Reviens moi...

Comme tous les soirs depuis un peu moins de deux mois, Drago Malfoy alla retrouver sa petite amie secrète dans la Salle sur Demande, aux alentours de 23 heures.

Lorsqu’il entra et qu’il la vit, il sut de suite qu’elle n’allait pas bien. La jeune fille se triturait les mains, se mordait la lèvre à s’en faire saigner, se touchait les cheveux toutes les dix secondes et se balançait d’un pied sur l’autre.

Rien qu’à cette analyse, il se dit qu’il la connaissait vraiment bien, et il en fut heureux. Mais il se reconcentra vite et alla enlacer la sorcière.

-Qu’est ce qui ne va pas ?

-Mais…

Il la coupa gentiment :

-Je te connais.

Elle lui sourit, puis se recula d’un pas. Il la vit baisser le regard puis prononcer d’une voix presque inaudible :

-Drago, je… Je t’aime, tu le sais ?

-Oui... Répondit le blondinet, peu confiant en la suite.

-Et je… Je t’ai dit que l’on aurait plus besoin de se cacher lorsque j’aurais annoncé notre couple à mes amis… Elle souffla, puis poursuivit. Mais… Je ne peux m’y résoudre…

La brunette releva les yeux vers lui et continua, malgré son silence :

-Tu comprends… Pour Harry tu es son pire ennemi, Ron m’aime encore et Ginny va m’en vouloir de ne pas lui en avoir parlé… Je fais du mal autour de moi si je le dis.

Après quelques secondes de silence, Drago répondit :

-Et bien, on reste caché, ce n’est pas grave.

Il amorça un pas vers la jeune fille, mais cette dernière recula une fois de plus. Il vit une larme glisser sur sa joue et terminer sa course dans sa bouche qui recommença à parler :

-Drago, je t’aime, mais je ne supporte plus de leur cacher…

-On… On arrête, c’est ça ?

Elle hocha la tête doucement et sortit de la pièce, le visage meurtrit de larmes.

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Cela faisait au moins trois heures que, comme tous les soirs depuis deux semaine, Drago repensait à sa rupture avec Hermione Granger.

Et, comme chaque nuit, cela lui faisait toujours autant mal. Il avait pour la première fois de vrais sentiments pour une fille, et voilà ce qu’il lui arrivait… Ça lui apprendra…

Pourquoi avait-il fallu qu’elle brise sa carapace pour au final le laisser tomber pour de stupides Griffondors ?

Le pire c’est qu’il n’arrivait pas à se sortir cette fille de la tête. Elle hantait ses jours et ses nuits.

Tout son corps réclamait la chaleur du sien et toute son âme la réclamait, elle.

Il lui avait confié son petit cœur fragile, et elle l’avait réduit en poussière, sous ses yeux.

Mais il n’arrivait même pas à lui en vouloir, car elle pensait d’abord aux autres, plus qu’à elle-même et c’était son caractère… Il l’aimait pour cela.

Il maudissait plus ses amis d’être aussi peu compréhensifs.

De toute façon, il n’aurait jamais pu lui en vouloir pour quoi que ce soit, il l’aimait trop pour cela.

D’ailleurs, il lui semblait qu’elle souffrait elle aussi, car son teint semblait de plus en plus livide, ses cernes de plus en plus creusées et sa joie de moins en moins présente au fil des jours.

Dès qu’il la croisait, elle lui lançait des petits regards tristes et il la surprenait souvent en train de le regarder en cours… Lui faisait la même chose, d’ailleurs.

Il savait qu’elle l’aimait encore, elle le lui avait dit. Mais son absence était de plus en plus difficile à supporter au fur et à mesure.

Alors, comme tous les soirs depuis deux semaines, le Serpentard s’endormit sur cette phrase, répétée en boucle :

Reviens moi…

Et plus il se la répétait, plus son cœur partait en lambeaux. 

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Le lendemain, au petit-déjeuner, il avait décidé d’agir. Il voulait la récupérer, il le devait, il avait besoin d’elle.

Aussi, c’est pour cette raison qu’un petit bouquet de roses était dans une assiette des Griffondors, à la place habituelle de sa belle lionne.

Justement, celle-ci entra, accompagnée de sa meilleure amie, mais pas des deux autres. La jeune fille s’assit au bonne endroit, puis regarda les fleurs, surprise.

Il entendit la rouquine faire :

-Ouh ! Mione tu as un admirateur ! Et ce n’est certainement pas mon frère, il n’est pas assez romantique pour ça !  

-Ce n’est peut-être pas pour moi… Se défendit la brunette.

Pendant ce temps, le vert et argent la fixait, espérant établir un contact visuel avec elle.

Elle chercha une carte, pour voir si elle était bien la destinataire, et lorsqu’elle vit les deux mots inscrits, elle rougit et glissa le bout de papier dans sa poche.

Elle chercha le blond du regard, et quand elle le trouva enfin, il avait déjà les yeux posés sur elle.

Hermione se sentit rougir d’autant plus puis détacha son regard de celui, hypnotisant, du Serpentard.

Il ne fallait surtout pas qu’elle le regarde trop longtemps, sinon elle allait craquer, elle le savait.

Déjà que la rupture était dur pour elle, mais s’il la fixait et qu’il commençait à lui faire des cadeaux, elle n’allait plus pouvoir résister très longtemps.

Mais, malgré ce que lui dictait son cœur, elle savait que c’était le mieux pour ses amis, alors elle tenait bon.

Elle s’autorisa tout de même à humer le parfum des roses, pensant sentir une rose banale.

Mais elle reconnut très vite cette odeur. Une odeur fraîche, mentholée et, au combien, agréable !

Il avait osé…

Elle voulut pousser le bouquet très loin mais cette odeur lui avait tellement manqué qu’elle la respira encore quelques instants et en soupira même d’extase, ce qui n’échappa aux yeux bleus à la table d’à côté.

Fort heureusement, cela avait échappé à Ginny, occupée avec les jumelles Patil et Dean Thomas.

Le serpent offrit un magnifique sourire en coin à la jeune fille, qui en disait long sur ses pensées.

Cette dernière reposa en express le cadeau sur la table et prit une pomme avant de s’en aller précipitamment de la Grande Salle qui commençait déjà à se remplir.

Mais cela aussi, le vicieux Serpentard l’avait prévu. Il s’était même levé tôt pour cette éventualité. Il la connaissait vraiment bien, et c’est pour cela qu’il savait qu’après son présent, elle irait se réfugier à la bibliothèque.

Il connaissait sa table attitrée et il y avait déposé autre chose.

En effet, lorsqu’Hermione se posa à sa table reculée dans son endroit favori, elle découvrit une enveloppe et, curieuse de nature, elle ne put s’empêcher de l’ouvrir discrètement, pensant qu’elle ne lui était pas adressée.

Mais lorsqu’elle vit :

Reviens moi.

Elle comprit qu’elle aurait dû se douter que Drago n’allait pas en rester aux fleurs.

Merlin ce qu’il la connaissait bien !

Au début, elle se maudit d’être aussi prévisible, mais elle se dit finalement que Ron ne l’aurait pas prédit comme cela, et que le blond lui offrait finalement une belle preuve d’amour.

Mais autre chose attira son attention, il y avait une seconde phrase rédigée de l’écriture fine et distinguée de son amour secret :

Je sais que tu en as envie.

Bien sûr qu’elle en avait envie, même très envie !

Elle le voulait plus qu’un hippogriffe voudrait un furet mort, ou que Ron voudrait un gâteau au chocolat !

Mais elle devait résister, pour le bien des autres.

Elle ne se rendait pas compte qu’à trop vouloir faire le bien, on fait parfois le mal, sans le vouloir.

La rouge et or s’était tellement perdue dans ses pensées, qu’il était déjà l’heure d’aller en cours.

En rejoignant sa salle d’Histoire de la Magie, en commun avec les Serdaigles, elle croisa l’homme qui inondait ses pensées.

Ce dernier s’arrêta en l’apercevant. Elle en fit de même, sa respiration se coupant à la vision du blond platine.

Elle lui souffla, avant de partir en courant :

-Je suis désolée…

Le Serpentard la regarda partir, impuissant. Mais au vu de son comportement, il sut qu’il ne l’avait pas laissée indifférente.

Le soir, après une longue journée sans cours en commun avec sa lionne, le blondinet s’affala sur son lit et essaya de trouver de nouveaux plans, mais rien ne lui vint.

Finalement, tout ce qu’il avait en tête pour le moment, fut que le lendemain, il y avait un match de Quidditch Griffondor contre Serpentard et qu’il aurait bien aimé être batteur, histoire d’envoyer deux, trois cognards dans les têtes de deux rouquins et d’un balafré.

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Le petit-déjeuner se passa normalement pour nos deux âmes en peine. Bien qu’Hermione ait ressenti une pointe de déception, ne découvrant aucun cadeau l’attendant.

Mais elle se reprit bien vite, se disant que cela aurait éveillé les soupçons. D’ailleurs Ginny lui chuchota :

-Alors, cet admirateur mystère ?

Elle dû improviser :

-Oh… C’était pas pour moi… Une certaine Alice Barnor. Tu connais ?

La jeune fille hocha la tête négativement. Evidemment, c’était un prénom inventé…

Bien vite, la conversation dériva sur le prochain match. Mais cela ne la dérangea pas plus que cela. La rouge et or put ainsi partir dans ses pensées et s’abandonner à une observation discrète de son amour secret, qui le remarqua comme à chaque fois, mais elle ne s’en formalisa pas.

L’après-midi arriva bien vite pour nos quatre Griffondors, mais un peu trop pour le Serpentard qui n’avait pas de nouveau plan pour reconquérir sa belle.

Il pensait encore à ça dans les vestiaires et c’est Blaise qui dû se charger de motiver l’équipe.

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Le match avait débuté depuis vingt bonnes minutes et Griffondor ne menait que de dix points. Mais ce n’était pas Drago qui allait aider sa maison. Il ne faisait pas du tout attention au vif d’or, il s’en fichait même.

Tout ce qu’il voyait, c’était sa lionne, dans les gradins, le regardant furtivement depuis le début.

Alors que les équipes se défoulaient, que le commentateur criait à s’en casser la voix et que les tribunes se déchaînaient, le blond platine, prit d’une impulsion soudaine menée par l’amour et la folie, piqua droit vers la rouge et or de ses pensées.

Presque tout le monde s’arrêta, pensant qu’il avait repéré le vif d’or, mais ils furent tous surpris de le voir s’arrêter face à Hermione Granger, rouge de gêne.

Un joueur de son équipe s’exclama, agressivement :

-Drago, qu’est-ce que tu fous ?

Il lui lança un regard plus noire qu’un Obscurus et asséna, dédaigneux :

-Tu me laisse parler, s’il te plait ?

Le Serpentard se dirigea à nouveau vers sa lionne et, n’y tenant plus, il s’exclama, désespéré :

-Hermione… Reviens moi, s’il te plait ! Je ne tiens plus sans toi ! Je suis fou en ton absence ! Et tout ça pour quoi ?

Il fit un quart de tour avec son balai et montra les rouquins puis Harry en poursuivant :

-Pour des amis incapables de faire des concessions pour toi et aveugles au point de ne pas voir que tu es malheureuse d’en faire pour eux ?

Il se retourna vers sa bien-aimée et déclara :

-Reviens moi ou je laisse un cognard me foncer dessus, car c’est finalement ce que je ressens quand tu es loin de moi.

Les Serpentards et les Griffondors étaient choqués alors que les Serdaigles étaient attendris par cette magnifique déclaration. Et tous les Professeurs étaient heureux d’un tel rapprochement entre les maisons, ou, en tout cas, entre deux ennemis jurés. Enfin tous… Sauf Rogue qui avait la bouche grande ouverte, tout comme les trois meilleurs amis de la jeune lionne.

A croire qu’ils voulaient voir qui goberait le plus de mouches !

Voyant que sa belle ne bougeait pas, comme en état de choc, le blondinet vit la balle arriver et se plaça pile sur sa trajectoire.

Tout le stade retint son souffle, attendant l’impact.

Drago ferma les yeux, attendant la douleur, après tout minime face à ce qu’il ressentait depuis deux longues semaines.

Il entendit le sifflement du cognard arriver vers lui.

Soudain une voix retentit.

Sa voix.

-Drago, non !

Il voulut rouvrir les yeux, heureux, mais une douleur atroce le frappa à la tête. Il entendit ensuite des exclamations d’horreur tout autour de lui puis il se sentit tomber dans une chute sans fin. Il perdit connaissance durant sa course folle vers le sol.   

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Lorsque le blond platine reprit connaissance, il sentit son crâne le faire affreusement souffrir.

Toutes les parties de son corps engourdies, lui faisaient mal, il ne put même pas ouvrir ses pauvres yeux.

Il lui sembla être dans un lit froid. Tout son être était froid d’ailleurs, sauf sa main. Quelqu’un la tenait et la réchauffait.

C’était une petite main frêle.

Puis, il distingua des sanglots et une voix se confondre en excuses. Il put enfin comprendre ce qu’elle disait :

-Drago, je suis désolée… Par Merlin, je suis tellement désolée… C’est ma faute si tu es dans ce lit depuis quatre jours et je te demande pardon… J’étais trop choquée pour réagir, je suis trop conne… Si j’avais réagis, tu n’aurais pas laissé ce cognard te foncer dessus…

C’était elle… Il aurait voulu lui montrer qu’il était réveillé, mais son cerveau n’arrivait plus à contrôler ses membres.

Elle poursuivit :

-Bien sûr que je t’aime ! Je t’aime Drago ! Et j’avais très envie de revenir avec toi. Ton absence m’était insupportable mais je pensais bien faire et je m’accrochais à cela… Mais… Mais je nous ai fait du mal à tous les deux, surtout à toi et je regrette… Alors maintenant, Drago Malfoy, tu as intérêt à te réveiller ! Parce que j’ai une folle envie de t’embrasser et que tu me prennes dans tes bras et…

Elle se stoppa net. Il avait bougé, elle en était sûre et certaine.

En effet, le Serpentard avait réuni toutes ses forces pour effectuer une très faible pulsion sur sa main, et cela avait marché. Elle l’avait stimulé et il pouvait maintenant un peu bouger.

Il entendit sa lionne appeler l’infirmière. Lorsque cette dernière arriva, il venait d’ouvrir à moitié ses yeux, mais la lumière l’agressait trop pour les ouvrir en entier.

Après quelques instants, il put enfin les ouvrir complètement et découvrir Hermione et Mrs Pomfresh à son chevet.

Sa belle lui fit un sourire éclatant, les larmes roulant toujours sur ses joues pâles et l’infirmière s’exclama :

-Vous nous avez fait une belle peur M. Malfoy ! Prenez ça, c’est contre la douleur.

Il la remercia d’un hochement de la tête et but le liquide jaunâtre, absolument infâme.

Une fois la petite dame dans son bureau, la Griffondor se jeta sur le jeune homme, lui faisant promettre de ne plus jamais recommencer une folie pareille. Il lui jura puis plongea sur ses lèvres fines, qui lui avaient tant manquées.

Il se sentit enfin entier lorsque la lionne, blottit dans ses bras, répondit à son baiser enflammé.

Ils étaient enfin réunis, enfin entiers, enfin heureux !

-Je t’aime Hermione Granger !

-Je t’aime aussi ! Idiot ! S’exclama la jeune fille en riant.

Puis il fondit de nouveau sur ses lèvres, les unissant dans un baiser passionné.

Elle était revenue… 

Hello !
Wouah, je crois que ça fait 1 an que je n'ai ni poster, ni dit cette phrase, ni été sur wattpad en fait...
Heureuse de vous retrouver si vous êtes toujours là 😂
J'ai remarquer qu'avant mon absence improvisée, je n'avais pas poster 3/4 OS, alors c'est l'occasion...
Voili voilou
J'espère qu'il vous a plu dites moi ce que vous en pensez !
Netsuru ❤️

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