Triste engeance.


Personne ne me connaît de la même façon, certains seulement me connaissent réellement. Je ne révèle pas ma personnalité à tout le monde. Vous pouvez dire que je suis bizarre, bête, voire arrogante mais je ne le fais pas exprès. Ce n'est pas par hasard si je ne parle pas beaucoup. Ce n'est pas par hasard si je rougis facilement. Ce n'est pas de ma faute mais celle de mon second moi. Non, je ne suis pas folle, enfin je ne crois pas. Je pense qu'il ya deux « moi », celui qu'on présente devant des inconnus et celui que l'on est réellement, avec la famille, les vrais amis, ...

Tout le monde ne s'en rend pas compte car tout le monde ne renferme pas à l'intérieur de soi-même, une timidité et une sensibilité crasse. Malheureusement, c'est mon cas. Chaque nuit, lors d'un stage par exemple, je me dis je vais parler, faire ci, faire ça. Sauf que le lendemain c'est déjà fini, toutes mes résolutions sont à l'eau. A l'école, de toute façon, c'est déjà cuit. J'ai des amies comme je n'en ai pas. Le nombre de mes amis et celui de mes ennemis est isométrique. Non, je n'aime pas les maths.

Je n'ai juste plus envie d'aller à l'école, comme tout le monde peut-être mais pas pour la même raison. N'allons pas jusqu'à dire que de l'école, j'en raffole, ce n'est pas exact non plus. Ma maison , c'est mon cocon, mon chez moi, c'est le seul endroit où je me sens bien, là-bas, personne ne m'ennuie.

La timidité, c'est terrible, même si personne ne s'en rend compte. Je suis là à regarder autour de soi si personne ne me regarde trop intensément, fixement avec un sourire arrogant flottant à ses lèvres parce que sinon, c'est la fin. Il faut alors attendre et s'imaginer être ailleurs.

Parfois, on t'accepte dans un groupe, seulement c'est un peu comme si tu n'étais pas là, c'est encore pire. Tu es là, tu voudrais apporter quelque chose au groupe mais tes mots restent coincés dans ta bouche. Les autres oublient ta présence et alors c'est fichu. Tu parles, on te répond mais t'es pas dans le « move », en clair, que tu sois là ou pas cela ne change rien. Il te faut alors retenir tes larmes, ta frustration, jusqu'à ce que tu sois à nouveau et trop souvent seule mais si bien ! Le pire dans ces cas-là, c'est que c'est entièrement de ta faute. Tu ressasses :"si j'avais parlé, participé, alors peut-être que..." et ça n'en finit pas, ça tourne en rond, c'est toujours comme ça. Au moins quand d'autres gens t'ennuient, malgré un sentiment d'injustice qui t'oppresse la poitrine, il ne te faut qu'attendre la fin.

C'est pourquoi, la timidité, en apparence assez inoffensive, peut être horrible voire cruelle. Chaque jour, je me bats contre moi-même, contre un problème que je pourrais résoudre mais dont la solution me semble encore inaccessible. Et pourtant...... pourtant ...ça me paraît si simple... mais à la fois si compliqué.


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