Commande de @SH1K4M4RU_. J'espère que ça va te plaire !

Cinq heures. Cela faisait maintenant cinq heures que la Quatrième Grande Guerre Shinobi était terminée. J'avais l'impression d'avoir vu le monde s'écroulait autour de moi. Au final, n'était-ce pas ce qu'il s'était passé ?

J'avais mal. Terriblement mal. J'avais soigné comme je pouvais mes blessures physiques mais j'étais toujours sous le choc. Mon grand-frère, Neji, était mort sous mes yeux. Je n'avais rien pu faire. Ma cousine, Hinata, était en sang, Sakura faisait ce qu'elle pouvait pour la guérir, mais j'avais peur qu'elle échoue.

Depuis environ trois heures, dès que je pus à nouveau bouger et réfléchir, je marchais à travers ce qui restait de Konoha. Mon regard se posait sur toute personne que je croisais. Je cherchai quelqu'un en particulier. Mon meilleur ami. Pourtant, je commençai à désespérer. Et s'il était...mort ?

Je m'assis par terre, épuisée. Ma main passa sur un de mes kunais abimés. Si je l'avais lancé sur Obito...Cela aurait-il détournait son attention ? Cela aurait-il pu sauver mon frère ? Je ne le saurais jamais malheureusement.

Une larme coula sur ma joue, bientôt suivie d'une deuxième. Ma main gauche se serra sur mon kunai. La droite se posa sur ma bouche, empêchant un sanglot de s'échapper.

-Vraiment galère, les filles, soupira quelqu'un.

Je levai lentement la tête, croyant rêver. Mais non, il se tenait bien devant moi. Ses cheveux, attachés en queue de cheval, étaient légèrement défaits. Son visage semblait exaspéré, mais je devinai un sourire rassuré derrière son expression.

-Shikamaru..., murmurai-je.

Je voulais tout lui raconte : mes combats, la mort de mon grand-frère, les blessures de ma cousine...Mais ma voix semblait éteinte. J'en avais juste marre, j'avais peur. Peur de tomber sur le corps de amis.

-Ça fait longtemps que j'te cherchais et..., commença-t-il. Je...Pensais que...

Sa voix s'est éteinte elle aussi. Mais d'une manière différente. Elle s'est brisée, comme s'il allait pleurer.

-Moi aussi..., réussis-je à articuler. J'avais peur que...Tu sois...

Je ne finis pas ma phrase. Le mot que j'allais prononcer me semblant tabou. Comme s'il avait un pouvoir, comme s'il pouvait déclencher la mort.

-Je sais, affirma le brun. Pour Neji.

Mes yeux me piquèrent. J'essayai de parler mais ma lèvre inférieur tremblait tellement que je ne le pouvait pas.

-Désolé, s'excusa-t-il. J'aurais pas dû...Enfin...

Je me jetai dans ses bras pour pleurer et hurler. Je revoyais la mort de mon frère en boucle. J'entendais Naruto hurlai son prénom. Hinata retombait devant moi.

-Ça va aller, t'inquiète, essaya-t-il de me rassurer.

Je finis par le lâcher et détournai le regard. J'avais honte d'avoir pleuré. Je me sentais faible, désespérée.

-J'suis content que tu sois pas...morte, avoua-t-il.

Je le regardai, surprise. Des rougeurs apparurent sur ses joues. Il se gratta l'arrière du crâne, gêné.

-Enfin...ç'aurait été dommage, ajouta-t-il.

Un minuscule sourire apparut sur mon visage, mais bientôt rattrapé par des larmes. La réalité m'était revenu en tête. Je ne devais pas sourire devant l'horreur qu'avait laissé la Quatrième Grande Guerre. Je fermai les yeux pour essayer de ne pas éclater en sanglots.

Une main passa sur ma joue, effaçant les dernières traces de ma tristesse. J'ouvris doucement les yeux. Shikamaru me lança un sourire rassurant.

-C'est terminé, maintenant, d'accord ? m'assura-t-il. Plus de guerre. Plus de morts.

-J'aurais voulu que ça s'arrête avant, lâchai-je.

-Tout le monde l'aurait voulu.

Il me prit dans ses bras et me serra contre lui. J'eus l'impression qu'il pleurait. Mais quand il me lâcha, aucune larme ne barrait ses joues.

-Et si j'étais morte à la place de Neji ?

-Pardon ? s'étonna le Nara. Non. Juste non. Impensable.

-Pourquoi ? demandai-je.

-Tu voudrais perdre la personne que t'aime ?

Un silence gênant suivit. Nos visages ressemblaient au chapeau de l'Hokage. Je commençai à parler après d'innombrables bégayements.

-Moi-Moi ? balbutiai-je.

-Euh...ouais..., répondit-il en se grattant le crâne.

Je me penchais en avant, l'embrassai et le plantai là. Il était adorable, avec ses joues rouges, mais j'avais une cousine blessée.