Hey! Ce petit OS traîne dans un de mes carnets depuis plusieurs et j'ai décidé de balayer la poussière pour vous l'offrir. Considérez ça comme la première case du calendrier de l'avant, le premier chocolat ;)
Bonne lecture

Dix ans. Cela faisait dix longues années que Robin n'était plus de ce monde. Dix longues années que son âme avait été détruite devant le regard horrifié de son âme-sœur. Dix longues années que Regina rêvait de lui la nuit et se réveillait seule dans son grande lit.
À sa mort, elle avait tenté de continuer à garder cette chose précieuse qu'on appelait l'espoir, essayer de supporter la douleur de la perte de l'homme qu'elle aimait. Mais plus les jours passés, plus elle avait à nouveaux sombrer dans le chagrin. Ni les Charming et leur éternel joie, ni Zelena et son humour bien à elle n'avaient réussi à lui rendre le sourire. Ni même Henry. Il avait grandi et était parti explorer de nouveaux royaumes avec de nouvelles histoires.
Elle se sentait chaque jour un peu plus vide mais gardait une attitude digne, malgré qu'à l'intérieur, elle était comme morte.
Un jour, l'évidence lui sauta aux yeux. Il fallait qu'elle quitte Storybrooke. C'était le seul moyen d'espérer vivre normalement, sans être harcelée de souvenirs à chaque coin de rue.
Il ne lui fallu pas longtemps pour partir. Elle n'emporta avec elle qu'une petite valise et la plume de Robin accrochée autour de son cou.
Elle passa de ville en ville, visitant du pays puis s'installa finalement à Seattle, dans une petite appartement qui respirait la joie et le confort.
Étrangement, Regina ne chercha pas un travail dans une grande entreprise mais par hasard, elle racheta une petite boutique et en fit un bar. Oui, la redoutable Evil Queen était à présent la barmen du bar le plus fréquenté d'Hyperion Heights et elle adorait son travail.
En un an, elle retrouva le goût de la vie qu'elle avait perdu dix ans auparavant et devint une nouvelle personne, joyeuse, fêtarde, souriante mais toujours aussi sarcastique. Elle troqua son look sérieux et chic contre des tenues plus décontractées. Ses tailleurs partirent à la poubelle et le jean devint son nouvelle ami. Elle aimait la personne qu'elle était devenue et oubliait parfois tout le mal qu'elle avait pu causer jadis.
Un soir, alors qu'elle finissait de nettoyer le bar en vu de la fermeture, la clochette de l'entrée tinta.

– Je suis désolée mais on est fermé, dit-elle relevant la tête.

– Regina...

Elle se tourna vers ce nouvel arrivant et son cœur rata un battement. Ce n'est pas possible.

– Robin, murmura-elle.

Elle était perdue, complètement perdue. L'inconnu, qui ne semblait pas en être un, lui sourit tendrement.

– On me dit souvent que je ressemble à mon père. Apparemment c'est vrai si tu le pense aussi.

Le puzzle prit tout son sens. Contournant le bar, la brune vint serrer Roland dans ses bras. Les larmes coulaient à flot de long de ses joues roses mais ce n'était pas des larmes de tristesse. Elle pleurait de joie.

Roland lui rendit son étreinte. Il avait tellement grandi. Tout chez lui rappelait son père. Le même sourire, les mêmes fossettes, le même regarde azur.

– Je te l'avais promis, je te retrouvé toujours maman...

Fin.