Osasuna: rumeurs (1)
[Osamu et Suna ici ont le même âge et sont dans la même classe]
-Light it up, on the run, let's make love tonight
Fredonnait doucement le jeune homme en essuyant douloureusement les larmes qui coulaient le long de ses joues.
-make it up, fall in love, try. Baby I'm right here.
Il regardait la vue de la ville du haut de cette colline un peu éloignée de l'agitation.
Suna avait la gorge nouée en fredonnant la suite de la chanson.
-But you'll never be alone, I'll be with you from dusk till dawnI, I'll be with you from dusk till dawn, Baby, I'm right here
Cette chanson était sa préférée. Même si celle-ci lui rappelait qu'il était affreusement seul.
Aucun ami, aucun petit ami, une famille aimante mais qui ne voyait pas sa détresse.
-I'll hold you when things go wrong, I'll be with you from dusk till dawn, I'll be with you from dusk till dawn, Baby, I'm right here
Il éclata en sanglots.
Comment en était-il arrivé là ?
Des rumeurs.
Elles avaient commencé au début de l'année scolaire, sans fondement, et elles s'étaient répandues.
Des rumeurs détruisant sa vie petit à petit.
Il reçut un appel de sa mère mais il ne décrocha. Elle lui envoya alors un message pour lui dire de rentrer car il était tard et il faisait noir dehors.
Mais il ne voulait pas rentrer tout de suite. Pas dans son état actuel du moins.
Suna observait encore la vue de la ville illuminée en cette nuit un peu froide de début novembre.
"c'est magnifique" pensa le brun en regardant les bâtiments de la ville scintillée de mille feux entre les phares de voitures, les lampadaires et autres buildings.
Des pas que Suna n'attendaient pas à cause de la musique dans ses oreilles.
Une main se posa sur son épaule et il sursauta en manquant de tomber de la colline mais une paire de bras musclés le rattrape à temps.
Les yeux des deux jeunes se croisent et le jeune homme ayant fait peur à Suna l'aide à se relever en s'excusant
-je m'excuse de vous avoir fait peur. Je me demandais juste si tout allait bien. Je vous ai entendu pleurer. Et puis être seul à cette heure ci sans veste c'est pas prudent.
Suna s'assied sur le sol et le jeune fit de même
-merci. Mais ne vous en faites pas. Juste un petit coup de mou. J'avais besoin de me ressourcer. Je viens souvent ici. Ça fait du bien. Vous n'êtes pas du coin ?
-C'est magnifique. Je viens d'emménager dans la région. Je viendrai encore.
Suna lui fit un léger sourire et cacha ses larmes. Pendznt quelques minutes il venait d'oublier ses problèmes
-Miya Osamu. Encore désolé.
-Suna Rintaro. Enchanté
Ils se serrent la main doucement et commencent à parler de tout et de rien.
-Oh on va être dans le même lycée.
-Peut-être. Je suis désolé Miya mais je dois rentrer ma mère m'appelle encore.
-Appelle moi Osamu ! A la prochaine Rintaro.
Ils se font un signe de main et le brun rentre chez lui, sans un mot pour ses parents morts d'inquiétudes sur sa sortie
-Ça va maman. Je vais bien. Je vais me coucher j'ai pas faim de toute façon. A demain.
Les parents regardent l'adolescent monter les escaliers. Ils ne comprennent pas leur fils en ce moment.
-Rintaro ! Parle nous s'il te plaît !
Suna fit semblant de ne pas avoir entendu
***
Le matin fut dur mais le renard mais il se lève et va prendre une douche en essayant de ne plus penser au jeune de hier soir qu'il allait sans doute ne plus jamais revoir du tout.
La mère toque à la porte de votre la salle de bain avec douceur
-Bonjour mon chéri. Écoute je t'ai préparé ton repas pour ce midi. Je vais au travail mais au moindre problème avec tu peux m'appeler. Ou même ton père. On voulait vraiment que tu saches que l'on t'aime.
Suna sourit sous la douche
-Merci maman. Je vous aime aussi.
Elle sourit et elle quitta la maison, suivie de peu par son fils qui alla en cours.
Osamu de son côté s'était déjà fait des amis avec son frère jumeau.
-Dites... J'ai entendu d'autres élèves de parler d'un certain "fuck boy". C'est quoi cette histoire ?
Le blond venait de poser la question, et Osamu écouta la réponse de Aran, un nouvel ami a eux
-hein ? Tu as entendu ça où ?
-juste en arrivant.
-Ah... C'est compliqué... C'est un gars de notre classe. Il y a des rumeurs qui n'arrêtent pas de circuler sur lui depuis quelques temps déjà... Je n'ai jamais pris part à ces rumeurs car je ne sais même pas si elles sont vraies.
Osamu fronce les deux sourcils
-Ils disent quoi sur lui exactement ?
Ce fut Kita qui prit la parole
-Apparemment il serait un prostitué mais j'ai jamais vu les fameuses "preuves". Il couche pour de l'argent. Il fait des vidéos coquines. Ce genre de choses. Et avec des garçons principalement car il est gay.
-Et ? Même si c'est son fun ça regarde pas les autres à ce que je sache. C'est fou quand même.
Lança Atsumu
-Les gens sont méchants avec lui ?
-Mmm plutôt. Je sais qu'il subit énormément de moqueries, d'insultes aussi. Et j'ai quelques doutes aussi sur des potentielles attaques physiques. Il ne vient jamais en cours de sport. Il ne se change devant personne. Il a souvent des longs pulls. Donc je pense que s'il ne se fait pas frapper, il se mutile peut-être.
Osamu soupira
-le pauvre...
-On a déjà essayé de lui parler mais je pense qu'il n'ose pas nous parler, explique Kita, de peur qu'on ait aussi des ennuis. Il nous sourit juste gentiment.
Suna arriva dans la cour et les gens commencent à murmurer dès qu'il passa près d'eux. Il tenait fermement la hanse de son sac à dos noir en baissant la tête.
-Ah le voilà tiens.
-Qui ?
-Suna Rintaro. Le "fuck boy"
Aran le montre d'un signe de tête et les yeux du grisé se posent sur le garçon en question. Rintaro. C'était lui hier soir sur la colline.
Mais pas le temps d'aller le voir tout de suite, car la sonnerie annonçant le début des cours sonna.
Les jumeaux entrent en classe avec Aran et attendent auprès du professeur d'anglais. Ils devaient se présenter une fois tout le monde installé.
-Les jeunes voici deux nouveaux élèves dans votre classe. Miya Atsumu et Osamu
Ils s'inclinent et se présentent vite fait auprès de leurs camarades de classe. Osamu avait le regard attiré par la seule personne qui ne les regardait pas, ce brun au fond de la classe.
-Osamu je te propose d'aller à côté de Suna au fond de la classe et Atsumu tu iras à côté de Konohi ici au deuxième banc.
Ils vont donc et la fille assise devant Osamu se retourne directement une fois le gris assis.
-je te conseille gentiment de ne pas toucher la personne à côté de toi tu risquerais d'attraper le sida.
Et les élèves autour glousserent en cœur alors que la rousse se remet face au tableau.
Suna n'avait pas réagit. Comme à son habitude il avait attendu que la vacherie passe pour l'oublier et passer à autre chose.
Osamu répliqua dans l'oreille de la rousse
-c'est pas en touchant quelqu'un qu'on attrape le sida. Puis je doute qu'il t'ait confié qu'il avait cette maladie donc ferme un peu ta bouche au lieu de débiter des âneries du genre. Tu ferais mieux d'écouter en cours de sciences la prochaine fois.
La rousse écarquille les yeux en entendant le gris plutôt mignon prendre la défense de ce déchet. Elle était offusquée même
Suna souffla
-Tu n'étais pas obligé...
-Biensur que si. Je ne laisserai pas les gens parler comme ça de quelqu'un qui n'a rien fait de mal.
Le brun baissa la tête
-C'était toi hier soir. Rintaro.
-apparemment.
-Tu pleurais pour ça ?
Le brun hoche la tête timidement
Osamu prit sa main sous la table, promettant secrètement de ne plus jamais la lâcher.
Le reste du cours passe sans encombre heureusement.
Là, ils avaient cours de sport. Et Suna comme à son habitude alla voir le prof de sport
-tu as un papier de tes parents ? Un certificat médical ?
-Non monsieur m-
-non stop Suna. Tu vas faire le sport comme tout le monde. Ça fait je ne sais combien de jours que tu ne fais plus rien sans raison et que tu n'as pas de justificatifs. Je ne peux plus continuer comme ça. Vas te changer maintenant. On va commencer.
-Vous ne comprenez rien
Dit il tout bas en se mordant la lèvre. Suna serra les poings. Il était même abandonné par ses professeurs.
Osamu était déjà avec les autres élèves et il vit Suna souffler en se dirigeant vers les vestiaires.
-Bien faites des équipes de 5! Suna arrive donc comptez le dans une équipe.
Les Miya, Kita et Aran signalent qu'ils vont prendre Suna dans leur équipe sous le regard mauvais et parfois intrigué des autres de la classe.
Suna arrive avec l'uniforme de gym, mais un long haut en dessous pour cacher ses bras ainsi qu'une sorte de legging en dessous de son short pour cacher son corps aux yeux des autres.
-Suna tu es avec l'équipe rouge.
Il prend la chasuble et lenfile en allant près des garçons et s'excusant du retard
-C'est rien, sourit Aran, on va commencer. En gros ce sont des un contre un sur plusieurs épreuves. T'as une épreuve que tu préfères ?
Aran explique les 5 épreuves et Suna dit que ça n'a pas d'importance pour lui.
Les épreuves se passent plutôt bien jusqu'à l'épreuve de volley en équipe.
Suna était un très bon joueur de volley, ce qui en etonna plus d'un.
Mais malheureusement, un de ses adversaires, harceleur fréquent, fit exprès de lui envoyer une violente balle smashee sur l'un de ses bras, tordant violemment le poignet du blocker qui tomba au sol sous la douleur.
Le prof de sport siffle et court vers le brun, tout comme les quatre autres membres de l'équipe
Suna tellement la douleur était forte, en avait perdu connaissance. Le sang de Osamu ne fit qu'un tour et il prit dans ses bras son camarade pour l'emmener à l'infirmerie avec les trois autres.
L'infirmière soupira inquiète
-Encore Suna ? Merde il passe plus de temps ici qu'en cours. Posez le ici. Il s'est passé quoi ?
-Il a reçu un ballon de volley sur le poignet mais il est tombé au sol inconscient peu après...
-Retournez en cours de sport tous les quatre. Je vais appeler une ambulance directement.
-Non je reste !
Atsumu tire son frère en dehors de l'infirmerie et le prend dans ses bras pour le calmer.
L'infirmière ne tarde plus à appeler les urgences en expliquant l'histoire.
Les quatre retournent en classe de sport Osamu plaque l'autre au mur
-tu l'as fait exprès.
-je ne vois pas de quoi tu parles
-on l'a tous vu ! Tu visais intentionnellement Suna !
-Et si jamais j'ai fait ce que tu as dit, il l'aurait bien mérité.
Aran fut obligé de retenir Osamu car celui-ci allait frapper l'autre jeune en face de lui
-Viens Osamu. On se casse. On a cours.
Ils vont se changer et entendent l'ambulance repartir de l'école
-C'est quoi l'hôpital le plus proche d'ici ?
-Mmmm alors ça doit être le Zaki nan ?
Demande Kita à Aran qui acquiesça.
Osamu le remercia et quitta vite les vestiaires en allant via le GPS de son téléphone jusqu'à l'hôpital Zaki.
Il arrive à l'accueil et explique la raison de sa venue
-Suna Rintaro est encore, de ce que je vois, avec le médecin. Vous pouvez attendre ici et je vais prévenir le docteur que vous êtes ici. Il viendra sûrement vous parler après avoir appeler ses parents.
-merci !
Il va s'asseoir en envoyant des messages à son jumeau lui disant de dire aux profs qu'il était auprès de son ami blessé.
Il se demandait pourquoi il était proche de Suna alors qu'il venait de le rencontrer même pas 24h auparavant.
Mais en même temps il se voyait mal l'abandonner alors qu'il était déjà entièrement seul au fond du trou.
-Miya Osamu ?
Il lève la tête sortant de ses songes et il se lève en allant vers le médecin en blouse blanche
-Bonjour docteur
-Bonjour jeune homme. Votre ami est hors de danger en ce moment. Il a le poignet fracturé et deux côtes cassées à cause du ballon. Cependant, il a des séquelles d'autres blessures qui ne ce sont jamais réellement cicatrisees. Je m'inquiète pour lui.
Osamu serre les poings et expliqua brièvement la situation au docteur
-Je peux faire le nécessaire pour mettre au courant ses parents et faire ce qu'il faut pour un suivi psychologique.
-Je... Je vais gérer le côté psychologique. Faites ce que vous pouvez auprès de ses parents.
Le docteur accepte évidemment et le laisse aller dans la chambre de Suna en lui demandant bien de ne pas être trop brusque ou de ne pas crier car il avait besoin de repos.
Osamu entre doucement
-Hey...
Le renard tourne sa tête et fit un léger sourire au grisé
-je pense que je te dois une fière chandelle Osamu. Tu sais que personne n'avait pris ma défense avant toi ? Quand tu m'as pris la main en cours... Je ne savais pas quoi en penser. Je m'étais dit que tu allais finir par parler sur moi et sincèrement je ne t'en aurais pas voulu. Mais, en... En comprenant ce que tu avais fait pour moi même en sport.
Le gris reprit sa main dans la sienne
-Je suis ton Ami Rintaro c'est normal enfin ! Puis maintenant tu n'es plus tout seul tu sais. Déjà là, repose toi et guéris surtout c'est le plus important pour le moment et après on verra pour la suite et le lycée. T'es pas en état d'y aller et je pense que tu as beaucoup de choses à confier.
Suna ferma les yeux
-Je t'expliquerai tout... Mais... Reste ici avec moi. S'il te plaît... Même ce soir...supplie tes parents pour moi...
Osamu embrasse sa main et lâcha un léger rire
-je reste j'ai compris. On parlera quand tu seras prêt.
-Je le suis. J'attends juste que mes parents soient passé car je n'ai pas envie qu'ils sachent les détails.
Ils toquent d'ailleurs à la porte et Osamu se lève en s'inclinant pour les saluer
-Bonjour ! Mon dieu Rintaro chéri ! Ton école m'a appelé ! C'est quoi cette histoire ?
-Maman arrête... Je me suis pris un ballon pas de quoi en faire un drame.
Elle le prend dans ses bras et le père demande à Osamu qui il est
-Je suis Miya Osamu, un ami de votre fils monsieur. J'étais là lors de l'incident et je voulais l'accompagner pour être sûr qu'il ait bien.
-C'est très gentil à toi. Rintaro ne nous parle jamais de ses amis. Nous pensions qu'il y avait peut-être un problème à l'école.
-Papa arrête ça va. Je me suis pris la balle c'est rien d'autre. Vous pouvez repartir au boulot.
La mère embrasse son front inquiète
-Nous repasserons ce soir Rintaro. On va t'apporter une petite douceur comme tu les aimes. Ça te fera du bien.
-Merci maman.
Ils embrassent une dernière fois leur fils puis repartent au travail, tracasses quand même.
Osamu se remet sur la chaise et regarde son ami
-Tu veux bien m'expliquer maintenant ? Les rumeurs, le harcèlement, ce que tu subis, qui te fait ça. Que je puisse te sortir de là.
Suna avait les larmes aux yeux en y repensant
-Tu dois me trouver pitoyable
-Tu sais ce que je vois actuellement en face de moi ? Un jeune homme de mon âge qui est seul et un peu perdu dans un monde fermé d'esprit avec des gens qui se mêlent de tout. Je ne vois rien de pitoyable.
Suna tourna son regard vers lui en tenant toujours sa main. Osamu passa une main sur son bras et regarda les ecchymoses un peu partout. Il comprend désormais sa tenue de sport.
Son autre poignet était enveloppé dans un plâtre où Osamu ne pu s'empêcher d'écrire avec un marqueur noir "Love u" il le pensait au départ amicalement, mais leurs sentiments encore inconnus allaient vite s'avérer être de l'amour. Mais ça, ils n'en savaient rien.
-bon... Je... Je sais pas par où commencer....
Il prend une grande respiration
-Je suis rentré chez moi un soir un peu tard après les cours. Je sortais d'un bar à putes gay car je faisais un petit boulot de serveur à l'époque. Mais je n'étais pas l'un des prostitues. Sauf qu'une fille de la classe, la rousse de toute à l'heure... Elle m'a vu. Et elle a tiré les conclusions qui l'arrangeaient bien. Elle en a rapidement parlé autour d'elle et à cause de ça d'autres rumeurs se sont ajoutées et certaines que j'ignore je suppose encore. Le surnom de "fuck boy" m'a alors été attribué. Mmm... Vite les insultes ont suivi. Au départ je n'y pretais pas attention. Mais mes seuls amis m'ont abandonnés et je me suis rendu compte d'à quel point je valais rien pour eux. Depuis un mois, les coups ont commencé. Je n'avais plus la force de protester ou de répondre. J'attendais que ça passe. Je sais c'est lâche...
-Non. Je t'arrête tout de suite. Ce sont eux les lâches Rintaro. Tu n'es pas un lâche.
Le renard regarda son poignet en continuant son récit
-Hier quand tu m'as vu, j'étais parti de chez moi sans manger car... Car un gars avait... Il avait menace mes parents. Enfin devant moi. Mes parents n'en savent rien. Et je ne l'ai pas supporté tu sais. Donc je suis parti pleurer sur cette colline comme d'habitude. C'est le seul endroit où j'oublie tous mes problèmes.
Osamu se sentait très en colère et il prit son ami dans ses bras
-Je vais les tuer. Ouais les tuer me semble correct.
-Osamu...
-roooh je blague. Je vais juste plus te lâcher.
***
[3050 mots]
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