OS KAI (EXO)

Cet OS est dédié à -sandwichsaupoulet avec comme personnage Kai des EXO.

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Tiens, mais que voici que voilà que je vois qui vient d'arriver que je n'aime pas ? Je baissai la tête sans le quitter du regard, voulant lui lancer un petit scareface. Pour tout réponse, j'eus le droit à un sourire des plus narcissique, un petit sourire qui voulait dire "je t'ai vu gamine, tu peux me regarder, je sais que je suis beau". JongIn, alias le beau gosse de la classe et sûrement du lycée, était toujours bien entouré et c'est bien ce que je détestais chez lui. Parce qu'il sentait trop la confiance et prenait tout le monde de haut ! Il était arrogant et quand il voulait être gentil, il pouvait l'être mais en faisait craquer plus d'une. Ok, il était sympa, et il le sait. Mais ça m'énerve qu'il soit si admiré alors que c'est un gars comme un autre.

-Lina, tu pourrais venir, s'il te plait ?

-Va te faire voir.

-Heu... Lina ?

Je relevai la tête et me rendis compte que c'était mon professeur qui venait de m'adresser la parole. Je balbutiai quelques excuses puis m'approchai de son bureau, tête baissée. Je suis sûre que l'autre imbécile est en train de se foutre de ma poire.

-J'aurais besoin de toi pour aller faire quelques photocopies. Est-ce que tu peux bien me rendre ce service ?

-Bien, monsieur.

-Quelque chose ne va pas ? Je te demande après ce que tu viens de me dire.

-Tout va bien, monsieur, merci. J'étais juste un peu rêveuse, je n'en avais pas l'intention.

-D'accord.

Je pris la feuille dont il fallait faire des photocopies pour toute la classe et allai à la reprographie. Je sifflotai dans les couloirs tandis que les derniers élèves rentraient dans leur cours respectif, la sonnerie venait de retentir. Arrivée devant la reprographie, j'ajustai mon uniforme et toquai, on m'invita à y entrer. Je fus accueillie par le sourire de la dame de la photocopieuse (personne ne retenait son nom) et discutai avec elle le temps que les impressions se fassent. Ceci fait, je retournai en cours. Tout en prenant mon temps, bien sûr, car il n'y avait pas le feu. Et comme il s'agissait du cours, ça arrangeait mes camarades de classe.

-Dépêche-toi, Lina.

Je me retournai et fronçai des sourcils en constatant qui était derrière moi.

-Tu me suis, idiot ?

-Eh oh, je n'ai rien dit. Pourquoi es-tu si injuste avec moi ?

Il fit une sorte de aegyo qui touchait la plupart des filles (voire des garçons, cela se peut) mais pas moi. Je serrai les poings, en faisant attention à ne pas froisser les photocopies.

-Je t'ai posé une question.

-Moi aussi.

-Qu'est-ce que tu peux être chiant ?

-Qu'est-ce que tu es mignonne quand tu t'énerves.

-JongIn, je vais t'apprendre à voler par la fenêtre.

-Chouette ! Tu viendras avec moi en promenade ?

Je tournai les talons et me rendis en classe, il me suivait toujours.

-Le prof m'a envoyé chercher un truc dans son casier, quel tête en l'air celui-là. Tu viens avec moi ?

-Sans façon, merci. Tu n'avais qu'à demander à une de tes groupies de venir avec toi.

Il me plaqua sauvagement contre le mur du couloir, plantant son regard dans le mien.

-J'ai toujours eu ce que je voulais, alors ce n'est pas une potiche comme toi qui va me résister. Compris ?

-Hm.. attends voir... non, je ne pense pas.

Je levai mon genou jusqu'à atteindre ses bijoux de famille. Il étouffa un gémissement (dont j'ignorais la nature et je ne voulais pas le savoir) et relâcha son emprise sur mes épaules. J'en profitai pour détaler comme un lapin et rejoindre ma salle de classe.

-Oh, Lina, est-ce que tu as croisé JongIn en route ? Je lui ai demandé de...

-Non, pas vu.

Je commençai à distribuer les photocopies aussi vite que possible puis rejoignis ma place. JongIn arriva cinq minutes plus tard, le visage renfermé, un regard de tueur dans ma direction. J'allais passer un sale quart d'heure si je le croisais une seconde fois dans la journée.

Bien heureusement pour moi, il garda ses distances toute la journée. Il fallait bien que je le surveille et à quelques moments, je croisais son regard de reproche. Je n'aurais jamais dû faire ça mais il fallait bien que quelqu'un le fasse descendre d'un cran.

Deux semaines étaient passées et j'avais constaté un changement dans le comportement de JongIn. Il ne souriait plus comme avant, il n'écoutait plus ses groupies et quand il avait une boîte de chocolats en cadeau, il la refusait, faisant pleurer pas mal de filles. Je cherchai une raison valable à ce changement mais sans succès. Serait-ce le fait que je lui ai montré ma résistance qu'il s'est rendu compte qu'il ne pouvait être invincible ? Ce serait bien.

-Lina, tableau.

Prof de maths... zéro. Avec lui, c'est des économies de mots. Je me levai et rejoignis le devant de la classe.

-Table de cinq.

-Vous êtes sérieux ?

-Allez.

Je levai les yeux en l'air et récitai la table de cinq. On n'est plus en primaire quand même, mais le sadisme de mon prof était plus fort que tout. Quand j'arrivais à 7, je me rendis compte que JongIn ne me regardait pas. Il fixait la table.

-Lina ? Tu ne sais plus ta table ? persifla mon professeur, faisant rire les autres élèves.

-Vous savez monsieur, dans la vie, y'a des gens qui se sentent plus forts que d'autres. Alors que ce qui fait notre valeur est l'égalité. Peu importe l'âge, le milieu social, ou je ne sais quoi, nous nous rejoignons tous en un point précis : nous sommes tous humains.

JongIn se renfrogna en baissant légèrement la tête.

-Cependant, chacun est différent des autres puisque tout dépend des épreuves que nous avons vécu par le passé, de ce que nous ressentons dans le présent et de notre peur de l'inconnu qui caractérise le futur. On ne doit pas juger les gens, mais se juger soi-même.

Il leva son regard vers moi, je lui adressai un sourire. Puis je me tournai vers le professeur.

-Vous êtes un peu en retard sur le programme, monsieur. Ou bien c'est vous qui êtes en retard.

Les autres élèves pouffèrent et quelques éclats de rires résonnèrent dans la classe alors que je retournai à ma place. Le prof bredouilla quelques mots puis relança son cours. JongIn osa se retourner vers moi, je lui lançai un clin d'œil. La confiance avait comme migré chez moi.

Les jours passèrent et peu à peu, les gens commençaient à connaître ma vraie nature : je ne me laisse pas faire. Mais fallait quand même me laisser tranquille et ne pas me suivre comme le faisait certaines personnes avec JongIn auparavant. Il était seul, maintenant. Je décidai d'aller le voir à la récréation.

-Hey, tout va bien ?

-Laisse-moi tranquille.

-Allez, fais pas la tête.

-J't'ai dit laisse-moi tranquille !

Il planta son regard noir dans le mien, qui provoqua des frissons dans mon corps tout entier. Je plaquai ma main sur sa table, le faisant sursauter ainsi que quelques camarades de classe non loin de là.

-Suis-moi.

Je lui pris le bras sans lui laisser le temps de réfléchir et l'emmenai à l'extérieur, dans la cour, à l'abri des regards.

-C'est ma résistance d'il y a quelques semaines qui te fait réagir comme un ermite ?

-Ferme-la, ça te regarde pas.

-JONGIN !

-Pourquoi tu t'inquiètes alors que tu me détestes ?!

-C'est humain, putain !

Il y eut un moment de silence, où nous nous regardions sans échanger un seul mot. Puis JongIn s'avança vers moi, lentement.

-Je crois que tu es la seule qui puisse reconnaître la valeur dans chaque personne.

-Dont la tienne.

-Tu m'as bien refroidi, tu sais. Et ça fait quand même du bien. J'ai abusé de ma popularité et je me rends compte que quand nous ne sommes plus au top, les gens finissent par nous délaisser pour une autre.

-Les amis, les vrais, on ne les compte que sur les doigts des mains, voire que d'une seule.

Il sourit tristement et baissa la tête. Je la relevai du bout de l'index et lui déposai un baiser sur sa joue, puis nous rejoignîmes le cours qui avait sûrement commencé depuis pas mal de temps déjà.

Je m'étais considérablement rapproché de JongIn. C'est comme s'il n'y avait qu'un pas entre N et M (haine et aime, avouez c'est le cliché). Cela avait étonné pas mal de monde de nous voir ensemble mais on s'en foutait du regard des autres, on était bien tous les deux. Tellement bien que nous étions proches désormais, nous passions la plupart de notre temps libre à nous promener ensemble. Aujourd'hui, j'avais rendez-vous chez lui, d'ailleurs.

-Coucouuu !

-T'es déjà chiante une fois arrivée ?

-Dis-donc, je peux repartir si tu veux.

Nous rigolâmes tandis qu'il s'excusa en me prenant dans ses bras. J'entrai chez lui et m'installai dans son canapé, comme à l'accoutumé. Il apporta nue tasse de chocolat chaud tout juste préparée avant mon arrivée puis nous discutâmes de tout et de rien.

-Tu sais, Lina... si j'étais comme ça avant c'est parce que je voulais attirer l'attention le plus possible sur moi. Parce que j'ai souffert du manque d'amour de mes parents.

Mon cœur se serra à ses mots.

-J'étais insupportable, comme tu le disais, mais tu vois... il y avait bien une raison.

-Je suis désolée.

-Non, tu n'as pas à l'être. Tu m'as ouvert les yeux et je t'en remercie. Je commençais à devenir un mec qui pétait plus haut que son cul.

J'émis un petit rire accompagné d'un sourire triste puis me rapprochai de lui, remettant les mèches de sa frange en place sur son front. Il aimait ce geste, il ferma d'ailleurs les yeux, ouvrant légèrement la bouche pour laisser passer son souffle. Ses lèvres m'attirèrent à ce moment-là, je ne pensais plus qu'à elle. Elles remuèrent, témoignant d'une parole émise par mon ami, mais je ne l'entendais pas.

-Lina.

Ses mains se posèrent sur mes joues et relevèrent mon visage face au sien.

-Est-ce que tout va bien ?

-Non.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je sais pas. J'me sens bizarre.

-J'ai rien mis dans le chocolat, pourtant, plaisanta-t-il.

Je souris puis portai mes mains à ses poignets pour ôter ses mains de mon visage qui commençait à chauffer. Mais il résista. Je relevai mon regard vers le sien, qui contenait quelque chose de nouveau. Cette lueur est si belle, si douce, si mystérieuse. J'avais l'impression d'entrer dans un tourbillon de nouvelles sensations, de connaître de nouvelles choses indescriptibles. Puis je me rendis compte que JongIn m'embrassait alors que ses yeux s'étaient fermés pour approfondir le baiser. Je les fermai à mon tour et me laissai porter par ce délice qui prenait l'emprise sur mon être tout entier.

Nous arrivâmes à sa chambre, échangeant toujours aussi sensuellement des baisers et des caresses mêlés à des soupirs et des gémissements. Si j'avais imaginé que j'en arriverais là avec JongIn à l'époque où je le détestais, j'aurais bien ri de cette blague. Or, voilà qui est fait : nous nous aimons. Et JongIn s'exerçait à donner tout l'amour qu'il contenait, je le sentais, à l'extérieur comme à l'intérieur. La chambre s'emplissait de plus en plus de mots d'amour, de tendresse, tandis que nos corps en ébat commençaient à se fatiguer. Bientôt, il fut temps de nous unir dans un dernier soupir, entremêlant nos doigts ensembles.

-Je t'aime, Lina. Tu peux pas imaginer.

-Les mots ne sont pas de taille face à ce que tu m'as prouvé, JongIn. Je t'aime aussi.

Il sourit, le regard encore voilà par le désir, puis me tira vers lui pour me garder contre son corps musclé. Comme s'il avait peur que je m'enfuisse. Je fis voyager mes doigts fins sur son torse et ses abdos, ce qui l'endormit peu à peu, m'entraînant à mon tour dans un sommeil doux et profond. Aux côtés de mon amour passionné dont le cœur ne battait plus que pour moi. Et le mien pour lui.

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