Un tout petit OS qui attendait d'être fini. J'espère qu'il vous plaira !

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Les mains tremblantes, le souffle court, elle observait la pièce dans laquelle elle était enfermée. Le sol, jusque là blanc, devenait un peu plus rouge chaque seconde, à cause du sang s'échappant de son abdomen. À chaque nouvelle goutte qui tombait, elle écrivait dans sa tête une chose qu'elle ne pourrait jamais faire. Ploc. Se marier. Ploc. Adopter un magnifique étalon. Ploc. Voyager à travers le monde. Ploc. Voir son enfant devenir adulte. Ploc. Vieillir. Ploc. Dire à son âme-sœur qu'elle l'aimait. Ploc, ploc, ploc. Elle n'avait soudainement plus la force de continuer cette liste.

Lentement, elle s'allongea sur le dos, les mains sur sa plaie, retenant un cri de douleur. Le plafond était lui-aussi blanc. Elle qui n'avait jamais aimé le blanc, le trouvant trop pur et trop... blanc justement, elle se mit à penser que ce n'était pas un endroit si horrible pour mourir. Enfin, si on oubliait l'odeur de mort qui flottait dans la pièce. Était-ce son odeur ? Peut-être. Mais comme la douleur, elle finit par s'y habituer jusqu'à ce que l'effluence de la vie qui quittait son corps lui devienne presque sympathique.

Elle se demanda quel jour on était. Mais elle avait perdu la notion du temps. Au début, quand elle s'était fait enfermée dans cette horrible endroit, elle avait compté les jours, puis elle en avait perdu l'envie. À quoi cela servait-il puisqu'elle devait mourir ? Elle passa le doigt sur les traits tracés dans la pierre, avant de ramener sa main sur son abdomen.

La personne qui l'avait blessé savait très bien ce qu'elle faisait. Il suffisait de voir la blessure qu'elle lui avait infligé. Pas assez profonde pour la tuer sur le coup mais trop pour qu'elle survive. De quoi lui garantir une mort lente et douloureuse.

Elle ferma les yeux. C'était l'heure. Elle le sentait, elle allait mourir, pour de bon. Et cela ne lui faisait rien. Elle avait épuisé ses larmes, elle était vide à l'intérieur. Les cris de douleurs, les pensés vers ceux qu'elle aimait, elle avait eu assez de temps pour cela. Elle ne voulait penser à rien. A l'image des murs de sa prison, son esprit était blanc, vide, immaculé. Elle ferma les yeux.

Les paupières closes, elle sentit alors une secousse. Quelqu'un essayait d'ouvrir la porte. Encore son imagination qui lui jouait des tours. Elle soupira. Elle ne pouvait pas mourir dans la calme ? Un nouveau coup résonna dans la pièce, plus bruyant que le précédent. Cette hallucination était particulièrement réaliste. Ou peut-être était-elle déjà morte et que les coups qu'elle entendait étaient ceux des démons qui tentaient de pénétrer son âme. A la troisième secousse, elle s'autorisa à ouvrir les yeux et se redressa légèrement, même si ce geste lui arracha un cri de douleur.

Soudain, la porte sortit de ses gongs pour venir s'écraser au sol. Un homme entra dans la pièce et son regard s'illumina quand il vit Regina avant de s'assombrir à nouveau lorsqu'il vit la plain qu'elle recouvrait de sa main. Il s'avança vers elle et la souleva délicatement dans ses bras. Elle posa sa tête dans son cou, inspirant à pleins poumons son odeur de forêt.

- Je suis là Regina. Tout va bien se passer, murmura Robin.

Blottit contre lui, elle sut qu'il avait raison. Son âme-sœur l'avait trouvé, il l'avait sauvé et elle n'avait plu de raison d'avoir peur. Devant elle se tracer la route d'un avenir où Robin serait toujours là pour la protéger et où elle pourrait accomplir chaque chose qu'elle avait listé lorsqu'elle se vidait de sang, à commencer parce ces trois petits mots qui lui brûlaient les lèvres:

- Je t'aime Robin.