Johnny x Ten (+18)

*Cet OS s'inscrit dans le même univers que le Taeil x Taeyong mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu cet OS pour le comprendre. C'est juste une indication*

Ses lunettes de vue sur le nez, Chittaphon lut consciencieusement le contrat que Taeil venait de lui apporter. L'exportation de la nouvelle gamme de sacs et ceintures se passait à merveille. Les chiffres étaient bons et le marché américain semblait très réceptif. L'oméga termina sa lecture avec un petit sourire satisfait puis rangea le dossier dans un classeur. Il apporterait ce dernier à sa comptable en fin de mois avec tout le reste.

— Chi, je vais y aller. Dis-moi que tu n'as pas encore besoin de moi ? supplia le bêta dans l'encadrement de la porte.

Chittaphon appuya sa joue contre sa paume, les yeux malicieusement plissés. Il voyait bien que Taeil craignait qu'il lui demande de rester encore une soirée. Il fallait dire qu'il avait presque passé ses nuits à travailler sur des projets ces dernières semaines, Chittaphon comprenait qu'il en ait marre. D'autant que le petit-ami du bêta, Taeyong, se trouvait être le danseur le plus populaire d'un club très select. Il était rare qu'il ne parvienne à avoir des soirs de libre alors Chittaphon se sentait d'autant plus mal lorsqu'il retenait Taeil au siège de l'entreprise.

— Passe une bonne soirée, sourit l'oméga.

Il surprit l'autre à souffler discrètement de soulagement.

— Après si tu le souhaites je peux toujours te trouver une occupation.

— Non merci, je suis attendu, refusa Taeil. Réponds donc au téléphone plutôt que de m'embêter et pense à te nourrir. Je ne tiens pas à te retrouver dessécher lundi matin.

— J'y penserai, passe un bon week-end.

L'oméga attendit encore quelques minutes après que son ami soit sorti de son bureau pour porter son regard sur l'écran de son téléphone. Il n'avait pas enregistré le numéro de la personne qui essayait de l'appeler mais il n'en avait pas besoin, il le connaissait par cœur depuis le moment où Taeil le lui avait donné bien des mois plus tôt. Il le laissa sonner encore une fois sans décrocher puis quand la sonnerie s'arrêta il ferma les yeux. La tête rejetée en arrière contre l'appui de son siège, Chittaphon soupira. Il tapota sur le bord de son bureau, il était fatigué et surtout il en avait un peu marre de jouer au chat et à la souris. Il n'aimait pas être la souris. 

— Si je ne savais pas à quel point tu me désires je pourrais croire que tu m'évites Chittaphon.

Le noiraud écarquilla les yeux en se redressant. Seo Johnny se tenait dans l'embrasure de la porte de son bureau, appuyé sur une épaule et un sourire malicieux étirant sa jolie bouche. L'alpha le regardait avec convoitise, une lueur vorace brillant dans son regard. Le ventre de Chittaphon se noua, anxiété et désir mêlés, et il eut du mal à déglutir. Il ne fit en tous cas pas assez discrètement pour que cela échappe aux yeux affutés du commercial.

— Tu ne sais rien du tout, ne prends pas tes fantasmes pour la réalité, le rabroua Chittaphon. Comment es tu monté jusqu'à mon bureau ?

L'alpha était un partenaire en affaires mais ils ne travaillaient absolument pas au même endroit, Johnny n'était même jamais venu dans les locaux de son entreprise, ce que Chittaphon appréciait particulièrement. Il ne pourrait jamais se concentrer s'il devait sentir l'odeur de l'alpha constamment près de lui, il deviendrait fou de désir avant de réussir à faire son travail.

Johnny traversa le bureau et déposa un sac juste devant Chittaphon. Il posa ses fesses sur le rebord du meuble et se pencha vers l'oméga qui se força à ne pas ronronner. Ce qui s'annonça particulièrement difficilement lorsque le blond caressa sa lèvre du pouce, son regard ne laissant aucun doute quant à ses intentions.

— Taeil m'a ouvert avec sa carte d'accès, il est beaucoup plus... moins entêté que toi, se reprit l'Américain. 

Chittaphon mordilla le pouce de l'alpha, juste assez fort pour y laisser l'empreinte de ses dents et lui faire mal. Il ne tenait pas à lui arracher le doigt non plus. Il ne comprenait pas pour quelle obscure raison son ami aurait accepter d'ouvrir à Johnny, les deux n'étaient pas amis, ils ne s'étaient rencontrés que pour conclure des accords commerciaux quand Chittaphon avait décidé qu'il était trop dangereux pour ses fesses que ce soit lui qui les conduise.

— Vraiment ?

Son ton dubitatif fit sourire l'alpha.

— Vraiment, en échange je lui ai promis de t'occuper suffisamment pour le weekend afin qu'il ne reçoive pas du travail pendant ses jours avec Taeyong. Je compte bien tenir ma promesse d'ailleurs.

Chittaphon frissonna et son corps réagit de lui-même aux allusions chaudes de Johnny. Il n'avait aucun doute quant à la manière dont le blond comptait l'occuper, seulement il décida de prétendre le contraire. Tentative désespérée pour gagner quelques minutes qui lui permettraient de retrouver ses esprits et se souvenir pourquoi c'était une très mauvaise idée de succomber à la tentation. Même si celle-ci lui promettait monts et merveilles. 

— Tu penses vraiment que des plats chinois seront suffisants pour me contenter tout ce temps ? C'est mal me connaitre.

— Ce n'est que la mise en bouche, je pensais à autre chose pour la suite.

— Ah oui ? 

Il n'avait aucune idée de ce qu'il était en train de faire, juste que ce n'était absolument pas ce qu'il avait prévu à la base. Il évitait Johnny depuis des mois parce qu'il savait qu'il allait finir dans son lit, comme une conquête de plus, si jamais il venait à le croiser. Or Chittaphon n'aimait pas être affiché comme un trophée, les coups d'un soir très peu pour lui. Seulement cet alpha avait un tel effet sur lui, sur sa raison et ses résolutions qu'il en venait même à oublier ses convictions juste en inspirant l'entêtant parfum aux notes de whisky du grand blond. Il devait lui dire de partir, pas le pousser à se rapprocher de lui.

Johnny mit un genou sur le bureau et s'en servit pour dominer Chittaphon de toute sa hauteur. Ses yeux brillaient d'une lueur dorée affamée. Son pouce retrouva la lèvre inférieure de l'oméga et il appuya légèrement, entrouvrant la bouche du chef d'entreprise. Le temps resta en suspens un instant, Johnny le couvant de son regard brûlant et Chittaphon attendant, le souffle coupé. Puis Johnny s'empara de sa bouche. Il s'infiltra en lui, le brûla sur chaque centimètre qu'il frôlait de sa langue impétueuse. Chittaphon s'accrocha à sa nuque, se hissa pour mieux se plaquer contre lui.

Il ne sut trop comment s'étaient enchaînés les événements mais, d'un coup, les positions furent totalement inversées. Il se retrouva le dos couché sur le bureau, les jambes dans le vide et Johnny entre elles. L'alpha tira sèchement sur sa veste et les boutons volèrent aux quatre coins de la pièce. Chittaphon griffa la nuque de Johnny, il devait se souvenir des raisons pour lesquelles il ne devait pas céder.

— C'est une très mauvaise idée, geignit le noiraud.

— Oh Chittaphon, gronda l'alpha. Sois plus convainquant si tu veux vraiment arrêter. Je te sens, je sens ton odeur, ton excitation, tu le veux autant que moi et depuis aussi longtemps que moi.

Chittaphon gémit. Johnny avait tellement raison mais ce n'était pas bien. Pourtant son corps réagit naturellement à l'appel silencieux de l'alpha, à la tension sexuelle qui les liait depuis le premier jour. Ses jambes s'enroulèrent autour des hanches du blond et il donna un coup de bassin provocateur. 

— Nous sommes des collaborateurs, je ne veux pas faire foirer les contrats pour une histoire de cul, geignit le Thaïlandais.

— Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas qu'une histoire de sexe Chittaphon, gronda l'alpha. Il y a quelque chose entre nous de bien plus fort qu'une simple attraction physique. Je te désire, je te veux dans mon lit, mais je ne veux pas que ça.

— Ce qui ne protège pas notre vie professionnelle pour autant.

— J'ai pour principe de distinguer les deux aspects. J'ai l'intention de coucher avec Chittaphon, un séduisant oméga têtu comme une mule qui m'ignore quand je l'appelle, qui envoie d'autres personnes pour ne pas me voir lors des négociations, un homme qui tente de garder la tête froide mais qui ne désire que succomber à la passion ravageuse que je lui promets. C'est cet homme là que je veux, pas le chef d'entreprise qui collabore avec ma boite.

— Tout parait si simple quand tu le dis.

— Alors pourquoi ne pas te laisser aller ? Tu te fais du mal, tu nous fais du mal en essayant de rester fidèles à des principes qui n'ont pas lieu d'être ici, souffla Johnny. 

— Oh et puis merde, pesta Chittaphon.

Il tira sur la cravate du blond et la dénoua d'un mouvement habile. La veste et la chemise de l'alpha ne tardèrent pas à suivre, s'échouant sur le sol du bureau dans un bruit discret. Chittaphon n'arrivait pas à croire qu'il était sur le point de s'envoyer en l'air dans son propre bureau, sur son lieu de travail, alors qu'il n'était même pas certain que tous ses employés étaient rentrés chez eux en plus ! Il devrait avoir peur, pas être étrangement excité par le côté risqué et interdit de la chose.

Sa bouche trouva celle de Johnny qui s'employait à déboutonner leurs pantalons. Ils s'embrassèrent passionnément tout en terminant de se dévêtir et, une fois qu'ils furent nus comme au premier jour, Chittaphon poussa l'alpha pour qu'il se retrouve assis dans le large fauteuil. Il ne perdit pas une seconde et lui grimpa dessus, glissant sur la verge dressée qui se fraya un chemin à travers ses chairs brûlantes. Le Thaïlandais gémit à l'unisson avec son partenaire, la tête rejetée en arrière. Les mains de Johnny lui caressaient les hanches, dérivant vers ses fesses qu'elles pressèrent doucement.

— Oh bordel, jura l'alpha d'une voix hachée.

Chittaphon passa une main dans ses mèches noires pour dégager sa vue. Il offrit un sourire insolent et un regard empli de fierté à son amant. Il était plutôt content de son petit effet, même si son corps lui rappellerait le lendemain que les entrées brutales n'étaient pas sans conséquences. Pour le moment il savourait simplement la sensation d'être complet.

L'oméga força sur ses cuisses pour se redresser, faisant presque sortir entièrement le membre dur de son intimité, avant de se laisser retomber. L'action leur coupa le souffle à tous les deux et Chittaphon haleta en recommençant l'opération. C'était bon, trop bon pour qu'il ne se contente que d'une seule fois. Il ne s'était jamais senti autant en symbiose avec aucun de ses amants. Johnny posa les mains sur ses cuisses, l'aidant à se lever et à se baisser, alors que de son bassin il venait à sa rencontre. Chittaphon avait fermé les yeux et posé les mains sur le torse de l'alpha. Il approchait dangereusement de ses limites. 

— Arrête de réfléchir, laisse le plaisir t'emporter, l'invita Johnny.

Et Chittaphon l'écouta. Il cessa de se poser des questions pour enfin se laisser prendre par l'extase. C'était la meilleure partie de jambes en l'air de sa vie, il se doutait que plus aucune autre ne serait comparable. L'alpha continua de bouger quelques secondes de plus avant de venir à son tour et Chittaphon hoqueta.

— Hé ! grogna-t-il. Qui t'a dit que tu pouvais venir en moi ? Tu veux que je me retrouve en cloque ou quoi ?

Johnny le serra dans ses bras en esquissant une moue désolée.

— Peut-être que tu arrêterais de me rejeter si tu portais mon enfant.

Il regretta immédiatement ses paroles, les dents de Chittaphon fermement plantées dans son épaule.

— Aie pardon ! Je suis désolé, s'excusa l'alpha. C'était vraiment pas prévu, je te jure. J'avais pas prévu de venir comme un ado prépubère, c'est extra Chittaphon.

— Tsss.

— Tu m'en veux beaucoup ?

L'oméga croisa les bras sur son torse et le dévisagea de bas en haut, l'expression impénétrable.

— Je ne sais pas. Emmène-moi au restaurant et j'envisagerai une réponse.

— Mais j'ai amené des plats, hésita Johnny.

— Qui se trouve sur un bureau où on vient de baiser comme des porcs, rappela crûment Chittaphon. Et puis, si je porte ton gamin je vais avoir besoin d'énergie, je ne mérite pas un restaurant ?

Le visage de l'alpha pâlit et le noiraud eut toutes les peines du monde à retenir son hilarité. Il dut se mordre les joues pour ne pas craquer et il quitta sa position pour récupérer ses vêtements. Dos à Johnny il pouvait mieux contrôler ses expressions tout en écoutant l'alpha balbutier, de toutes évidences très perturbé. Si seulement il savait qu'il prenait la pilule, peut-être qu'il paniquerait un peu moins. Mais c'était tellement drôle de le voir être pour une fois dans une position de faiblesse que l'oméga décida de garder le secret pour lui encore un peu. N'y tenant plus il craqua au bout de quelques minutes.

— C'est pas que je ne t'apprécie pas, continuait de bafouiller Johnny complètement déboussolé, mais un enfant c'est quand même rapide non ? Pis je ne veux pas qu'on prenne de décision hâtive juste à cause d'un bébé, il nous faudrait du temps pour nous aussi et...

— Johnny, respire. Je prends la pilule tous les jours et j'ai une pilule du lendemain dans mon sac pour être sûr. Pas de bébé en vue, alors détends toi, gloussa Chittaphon.

— Oh.

Johnny fronça les sourcils et regarda Chittaphon. Il semblait contrarié.

— C'est débile, voilà que je suis presque déçu. Tu me rends complètement fou, je n'y comprends plus rien.

— Du coup pas de bébé pas de restau ? minauda l'oméga.

— Bien sûr que si, viens par là que je t'aide avec cette chemise. Tu n'as pas mis le bouton du haut dans le bon trou.

Chittaphon s'exécuta avec un sourire. Il sentait que la tension qui brûlait entre eux était toujours aussi vive, aussi ne faut-il pas étonné lorsqu'il se retrouva allongé une nouvelle fois sur le bureau, le corps de l'alpha écrasant presque le sien. La nourriture allait devoir attendre encore un peu, visiblement donner une chance à Seo Johnny allait épuiser son corps bien plus vite et rapidement qu'il ne le pensait. 









Nda : 

Un peu déçue de ce que j'ai fait de ce pairing, il était super mais... le résultat n'est clairement pas celui que j'espérais. Je vous laisse avec Salia qui va poster le Haechan x Renjun dans une poignée de secondes ^^

Dalion~ Kiss :3

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