Bokuaka : le malaise
Bokuto ne s'était jamais rendu compte avant ce soir à quel point son équipe de volley le détestait dans un sens.
Mais comme toujours il le prenait avec le sourire. Il avait pris pour habitude de sourire même blessé, de faire l'idiot tout le temps, pour amuser la galerie et surtout pour cacher ses profonds ressentis.
Bokuto n'était certes pas quelqu'un de facile à vivre, pas quelqu'un d'ordinaire. Mais il n'y pouvait rien, si ?
Bokuto soupira une fois tous les garçons parti et il posa sa tête contre un mur des vestiaires en se mettant à pleurer.
La vérité faisait mal. Bokuto était affreusement seul. Ses camarades ne le supportaient pas vraiment, ses coéquipiers reconnaissaient son talent mais aussi son comportement insupportable pour eux, ses sautes d'humeur et tout le reste.
Il serra les poings.
Que venait il de se passer ?
Ils venaient de gagner un match important contre Nekoma, ce qui aurait dû le réjouir. Mais une fois aux vestiaires il avait surpris une conversation entre deux de ses coéquipiers qui parlaient sur son dos. Il ne s'était jamais aperçu de cela.
Il savait qu'il n'était pas forcément aimé, mais de la à se faire descendre de la sorte, il ne l'avait jamais remarqué.
Il avait commencé à se poser des questions quand les soirs de match, après les victoires, l'un ou l'autre de ses camarades organisaient une mini fête ou invitait les gars au bar. Mais devznt Bokuto ils n'en parlaient jamais.
Il avait encore une fois appris l'existence de ce rituel par son passeur, qui lui, n'y allait jamais car il n'aimait pas être sans son hibou préféré. Il trouvait cela injuste.
Bokuto venait de tomber encore plus de haut. Le hibou avait la gorge nouée. Il n'avait personne à qui en parler. Ses parents étaient certes attentionnés, mais peu souvent là à cause de leur carrière. Donc ils n'étaient pas très souvent présent le soir quand il rentre des entraînements. Il était la plupart du temps tout seul dans la maison familiale.
Le jeune homme commence enfin à se changer pour rentrer chez lui, alors qu'il faisait déjà nuit. Il n'avait certainement pas envie de manger. Cela faisait d'ailleurs quelques jours qu'il ne mangeait presque rien.
Il prend son sac assez vite et le met sur son dos en quittant le vestiaire et le fermant à clé, ayant toute la confiance du coach à ce propos.
Il se dirigea vers sa maison en continuant de pleurer, pour finalement se laisser tomber, une fois chez lui, contre le mur de l'entrée.
-Je suis... Je suis... Un monstre.
Le jeune hibou gay mit ses genoux contre son torse en tapant sa tête sur le mur.
Il décida le lendemain matin de ne pas aller en cours, provoquant une panique chez sa mère qui reçu un coup de téléphone vers 9h signalant que son fils n'était pas venu en cours. Elle rentra à la maison et découvrit son fils entrain de dormir comme un bébé. Il avait l'air d'avoir pleuré ce qui inquieta encore plus la mère de famille
-Kotaro... Hey... Chéri réveille toi...
Il se réveille et ses yeux rouges s'ouvrent doucement
-M... Maman ?
Elle le prend dans ses bras voyant que quelque chose n'allait vraiment pas visiblement.
Elle parlait avec lui sans le brusquer, l'invitant à se confier à elle.
-Maman... Personne ne m'aime...
Commença à pleurer le capitaine en allant dans les bras de sa maman. Il pleurait à gros sanglots et la mère de famille le berce en caressant son dos
-Ne dis pas ça... S'il te plaît... Tu es quelqu'un d'incroyable. Je suis sûre que beaucoup t'apprécie
-non ! Les gars... Ils...
Il serre le haut de sa mère
-Ils me détestent... Ils m'invintent jamais à leurs fêtes ou au restaurant, ils veulent jamais que je mange avec eux le midi, ils m'insultent dans mon dos... Et... Et... Ils ont dit à Akaashi que j'avais un crush sur lui...
Bokuto continuait de pleurer en parlant
-Et depuis... Il... Il veut plus me parler... Maman... Je veux plus aller au lycée s'il te plaît...
La mère n'avait jamais vu son fils dans un tel état. Elle embrasse le haut de son crâne ne sachant pas tellement quoi lui dire. Elle n'en revenait pas. Comment ne pouvait-on pas aimer son fils ? Oui Bokuto était impulsif, oui il était particulier. Mais il avait un énorme cœur et il était toujours là pour les gens qu'il aimait. Donc non, elle ne pouvait pas comprendre comment les gens pouvaient se doter d'autant de méchanceté gratuite envers son fils unique.
-Kotaro écoute moi. D'accord ? Tu es quelqu'un d'extraordinaire. Tu m'entends ? Si ils sont assez cons pour ne pas s'en rendre compte c'est leur problème ! Ils n'acceptent pas les gens qui sortent un peu de leurs petites cases c'est ça ? Eh bien tant pis ! Reste toi même ! Les gens finiront par t'aimer. Et ceux qui resteront avec toi malgré ça, seront les gens que tu dois garder dans ta vie.
-Je pensais que... Que Keiji etait un peu différent... Mais... Il agit comme eux.
-Kotaro. Je connais Keiji. Il n'est pas comme eux. Il a sûrement éte entraîné dans cet engrenage. Laisse lui un peu de temps et je suis sûre qu'il va revenir vers toi.
Elle se décale et observe le jeune.
-tu vas me faire le plaisir de manger aussi. Tu as perdu du poids. Ce n'est pas bien Kotaro. Prends une bonne douche, mange et reste un peu ici d'accord ? Papa et moi on rentre ce soir pour le reste de semaine. On la passera avec toi.
Il hoche la tête en reniflant et il se mouche.
Sa mère alla lui préparer un bon petit déjeuner pour qu'il reprenne des forces et qu'il se sente mieux.
Après avoir pris une bonne douche et avoir mangé un bon repas, il remercie sa mère et retourne dans sa chambre.
Comme prévu, les parents restèrent avec leur fils toute la soirée et même pour le reste de la semaine.
Le Lendemain soir, quelqu'un toqua à la porte des Bokuto et la mère alla donc ouvrir la porte alors que les deux hommes de sa vie étaient pour l'un en cuisine, et pour l'autre dans sa chambre à regarder "l'attaque des titans" pour la... 10ème fois ?
Elle ouvrit
-Oui bonjour ?
Elle se stoppa et son sourire se fana en voyant donc le crush de son fils devznt la porte
-Que fais-tu ici Akaashi ?
-Bonjour madame. Désolé de vous déranger si tard... Je... Je venais prendre des nouvelles de Bokuto. Ça fait deux jours que je ne l'ai pas vu au lycée et il ne répond pas à mes messages...
-tu t'inquiètes pour mon fils maintenant après l'avoir abandonné comme tous les autres ?
Akaashi ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit et il baissa la tête
-Je suis désolé. J'ai été stupide. J'ai paniqué quand... Quand j'ai appris que mes sentiments étaient réciproques. J'ai pris peur.
La mère fit un léger sourire comprenant que ce garçon était amoureux de son fils
-Bien. Savais tu que les autres garçons de l'équipe étaient vraiment exécrables avec Kotaro ?
Akaashi hoche la tête et explique qu'il ne leur parlait jamais en dehors du club pour cette raison. Il prenait la défense de son ami coûte que coûte.
-Bien. Tu peux entrer. Mais avant que tu montes le voir je dois te prévenir.
Elle ferme la porte après lui doucement
-Il a perdu du poids et commence seulement à re-manger un peu, il est tres déprimé et il doit sûrement encore avoir les yeux rouges. Il... Il n'arrête pas de pleurer. Pour tout te dire, il se sent vraiment trahi.
Le cœur du brun se serre un peu en entendant ça
-D'accord madame. Je ferai de mon mieux pour lui montrer que je suis là. Puis j'ai appelé Kuroo. Vous savez le grand brun a l'air de chat. Il passera le voir dans quelques jours.
Elle sourit et presse son épaule
-je pense que tu connais le chemin.
Il s'incline et il monte à toute vitesse vers la chambre de son ami hibou.
Il ouvre la porte et fonce sur lui en posant ses lèvres sur les siennes.
Le hibou écarquille les yeux et se remet à pleurer en répondant à ce baiser rempli d'amour
-Pleure pas Kotaro... S'il te plaît. J'ai été le pire des idiots je le sais. J'ai abandonné la meilleure chose qui me soit arrivé pour le moment et je m'en veux.
Le hibou Renifle en regardant Akaashi dans les yeux
-Pleure plus... Je te promets de te protéger. Je... Je t'aime.
Un léger "moi aussi" sortit de la bouche du bicolore.
Comme quoi, Bokuto pouvait être aimé.
Il fallait juste creuser un peu sous cette carapace comme l'avait fait Akaashi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top