Ça va marcher, Weaslette. (2)
Tout le petit monde s’arrêta. Ginny et Blaise guettaient les réactions de leur meilleurs amis respectifs alors que le blond platine détaillait la rouge et or de la tête au pied, ayant des images pas très sang-pur en tête, et la bouche s’ouvrant peu à peu.
La brunette rougissait au fur et à mesure que le regard du Serpentard glissait sur son corps. Aucune phrase ne sortant de la bouche de ce dernier, elle finit par rentrer dans la salle, pour prendre son petit-déjeuner, un peu déçue de sa non-réaction.
Drago beuga encore un peu, se repassant les images de sa pire ennemie maquillée et en mini-jupe, qui plus est en train de rougir adorablement devant lui.
Profitant de ce moment d’inattention de la part du sorcier aux yeux bleus, les deux complices en profitèrent pour sourire de contentement et se permettre un clin d’œil.
Puis la rouquine s’élança à la suite de son amie, alors que le métis essayait de débloquer le second vert et argent.
En arrivant à sa place, Hermione vit son meilleur ami se goinfrer de chocolat, placés dans une boite en forme de cœur rose.
Elle lui lança :
-Ron ? T’as une admiratrice ?
Il déglutit et répondit, lentement :
-Non… Non c’est pour toi… Je… Mione, j’ai pas pu résister… Je n’ai pas ouvert la carte qu’il y avait avec…
Soudain, la jeune fille blanchit, devinant la provenance du cadeau, et chercha le Serpentard des yeux.
Ne le trouvant pas, elle attrapa la carte en vitesse et la lut rapidement, sous la table :
Comme tu es gentille et que tu as fait un effort,
Je tenais à te remercier.
Apprécie, ça n’arrive qu’une fois dans une vie, le Merci d’un Malfoy !
Tu es déjà plus belle comme ça, Granger…
D.M. aka le mec à qui tu commences à faire tourner la tête…
Juste un peu !
Elle ne pût empêcher ses joues de s’enflammer. Mais, sachant pertinemment que la bande de curieux autour d’elle voudrait voir le message, elle sortit sa baguette et changea le mot en :
Des chocolats pour toi.
Un admirateur secret.
Sobre, mais convainquant… Enfin, c’est ce qu’elle espérait !
Justement, le brun à lunettes ne manqua pas à l’appel :
-Alors, c’est de qui ?
-Je ne sais pas, c’est pas signé !
Ginny fronça les sourcils puis lui prit le mot des mains, croyant avoir fait une erreur.
Lorsqu’elle lut le mot, elle vit sa meilleure amie ranger sa baguette dans sa manche et comprit. Heureusement qu’elle était intelligente, sinon leur plan aurait pu tomber à l’eau.
Elle voulut faire rougir encore plus la brune, et pour ce faire, lui chuchota à l’oreille :
-Le même que ce matin ?
L’effet de manqua pas d’arriver, et à la vitesse d’un Eclair de Feu !
Le teint de la rouge et or devint cramoisi alors que les garçons demandèrent à faire partie de la confidence.
-Euh…
Mais la rouquine la coupa, lui sauvant la mise :
-Je lui suggérais McLaggen.
-Il ne reviendra pas à la charge, je pense… Analysa le survivant. Je ne pense pas que ce soit lui…
Les jeunes sorcières haussèrent les épaules en même temps.
Le reste du déjeuner, les yeux d’Hermione se posaient tout le temps sur Malfoy. Parfois même, inconsciemment.
Ce dernier la regardait aussi, perdu dans ses pensées, un objet inhabituel serré dans sa main.
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Une fois que le métis eut réussi à débloquer le blondinet, ils allèrent à leur table. Mais un paquet attendait le Serpentard à sa place habituelle.
Il regarda autour de lui, personne ne semblait l'avoir ouvert, ni même vu.
Tant mieux !
Si c'était encore un coup de Granger, il ne fallait que personne ne le voit à sa place ! Elle était à lui !
Enfin, il voulait dire euh...
Bref.
Il s'assit, jeta un coup d'œil discret à son meilleur ami qui faisait semblant de ne pas avoir vu le colis. Le vert et argent tomba dans le panneau, se disant que le métis était simplement mal réveillé.
Il défit le ruban et ouvrir le paquet mystère. A l'intérieur, se trouvait une cravate rouge et or.
Instinctivement, il releva la tête vers la brunette à la table d'en face.
Il prit le vêtement dans sa main et en huma discrètement le parfum. C'était doux, agréable... Cela ressemblait à une odeur de fruit exotique.
Le jeune homme analysa l'odeur de la Griffondor durant quelques instants, puis se rendant compte qu'il le faisait devant toute la Grande Salle, il arrêta, ferma la boîte et déjeuna, tout en gardant la cravate serrée dans sa main.
Après l'apparence de la sorcière, c’était maintenant son odeur qui l'avait totalement envouté. Il ne pût s'empêcher de la regarder, tout en se perdant dans ses pensées.
Il la trouvait plus que désirable, il la trouvait belle, et pour lui, il y avait un grand pas entre les deux, voir un fossé même.
Pour lui, ce n’était plus Granger qui avait pris de jolies formes, c’était Hermione Granger qui semblait presque parfaite, à part ce côté trop travailleur. Il se mit à aimer sa personnalité en plus de son physique.
Plus son esprit avançait dans cette voie, plus il resserrait son emprise sur la cravate de la rouge et or.
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La journée passa et les deux collaborateurs n’attendait que cela. Le moment où leurs cibles retourneraient dans leur dortoir. C’était… Comment dire ?
Leur touche finale !
Ils étaient totalement impatients.
Quand enfin cela arriva, ils ne tenaient plus en place, et se délectaient de la scène.
Hermione et Ginny retournaient à la salle commune des Griffondors afin de profiter d’un repos bien mérité, après trois heures d’Histoire de la Magie !
Lorsque la brune s’affala dans le canapé, le visage de sa camarade se décomposa. Ce n’était pas censé se passer comme ça !
Elle essaya de la faire monter dans la chambre, en toute innocence :
-Mione, on va là-haut ! On est mieux, non ?
-Non Gin', je suis trop fatiguée pour monter, mais vas-y si tu veux.
Raté...
Après tout, s'il fallait employer les grands moyens... ça ne la dérangeait absolument pas ! C'était pour elle qu'elle faisait tout ça après tout, et elle la remercierait un jour, vous verrez !
Elle haussa les épaules et monta dans leur dortoir commun.
La rouquine trouva l'objet convoité, le prit et courut vers l'endroit où elle avait laissé sa meilleure amie.
Après avoir vérifié que la pièce était vide de toute oreille indiscrète, la jeune fille colla le cadeau sous les yeux du strangulot affalé dans le canapé.
Celle-ci sursauta et lança un regard interrogateur à sa sœur de cœur.
Cette dernière s’expliqua, aussitôt :
-Il y avait ça sur ton lit !
-Oh…
Une jolie couleur de Griffondor inonda les joues de la lionne, comprenant parfaitement qui était l’expéditeur du paquet.
Elle l’ouvrit tout de même, pensant trouver des chocolats ou autre.
Mais elle fut stupéfaite de trouver une photo du jeune homme occupant ses pensées, encadrée et décorée avec des cœurs, des fleurs et autres…
Oui, Ginny s’était faite plaisir !
Elle soupira d’exaspération :
-Oh non ! C’est pas vrai !
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-Oh non ! C’est pas vrai !
Drago avait dans les mains un cadre contenant une photo de la lionne.
Il s’assit à côté du papier cadeau resté sur son lit, en soufflant.
Le blondinet regarda Blaise qui haussa un sourcil et lança :
-Je ne savais pas qu’elle te faisait de l’effet à ce point, Granger ! Au point de l’encadrer, s’il vous plait !
-Mais… Mais… Essaya-t-il de se défendre en vain.
Le métis rigola et s’assit son lit, tandis que le second vert et argent se levait, et partait en s’exclamant :
-C’en est assez !
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-C’en est assez !
La Griffondor claqua la porte et partit à la recherche d’un certain Serpentard.
Lorsqu’elle fut partie, un hibou toqua à la fenêtre et la rouquine partit lui ouvrir précipitamment sachant que c’était le compte rendu de son complice.
Tout s’est bien passé.
Il est parti la chercher.
Comme prévu.
B.Z.
Niquel ! Tout se déroulait parfaitement bien, il ne restait plus qu’il y ait une cachette près du lieu où leurs cibles se retrouveraient.
Ginny s’élança à la poursuite de son amie et la retrouva dans un couloir faisant face à Malfoy, à mi-chemin vers les cachots.
Elle failli se faire repérer mais fut tirer derrière une armure, juste à temps, par le métis, déjà aux premières loges pour assister au spectacle.
Elle le remercia silencieusement puis se concentra sur la scène.
-Granger !
-Malfoy !
Ils s’exclamèrent en cœur :
-Je dois te parler ! Je commence ! Bon vas-y…
Puis ils se regardèrent et pouffèrent devant le ridicule de la situation.
Ils reprirent leur sérieux, et ce fut Hermione qui commença :
-Faut que t’arrête… Je ne sais pas à quoi tu joues, mais là c’est trop !
-Quoi ? J’ai rien fait moi ! C’est toi qui m’envoie des cadeaux !
-Hein ? Mais tu m’as choisi une tenue, tu as raccourci ma jupe et m’a demandé de me maquiller ! S’exclama la lionne enragée.
-Mais pas du tout ! C’est toi qui m’a envoyé des lettres comme quoi t’allait te faire belle pour moi ! Et ça ! S’écria le vert et argent en sortant la cravate de sa poche. Ce n’est pas toi qui me l’a offert peut-être ?
-Mais…
Puis, dans une parfaite synchronisation, ils s’époumonèrent :
-Et le cadre ?
Les deux observateurs ne purent s’empêcher de rire. Mais ils durent étouffer leur hilarité, pour ne pas se faire repérer.
Les deux ennemis s’exclamèrent :
-Ah !
Le blondinet chuchota quelque chose à l’oreille de la jeune fille, mais les deux planqués étaient tellement occupés à ne pas exploser de rire, qu’ils ne le virent même pas.
Le serpent et la lionne partirent vers les escaliers et se séparèrent là, l’un montant, l’autre descendant.
Une fois hors de portée, les deux élèves sortirent de leur cachette et rirent à en gober un Lutin de Cornouaille !
Une fois leur crise passée, la rouge et or prit un air grave et annonça :
-Par contre, ça n’a pas marché…
-Peut-être que ça va les faire réfléchir… Il souffla puis poursuivit. J’étais si sûr que ça marcherait…
Blaise avait maintenant un air dépité sur le visage. Compatissante, et étant elle aussi un peu déprimée de cet échec, la rouquine lui proposa :
-On peut passer la soirée à la Salle sur Demande si tu veux…
Il acquiesça, sans quitter cet air dégouté.
Lorsqu’ils se dirigèrent vers le septième étage, ils se sentirent soudain soulever de terre et se retrouvèrent au plafond, la tête en bas.
Le métis demanda :
-Tes frères nous font une farce ?
-Impossible… Réfléchit la jeune fille. Les jumeaux ne sont plus à Poudlard Blaise ! Tu as ta baguette ?
-Non et toi ?
-Non je l’ai laissée dans le dortoir dans la précipitation…
-Super ! On est bien, comme ça ! S’exclama le Serpentard. Y a plus qu’à espérer que les petits farceurs qui nous ont fait ça, nous fasse redescendre avant demain matin…
-Ou que Luna cherche ses chaussures ! Ironisa la sorcière.
-Hein ? Demanda-t-il, perdu.
-Laisse tomber.
Au tournant du couloir, il y avait justement « les petits farceurs », et eux se marraient bien de voir leurs meilleurs amis pendus la tête en bas.
Hermione fit rouler sa baguette entre ses doigts tandis que le blond murmura :
-Ça leur apprendra !
Puis, tout en regardant amoureusement la jeune fille, il s’approcha d’elle et l’enlaça.
Cette dernière répondit à son étreinte puis le regarda de ses yeux brillants.
Ils se scrutèrent un instant puis échangèrent leur troisième baiser, tout aussi passionné que les deux premiers.
Oui, leur plan avait marché, mais ils étaient beaucoup trop fiers pour l’avouer !
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