Sans mots [Romanogers]

Il est là ! Je vous avais prévenu de l'écriture de cet OS.... au début des vacances non ? Je sais ça fait longtemps mais j'ai eu une grosse panne d'inspiration pour mes OS et la plupart de mes fics et avec en plus la rentrée au lycée, je n'ai pas eu le temps du tout d'écrire. Mais j'ai enfin fini cet OS et même si j'ai galéré et qu'il pourrait être encore amélioré, j'espère qu'il vous plaira !



Natasha regarda autour d'elle. La terrasse du café dans lequel elle se trouvait était pleine. Elle passa la main dans ses cheveux. Elle savait qu'elle était méconnaissable mais restait sur ses gardes. Il ne restait rien de la célèbre chevelure rousse de l'agent, signe le plus frappant chez elle. Elle enroula autour de son doigt une mèche de cheveux décoloré, aussi blanche de la neige. Comment pourrait-il la reconnaître ainsi ?

Elle ôta ses lunettes de soleil, qu'elle posa près d'elle et sortit un téléphone près-payer. Un seul et unique numéro y était enregistré. Numéro qu'elle avait appelé quelques minutes plutôt, dans un élan incontrôlé. Il lui manquait. Jamais elle ne l'admettrait mais il lui manquait à la folie. Après cinq ans à travailler ensemble, il avait fait tomber chacune de ses barrières, s'introduisant dans ses sentiments, hantant ses pensés et ses nuits. Elle s'était battu contre son amour pour lui qui ne faisait que grandir. Elle avait même tenté d'aller vers un autre homme et de le pousser lui dans les bras d'une autre. C'était si stupide. Elle était l'une des plus grandes assassines et espionnes de tous les temps mais elle était incapable de contrôler ses émotions. Clint seul savait ce qu'elle ressentait. Un soir où ils avaient abusé de la tequila, elle avait vidé son sac. Il l'avait écouté en silence, avant de sécher ses larmes en la réconfortant. Selon lui, elle devrait lui dire. Elle préférait encore combattre une armée d'Hydra en faisant du repassage.

Soudain, une main glissa sur son épaule. Elle sursauta, ne l'ayant pas entendu arriver. Il tira la chaise face à elle et s'assit dessus, sans la lâcher du regard, un sourire étirant ces lèvres qu'elle mourait d'envie d'embrasser.

- Bonjour Natasha, finit-il par dire.

Elle se délecta de la façon dont Steve prononça son prénom, tel un poème cher à son cœur, et lui rendit son tendre sourire. Comme elle, il portait une paire de lunettes de soleil qui dissimulait ses yeux bleus. Un serveur passa, lui demandant ce qu'il voulait et il commanda un café dans un français presque parfait. Une fois sa boisson arrivait, il concentra à nouveau son attention sur la Veuve Noire.

- Tout va bien ?

Elle hocha la tête mais il put voir l'inquiétude qui crispait ses traits fins, tandis qu'elle tirait frénétiquement sur une de ses mèches immaculés. Elle regardait sa tasse vide, ce qui semblait être une activité passionnante. Pourquoi lui téléphonait si tout allait bien ? Pourquoi prendre ce risque si elle n'avait pas le moindre problème ? Il la connaissait, elle refusait d'admettre ses faiblesses et tout régler toute seule. Mais il savait aussi à quel point, sous son masque froid, elle était une femme brisée. Elle était comme une poupée de porcelaine, si on la lâchait de trop haut, elle finirait par s'exploser sur le sol. Même si leur statut de fugitifs les avaient obligés à se séparer, il voulait être là pour elle, pour l'aider comme il l'avait fait lorsqu'ils étaient encore une équipe. Cela avait pris du temps mais Natasha avait fini par s'ouvrir à lui, lui confiant certaines de ses peurs et des liens forts s'étaient tissés entre eux. Il pourrait comparer leur relation avec celle qu'elle avait avec Clint mais cela n'avait rien à voir. Elle était comme une sœur pour Barton et Steve n'avait jamais été du genre incestueux. Après Peggy, il ne pensait pas que son cœur pourrait à nouveau ressentir cela et pourtant, quand la flamboyante rousse était arrivée, elle avait tout chamboulé. Elle s'était doucement émissée dans ces sentiments qu'il ne pensait éteints, jusqu'à le rendre complètement dépendant. Cela l'avait profondément heurté quand elle avait commencé à flirter avec Bruce Banner. Mais il ne voulait que son bonheur, donc il l'avait encouragé avant de se tourner vers Sharon en espérant qu'elle pourrait lui faire oublier Natasha. C'était peine perdu. Lors de sa cavale, il n'avait cessé de penser à elle, se demandant ce qu'elle devenait, s'inquiétant pour elle, rêvant d'elle. Elle était bloquée dans sa tête, comme un film sans fin. Sa joie avait été telle quand il avait entendu sa voix au téléphone qui le priait de le retrouver dans ce petit café parisien.

Il posa alors sa main sur la sienne, lui disant silencieusement qu'elle pouvait se confier, qu'il était près à l'écouter.

- Tu me manques, murmura-t-elle prenant le soldat par surprise.

Elle réalisa la puissance de ses mots et se leva brusquement. Que venait-elle de faire ? Avait-elle perdu la tête ? Ca lui avait échappé. Elle détestait perdre le contrôle sur la situation et c'était le cas. Elle déraillait complètement, à cause de sa figure d'ange. Fouillant dans sa poche, elle posa un billet de 10 euros sur la table et s'éloigna. Des pas retentirent derrière elle. Steve la suivait et quand il arriva enfin à sa hauteur, il lui attrapa le bras pour la retenir.

- Nat...

Elle tenta de se défaire de son emprise mais il la tenait fermement, avide d'explications. Elle se débattit inutilement pendant encore quelques secondes, jusqu'à ce qu'il l'attire vers lui. Elle se laissa faire, posant sa tête dans le creux de son cou. Il caressa doucement ses cheveux peroxydés tandis qu'elle inspirait à pleins poumons son odeur si agréable. Ils restèrent dans cette position pendant plusieurs minutes. Steve n'osait pas bouger, terrifié à l'idée de briser la bulle de plénitude qui les entourait. Jamais il n'avait vu la fougueuse espionne dans un tel état. Etait-ce vraiment de la peur qu'il avait lu dans ses yeux ? Etait-elle, comme lui, effrayée par des sentiments qui la dépassaient ? Sa tête quitta finalement son épaule et elle planta son regard émeraude dans le sien. Il brillait, non plus de peur, mais d'une ferme détermination qu'il ne lui connaissait trop bien. Avant qu'il n'est pu faire ou dire quoi que ce soit, il sentit ses lèvres effleuraient les siennes avant de s'y plaquer complètement. Ce fut le feu d'artifice dans tout le corps du soldat. Sa bouche était chaude, humide et avait encore le goût du café qu'elle avait. Son cœur battait à tout rompre, si fort que c'en était presque douloureux. Lorsqu'elle se décolla de lui, il ne lui laissait même pas le temps de reprendre son souffle pour l'embrasser encore et encore, avec toujours autant de passion. Comment avait-il pu attendre aussi longtemps pour goûter au bonheur absolu ? Chaque cellule, chaque neurone, chaque parcelle de son être vibrait sous le désir. Il posa ses mains sur sa taille pour la serrer encore plus contre lui tandis que celles de la rousse s'enroulaient autour de son cou. La peur s'était envolé, laissant place à cet amour inconditionnel qu'il ressentait pour elle. Quand leurs poumons se firent brûlant à cause du manque d'air, ils furent contraints de se séparer, mais leurs yeux ne se quittèrent pas. Peu à peu un sourire naquit sur les lèvres rougis de Natasha.

- C'était...

- Magique ? proposa-t-il.

Elle rigola face à la bouille innocente, qui lui avait bien montré qu'il était tout sauf innocent.

- J'allais dire intense. Mais magique marche aussi très bien.

Il lui rendit son sourire éclatant, plus heureux qu'il ne l'avait jamais était. Il ne se lassait pas de la regarder. Une mèche rebelle lui barrait le visage et il s'autorisa à la glisser délicatement derrière son oreille.

- Steve ?

- Oui ?

Elle avait baissé les yeux, comme si ce qu'elle s'apprêtait à dire la mettait mal à l'aise.

- Je...

Elle n'en dit pas plus. Elle n'avait pas besoin pour qu'il comprenne.

- Je sais. Moi aussi.

Il n'est pas toujours utile de tout dire. Les gestes peuvent remplacer les paroles et la main du premier Avenger glissant sous le menton de Natasha, pour qu'elle relève le visage et qu'il puisse la regarder dans les yeux, en disait long sur ce qu'il ressentait. Tous deux ne comprenaient pas bien ce qu'ils leur arrivaient, cela faisait longtemps que personne n'avait fait battre leur cœur à une telle vitesse. Ils étaient encore timides et incapables d'épancher leurs sentiments. Mais avec le temps, cela viendrait et peut-être qu'un jour, entre deux sauvetages du monde, ils construiraient ce qu'ils avaient longtemps cherchés, s'égarant souvent. Leur famille.

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