JaeHyun x Ten
— Alors ?
— Alors je suis psy Chi, pas Sainte Rita.
— Ce qui veut dire ?
— Ce qui veut dire que tu es une cause désespérée et que tu peux aller allumer un cierge à l'église. Je n'ai pas d'autres solutions pour toi.
Le jeune homme rejeta la tête en arrière, vautré dans le large fauteuil et les pieds sur la table basse. Son ami dégagea ses jambes d'un mouvement sec, le regard désapprobateur.
— Allez Doyoung, s'il te plait, chouina Chittaphon. T'es mon meilleur ami, tu peux bien m'aider.
— Chi. Il est presque vingt-deux heures, j'ai faim et je suis censé être rentré chez moi depuis déjà deux heures. J'ai eu une journée chargée en consultations, j'ai dû traiter des cas de gamins victimes de violences et signer un certificat les retirant à leur famille. Je suis épuisé, moralement et physiquement alors j'avoue sans aucune honte que si je t'entends chouiner encore une fois je te passe par la fenêtre.
— Je ne devrais pas me faire trop mal, ton cabinet est au rez-de-chaussée.
Chittaphon agita les mains devant lui, une lueur de panique s'allumant dans ses yeux, avant de s'accrocher aux bras du fauteuil. Son ami s'était levé et essayait de le tirer pour mettre sa menace à exécution.
— D'accord, d'accord ! Pardon Dodo d'amour, j'ai mal agi !
Chittaphon fit son plus beau sourire dans l'espoir d'attendrir son meilleur ami mais il ne réussit qu'à lui tirer une grimace fatiguée.
— Je suppose qu'il n'y a aucune chance pour que j'arrive à me débarrasser de toi avant de rentrer chez moi ?
— Aucune, sourit le Thaïlandais.
— Très bien, soupira Doyoung. Tu permets que je prévienne mon copain qu'on sera trois à dîner puisqu'un certain parasite ne veut pas partir ?
Le sourire de Chittaphon s'agrandit et il fit signe à l'autre qu'il pouvait passer son appel. En attendant il joua avec la télécommande du siège, s'amusant à passer de la position assise à allonger. Le cabinet de son meilleur ami était très agréable avec des couleurs claires et accueillantes. Il y avait aussi pas mal de jouets, de livres et de peluches dans la pièce, puisque Doyoung était pédopsychiatre et accueillait principalement des enfants de moins de quinze ans. Chittaphon attrapa une figurine en forme de lapin et joua avec en attendant que son ami ne revienne, il avait besoin de ses conseils pour résoudre un très gros problème.
— Allez, lève tes miches de mon fauteuil gros bébé, soupira Doyoung. Juste, tu as interdiction de me couiner dans les oreilles pendant le trajet, tu attends qu'on soit arrivés.
Chittaphon leva les yeux au ciel en faisant la moue, il avait besoin de parler, c'était aussi vital que de respirer pour lui. Il se demandait régulièrement comment il pouvait être aussi proche de Doyoung alors qu'ils n'avaient aucun point commun. C'était quand même fou.
— D'accord, promis... mais alors je choisis la musique !
Son meilleur ami geignit et le Thaïlandais eut juste le temps de grimper dans la voiture, deux secondes plus tard et il était certain que Doyoung l'aurait oublié sur le parking. Par accident bien entendu. Vexé que son meilleur ami ne prenne pas ses soucis au sérieux, il se fit un malin plaisir de diffuser du Mariah Carey à fond dans la voiture. Il savait que l'autre n'en pouvait plus, depuis le début de l'hiver cette musique était déjà passée une centaine de fois et lui sortait par les oreilles.
— Je te déteste.
— Mais non Dodo d'amour, tu es fou de moi.
— Non, je suis fou de mon mec qui va me faire la tête parce que je suis encore rentré tard du travail alors que je lui avais promis de faire attention.
— T'en fais pas, je lui dirai que c'était de ma faute. Personne ne peut résister à mes yeux de biche, minauda Chittaphon.
Il sourit alors que le plus vieux maugréait dans son coin. Chittaphon descendit du véhicule et appela l'ascenseur, il n'avait aucune volonté. Il entra ensuite dans l'appartement comme s'il était chez lui ce qui n'était pas très loin de la réalité, Doyoung sur les talons, puis fila s'installer dans le large canapé d'angle. Il n'y avait pas à dire, son meilleur ami gagnait super bien sa vie, il en serait presque jaloux.
— Hyung t'es rentré ?
— Il est dans la cuisine ! répondit Chittaphon à la place de son ami. Salut Nono !
Le jeune homme adressa un signe de main à son cadet qui venait d'arriver dans la pièce, de toutes évidences juste après sa douche. Il ne portait qu'une serviette autour de la taille, une autre sur ses épaules, et Chittaphon laissa son regard descendre sur la musculature parfaite du blond. Les tablettes de chocolat étaient à croquer, c'était triste que ce ne soit pas pour lui.
— ôtes ton regard lubrique de mon mec ou je te passe par la fenêtre, et on n'est pas au rez-de-chaussée cette fois, grogna Doyoung en rentrant dans le salon.
— Pas ma faute s'il se balade à poil quand même, maugréa Chittaphon.
— Rien ne t'oblige à mater crétin. Quant à toi essaye de ne pas être à moitié nu devant mes amis s'il te plait, je préfère garder cette vision pour moi seul, souffla le psychiatre.
Chittaphon les regarda s'embrasser en faisant la moue, un peu jaloux. Le célibat commençait à lui peser sérieusement, il était temps qu'il se trouve quelqu'un sauf que... avec son fameux problème il était peut-être préférable qu'il reste seul encore un petit moment. Une tape sur le front le fit grogner et il se frotta la zone rougissante du plat de la main.
— Aide-moi à mettre la table au lieu de ne rien faire le squatteur.
— J'arrive, râla Chittaphon, l'hospitalité n'est pas terrible ici.
— L'hospitalité c'est quand tu invites la personne, tu t'es invité tout seul, lui rappela Doyoung sans une once de compassion.
— Toujours les détails, t'aurais dû faire avocat.
— Exécution.
Le jeune homme quitta sa confortable assise pour aller chercher les couverts pendant que Jeno filait se couvrir et que le psychiatre faisait réchauffer la nourriture. Quelques minutes plus tard et ils se retrouvaient tous les trois autour de la table de la cuisine, Chittaphon salivant joyeusement à la vue des plats appétissants.
— Hyung m'a dit que tu avais un souci, ça va aller Chi ?
— Non, c'est une catastrophe, geignit le Thaïlandais.
— C'est-à-dire ? C'est si grave que ça ?
— Oh je préfère que ce soit Chi qui te réponde directement, ça a une saveur toute particulière.
Chittaphon geignit encore plus fort en se prenant la tête entre les mains, il avait envie de s'enfouir sous terre, très loin de la surface. Il ne savait pas ce qu'il avait fait pour avoir un karma aussi pourri, il avait vraiment dû être une horrible personne dans son ancienne vie ou un dieu quelconque lui en voulait pour une raison qui le dépassait. Le jeune homme entrouvrit les doigts, son regard croisant celui doux et curieux de Jeno.
— Bon... je sais pas si Doyoung t'en a parlé mais...
— J'en rigole encore.
— Oh la ferme !
— Hyung, laisse-le parler.
Le Thaïlandais soupira longuement, son regard noir dardé sur son meilleur ami qui lui tira malicieusement la langue. Il y en avait au moins un que cette situation amusait.
— Bref, quand j'étais jeune, genre vingt ans... j'ai eu une petite, mais vraiment très courte hein... carrière d'acteur porno, avoua Chittaphon dans un murmure à peine audible.
— J'ai pas entendu ce que tu as dit Chi, et arrête de rire toi, gronda Jeno.
Chittaphon se frappa le front, vaincu.
— J'ai tourné des films X, va savoir pourquoi je trouvais ça marrant sur le moment.
— Mais c'est pas très grave ça. Bon d'accord je suis un peu choqué mais c'était il y a longtemps alors je ne vois pas le problème. Quelqu'un te fait chanter ?
— J'aurais préféré, couina Chittaphon, c'est encore pire que ça.
Jeno se gratta la joue, perplexe.
— Je ne vois pas ce qui pourrait être pire.
— Ce qui est encore pire c'est que le mec avec qui j'ai tourné ces films est mon nouveau patron, explosa Chittaphon. Foutu Jung Jaehyun, pourquoi il a fallu qu'il redébarque dans ma vie maintenant ? Je suis maudit, fini, fichu, finito le Chittaphon, ma vie est un échec...
Il y eut un court moment de silence avant que les gloussements de Doyoung ne brisent l'atmosphère pesante. Le jeune homme éclata de rire, sans aucune pitié pour son ami qui se lamentait. Chittaphon grogna et balança son pied dans le tibia de l'autre.
— Puisque c'est comme ça j'me casse, je savais que j'étais pas aimé de toutes façons.
Le Thaïlandais, vexé comme jamais, quitta la table pour aller remettre ses chaussures. Il entendit dans le fond Jeno qui sermonnait son petit-ami et celui-ci vint se poster à son niveau peu de temps après.
— Désolé Chi, je voulais pas te blesser.
— Je sais, c'est juste que...
— C'est compliqué, termina Doyoung pour lui. Il y a autre chose que je dois savoir ? Je peux essayer de réfléchir à une solution mais je ne te promets rien.
Chittaphon se gratta la joue, il était embarrassé en repensant à son passé. Il n'avait jamais cru qu'un jour ses déboires lui reviendraient en pleine figure, ce n'était plus aussi marrant à présent que son job était menacé.
— J'ai tourné plusieurs fois avec Jaehyun et il nous est arrivé de sortir boire un peu après les tournages.
— T'es tombé amoureux de lui ?
— Non, enfin j'ai coupé les ponts avant que ça n'en arrive pas mais je crois que c'était déjà trop tard pour lui. Quand je m'en suis aperçu j'ai juste prévenu le producteur que j'arrêtais et j'ai disparu.
— Pourquoi t'as fait ça ?
Chittaphon soupira, les mains dans les poches de sa veste. Avec le recul il se trouvait particulièrement stupide, mais à cette époque il n'était qu'un jeune adulte ignorant encore tout du mot responsabilité.
— Je crois que j'ai eu peur, l'engagement ça m'a toujours fait un peu flipper. Je sais que j'aurais dû lui dire plutôt que de le planter comme ça mais j'étais débile, j'ai préféré fuir.
— T'es toujours aussi débile si tu veux mon avis, ricana Doyoung.
— J'me casse, t'es le pire pote au monde, grogna Chittaphon. J'espère que Nono t'étranglera dans ton sommeil.
Le jeune homme referma la porte au nez de son meilleur ami qui riait toujours comme un idiot avant de filer rejoindre la bouche de métro la plus proche. Une bonne nuit de sommeil ne pouvait que lui être bénéfique et, qui sait, peut-être qu'il y trouverait la solution au problème Jung Jaehyun.
Il s'avéra que la nuit ne lui avait pas du tout porté conseil et qu'il était tout aussi perdu en se réveillant le lendemain matin. Chittaphon fit la moue en découvrant un message de son meilleur ami lui conseillant de faire comme si de rien n'était si son supérieur ne venait pas lui en parler de lui-même. Peut-être qu'il ne l'avait pas reconnu après tout ou qu'il voulait laisser leur passé loin derrière eux. Chittaphon soupira en terminant de nouer sa cravate, il n'avait que peu d'espoir. Lorsqu'il avait connu JaeHyun ils étaient tout aussi fougueux et tête brûlée l'un que l'autre mais Chittaphon avait toujours été le plus lâche des deux. Il ne doutait pas que JaeHyun lui en parlerait pour mettre les choses au clair s'il en avait l'occasion seulement le Thaïlandais n'avait aucune idée de ce qu'il allait pouvoir lui dire.
Le jeune homme but cul-sec sa tasse de café noir sans manquer de se brûler la langue au passage et de baver comme un bouledogue. Chittaphon pesta en vérifiant qu'il n'en avait pas renversé sur son costumer puis poussa un nouveau soupir. Il ne pouvait plus retarder l'échéance, s'il ne partait pas maintenant il n'y avait plus aucune chance pour qu'il arrive à l'heure au bureau et qu'il échappe à l'œil de JaeHyun.
Il n'échappa déjà pas à celui de TaeYong, son collègue et voisin de bureau depuis six mois qui lui sauta dessus dès qu'il mit un pied dans l'open-space. L'employé remonta ses grosses lunettes sur son nez tout en se postant devant le plan de travail de Chittaphon qui allumait son ordinateur.
— Qu'est-ce que tu veux TaeYong ?
— Je vois que tu n'es pas de bonne humeur mais ce n'est pas la peine pour être désagréable, je ne t'ai rien fait.
Chittaphon grogna tout en cherchant un dossier qu'il avait commencé à traiter la veille.
— Très bien, grogne si tu veux. En attendant le patron veut te voir dans son bureau dès que possible.
Le jeune homme se figea, une feuille à la main, et son regard remonta lentement sur la silhouette de son collègue qui s'éloignait. Il avait bien entendu ? JaeHyun voulait le voir alors qu'il n'était pas arrivé depuis cinq minutes ? Cette journée ressemblait terriblement à un cauchemar mais il était réveillé et le savait, cette triste blague était sa réalité.
Chittaphon envisagea pendant un instant de faire comme s'il n'avait rien entendu et de continuer son travail mais la petite voix sournoise de son meilleur ami résonna sous son crâne. Il l'entendait déjà critiquer sa lâcheté s'il ne portait pas ses cacahuètes comme un homme pour une fois. Chittaphon referma alors son dossier et, sans aucune motivation, il avança jusqu'au bureau de son supérieur. Il sentait les regards curieux, à peine dissimulés, de ses collègues peser sur son dos. Il n'était pas courant qu'un employé se rende chez le directeur, encore moins quand celui-ci était en fonction depuis moins de quarante-huit heures.
Il fixa la porte close de longues secondes avant de se résoudre à frapper, il ne pouvait pas s'échapper même s'il le voulait. Une voix forte lui donna l'autorisation d'entrer et il déglutit, ce simple son avait fait remonter des souvenirs en lui très peu adaptés à la situation. Il se serait frappé s'il n'y avait pas eu des gens pour le voir. Chittaphon prit une grande inspiration puis entra.
Il n'avait pas vu Jung JaeHyun depuis quelques années mais il le reconnut sans aucun problème. Cette peau toujours aussi incroyablement blanche, ces fossettes adorables qui creusaient chacune de ses joues, ces mèches châtaines qui retombaient sur son front. Cependant s'il ressemblait à l'ancien JaeHyun Chittaphon devait reconnaitre que ce n'était plus un garçon qui se trouvait devant lui mais un homme, avec une carrure étoffée, un regard déterminé et un sourire satisfait qui ourlait ses lèvres pleines.
— Vous avez demandé à me voir monsieur le directeur. ?
— Tu vas vraiment jouer à ça avec moi ?
Chittaphon déglutit, le dos plaqué à la porte. Il voulait partir, se soustraire à se regard qui le déshabillait silencieusement et lui donnait chaud. Son cœur battit plus vite dans sa poitrine avant de véritablement s'emballer lorsque l'autre quitta son siège pour s'avancer vers lui.
— Je t'ai connu plus bavard Chittaphon.
— Je ne vois pas de quoi vous parlez, bégaya le Thaïlandais à deux doigts d'hyperventiler.
Qu'est-ce qu'il faisait chaud dans cette pièce !
Les yeux de JaeHyun se durcirent. Il se planta devant Chittaphon qui déglutit, incapable de le quitter du regard, il était comme hypnotisé.
— Pourquoi tu fais comme si tu ne me connaissais pas ? Tu n'es même pas crédible, soupira JaeHyun.
— Parce que nous sommes au travail et que tu es mon patron, craqua Chittaphon. C'était il y a des années, on n'est pas obligés d'en reparler.
— Trois ans et je veux en parler. Je veux savoir pourquoi tu es parti sans rien me dire. J'étais dingue de toi tu le sais ça ? Je ne parle pas uniquement de ton corps, même si j'ai adoré tourner ces films avec toi, mais de toi tout entier. Est-ce que tu sais comment je me suis senti lorsqu'on m'a annoncé que tu avais tout quitté comme ça ?
Chittaphon baissa les yeux, honteux. Sa langue était pâteuse, lourde comme du plomb.
— Je sais que tu m'aimais, c'est ce qui m'a fait peur, chuchota-t-il.
— Comment ça ?
— La façon dont tu me regardais, la manière dont tu m'embrassais, j'aimais tout ça. Sauf que j'avais peur, j'avais jamais été en couple avant et je commençais à tomber amoureux de toi mais, JaeHyun, on était des acteurs de X. Je me suis demandé ce que ça allait donner si on devait se voir sans ce lien et surtout est-ce que tu aurais quitté ce job si je te l'avais demandé ? J'ai fait parce que ça m'amusait mais toi tu avais besoin de cet argent, je pouvais pas te demander de tout planter pour moi.
JaeHyun fronça les sourcils, les dents serrées.
— Tu sais que ce ne sont que des excuses pas vrai ?
— Oui, souffla Chittaphon. Je sais, j'ai juste été une flipette.
Les mains de JaeHyun se glissèrent sur sa nuque et le Thaïlandais fut tiré en avant. La bouche de son supérieur s'écrasa sur la sienne avec une urgence non réfrénée et s'il fut dans un premier temps surpris Chittaphon ne mit pas longtemps à se laisser aller. Il avait l'impression qu'il avait attendu ce moment depuis trois ans sans en avoir conscience. La langue de JaeHyun se faufila entre ses lèvres pour venir caresser la sienne avec passion et Chittaphon gémit dans sa bouche.
Il se fichait que des employés se trouvent derrière cette simple porte contre laquelle il était appuyé ou que quelqu'un puisse l'entendre. Il n'y avait plus que JaeHyun et l'envie avec lequel il le dévorait. Chittaphon s'accrocha aux épaules larges, le souffle court mais incapable de se détacher de son supérieur. Ce fut JaeHyun qui mit fin au baiser mais il ne s'éloigna pas, il préféra plutôt poser son front contre celui du plus petit.
— Trois foutues années que j'attends ça, gronda JaeHyun. Je t'ai cherché partout sans jamais arriver à te mettre la main dessus.
— Et maintenant t'es mon patron.
— Je n'en ai rien à faire. Je veux qu'on recommence, tous les deux Chittaphon. Je veux que tu nous laisses une chance, je sais que ça peut marcher. Tu l'as senti aussi, cette attirance qu'il y a entre nous et qui existe encore malgré tout ce temps. Tu ne peux pas le nier.
— Est-ce que ça suffira ? Une attirance ce n'est pas des sentiments.
— Je n'ai jamais cessé de t'aimer, avoua JaeHyun. Je n'attendais que de te retrouver parce que je savais que ce jour arriverait. Tu avais commencé à m'aimer mais tu as eu peur, tu peux recommencer et avoir confiance en nous.
Est-ce qu'il avait assez grandi pour ça ? Est-ce qu'il avait assez de courage pour accepter ? Chittaphon se mordilla la lèvre et ferma les yeux. Il avait envie d'accepter, il avait envie de sentir à nouveau les lèvres de JaeHyun sur les siennes, son corps contre le sien et surtout de sentir à nouveau à quel point il l'aimait. Cette sensation avait été à la fois la plus terrifiante et la plus plaisante qu'il n'avait jamais connu. Timidement, alors que ce n'était pas dans son caractère, Chittaphon rouvrit les yeux. Le regard pénétrant de son supérieur sur lui noua délicieusement l'estomac.
— Ok, expira-t-il dans un souffle tremblant. Je veux essayer, je veux que tu m'aimes encore et je ne veux plus avoir peur de t'aimer. Par contre je ne veux pas que les gens soient au courant, que ce soit pour maintenant ou... avant.
JaeHyun gloussa en l'embrassant sur le front.
— Mince alors, moi qui me voyais déjà faire un marathon de nos films pour la prochaine réunion d'équipe.
Chittaphon grogna. Il avait oublié ce détail, JaeHyun était très taquin et il venait de lui sauter directement dans les bras. Il n'avait pas fini d'en faire les frais.
Nda :
Hello ! Je cache pas que j'étais assez contente de mon début mais alors cette fin mdr c'est un peu honteux, oups x) J'espère que l'OS vous a plu et je vous laisse avec Salia pour le prochain !
Dalion~ Kiss :3
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