✺ PABLO GAVI ›Plus Jamais le Même‹
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« Nos blessures ne nous achèvent pas mais nous rendent plus fort. »
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PDV GAVI.
J'étais dévasté, je venais de passer plus de trois heures à l'hôpital del Mar de Barcelone, il était maintenant deux heures du matin et après que ma blessure ait été analysé, l'annonce était tombée.
Je venais d'apprendre que je ne pourrais plus jouer au football pendant plus de huit mois parce que je souffrais d'une rupture des ligaments croisés du genoux droit ainsi qu'une blessure au ménisque.
Maintenant assis dans la voiture de mon manager, ce dernière me ramenait chez moi, il essayait d'obtenir certains mots de ma part mais rien.
Je n'avais pas ouvert la bouche depuis que j'avais appris que je ne pourrais plus jouer de ma passion jusqu'à la saison prochaine.
Je regardais au loin sans rien dire, alors que mes pensées se mélangeaient dans ma tête, je voulais une nouvelle fois pleurer mais je ne me sentais même pas capable tellement les larmes avaient quitté mon corps depuis les cinq dernières heures.
Une fois chez moi, ma famille m'accueillit. Aurora, ma grande soeur, fut la première à me prendre dans ses bras.
Elle me serra fort contre elle et m'embrassa la tempe, mais de mon côté, il n'y avait rien, je m'étais laissé approcher par ma sœur mais je n'avais pas la force d'y mettre du mien dans ce câlin.
Ma soeur reposa une dernière fois ses lèvres sur ma tempe avant de s'écarter de moi et très vite mon corps prit place dans les bras de mon père.
Et l'ambiance était pesante, personne ne parlait. On entendait seulement les reniflements de ma mère qui devait encore être chamboulée par ce qui venait de m'arriver.
Elle fut la dernière à me prendre dans ses bras et c'était sûrement ce dont j'avais besoin, l'incroyable et doux support de la femme qui m'aimait le plus sur cette Terre.
Elle me serrait tellement fort que j'étais obligé de doucement taper son dos pour lui faire comprendre, elle vint donc se séparer de moi et plaça ses yeux dans les miens.
Mais malheureusement je ne voulais pas croiser le regard de ma mère qui devait être aussi brisé que le mien.
Je savais que si je croisais son regard, j'allais m'écrouler, physiquement comme mentalement.
Donc mon regard était loin, je regardais au loin, derrière ma mère et mon regard était vide.
Je sentis la main de ma mère caresser ma joue gauche, avant d'entendre les mots qui me brisèrent un peu plus.
— Je suis tellement désolée pour ce qui t'arrive mon Pablo. Disait-elle.
Je ferma les yeux pendant quelques secondes, essayant de reprendre le contrôle de mes émotions parce que je ne souhaitais pas pleurer maintenant.
Quand je me sentis capable de les réouvrir, je le fis et je planta mon regard dans les yeux de ma mère, ils brillaient, me regardant et comprenant ma peine mieux que quiconque.
— S'il te plaît maman, ne pleure pas. Lui dis-je doucement.
Elle acquiesça mais c'est à ce moment-là que les larmes coulèrent sur son visage. Je me mordis l'intérieur de me joue, m'obligeant à ne pas pleurer et je vins poser un baiser sur le front de ma mère.
— Je...je pense que je vais aller me coucher. Finis-je par dire. Bonne nuit, je vous aime.
Je commença à partir en direction de ma chambre, habituellement je m'étais moins de deux minutes pour l'atteindre mais avec cette satanée blessure qui m'obligeait à avoir des béquilles, je mettais bien plus de trois minutes.
Une fois dans ma chambre, je lança mes béquilles sur mon lit avant de m'assoir dessus. Je me devais de garder ma jambe droite bien tendue et cela m'énervait déjà énormément.
Je commença à me déshabiller, commençant par le plus simple, lorsque je me retrouva torse nu, je souffla calmement avant de me relever, l'équilibre avait intérêt à être mon meilleur ami à ce moment-là.
Sans poser ma jambe droite au sol, je commença à enlever mon jogging qui la recouvrait. C'était pénible mais je termina par réussir, pour me retrouver en boxer.
J'avanca vers ma salle de bain pour m'observer dans le miroir, les larmes montèrent à nouveau quand j'observa mon genoux qui n'avait pas sa couleur habituelle et qui était bien gonflé.
Je me détestais à ce moment-là, je ne pouvais que m'en vouloir, cette blessure, je me disais que je l'avais certainement causé parce que je n'avais pas dû bien préparer mon corps avant cet effort physique.
Donc j'alla à la douche, avec mes larmes et mes remords.
Après, cette douche qui avait été compliqué à procéder, je m'installa sous mes draps, très vite je pris mon téléphone que je n'avais pas touché depuis le début du match et je commença à regarder mes notifications.
Un léger sourire mais également une pointe au cœur, prirent possession de mon corps.
Je regardais les messages de soutiens de mes coéquipiers sur les réseaux sociaux, Laporte, Balde, Concelo, Morata, Iniesta, Pique, Yamal, Ansu, Fermín, Koundé, Pedri, Ferran, même Dembélé m'avaient écrit un petit mot pour me soutenir.
Je leur répondis tous un par un avant que je prenne connaissance des messages de mes supporters, je ne pouvais qu'être ému, encore plus lorsque je découvris les hashtags qui m'étaient destinés.
#AnimoGavi
#EveryoneWithGavi
— C'est adorable... Affirmais-je seul.
Je continua à lire certains messages de fans alors que mon téléphone vibra plusieurs fois, quand je regarda le haut de mon téléphone, je découvris des messages de la part de mon meilleur ami.
📩 Pedri
➥ Pablito, je sais que je t'ai déjà envoyé des messages tout à l'heure mais j'aimerais avoir de tes nouvelles.
➥ Envoie moi un message quand tu as le temps s'il te plaît.
➥ J'ai besoin d'être là pour toi. Je t'aime!
Voilà qu'une première larme coula à la lecture des derniers messages de mon ami. Il était sûrement une des seules personnes à qui je voudrais parler à ce moment même donc je décida de l'appeler.
« «
— Allo Pablo?! Décrocha mon ami, presque affolé.
— Allo Pepi. Lui répondis-je. Oui, c'est moi... Qu-
— Pablito! Me coupa-t-il Je suis tellement heureux d'entendre ta voix. Comment tu- Putain je suis con, je sais très bien comment tu vas...
— Oui... Me contentais-je de répondre.
— Mais je te connais Pablo, je sais que tu es fort et que tu reviendras plus fort de cette blessure. Me motiva mon meilleur ami. Je sais que cette blessure doit sûrement te démoraliser, mais n'oublie pas qui tu es Pablo, n'oublie pas le mental que tu as en toi.
Ces paroles provoquèrent la descente de perles de larmes le long de mes joues, je les essuya rapidement, essayant de reprendre mon calme parce que je ne souhaitais pas me remettre dans un horrible état maintenant.
Je ne voulais surtout pas être submergé par mes émotions, là maintenant. Donc je ne disais rien, essayant de me concentrer pour ne pas produire plus de larmes, mais c'était un échec.
— Pablo? M'appela Pedri. T'es toujours là ?
Un silence s'installa et maintenant, seule la respiration saccadée causée par mes pleures se faisait entendre.
— Pablito tu pleures ?
— Pourquoi moi? Eclatais-je en sanglot. Pourquoi moi Pedro? Il ne peut pas m'arriver ça. Je veux jouer au foot, je dois jouer au foot. J'essayais de respirer convenablement. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça? Je ne peux pas arrêter de jouer au foot pendant autant de temps, c'est la seule chose qui me procure autant de plaisir mais maintenant à cause de cette blessure, je ne connais plus le bonheur et je ne suis plus rien.
J'étais impuissant face à tout ce qui m'arrivait mais il fallait dire mon mon ami l'était encore plus, je l'entendais dire mon prénom en essayant de m'apaiser mais j'étais inconsolable.
— Pablo, s'il te plaît... Fît calmement l'homme avec qui j'étais au téléphone. Ne pleure pas, je n'aime pas te savoir dans cet état. Il s'arrêta de parler. Tu es fort Pablo, regarde tout ce que tu as accompli en seulement 19 ans de vie, tu es phénoménal... je le sais, tu le sais et tout le monde sur cette planète le sait. Il fit une pause. J'imagine bien que cette situation doit te mettre au plus mal et personne ne te blâmera pour ça, mais je souhaite que tu restes optimiste. Je veux que tu te battes pour revenir plus fort après cette blessure parce que c'est toujours ce que tu me dis quand je me blesse. C'est ta devise Pablo, nos blessures ne nous achèvent pas mais nous rendent plus fort, c'est donc ce que j'attends de toi... parce que même si tu ne seras peut-être plus jamais le même après cette horrible blessure, tu resteras tout de même l'incroyable joueur que tu es aux yeux de tout le monde Pablo. Ça je peux te le promettre. Il refît une pause. Je veux que tu te battes pour la rééducation d'après l'opération, je veux que tu te battes pour garder la tête haute parce que tout n'est pas fini, je te le dis, c'est une grosse et complexe étape dans ta vie mais ça va aller. Je te le promets.
Les larmes continuaient à couler le long de mon visage mais on pouvait dire que les mots de mon meilleur ami me réconfortait légèrement. Seulement légèrement puisque rien ne pouvait me rendre heureux à ce moment même, rien ni personne.
— Merci, Pedro, merci. Lui répondais-je sincèrement. Le football est une des raisons pour lesquelles je me lève le matin, donc je vais me battre... pour moi, ma famille, mes amis et mes supporters. Je fis une pause. Vous tous allez être la raison qui me poussera à me battre.
Pedri se contenta de me féliciter, disant qu'il me soutiendrait dans chaque étapes.
— Je suis fier de toi Pablo. Finît par dire mon ami. Je t'aime fort.
— Merci d'être là Pedri. Dis-je. Je t'aime aussi, très fort.
» »
On finit par raccrocher et je partis me coucher en étant de meilleure humeur qu'il y a quelques heures.
J'étais toujours contrarié par ma situation. J'allais devoir me faire opérer le 28 novembre et je n'étais pas serein par rapport à ça mais je devais me dire que cette opération serait la première étape d'une nouvelle partie de ma vie.
J'allais lutter et devoir faire énormément d'efforts mais je le devais si je voulais de nouveau jouer au football.
Donc ce soir, je m'endormis, en imaginant des scénarios heureux de ce que serait ma vie après cette grosse blessure.
FIN
•••
Coucou!
J'espère que tout le monde va bien.
Me demandez pas pourquoi j'ai écrit ça, j'étais à l'hôpital et ça m'a inspiré je crois mdrr... j'espère que ça vous a quand même plu.
J'envoie tout mon courage à Gavi, qui est victime de la pire blessure qu'un footballeur puisse connaître. On le soutiendra autant de temps qu'il en aura besoin.
Bisous<3
Asma Thuram 🫡 (pour la blague)
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