Pacte avec Harry Potter
(Regardez la photo ci-dessus avant de commencer 😉)
Harry Potter se baladait dans les couloirs de Poudlard sans but précis, il profitait juste de son heure de liberté. Ron était avec Hermione, et Ginny avait malheureusement cours. Il était donc seul, mais cela ne le dérangeait aucunement. Ses meilleurs amis étaient enfin en couple, alors il se devait de leur laisser de l’intimité.
Il était monté au cinquième étage et déambulait à travers les armures et les tapisseries. Il se souvint qu’un jour, en passant derrière l’une d’elle pour échapper à une Hermione enragée, dont il avait malencontreusement copié les devoirs, il y avait trouvé des Gallions et des bonbons. Alors il se décida à en soulever, on ne sait jamais après tout !
C’était la huitième qu’il soulevait et il n’avait trouvé qu’un Gallion et une carte de Chocogrenouille Dumbledore. Rien de bien extraordinaire.
Exaspéré de ne rien découvrir, il se dit que la neuvième serait la dernière. Il la déplaça lentement. Ce qu’il vit derrière était encore plus époustouflant que tout l’argent qu’il aurait pu trouver !
Derrière la toile, adossé au mur, par terre dans l’ombre, se tenait Drago Malfoy, les yeux fermés, quelques larmes coulant sur ses joues, serrant fermement une photo sorcière dans ses mains.
Mais le plus stupéfiant fut lorsqu’Harry identifia la jeune fille sur le bout de papier, qui n’était autre qu’Hermione avec un sourire éclatant.
Le brun à lunettes écarquilla les yeux, puis, ne pouvant plus se retenir, éclata littéralement de rire.
Le Serpentard rouvrit brusquement les yeux et lorsqu’il aperçut son pire ennemi se bidonner de rire devant sa misérable situation, il rangea vite la photo, se redressa et cracha :
-Qu’est-ce que tu fais là, sale balafré ?!
-Du calme Malfoy ! Répondit Harry, en essuyant ses larmes de rires. Tu…
Il ne pût continuer sa phrase, qu’un nouvel éclat de rire franchit la barrière de ses lèvres, énervant Malfoy d’autant plus. Ce dernier, rouge de honte et de colère, attrapa le rouge et or par le col de sa chemise et le plaqua contre le mur, haussant le ton :
-Je te préviens si tu parles de ce que tu as vu à qui que ce soit, tu peux dire adieu à ton nez !
Harry essaya de se contrôler et répondit, condescendant :
-Parce que tu crois que tu me fais peur, sale fouine !
Le blond le lâcha mais eut un regard perçant avant d’ajouter, pointant le torse maigrichon du survivant, de son index :
-Ou alors… Veux-tu que je révèle à la belette de que tu as défleuré sa petite sœur chérie, tant protégée, rebelle, seule fille dans sa famille de rouquins... J’ai nommé… Weaslette ! Et en plus de cette sale belette, tu auras toute son immonde fratrie sur le dos, ainsi que maman poule !
-Deal ! Fit Harry, présentant son poing à son ennemi, ayant effectivement peur d’avoir à faire à Molly Weasley.
-Potter, tu ne peux pas être sérieux deux minutes ? Je ne vais pas faire cette stupide chose.
Le binoclard lui pointa son poing, d’un air on ne peut plus sérieux.
Malfoy soupira et tcheka le brun en lui promettant :
-Mon père n’en entendra jamais parler !
Et ils partirent chacun dans une direction opposée.
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Au repas du soir, Harry, en face de Hermione, à côté de sa petite amie et en diagonale de son meilleur ami, divaguait un peu dans ses pensées, étant donné que la conversation parlait de shampoing et que Ron se goinffrait sans pouvoir parler, il s'était enfermé dans sa bulle et repensait à ce qui s'était passé dans l'après-midi.
Il se mit même à imaginer sa meilleure amie, entretenant une relation secrète avec son pire ennemi. C'était assez comique, surtout d'imaginer la tête de Ron lorsqu'il l’apprendrait.
Il était tiraillé. D’un côté il avait un peu pitié pour Malfoy, qui pour une fois, avait l’air d’avoir des sentiments, ce qui ne s’était jamais produit, mais qui n’aurait jamais l’élue de son cœur, et qui en plus le savait… Sans pouvoir le confier à personne, il comprenait qu'il craque...
Mais de l’autre, il s’en foutait, se convainquant que Malfoy n’était rien qu’un con qui avait insulté Hermione sans pitié et qu’elle était beaucoup mieux avec Ron, car tous les deux semblaient filer le parfait amour.
Il ne pût poursuivre car la rouquine à côté de lui le ramena à Poudlard en lui demandant :
-Ça va Harry ? T’as un air grave…
-Je… Je me demandais si on avait de la métamorphose pour demain ?
-Et c’est ça qui te perturbe ? S’exclama son interlocutrice.
Un éclair de joie passa dans les yeux de sa meilleure amie qui demanda, trépignant sur place :
-Deviendrais-tu sérieux dans ton travail ?
Il bafouilla précipitamment une excuse :
-Non… C’est que… Cette vieille chouette de McGo pourrait me priver de match.
-Mais Har’, on a aucun Quidditch de prévu !
Le brun maudit son meilleur ami et poursuivit :
-D’entrainement.
Les Weasley compatir, tandis que la brunette parut extrêmement déçue, se disant qu’elle continuerait à être seule à la bibliothèque…
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Deux jours plus tard, Harry était tranquillement attablé dans la Grande Salle vers 12h30, avec pour compagnie Seamus et Neville qui parlaient de plantes explosives...
Il attendait l’arrivée des deux tourtereaux mais malheureusement pas celle de sa belle qui devait rattraper un cours entre midi et deux.
En attendant, le rouge et or songea que Ron ne lui était pas tombé dessus, et que Malfoy avait donc tenu le pacte. A cette pensée, il tourna son regard vers le blondinet à la table des serpents. Ce dernier haussa un sourcil en voyant son pire ennemi le regarder sans aucune raison. Mais Harry détourna le regard, comme si de rien était.
Lorsque ses deux amis pointèrent enfin le bout de leur nez, ils s’assirent en face du jeune homme et commencèrent à parler de tout et de rien, prenant leur temps étant donné leur après-midi de libre. A la fin du repas, Harry proposa spontanément :
-Une sortie à Pré-au-lard cette aprem ?
Alors qu’Hermione prenait une inspiration, le rouquin la coupa sèchement et répondit :
-Non, on a des choses à faire.
Il plaça sa main sur la cuisse de sa petite amie, la regarda et poursuivit avec un sourire qui lui semblait sadique, mais il devait s’imaginer des choses :
-N’est-ce pas chérie ?
Hermione baissa les yeux et hocha la tête.
Il lui parut une seconde qu’elle n’était pas heureuse, mais encore une fois il se ravisa et se dit que sa pitié pour Malfoy lui montait à la tête et que sa meilleure amie avait sans doute honte de ce que le sorcier sous-entendait.
Dans la tête du survivant, cela commença à tourner en n’importe quoi :
Je suis bête ! Depuis le temps que j’attends le couple Ron, Hermione, je me mets à voir le mal partout et à supporter les… Dramiones ! En même temps ça sonne bien…
DRAMIONE ! OUAIS !
Harry Potter, tu es con ma parole ! XD
Maintenant je parle tout seul…
Bref
Mais ils vont bien physiquement et…
Non Franchement Harry, ta gueule, c’est bien mieux…
Il répondit simplement :
-Ok d’acc !
-Viens Hermi’.
Le rouquin lui prit l’avant-bras et la tira hors de la salle.
Le brun à lunettes, quant à lui, finit de manger et décida de passer à la salle commune avant de s’installer dans la salle sur demande pour se relaxer en cette après-midi seul.
Lorsqu’il passa devant son dortoir, il entendit un cri étouffé. Il n'en avait pas vraiment identifié la provenance, mais il ne voulait pas rentrer ayant peur de trouver ses meilleurs amis en plein Quidditch de Chambre !
Mais le bruit strident se réitéra et, après réflexions, ça ne ressemblait pas vraiment à un cri de plaisir.
Il décida de rassembler son courage et, au pire, cette image le hanterait à vie !
Le brun tourna la poignée et entrouvrit doucement la porte, ce qu’il vit le laissa bouche-bée !
Hermione, à terre, se prenant multiple coups de pieds par son soi-disant petit-ami !
Il se cacha, trop stupéfait pour faire quoi que ce soit, et regarda la scène de sa cachette, il n’était malheureusement pas au bout de ses peines.
Il vit alors, caché dans son trou de souris, Ron partir vers la salle de bain, après avoir asséné une dernière gifle à la jeune fille. Cette dernière se releva, essuya ses larmes et sortit sa baguette.
Harry pensa qu’elle n’allait pas se laisser faire, que c’était sans doute la première fois et qu’elle allait lui donner une bonne leçon ! Après tout c’était Hermione Granger sous ses yeux ! Une battante ! N’est-ce pas ?
Alors qu’il se préparait à entendre un sort d’un énième livre de la réserve, le brun fut plus que surpris d’entendre simplement :
-Vulnera Sanentur.
Et de voir toutes ses blessures physiques disparaître. Mais il savait qu’elle ne pouvait soigner ses blessures psychologique suite à cette infâme chose de la part de son « petit-ami ».
Ainsi donc, ce n’était pas la première fois… Et lui n’avait rien vu, comme un con ! Il n’avait pourtant pas le QI d’un strangulot !
Il se reprit en main et entra en trombe dans la chambre, faisant sursauter la brunette qui cacha sa baguette dans sa manche.
-Oh Harry tu m’a fait peur !
-Je sais tout ! Assèna-t-il.
-Oh tu parles de Lavande, oui je sais qu’il couche avec elle, ne t’inquiète pas pour moi, on s’est mis d’accord !
-PARCE QU’IL TE TROMPE ?
Soudain, se rendant compte de sa gaffe, notre rat de bibliothèque se recroquevilla sur elle-même murmurant des :
-Il va me tuer, il va me tuer…
-Mione ! Cria le survivant.
La concernée releva la tête, apeurée. En voyant ses yeux, il se traita d’idiot et se radoucit, elle avait besoin de confort et non de sermon.
Réserve ta colère pour cette imbécile de Ron…
A l’instant même où il pensa cette phrase, le visage trahit par la souffrance de son pire ennemi lui revint en mémoire.
Et si… Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée…
Il se rapprocha de sa meilleure amie et la cajola, la laissant libérer sa peine. Il lui glissait des mots rassurants à l’oreille, tout en élaborant un plan. Mais un hic vint le contredire.
Mais elle ne peut pas faire confiance à Ron, elle le lui fera encore moins à lui… C’est bancal comme plan mais ça peut marcher…
Bon partie 1, enclenchement :
-Mione… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?
-Je… Je n’avais pas le droit… Sinon, il… Puis sa voix se brisa et elle éclata à nouveau. Mais le brun avait parfaitement compris la suite.
-Il faut que ça cesse. Je vais aller le voir… D’accord ?
Elle hocha fébrilement la tête ne sachant que faire d’autre. Il se leva, la laissant seule sur le plancher, et partit écrire une lettre à l’intention de Malfoy, qui disait simplement :
C’est le moment de marquer des points !
Te foire pas !
Direction toilettes des filles.
Je te laisse gérer la suite.
H.P
Puis le sorcier revint auprès de l’âme en peine, après avoir envoyé sa missive. Il la consola, puis lui dit d’aller dans les toilettes des filles le temps qu’il aille parler à l’idiot de rouquin qui lui servait d’ami.
Il utilisa le terme « idiot » pour rester poli, mais dans sa tête c’était plus :
Espèce de co***** de saleté de bouse de dragon atteint de pustules ! Comment as-tu osé faire ça, tu n’es rien qu’un imbécile avec une cervelle en patacitrouille ! Je vais te trucider !
Et plein d’autres choses, mélangées à des :
Malfoy si toi aussi tu foires, je ne donne pas cher de ta peau, ainsi que de ta gueule d’ange ! Mais t’avais l’air sincère, alors…
Il toqua à la salle de bain, préparant sa rage.
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Un hibou toqua prestement à une fenêtre des sombres cachots.
Tous les ados de cette chambre, trop fainéants pour aller ouvrir au pauvre animal en peine, se dédouanaient tour à tour, prétextant qu’il ne connaissait pas ce dernier, donc que ce n’était pas pour eux.
Après plusieurs minutes, durant lesquels l’oiseau toquait toujours désespérément, Daphnée Greengass entra dans le dortoir pour parler à Théodore Nott.
Elle vit la pauvre chouette des Neiges à la fenêtre et s’empressa de lui ouvrir. Lorsqu’elle le fit entrer, elle s’exclama :
-Tiens, c’est pas la chouette de Potter, ça ?
C’est à ce moment, que Drago percuta enfin ! Il se précipita sur le bout de papier et l’arracha des mains de la jeune fille.
Il le regarda attentivement puis leva les yeux vers ses camarades de chambre qui le fixaient tous, incrédules. Il tenta une explication :
-Je… Je meurs d’envie de savoir la vie privée du balafré !
Cela sembla leur suffire, mais, malheureusement pour lui, ils furent soudainement particulièrement intéressés par cette étrange missive.
Le blondinet la lut rapidement, avant que ses amis ne se jettent dessus tels des rapaces sur leurs proies.
Ses lèvres s’étirèrent en un immense sourire lorsqu’il vit d’une, sa plus belle opportunité mais surtout que Potter l’aidait à séduire l’élue de son cœur.
Il regarda à nouveau ses compagnons et justifia son sourire, avant de partir en courant, direction le deuxième étage, les Toilettes de Mimi Geignarde !
-Message coquin avec la belette meuf ! Et si j’allais au rendez-vous à sa place ?
Tous s’armèrent de leur plus machiavélique sourire et le laissèrent partir sans rien dire, ne se doutant de rien !
Le blond peroxydé, dès qu’il fut parti de sa chambre, se mit à courir comme un fou, de peur de rater sa chance.
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Hermione se dirigeait vers les toilettes des filles, suivant le conseil de son meilleur ami. Tout au long de sa marche, les larmes n’avaient cessé de couler, tandis qu’elle repensait à ce que sa vie était devenue.
Lorsqu’elle s’était mise en couple avec Ron, elle avait une entière confiance en lui, et jamais elle n’aurait pu le croire capable de telles horreurs.
Bien sûr, au début, c’était un petit-ami parfait, attentionné, bien qu’un peu collant, mais cela avait dégénéré à cause d’une broutille.
Il l’avait vu parler et rire avec Dean Thomas, et le rouquin l’avait jugée trop proche de ce dernier. Il lui avait demandé une explication et elle avait un peu haussé le ton, trouvant sa jalousie absurde. Et c’est là qu’il lui avait assénée la première gifle. Elle avait voulu en parler mais il l’avait suppliée de ne rien dire, que la jalousie l’aveuglait et qu’il était profondément désolé.
Elle lui avait accordé une seconde chance, mais à partir de ce moment, il la frappait de plus en plus souvent et de plus en plus fort.
Notre Miss-je-sais-tout, mettait ça sur le compte de la jalousie, et donc de l’amour que son petit-ami lui portait. Mais cela faisait cinq mois que cela durait, alors quand Harry lui a dit qu’il savait tout, elle a saisi sa chance.
Mais à présent, la jeune fille avait encore plus peur de son « ex ».
Elle releva la tête et reconnut avec peine, ses yeux étant embués par les larmes, le couloir du deuxième étage. Et alors que la brunette amorça un pas vers l’endroit voulu, elle sentit qu’on la tirait en arrière et qu’un corps masculin l’amenait dans un placard.
Tout ce qu’elle pût penser, fut :
Il m’a retrouvé. C’est la fin…
Le local était si étroit qu’elle fut contrainte de se coller à son torse. Elle le repoussa avec ses mains mais sentit des abdos bien formés, mais totalement absent chez Ronald Weasley, alors elle arrêta de se débattre et entendit un vague :
-Ouvre les yeux, Granger…
Malfoy… C’est pas mon jour… Quoique je préfère ça que de mourir !
-Je ne te veux aucun mal… Hermione…
La prononciation de son prénom lui fit relever la tête vers son ennemi. Il lui prit le visage en coupe, afin qu’elle ne rabaisse pas la tête, mais rougit furtivement se rendant compte de la situation.
Heureusement pour lui, il faisait trop sombre pour que la lionne ne s’en rendent compte.
-Tu… Tu…
Elle aurait voulu lui demander à quoi tout cela rimait, que le monde sorcier ne tournait pas rond mais le choc étant trop grand, mêlé à sa tragique situation, elle ne pût formuler aucune phrase.
Il la fixa de ses yeux bleus océan et lui demanda :
-Qu’est-ce qui ne vas pas ?
C’est à ce moment précis, qu’elle se rendit compte de la profondeur des yeux du Serpentard. Elle les détailla, puis, ayant trop besoin de se confier, voulut répondre à la question, aussi étrange soit-elle venant de la part du Sang-pur, étroitement collé à elle.
-C’est…
Mais lorsqu’elle sortit enfin de l’hypnose que conférait ses yeux, elle se reprit et asséna :
-En quoi ça te regarde Malfoy ? Et puis, surtout, en quoi ça t’intéresse ?
Il souffla et se dit que ça ne pouvait pas être aussi simple concernant la magnifique lionne en face de lui.
-Je m’intéresse bien plus à toi que tu ne le penses… Fut tout ce qu’il trouva pour ne pas perdre la face, espérant tout de même ne pas la faire fuir. Assumant ses actes jusqu’au bout, il accompagna sa réplique d’un sourire en coin séduisant.
Hermione en frissonna de… Plaisir ? Elle ne savait pas bien. Son cœur lui disait que le vert et argent était carrément sexy, bien qu’elle ne l’ait jamais remarqué, mais son cerveau la rappelait à l’ordre lui disant que c’était un transfert de son amour pour le rouquin.
Lorsqu’il rajouta son sourire typiquement Malfoyen, elle craqua, s’abandonnant à son cœur et accepta le fait que le jeune homme en face d’elle était vachement beau !
Cette fois-ci, elle voulut encore répondre à la question, mais elle s’en empêcha, trouvant sa situation trop humiliante. Elle baissa les yeux, rouge de honte. Mais le blondinet ne s’arrêta pas là. Il ajouta, comprenant les pensées de la Griffondor :
-Je te préviens. On ne sortira pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit ce qu’il se passe.
A ces mots, il releva gentiment le menton de son amour secret afin qu’elle le regarde, et essuya les larmes qui avaient recommencé à couler. Il crut bon de signifier :
-J’ai tout mon temps.
La jeune sorcière sentait la douceur de ses doigts, son souffle chaud sur sa bouche et son regard perçant, empli de détermination. Elle craqua et éclata en sanglots, racontant entre deux hoquets de tristesse, son histoire depuis le début. Elle se jeta sur le jeune Malfoy et le serra fort contre elle, cherchant un peu de réconfort.
Tout au long de son récit, il renforçait son étreinte et lui caressait les cheveux avec tendresse.
Mais au fur et à mesure qu’il comprenait tout, une haine incomparable envers la belette monta en lui, se propageant dans tout son être.
Au bout d’un certain moment, il ne pût plus se retenir et cria :
-Je vais aller lui péter sa gueule de belette !
Il amorça un geste vers la sortie mais sa belle le retint en lui glissant tout bas :
-Restes avec moi…
Il s’arrêta net. Sa lionne, tellement fragile, sa petite main sur son avant-bras pour le retenir, l’implorant de rester avec elle. Il ne pouvait pas résister.
Il revint à sa hauteur, et s’assit sur le sol un peu froid, entrainant la jeune fille avec lui.
Elle se retrouva sur ses jambes, la tête sur son torse musclé par le Quidditch, et elle n’allait pas s’en plaindre. Elle se sentait étrangement en sécurité dans ses bras rassurants, elle ne voulait plus jamais sortir de ce cagibi.
A certains moments son cerveau cherchait à comprendre :
Pourquoi fait-il ça ?
Mais la rouge et or repoussait la question dans les bas-fonds de sa tête, ne voulant pas lui demander, ayant trop peur de briser ce moment.
Elle se cala plus confortablement et finit par s’endormir dans les bras du serpent.
Ce dernier l’ayant compris, voulut l’amener dans un lit, que ce soit plus confortable pour elle, mais il dut avoir une longue réflexion sur l’endroit où l’amener…
Il ne pouvait pas la ramener aux dortoirs des Griffons car, même si Potter lui ouvrait la porte, la belette la trouverait et Merlin seul savait ce qu’il pourrait lui faire.
Il ne pouvait la mettre dans son lit à lui, tous les serpents la trucideraient… Lui avec d’ailleurs…
Il pensa à l’amener à Dumbledore mais elle ne voudrait sûrement pas qu’il soit au courant…
Un éclair de génie passa dans sa tête et il s’exclama tout bas, de peur de la réveiller :
-Mais oui ! La salle sur demande !
Après avoir passé dix bonnes minutes à essayer de se lever sans faire tomber la belle endormie, le blondinet traversa tout le château jusqu’au 7ème étage, essayant de ne pas se faire voir. On aurait pu croire qu’il l’avait tuée !
Lorsqu’il arriva enfin dans le bon couloir, il s’engagea sans faire attention mais aperçut soudain Milicent et Astoria ! Il voulut se cacher dans un placard à balais mais lorsqu’il ouvrit la porte, ce qu’il vit à l’intérieur le traumatisa à vie.
Dedans il y avait Rusard, torse nu, Miss Teigne lui griffant le dos et ce vieux concierge appréciant ça, comme si une femme lui faisait un doux massage !
Heureusement pour Drago, le vieil homme avait les yeux fermés et n’avait pas entendu la porte s’ouvrir, mais il disait des :
-Vas-y, ma chatte ! Continue ! Que j’aime quand tu me griffes !
Il referma la porte violemment, faisant de l’hyperventilation, ne souhaitant à personne de voir ça.
Le bruit ayant un peu réveillé la jeune fille, elle bougea et s’accrocha fermement au cou du jeune homme.
Le Serpentard vit que les deux filles de sa maison étaient enfin parties, alors il se précipita vers l’entrée de la salle.
Il fit les trois tours nécessaires devant la tapisserie de Barnabas le Follet essayant d’apprendre la danse classique à des Trolls, en pensant fort à une pièce de repos, avec un grand lit.
Une fois entré il déposa, enfin essaya de déposer sa belle sur le lit, mais cette dernière s’accrochait fermement à lui, ne voulant pas le laisser partir.
Il se coucha à côté d’elle, s’autorisant une pause après l’épisode choquant de sa vie. Mais après cinq minutes à la regarder, il se rappela qu’il devait distribuer un lot cadeau de coups de poing à un rouquin écervelé.
Il se dégagea de l’étreinte et s’en alla de la salle où il savait la rouge et or en sécurité. Il se remit à courir à travers l’école, ne faisant plus du tout attention à ceux qu’il croisait.
Le Serpentard arriva devant le portrait de la Grosse Dame.
Il se mit à tambouriner contre le tableau, tandis que cette dernière s’indignant de tant de violence, s’en alla de son cadre.
Le jeune Malfoy criait le nom de Potter qui lui ouvrit enfin l’entrée après trois longues minutes.
Le brun à lunettes s’exclama :
-Arrête de crier comme ça ! T’as de la chance que la salle commune soit vide !
Tandis que le sorcier reprenait son souffle, Harry poursuivit, affolé :
-Quoi ? Ne me dis pas que t’as foiré toi aussi ! Elle est où ?
-Potter, Potter, calme toi !
-Pourquoi ? Qu’as-tu fait d’Hermione ?
-Je vais t’expliquer ! Cria-t-il pour couvrir les questions hystériques de son complice.
Il poussa le sorcier et entra dans le repère des lions, en demandant :
-Mais d’abord, où est Weasmoche ? Je vais lui péter sa gueule !
-Oh euh… Répondit-il, se grattant l’arrière de la tête. Il est dans la salle de bain… Par terre, un peu couvert de sang.
Le blond éclata de rire, choquant le survivant qui ne pensait pas le voir rire sincèrement un jour.
-Je ne te savais pas violent ! Mais… Tu m’en as laissé un peu ?
Il rit à son tour et répondit :
-S’il s’est réveillé, oui !
-Ah, carrément !
C’est à ce moment-là qu’il vit le bandage sur la main du brun.
Ils montèrent tous deux à l’étage afin d’aller voir l’état du rouquin. Ils entrèrent dans la salle d’eau et virent le jeune homme recherché de dos, en train d’essuyer le sang séché qu’il y avait sur ses mains et son visage. Il parla, en se retournant :
-Franchement, Harry ! Tout ça pour quelques coups pieds à cette pimbèche même pas foutu de coucher avec m…
Il s’arrêta en voyant Drago, puis poursuivit :
-Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
Pour toute réponse, il lui décocha une droite qui fit tomber à terre le macho. Il rajouta deux gros coups de pieds en asséna, fou de rage :
-Et ça ? C’est rien, c’est juste quelques coups de pieds ! Retourne chez tes parents Weasmoche, et refais ton éducation !
-C’est bon, Malfoy, il a pris assez maintenant, tu vas avoir des problèmes.
Le rouquin au sol, cracha un peu de sang et s’indigna :
-T’es avec lui ?
-Parce que tu crois que je vais te pardonner de ce que t’as fait à Mione ?
Ils s’en allèrent dans la salle commune et Drago raconta tout ce qui s’était passé avec Hermione, en omettant volontairement le « passage Rusard ». D’un commun accord ils allèrent tous deux à la salle sur demande pour retrouver leur point commun.
Elle s’était réveillée et attendait sur le lit, de peur de sortir seule. Lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir, elle se recroquevilla sur elle-même mais quand elle vit une touffe blonde, presque blanche, elle se jeta sur lui, lui demandant pourquoi il était parti.
Elle entendit quelqu’un tousser et se retourna vers l’entrée de la salle où elle aperçut son meilleur ami, gêné d’assister à ça. Elle s’exclama, stupéfaite :
-Harry ? Que fais-tu là ?
Ce fut Drago qui répondit :
-Disons qu’on a extériorisé notre rage.
Suivit d’un sourire en coin.
-Vous l’avez frappé ?
-Mais, Mione, t’as vu ce qu’il t’a fait ? S’exclama le brun.
-Je sais… Mais vous auriez pu avoir des problèmes !
Ils soupirèrent à l’unisson, puis allèrent se caler sur le canapé.
-J’ai cru que tu ne voulais pas qu’on te venge, j’ai eu peur !
-Ne t’inquiète pas pour nous. Compléta le vert et argent.
-Vous promettez de ne jamais me laisser seule ? Demanda la jeune fille, d’une toute petite voix.
-Bien sûr ! Répondirent-ils en cœur.
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Deux semaines étaient passées depuis, et Hermione dormait tous les soirs dans la Salle sur Demande. La journée, elle restait avec Harry et Ginny, et le soir, le Serpentard la rejoignait et veillait sur elle, s’endormant sur le canapé. La jeune fille ne voulait plus se retrouver seule, sinon elle stressait trop.
Ça ne dérangeait aucunement le blondinet, il pouvait ainsi passer plus de temps avec sa belle.
Mais ce soir, il allait lui avouer ses sentiments, c’était décidé !
Après le repas, lorsqu’il rejoignit la jeune fille dans sa chambre au 7ème étage, il avait la boule au ventre, de peur qu’elle ne l’aime pas pareil que lui l’aimait…
Il avançait donc d’un pas fébrile, faisant tout de même attention à ne pas croiser Rusard.
Il ouvrit la porte et trouva la rouge et or en pyjama, tournant en rond. Lorsqu’elle l’entendit elle s’exclama :
-Tu en a mis du temps ! J’ai cru que tu ne viendrais pas…
Pour toute réponse il la prit dans ses bras et souffla :
-Je ne trahirais jamais ma promesse.
Il toussota et se lança :
-Hermione, je… Je dois te dire quelque chose… Je…
-Oui ? Fit-elle, intriguée par son air peu assuré.
-Je… Rah ! Pourquoi est-ce si difficile à dire ! Je voudrais qu’on soit proche tous les deux, parce que enfin… Je t’aime bien et…
Elle haussa un sourcil, semblant ne pas comprendre…
Il frappa sa tête dans sa main, ferma les yeux et s’exclama :
-Veux-tu être ma petite-amie ?
S’inquiétant du silence ambiant, il rouvrit les yeux et vit le regard désolé d’Hermione. Dans la tête du vert et argent, c’était la fin de sa vie…
Elle bafouilla :
-Drago… Je… Je t’aime comme un ami et…
Il la stoppa et partit s’assoir sur le lit, complètement ravagé par cette simple phrase. Son cœur était en mille morceaux…
Il n’aurait jamais dû lui dire ce qu’il ressentait, elle ne voudrait plus qu’il soit là, elle serait gênée, il ne pourrait plus jamais la prendre dans ses bras…
Il avait voulu plus, et il avait tout perdu…
Pourquoi avait-il fallut qu’il dise ça ! Il n’était qu’un blond stupide et égoïste ! Jamais elle ne pourrait l’aimer en amour…
Il ruminait ses pensées noires, son cœur s’assombrissant et sa tristesse grandissant de secondes en secondes…
Soudain la jeune fille se jeta sur lui en riant. Il ne comprit pas ce qu’il lui arrivait mais lors de leur étreinte, elle lui confessa :
-Pardon, c’était trop tentant et puis j’étais nerveuse !
-Que veux-tu dire ?
-Je t’aime Drago ! Je t’aime ! Moi aussi, mais j’étais trop timide pour te le dire !
Elle continua, les yeux pétillants, les larmes de joie et d’émotion perlant :
-Je t’aime depuis que je me suis endormie dans tes bras dans le placard où tout a commencé ! Mais je ne l’ai vraiment compris qu’à mon réveil dans la Salle sur Demande quand j’ai eu peur toute seule ! J’attends ce moment depuis deux semaines !
Drago en avait le souffle coupé, il ne savait comment exprimer sa joie face à cette déclaration tellement inattendue !
Il regarda sa lionne, qui avait les joues rouges, le souffle manquant et les yeux brillants. Elle ne lui avait jamais paru aussi belle que dans l’instant.
Ne pouvant plus se retenir, le Serpentard l’embrassa, mêlant passion et tendresse. Elle répondit au baiser avec ardeur, comme si sa vie en dépendait.
Ils ne pouvaient plus s’arrêter, comme si l’autre était une sorte de drogue vitale.
Ce qui les sépara fut le bruit de la porte qui s’ouvrit sur Harry.
Ce dernier les vit, sourit et s’exclama, heureux et sincère :
-Enfin !
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