fit signe d'aller chercher les enfants en indiquant une porte non loin de moi puis me fit signe qu'il s'occupait de lui.
C'était purement de la folie.
Alors qu'il braqua une arme sur lui en lui criant de mettre les mains en l'air, je courus à la cave chercher les gamins. Alors qu'ils se levèrent de leur lit sommaire, dont le matelas avait une qualité douteuse, j'entendis un coup de feu à l'étage. Puis un cri. JongIn. Il me criait qu'il arrivait. J'entendis alors la porte se défoncer et les autres hommes de la police entrer dans la maison en lui tirant dessus. Légitime défense. Apeurée, je ne bougeai plus. Quand la silhouette de mon chef de poste se dessina dans l'encadrement de la porte au sommet des marches, je lâchai un soupir de soulagement et laissai les enfants aux mains des pompiers. Je remontai quatre à quatre les marches et découvris une mare de sang. Je courus au-dehors et vis mon ami sur une civière, se tordant de douleur. Je le rejoignis en quatrième vitesse.
-Ou est-ce que tu as été touché ?!
-Ca va Lina, je vais bien, je t'assure.
-Réponds-moi !
Il me montra son épaule qui portait une compresse blanche tâchée de sang. Je portai une main à ma bouche, retenant un cri d'effroi, puis la posai sur la sienne.
-Je te rejoins à l'hôpital. Tiens bon. Promets-le moi que tu tiendras bon. On n'a pas fini d'en voir, tous les deux. Il nous reste encore tellement de choses à-
Il posa son index sur mes lèvres et caressa mon visage tendrement. Il m'adressa un sourire avant que les pompiers ne referment les portes de l'ambulance et se mettent en route vers l'hôpital.
Une semaine s'était écoulée depuis l'opération, et la blessure de mon ami. Chaque jour de venait le voir mais malgré l'extraction de la balle, son état s'empirait. La blessure s'était infectée et mon ami éprouvait des douleurs atroces, jusqu'à avoir des hallucinations. J'étais à présent dans la salle d'attente pour avoir des nouvelles. Il avait été amené au bloc opératoire pour subir une intervention irréversible. Soit ça fonctionnait et il était définitivement sauvé, soit ça ne marchait pas et il pourrait perdre l'usage de son bras, voire pire car il avait perdu beaucoup de sang. Mais je ne voulais pas y penser.
-Mademoiselle Lina ?
-Oui, c'est moi.
-Votre ami est en salle de réveil, vous pouvez venir le voir pendant dix minutes.
Sans plus attendre, blafarde, je me levai et suivis l'infirmière qui m'indiqua la chambre dans laquelle JongIn s'y trouvait. J'entrai lentement, découvrant une pièce plongée dans le noir. Seule la lumière du soleil filtrée par les volets de la fenêtre entrait dans la chambre pour s'échouer sur les draps blancs du lit. Je distinguai le corps de mon ami étendu dans le lit, seule et unique vie dans cette chambre lugubre.
-JongIn, murmurai-je, la voix cassée par un sanglot.
Il ne portait pas de masque. Peut-être était-ce bon signe ? Je m'approchai de lui et posai la main sur son front. Ses yeux s'ouvrirent automatiquement puis se tournèrent vers moi. Il sourit faiblement avant d'ouvrir sa bouche. Je m'approchai afin d'entendre ce qu'il avait à me dire.
-J'avais oublié... de te dire "je t'aime"... avant de partir au bloc. Mais maintenant... ces mots peuvent réellement exister.
Je reculai, le pourpre me montant doucement aux joues. Il sourit puis me fit signe de m'approcher à nouveau... pour m'embrasser. Ce fut un tendre et doux baiser, où je découvris qu'il n'y avait qu'un pas entre une forte amitié et un amour passionnant. Je glissai ma main sur sa joue, approfondissant notre baiser qui prit un léger goût salé à cause de mes larmes de joie.
Nous étions une équipe de choc. Nous serons un couple hors pair. Reste à savoir si nous pourrions séparer vie professionnelle et vie privée.
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