Johnny x YangYang
L'odeur de la poudre se mêlait à celle du sang dans un mélange peu ragoûtant qui fit froncer le nez à Johnny. L'assaut était terminé depuis plusieurs minutes mais l'alpha attendait des nouvelles de ses hommes, négligemment adossé à la portière de sa voiture et une cigarette au coin de la bouche. Son regard noisette, aussi froid que la mort elle-même, glissa sur ses subordonnés qui s'agitaient comme des fourmis bien dressées, dévouées à leur reine ou dans leur cas à leur chef. Johnny laissa tomber le mégot au sol et l'écrasa de son pied, c'était déjà la troisième qu'il terminait depuis le début de l'opération et sa patience commençait lentement à s'effriter.
Enfin deux de ses hommes revinrent en trainant par les bras un alpha bien amoché. Son œil droit était barré d'une strie sanglante qui ne laissait aucun doute quant au fait qu'il ne serait plus jamais fonctionnel, tandis que sa jambe gauche trainait lamentablement sur le sol. L'homme, d'une quarantaine d'années, vociférait des menaces et insultes à tout va mais plus personne ne lui accordait d'attention. Plus personne à l'exception de Johnny car il était celui qui avait demandé à ce qu'on lui ramène le voleur. Une mèche blonde s'échappa du catogan de l'alpha et vint glisser sur sa joue comme une caresse qu'il ignora alors qu'il allumait une nouvelle cigarette.
Ses hommes firent s'agenouiller l'autre et Johnny quitta sa posture faussement décontractée pour aller se poster devant lui. Un sourire dérangé tordit sa bouche et ses hommes proches s'éloignèrent de quelques pas, trouvant soudainement une nouvelle occupation qui demandait leur attention immédiate. Il frappa de son pied le torse de l'alpha qui tentait de se relever, le projetant lourdement sur le dos.
— Monsieur Kim, comme il fait bon de vous revoir, sourit Johnny de toutes ses dents.
— Seo, espèce de taré ! Laisse-moi partir !
— Allons, on vient à peine de se retrouver, roucoula l'alpha. Vous n'allez quand même pas vous en aller si vite, vous savez le temps et les moyens que ça m'a pris pour vous retrouver ?
— T'es un grand malade !
Johnny sourit à l'insulte et un grand éclat de rire secoua son corps, figeant les personnes aux alentours. Son rictus de joie se tordit sans que cela n'atteigne ses yeux, aucune expression ne venait jamais les troubler. Il avait tellement l'habitude de ce genre d'appellation que cela ne lui faisait plus rien du tout, même s'il n'était pas certain que cela l'ait déjà atteint un jour. Il appuya sur la poitrine de l'homme avec son pied, l'empêchant de ramper plus loin et il s'assit sur son torse après lui avoir coincé les bras à l'aide de ses genoux.
— JaeHyun, appela-t-il, garde-moi ça un instant.
Le bêta récupéra la cigarette que son patron lui tendait avant de repartir de là où il venait. Johnny concentra alors toute son attention sur l'homme sous lui, la folie s'emparant de son visage.
— Je suis taré Kim ? rit-il. Si tu le savais, alors pourquoi est-ce que tu m'as volé ma marchandise, tu savais pourtant ce qui t'attendait si je te remettais la main dessus après ça.
L'alpha tenta de le déloger en ruant mais sans succès. Johnny était plus grand, plus fort et surtout habitué. Il n'avait pas construit sa réputation en s'appuyant sur les autres, il s'était sali les mains, avait fait le sale boulot lui-même lorsqu'il avait fallu le faire à la différence de cette vermine qui ne savait que se cacher derrière ses hommes comme un pleutre. Johnny avait l'air possédé, il souriait comme un dément en se complaisant des gémissements de peur et de rage de l'autre.
La mélodie macabre prit une autre intonation lorsque le poing du grand blond s'écrasa sur la mâchoire du quadragénaire. A partir de cet instant plus personne ne fut capable de l'arrêter, non pas que qui que ce soit s'y soit risqué, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un amas de chair sanguinolent. Essoufflé, mais son sourire toujours aux lèvres, l'alpha quitta le corps à présent sans vie et se redressa. JaeHyun vint lui apporter une serviette pour essuyer ses mains rougies et lui rendit sa cigarette que Johnny s'empressa de porter à ses lèvres. Clopes et mort, son mélange préféré.
— Lestez moi cette merde au fin fond de l'océan, que je n'en entende plus jamais parler, souffla l'alpha dans un nuage de fumée.
Il n'attendit pas de voir que ses ordres étaient exécutés pour quitter la scène, il savait qu'ils le seraient. Il fit signe à JaeHyun, son bras droit depuis des années, de le guider dans le dédale d'entrepôts où Kim avait planqué la marchandise qu'il lui avait dérobé.
— Tout y est ?
— Oui, il y a même d'autres choses qu'il avait dû subtiliser à des concurrents. Principalement des armes, mais tu devrais venir avec moi. Je pense qu'il y a quelque chose qui te plaira en bas, sourit froidement le bêta.
Johnny arrêta de tirer sur sa cigarette un instant, intrigué par le ton énigmatique. Son fidèle bras droit ne faisait pas souvent dans les devinettes mais lorsqu'il le faisait il pouvait être certain d'apprécier la découverte. JaeHyun était celui qui le connaissait le mieux après tout, ils avaient grandi ensemble, étaient entrés dans le milieu de la violence et de l'argent ensemble et le bêta n'avait pas hésité à le suivre lorsque l'ambition de Johnny l'avait poussé à créer sa propre institution.
JaeHyun dévoila une entrée cachée par une chappe de métal et descendit dans la pénombre. L'alpha grinça des dents, si son costume préféré était abîmé alors la surprise avait intérêt d'être exceptionnelle. Déjà qu'il était agacé de s'être fait dérober des biens, même la mort du coupable de ses propres poings n'avait pas réussi à lui faire reprendre totalement son calme.
Il y avait peu de leurs hommes en bas et la pénombre rendait la visibilité compliquée mais Johnny ne fit pas de remarques, ça aurait été une preuve de faiblesse et il n'était pas faible. Le blond passa le bout de ses doigts sur l'arme dans son holster, vérifiant qu'elle était prête à l'usage si jamais il s'évérait que tout ne se passait pas comme prévu. Il ne faisait totalement confiance à personne, pas même à JaeHyun, c'était comme ça qu'il en était arrivé là où il était et qu'il avait survécu.
Des gémissements et clapissements apeurés lui montèrent aux oreilles avant que ce ne soit le tour d'une multitude d'odeurs auxquelles se mêlait le parfum de la crasse et de la maladie. Ils débouchèrent dans un couloir, bordé de cages de chaque côté mais JaeHyun n'y accorda aucune importance. Johnny y coula son regard, celui-ci rencontrant les silhouettes prostrées d'omégas chétifs. Il y en avait de toutes les couleurs de peau, de toutes les tailles et de tous les sexes. Un vrai marché clandestin pour des esclaves sexuels. L'alpha grimaça, les couinements l'énervaient déjà. Le bêta le traîna jusqu'au fond du couloir, là où se trouvait une petite porte légèrement isolée des autres.
— Je te laisse voir à l'intérieur, dit JaeHyun en se décalant.
Johnny ouvrit la salle et referma la porte sans un mot derrière lui. L'odeur était différente ici, plus claire, moins dérangée par celles des autres omégas. Une cacophonie de sang, de métal, de douleur, pourtant clarifiée par la douceur du parfum d'un lait d'amande. L'alpha remarqua les instruments de punition sur une étagère, certain goûtant encore des traînées écarlates dans leur sillage. Les murs étaient nus, le sol rugueux crissait sous les pas du blond qui porta ses yeux sur le seul élément qui tranchait dans le décor silencieux.
Au milieu de la pièce, une chaise. Sur cette chaise, un garçon d'une vingtaine d'années était attaché, ses pieds et ses mains solidement entravés par des liens en plastique. Il était nu, complètement. Il ne portait que les stigmates des sévices qu'il avait subis, des brûlures sur les bras, des traces de fouet encore fraiches dans le dos. Ses cheveux et son visage étaient trempés et Johnny repéra le grand baquet d'eau présent derrière le siège de fortune. Sans aucun intérêt.
Le garçon releva la tête en l'entendant avancer dans sa direction et l'alpha s'arrêta. Son cœur loupa un battement et ses pupilles se dilatèrent dans un réflexe instinctif. Ses orbes en colère qui se rivèrent sur lui, qui le transpercèrent de part en part, le séduisirent en une fraction de seconde. Les lèvres de l'oméga remontèrent sur ses crocs et il gronda alors que sa peau se gondolait, tentant de se transformer sans y parvenir. Johnny vit alors l'imposant collier de métal qui lui ornait le cou et il comprit : si le garçon ne pouvait changer de forme c'était à cause de ça, le cou du loup étant plus imposant que celui de l'humain il se compresserait la trachée et se tuerait. Cela ne l'empêchait pas pour autant d'essayer et de grogner, le blond ne savait plus depuis combien de temps personne ne l'avait défié ainsi tellement cela remontait à loin.
— Alors mon chiot, qu'est-ce qui je vais faire de toi ? ronronna l'alpha en s'approchant de sa cible.
Il laissa son aura de dominant se déployer autour de lui, forçant la soumission de l'oméga qui arrêta de grogner mais pas de le foudroyer de son regard noir. Johnny sourit fièrement, satisfait, et approcha sa main de la joue de son nouveau, ou plutôt de son seul et unique, trésor. Il n'avait jamais été intéressé par l'idée de trouver quelqu'un, il laissait ça aux faibles, mais il refusait de laisser ce louveteau à quelqu'un d'autre. Il était à lui.
Les crocs de l'oméga se refermèrent avec la force d'un animal sauvage sur ses doigts et, dans un réflexe induit par la surprise, son autre main alla s'abattre avec force contre la tempe du garçon. La tête de ce dernier partit sur le côté et il s'effondra comme une poupée de chiffon, inconscient. Johnny sentit le sang couler le long de son membre et la fierté gonfla son cœur, c'était son petit loup féroce à lui. Il détacha le garçon, le hissa sur son épaule avec une facilité insultante, avant de sortir de la salle. JaeHyun attendait derrière.
— Alors ?
— Tu as vu juste, ça me plait beaucoup.
— Qu'est-ce que tu vas en faire ?
— Je l'emmène avec moi. Débarrasse-toi de ceux qui ne nous rapporteront rien et fais ce qu'il faut des autres. Je veux un rapport détaillé ce soir, je rentre.
— Johnny, l'arrêta le bêta alors qu'il s'en allait. Tu devrais prendre ça, je pense que ça t'intéressera.
Le blond récupéra la liasse de documents dans sa main libre et quitta les couloirs nauséabonds. Il avait noté le chemin dans sa tête à l'allé et n'eut aucun problème pour ressortir du complexe souterrain. Lorsque Johnny remonta à la surface, le corps avait été enlevé, ne restait qu'une trace sanglante difforme sur le sol comme souvenir. L'alpha ouvrit la porte arrière de sa voiture pour y jeter l'oméga inconscient et les documents avant de se glisser à la place du conducteur. Il se faisait régulièrement conduire mais cette fois il avait envie d'être seule avec sa nouvelle trouvaille et que personne ne la regarde. C'était la sienne, à lui seul.
Le regard sans âme se porta régulièrement sur le rétroviseur intérieur, celui-ci révélant la silhouette allongée de l'oméga. Ce dernier n'avait pas montré signe d'un réveil imminent et Johnny serra les poings autour du volant. Il espérait ne pas l'avoir abîmé. Cette simple réflexion fit naître un sentiment de confusion dans son esprit et il se concentra sur la route. Il ne s'était jamais préoccupé de quelqu'un d'autre que lui-même, ce n'était pas maintenant que ça allait changer. Si son jouet était cassé alors il le mettrait à la poubelle, c'était aussi simple que ça. Pourtant il ne réussit à se convaincre lui-même et ses orbes se posèrent régulièrement sur l'oméga inconscient.
Il ne prit pas la peine de couper le contact en arrivant devant le bâtiment qui abritait son organisation, l'un de ses hommes allait se charger d'aller garer le bolide à sa place. Il récupéra les feuilles d'informations et l'oméga qu'il chargea une nouvelle fois sur son épaule avant de rentre dans l'immeuble. Un simple regard suffit à faire en sorte que ses subordonnés détournent les yeux sur son passage et il s'engouffra dans l'ascenseur. Son bureau se situait au tout dernier étage, de là il avait une vue parfaite sur le reste de la ville. Il déposa l'endormi sur l'un des canapés entourant une table basse en verre avant d'appeler un médecin en qui il avait un minimum confiance.
— Patron, vous avez besoin de moi ?
— Viens dans mon bureau avec ton matériel. Tu as cinq minutes, prévint Johnny avant de raccrocher.
Il glissa son portable dans sa poche et reporta son attention sur l'oméga. A présent qu'il était dans un endroit éclairé et sans personne autour il était libre de l'observer tout son saoul. Le garçon avait les cheveux noirs poissés de son propre sang, pourtant Johnny se souvint de leur douceur lorsque sa main s'était écrasée contre la tempe tuméfiée. Il tendit la main pour vérifier et ses doigts se perdirent dans les mèches corbeaux. Malgré la saleté c'était agréable d'y passer les doigts. Son index quitta le crâne de l'oméga pour redessiner la forme de sa pommette, elle était bleuie, partait sur le violacé et le jaune à certains endroits, et le garçon grimaça dans son inconscience. L'alpha touchait aux lèvres pulpeuses, fendillées mais terriblement attirante, lorsque la présence de son médecin se manifesta à sa porte.
— Entre.
— Je suis là, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
— Ausculte-le et fais ce qu'il y a à faire. Tu peux utiliser la chambre à côté si besoin et demande s'il te manque du nécessaire, j'enverrai quelqu'un le chercher.
La confusion marqua le visage de Mark mais le bêta ne fit pas l'erreur de faire une remarque. Il s'exécuta sous le regard pénétrant de son patron, une sueur froide coulant dans son dos. Johnny soupira en voyant son subordonné hésiter à toucher l'oméga pour le déplacer alors il le fit à sa place, transportant l'inconscient jusqu'à la pièce attenante. Il le laissa retomber sur le lit et somma le médecin de se presser. Il n'avait pas toute la journée et il voulait profiter de sa découverte au plus vite.
En attendant il retourna dans son bureau s'occuper des affaires en cours qui méritaient son attention. Sa réputation avait été endommagée avec ce vol et rien que d'y penser cela le fit grincer des dents. Il se sentait humilier, il avait besoin d'évacuer sa colère ou au moins d'avoir de bonnes nouvelles afin d'être en mesure de la contenir.
Mark termina ses soins deux heures plus tard et attendit que Johnny lève les yeux vers lui pour prendre la parole.
— J'ai soigné tout ce que j'ai pu mais il aurait besoin de soins régulièrement, j'ai tout noté sur une feuille que j'ai posée sur la table de chevet. Il faudrait aussi qu'il subisse des examens complémentaires dans une clinique ou un hôpital.
— Quand est-ce qu'il va se réveiller ?
— Je ne saurais vraiment le dire, ça peut être dans vingt minutes comme pas avant demain matin. Désolé patron, s'excusa le médecin.
Johnny soupira et congédia son homme d'un mouvement de la main las. Il voulait que le gamin se réveille maintenant. L'alpha abandonna ce qu'il était en train de faire, ce n'était pas urgent, et se rendit dans la chambre. Elle portait son odeur mais à présent celle du bêta flottait aussi dans les airs et il gronda. Ses jambes l'emmenèrent à la fenêtre qu'il ouvrit en grand, laissant le vent frais de l'extérieur enlever tous les parfums qui n'avaient pas à se trouver là. Il s'empara alors des documents que JaeHyun lui avait transmis mais qu'il n'avait pas encore regardé.
— Liu YangYang alors, marmonna Johnny en déchiffrant les mots tapuscrits. Vingt ans, oméga... il n'y a vraiment aucune information intéressante là-dedans à part ça.
L'alpha soupira, reposa les feuilles et étendit ses jambes. Ses yeux glissèrent sur la silhouette du garçon dont le corps était caché à partir de la taille par les draps. Johnny avait l'habitude de voir des blessés, des cicatrices et même des amputations dans son milieu, mais les voir sur le corps du jeune homme lui déplaisait. Il envoya un message à JaeHyun pour lui dire de creuser la piste concernant l'enlèvement et la transaction de l'oméga. Il ne laisserait pas passer les cassures de son trésor, personne n'abîmait ses affaires.
Il attendit une dizaine de minutes avant de céder et de se décider à réveiller l'oméga de son propre chef. Il n'était pas le genre d'homme qui attendait et il avait envie de revoir ses orbes colériques immédiatement. Johnny alla s'asseoir sur le rebord du lit et son pouce trouva le chemin de la lèvre inférieure de YangYang, cette bouche pulpeuse lui faisait envie depuis la première fois qu'il l'avait vue. A force de caresses insistantes, il n'avait pas envie de lui dérober un baiser dans son sommeil, l'oméga finit par froncer les sourcils et bouger légèrement. Johnny insista jusqu'à ce qu'il se réveille complètement et se redresse en panique dans les draps.
Un grondement fit vibrer la gorge du garçon qui maintint les tissus contre son corps alors que son odeur naturelle de lait d'amande se teintait d'amertume, preuve olfactive de sa peur. Johnny se contenta de le dévisager en silence sans se départir de son visage impassible, attendant que le plus jeune prenne la parole en premier.
— Vous êtes qui ? Je suis où ? grogna l'oméga.
Johnny sourit. Il aimait cette manière autoritaire qu'utilisait YangYang pour s'adresser à lui, cela faisait tellement longtemps que plus personne ne le faisait. C'était absolument adorable et ne le rendait que plus désirable.
— Est-ce ainsi que tu as l'habitude de remercier tes sauveurs ?
— Qu'est-ce qui me dit que vous en êtes un ? contra le noiraud en plissant les yeux.
— Pourquoi ne le serais-je pas ?
— Vous empestez le sang et la mort, et vous n'êtes de toute évidence pas de la police. Vous êtes qui ? Un vieux dégueulasse qui trouve amusant d'acheter des gamins ? Vous n'avez tellement pas de succès que vous n'avez que cette solution pour tirer un coup ? cracha l'oméga en se redressant.
Les yeux ronds, Johnny encaissa les accusations du garçon. Il avait su de suite qu'il avait du caractère, mais de là à ce qu'il ose le défier aussi ouvertement, qu'il l'insulte et lui crache au visage ! L'alpha éclata d'un rire dément : ce garçon serait à lui ou à personne. Il serait celui qui l'enchainerait à lui, qui le soumettrait et deviendrait son seul pilier. Il le voulait, il le voulait tellement fort qu'il en avait mal.
— Toi, ronronna le blond, t'es à moi.
— Jamais de la vie !
YangYang gronda et jeta les draps sur l'alpha. Aveuglé une fraction de seconde, celui-ci eut juste le temps de voir un bout de fesse blanche passer la porte menant à son bureau. Son rictus s'agrandit alors que son loup s'agitait. Il n'avait jamais chassé de cette façon mais l'excitation qui courait dans ses veines ne le trompait pas, sa plus belle proie se trouvait à quelques mètres de lui. Johnny s'élança, sa haute stature et son excellente condition physique lui permettant de rattraper le fuyard avant qu'il n'atteigne la véritable sortie. Il l'entoura de ses bras et l'attira à lui, plaquant le dos blessé contre son torse. L'oméga gémit douloureusement alors que les boutons de la chemise du blond s'enfonçaient contre ses plaies.
— Je t'ai eu, chuchota Johnny à son oreille.
Un frisson dévala l'échine du noiraud et l'alpha sourit un peu plus fort. Il sentait et entendait le cœur de son cadet battre puissamment. Le talon de YangYang percuta violemment ses orteils et il siffla de douleur sans relâcher sa prise. Cette teigne d'oméga était encore plus têtu qu'il ne l'avait jamais imaginé et comme un idiot il se retrouvait à en demander encore plus.
— Lâche-moi ! hurla le jeune homme. Laisse-moi partir !
— Jamais, t'es mon oméga. Tu vas devoir te faire à l'idée que maintenant c'est toi et moi.
Nda :
Je ne peux pas vous dire pourquoi mais j'ai kiffé écrire cet OS x) Je voulais m'essayer aux relations toxiques, je ne sais pas si c'est réussi, même si je n'ai pas pu plus développer puisque ce n'est qu'un OS ^^" J'espère que ça vous aura plu et je vous laisse avec Salia pour la suite :D
Dalion~ Kiss :3
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