J'étais obligé...

C’était une journée normale à Poudlard.

Chaque élève, soit avait cours, soit se baladait dans le parc.

Seamus avait fait exploser sa potion le matin même et Neville se baladait avec une Tentacula non vénéneuse, rien d’anormal quoi…

Et, par cette belle journée, les deux trios les plus connus de l’école se rencontrèrent et ne purent s’empêcher de s’insulter :

-Alors Potter ! Toujours aussi mal coiffé ! Lança Malfoy, faisant ricaner Parkinson et Zabini, ses deux acolytes.

-Ferme ton clapet, Malfoy ! Cracha le rouquin.

-Venez les garçons, ils n’en valent pas la peine…

-Oh ! S’exclama la verte et argent. Le petit rat de bibliothèque défend le petit Potty !

Elle descendit sa voix dans les graves et reprit, en offrant un regard noir à son interlocutrice :

-Comme c’est touchant.

La brunette se retourna et cracha, la voix emplit de dégout :

-Toi le bulldog, on t’a pas sonné !

Parkinson se tourna vers le blond platine avec un regard suppliant, l’implorant de dire quelque chose pour la défendre.

Il la regarda, puis asséna :

-Espèce de Sale Sang-de-Bourbe !

Alors que la Serpentarde avait un regard satisfait et que les deux lions s’étaient placés devant leur amie pour la protéger des insultes de la fouine, pour la rouge et or c’était comme la fin du monde sorcier.

Jamais elle n’avait été aussi touchée par ces mots. Ils lui avaient transpercé le cœur, elle avait l’impression de suffoquer, de ne plus pouvoir tenir debout…

Elle fixa son bourreau avec une telle puissance que celui-ci en fut déstabilisé.

Pour elle, il ne restait plus qu’eux, dans une bulle, où elle l’assassinait du regard pour cacher sa tristesse et sa souffrance.

Le blond platine en regretta presque son insulte.

Elle avait un regard si noir, si transperçant, qu’elle aurait pu le tuer, rien qu’avec ses yeux.

En vérité elle avait le cœur meurtri par cette insulte mais elle ne devait surtout pas le montrer…

Elle se fit gentiment tirer le bras en arrière par son meilleur ami lui indiquant qu’il ne fallait pas tenir compte de cet imbécile et que c’était l’heure d’aller en métamorphose.

Ils partirent dans la direction opposée des Serpentards, ce qui était mieux pour tout le monde.

<<>>

Le reste de la journée, pas si banale que cela pour notre lionne, cette dernière n’avait cessé de se repasser la scène dans sa tête.

Elle savait qu’elle ne devait pas y apporter une telle attention, mais elle n’y pouvait rien…

Cela l’empêcher même de se concentrer en cours.

Son cœur était en charpie, sa tête lui faisait mal à force d’y penser et ses yeux voulaient laisser couler toutes les larmes de son corps, mais elle refusait. Elle ne pouvait pas se laisser aller pour ça, pour lui…

Le soir, elle se réfugia dans le seul endroit où elle se sentait vraiment bien, comme en paix…

La bibliothèque.

Elle s’installa sur la table la plus recluse et essaya d’occuper son esprit dans n’importe quelle lecture, même sur la vie sexuelle des gnomes de jardin. Il fallait vraiment qu’elle pense à autre chose que le blond platine effroyablement sexy…

Elle y passa deux bonnes heures au moins, mais avait passé seulement une demi-heure à penser à autre chose, et sa migraine avait empirée.

L’heure du dîner était bien loin, mais elle n’avait pas faim, de toute façon…

Il était maintenant 22 heures et la jeune fille avait maintenant la boule au ventre.

Elle n’était pas allée au rendez-vous, elle ne voulait pas. Et il allait sûrement la retrouver.

Dix minutes plus tard, c’était toujours le calme plat au milieu des étagères.

La lionne regardait sa montre toutes les trente secondes, voyant l’heure passer.

-22 heures 11.

Le tic-tac incessant ne faisait que l’angoisser encore plus. Mais elle ne savait pas pourquoi elle était stressée, elle n’avait pourtant pas peur de lui…

-22 heures 11 et 30 secondes.

Au moment précis où la Griffondor annonça l’heure, un bruit de fracas se fit entendre du côté de la porte, suivit d’une réprimande de Mrs Pince.

Aussitôt, elle baissa les yeux sur son livre, faisant mine d’être occupée, et essuya les traces de larmes encore présentes sur ses joues.

Elle entendit des pas arriver vers elle, mais ne broncha pas. Le jeune homme resta debout devant elle quelques instants puis s’assit, voyant qu’elle ne relevait pas les yeux de son ouvrage.

-Granger !

Il avait prononcé son nom avec tant de colère dans la voix, qu’il en fit sursauter la rouge et or.

-Ça fait dix minutes que je t’attends en haut !

Elle releva enfin la tête vers le blond, les yeux remplis de larmes, les lèvres tremblantes mais le regard dur.

Lorsqu’il vit ce tableau, le vert et argent fondit et se radouci immédiatement.

-Hermione, qu’est-ce qu’il y a ?

Elle ouvrit la bouche, se demandant s’il n’en avait vraiment aucune idée, puis tourna sa tête de manière à ne plus le voir.

-Ah… C’est ma faute, c’est ça ?

Elle ne pût s’empêcher de lui répondre, acerbe :

-Perspicace, Malfoy !

-Mon cœur… Fit-il en approchant sa main de celle de sa dulcinée. Mais celle-ci la retira aussitôt, en s’exclamant :

-Ne me touche pas ! Puisque je ne suis qu’une Sang-de-Bourbe !

La bibliothécaire se retint de faire une remarque sur le bruit. Après tout il n’y avait qu’eux et puis, c’était normal les disputes de couple. De plus, elle était si heureuse d’être la seule au courant du secret qu’elle n’allait pas les réprimander pour de simples éclats de voix.

Comme son établissement était souvent vide, ils osaient se montrer tels qu’ils étaient vraiment à l’intérieur. Elle avait même assisté à leur mise en couple… Ils étaient si mignons !

Donc, elle se tut et partit dans la réserve pour leur laisser de l’intimité.

Drago, quant à lui, avait tout de suite compris à quoi sa lionne faisait référence…

Il se confondit en excuses :

-J’étais obligé… Je suis désolé de t’avoir insultée mais… Les Serpentards avaient des doutes sur moi, comme je ne t’insultais plus et… Enfin, tu sais que je ne le pense pas, pas vrai ?

Il déposa délicatement sa main sur son bras mais la jeune fille fit un mouvement brusque pour le retirer. Le blondinet en fut triste, mais c’était de sa faute, après tout…

Il se rapprocha de sa belle le plus possible et l’enserra de ses bras, de manière à ce qu’elle ne puisse plus se défaire de l’étreinte.

Cela tombait plutôt bien car cette dernière en avait marre de se battre, mais elle voulait qu’il comprenne la leçon, car il l’avait réellement blessée.

Elle se laissa donc aller à l’étreinte réconfortante de son petit-ami secret, laissant tout de même échapper une unique larme.

Le jeune homme chuchotait des « désolé » à son oreille, tout en déposant de légers baisers sur sa nuque.

Son souffle chaud faisait frissonner la Griffondor. 

Le vert et argent se plaça ensuite face à elle, prit son visage en coupe et essuya la goutte de tristesse de son pouce. Il regarda la jeune fille comme si c’était la plus belle chose au monde puis murmura une dernière fois pardon, avant de l’embrasser passionnément, content qu’elle lui ait pardonné, content de la retrouver.

Elle répondit après quelques instants à son baiser, ayant compris qu’il regrettait vraiment son geste.

Ils passèrent leur soirée à errer dans les couloirs de l’école, se tenant par la main, s’embrassant, s’aimant tout simplement.

Et même si cette histoire avait vraiment blessé Hermione, elle avait eu bien fait de réagir car,

Drago n’a plus jamais insulté sa lionne…

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