Aux alentours de la fin de la saison 1.

Charming ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il n'osait pas se lever de peur de réveiller sa femme qui dormait blottie contre lui. La malédiction était brisée, il aurait dû être soulagé mais ce n'était pas le cas. Trop de choses lui trottaient dans la tête. Tous les souvenirs de David Noland, cet homme qui portait son nom mais qui était si différent de lui. Un souvenir lui donnait particulièrement du fil à retordre et il n'arrivait pas à y échapper. Il avait besoin de savoir.

Doucement, il s'extirpa des draps, faisant bien attention à garder Snow dans le sommeil. Marchant sur la pointe des pieds, il attrapa sa veste, une paire de chaussures et passa la porte de l'appartement. Tout était calme dans les rues de Storybrooke. La lune submergeait la ville de toute sa splendeur.

Il avança jusqu'au quartier "riche", celui où il y avait les plus belles maisons, les plus grandes. Lui avait tendance à les trouver sans intérêt, elles manquaient d'histoires, de personnalités.

Enfin, elle apparut. La maison du maire.... Ou plutôt de l'Evil Queen. Un vague de souvenirs surmerga à nouveau le prince. Prenant une inspiration et tout son courage, il avança dans le jardin et vint toquer à la porte d'entrée. Les lumières s'allumèrent peu à peu et il entendit des pas. La porte s'ouvrit, laissant apparaître une Regina en peignoir, les cheveux en bataille.

- Charming! Qu'est-ce qu'il me vaut le plaisir de votre venue à une telle heure ? demanda-t-elle d'un ton moqueur.

- Il faut que je vous parle.

- Oh voyez-vous ça! Que se passe-t-il ? Vous avez perdu votre femme ?

Elle avait ce sourire moqueur aux lèvres, comme à chaque fois qu'elle évoquait la princesse.
Voyant qu'il restait stoïque, elle prit les choses en main.

- Vous rentrez ou vous comptez avoir cette conversation sur mon palier ?

Elle se décala afin de le laisser entrer. Ils se rendirent au salon et tendit qu'il s'asseyait, elle attrapa une bouteille et se servit un verre de ce qui semblait être du cidre.

- Vous buvez à cette heure ?

- C'est vous qui m'avez réveillée et il faut bien ça pour que je ne vous tue pas sur le champs.

- Vous ne sembliez pas cet avis la dernière fois...

- La dernière fois! C'est de cela dont vous pouvez parlez ? rigola-t-elle. Désolée Charming je ne donne pas ma recette de lasagnes à n'importe qui.

Il n'arrivait pas à savoir si elle était sérieuse ou si elle se moquait encore. Mais vu l'air qui plantait sur ses traits, elle le tournait en ridicule, encore.

- Vous savez bien que ce n'est pas la raison de ma venue.

- Vous allez devoir être plus précis parce que je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler.

Il décida alors de jouer franc jeu.

- Vous m'auriez vraiment embrassée ce soir là ?

- J'aurais fait bien plus si cela pouvait m'aider à me venger.

Elle avait répondu au tac-au-tac, le prenant complètement au dépourvu. Il sentit le rouge lui monter aux joues face aux allusions plus qu'explicite de la reine. Il ne comprenait toujours pas d'où elle tenait cette envie de détruire Snow, peu importe comment.

- Donc c'était juste contre Snow ?

- Vous semblez déçu ?

- Je ne le suis pas.

- Vous devriez l'être. Mais malheureusement pour vous, je ne couche pas avec des bergers qui se prennent pour des princes.

- Vous pouvez parler, dit David, piqué à vif. Laissez-moi vous rappeler que vous êtes une reine sans royaume, Votre Majesté.

- J'aurais un royaume si vous ne vous étiez pas mis en travers de mon chemin.

- Sauf que ce n'est pas votre royaume.

Le ton montait peu à peu et on pouvait sentir dans toute pièce une tension, une sorte de colère sur le point d'éclater.

- Ce n'est pas non plus le votre. Vous n'êtes pas un roi, Snow n'est pas une reine. Ce n'est qu'une gamine capricieuse incapable de prendre des décisions, cracha-t-elle.

- Je vous interdits de parler d'elle de cette façon!

Il se leva brusquement et elle fit de même.

- Vous pensez me faire peur. Sachez que je ne fais qu'une bouchée des gars dans votre genre.

- Vous êtes pitoyables...

Une ombre passa sur son visage et son regard changea. Si il avait été jusqu'à là moqueur et méprisant, il était maintenant plein de colère. L'Evil Queen qu'elle était été sur le point de surgire.

- Peut-être bien! Mais je n'ai jamais voulu de cette vie! Je ne voulais pas devenir reine, je ne voulais pas de pouvoir ou de royaume! Mais je pense que vous le savez déjà ou bien que vous vous en fichez, peu importe. Maintenant je vous pris de sortir de chez moi et de me laisser tranquille.

En disant cela, elle le poussa jusqu'à la porte. Il se laissa faire mais quand il fut dehors, il attrapa son poignet.

- Qu'est-ce qu'aurait penser Daniel de ce que vous êtes devenue Regina ?

Il jouait avec le feu, il le savait mais l'envie était trop forte. Il voulait lui rendre la pareille, ne pas lui laisser le plaisir de lui clouer le bec.

-JE. VOUS. INTERDIT. DE. PARLER. DE. LUI, dit-elle en ponctuant chaque mot par un coup de doigt contre le torse du prince.

- Et qu'est-ce que vous allez faire votre "Majesté" ? Me jeter un sort ?

Il ne vit pas le coup venir et le poing de la mairesse percuta son nez avec violence. Sous le choc, il recula. Il n'aurait jamais imaginé qu'elle avait une telle force. Un liquide voilà jusqu'à sa bouche et il sentit le goût désagréable du sang. Quand il releva la tête, il vit dans les yeux de la reine brillait une lueur violette. La magie. Elle était présente dans chaque particule d'air qui entourait Regina.

Soudain, elle leva brusquement la main et les pieds de David quittèrent le sol. Une main invisible le tenait au cou et il avait de plus en plus de mal à respirer. Il fallait qu'il fasse quelque chose, avant qu'elle ne le tue vraiment.

- Ne... faîtes... p... pas... ça.... H.... Hen.... Henry ne.... vous.... le... par.... pardonnera... jam.... jamais....

En entendant le prénom de son fils, elle relâcha brusquement sa prise. Il tomba lourdement au sol et inspira pour remplir ses poumons d'air.

Le regard de la brune passa de lui à ses mains et elle s'éloigna jusqu'à que son dos percute un mur, comme effrayée par ce qu'elle venait de faire. Il n'y avait plus une once de colère dans ses yeux mais une tristesse infinie et, peut-être, de la peur. Le prince, étonné par se changement de comportement, se rapprocha d'elle. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Elle avait essayé de le tuer quelques secondes plus tôt et pourtant, il sentait en lui une envie folle de la consoler.

Ils étaient si proches que chacun sentait le souffle de l'autre contre sa peau. Les bras de Charming enlacèrent enlacèrent tendrement le corps frêle de celle qui se faisait appeler l'Evil Queen et elle se laissa aller contre son torse. Tous deux ne comprenaient pas ce qu'il leur arrivait mais ils s'en fichaient.

Doucement, il se pencha vers elle et posa ses lèvres contre les siennes, si tentatrices. Ce qu'il ressentit quand ses lèvres rencontrèrent les siennes n'avait rien à voir avec ce qu'il avait ou vivre. Ce n'était pas les baisers qu'il échangeait avec Snow, ni même ceux qu'il avait partagé avec Katherine. C'était bien plus fort, comme si il avait arrêté de respirer depuis des années. C'était un souffle nouveau.

Ce qui était au début une simple caresse se transforma en baiser passionné. Aucun d'eux deux ne savaient d'où venait cette faim soudaine, ce désir brûlant.

Elle le tira à l'intérieur et ferma la porte avec son pied. À peine furent-ils dans la maison que Charming la plaqua contre un mur et delaissa ses lèvres pour s'aventurer dans son cou. Il y déposa une miraille de baisers plus brûlants les uns que les autres. Un gémissement s'échappa des lèvres de la reine. Satisfait de voir que cela lui faisait de l'effet, il continua son escapade le long de son corps et descendit jusqu'au galbe de sa poitrine.

Ils étaient encore tous deux entièrement habillés et il fallait remédier à cela. Regina attira à nouveau le prince contre ses lèvres et entreprit de déboutonner sa chemise. Quand elle lui enleva, elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvres inférieur à la vue de son torse musclé.

- Ce que vous voyez vous plaît ? demanda-t-il, un sourire aux lèvres.

Elle hocha la tête lentement et attrapa ses mains de David qu'elle posa dans son dos, au niveau de l'attache de sa robe de chambre. Il comprit le message. Bientôt la robe rejoignit la chemise sur le sol de l'entrée.

Elle était encore plus belle qu'il n'aurait pu l'imaginer. Elle portait un ensemble en dentelle noir qui épousait ses formes à merveille. Mais il fut surpris de constater qu'elle était en réalité petite et cela le fit rire. Regina, se sentant dévisagée, baissa les yeux, prise d'une gêne soudaine. Sa main se porta instinctivement à sa joue et il sourit quand elle laissa aller son regard chocolat dans ses yeux.

- Vous êtes la créature la plus merveilleuse que je n'ai jamais rencontré...

Elle sourit et ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se ravisa. Il arqua un sourcil. Elle l'attira contre elle mais s'arrêta à quelques millimètres de ses lèvres.

- Vous parlez beaucoup trop...

Et avant qu'il n'est pu ajouté quoique ce soit, elle relança les festivités en l'embrasser avec passion. Sa langue vint titiller celle du prince. Il répondit langoureusement à cet appel. Ne pouvant plus attendre, il passa les mains sous ses fesses et la souleva, afin de la porter dans la chambre.

Ils s'unirent l'un à l'autre encore et encore, s'abandonnant comme jamais auparavant. Ce n'est qu'au petit matin qu'ils s'endormirent, la reine blottit dans les bras de celui qu'on appelait Charmant.