~~ Réalité augmentée ~~ Kozume Kenma

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Voici donc, après quelques blocages, l'OS réserve à notre penaud Kenma. Pour quelqu'un qui avait qu'une faible inspiration pour ce perso, vous vous retrouvez avec un texte de presque 10 000 mots. J'arrête d'essayer de faire plus court hein...

J'espère vraiment qu'il vous plaira mes petits citrons (je sais je me permet une nouvelle fantaisie XD)

/i\ Attention ! /i\

Ne scrollez pas en bas du texte (pour ceux qui évaluraient la longueur d'un chapitre comme je peux le faire huhuhu), j'ai créé une image qui va vous spoiler le petit twist de fin si vous le faites. Maintenant que c'est dit, vous êtes libre de vos choix :)

Oui je l'ai fait avec mes petits doigts digitaux XD

Fun fact: Au japon, comme en Corée d'ailleurs, la loi veut que les constructeurs de téléphone rende sonore l'application de la caméra, que ce soit pour filmer ou bien prendre une photo (on sait tous pourquoi ...) et ce signal est automatiquement activé lorsque vous arrivez dans le pays. Quand je suis revenu en France par exemple, mon téléphone ne faisait plus ce bruit.

Sera relu et corrigé par Kékette (Mon amie que j'aime d'amour et qui vit maintenant bien trop loin de moi :( )

Bonne lecture ! Des bisous ! 

et je te tag toi parce que je l'avais promis XD @sehunement   

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Encore une soirée tranquille, une soirée rien que tous les deux. J'aime tellement ces moments où on se relaxe sans rien faire de particulier, emmitouflés dans ce cocon serein et si agréable qui nous réconforte. Cette atmosphère calme qui nous enveloppe, ces instants paisibles tout contre Kenma, rien que lui et moi, seuls au monde. Il ne nous faut pas grand chose pour nous rendre heureux et rester simplement étalés sur notre lit, tels de vieilles loques, nous suffit largement. Des larves assumées qui paressent l'une contre l'autre, profitant, avec une douce oisiveté, d'un week-end bien mérité. Avant lui, avant qu'on ne se mette ensemble, je faisais déjà exactement la même chose mais de pouvoir le faire avec une personne qui me comprend parfaitement, me fait me sentir complète. Je n'échangerais ma place pour rien au monde. D'ailleurs, souvent, je remercie mentalement Tetsuro de nous avoir assis l'un en face de l'autre. Il nous a retiré aussitôt nos consoles et téléphones des mains et nous a ramené dans le monde réel un court instant, juste assez pour se découvrir.

On a à peine parlé cette après-midi là et pourtant quelque chose s'est produit entre nous. Lorsque j'ai posé, pour la première fois, mes yeux surpris sur lui, ce fut comme une évidence. J'ai plongé sans retenue et me suis entièrement noyée dans ses pupilles devenues étroites d'une stupéfaction déconcertée, par l'attaque sournoise de son meilleur ami. Quand il a soufflé sèchement et tourné enfin ses yeux vers moi, j'ai su, j'ai tout de suite su qu'on n'allait plus se lâcher. Et j'ai eu raison car aujourd'hui, nous voilà ensemble, on habite et travaille même ensemble, on glande ensemble, on fait tout ensemble, heureux et paisiblement amoureux. Depuis ce fameux jour, on ne s'est plus quittés.

Ma tête repose confortablement sur son torse, bercée par sa respiration silencieuse. Il est sur son téléphone pendant que je me perds sur une application de livres amateurs. Ma main libre s'est enlacée à la sienne et je lui caresse instinctivement la paume du bout de mon pouce.

- Où en est-on de la coupe du monde de League of Legend ? J'ai complètement oublié de regarder... Honte à moi... Pensé-je tout à coup, brisant ainsi le silence qui nous entourait.

- Ça s'est fini hier et Damwon a gagné plutôt facilement, me répond aussitôt Kenma.

- C'est vrai ? Mince j'ai même loupé la finale... mais je suis contente ! Leur saison a été folle, ils meritent vraiment leur titre. Leur équipe est vraiment bien équilibrée et chaque joueur est une menace. Après, cette année, sans Faker, je t'avoue que j'avais moins le cœur à suivre les rencontres. Ça doit être pour ça que j'ai complètement zappé... dis-je naïvement.

- Je ne sais pas ce que tu lui trouves à ce Faker... me répond t il sur un ton agacé presque imperceptible, maladroitement voilé d'une légère jalousie. Il est vraiment bon et n'a pas volé son statut de légende mais c'est tout. Sa personnalité est plutôt fade, conclut-il ennuyé.

- Je le trouve très à mon goût, moi, renchérit-je d'une voix mutine alors que je le provoque avec espièglerie.

Pour toute réponse, il retire sa main de la mienne et prend son téléphone à deux mains. Monsieur devient ronchon, il est vraiment jaloux. Je ricane et me replonge aussitôt sur mon téléphone, fière de ma taquinerie. Il va se calmer tout seul.

A peine le temps de dire "ouf" que son bras, déjà las d'être en hauteur, revient se poser sur moi. Kenma le repose sur le mien et ouvre sa main en éventail sur mon ventre. Je ressens aussitôt sa chaleur et les petits cercles discrets qu'il commence à dessiner du bout de son pouce me confirme son retour au calme. Ce sont des gestes automatiques que l'on exécute machinalement mais qui nous assurent aussi de la présence de l'autre à nos côtés et nous apaisent, un toucher distrait pour se réconforter de se savoir là, présent, juste sous nos doigts.

A chaque fois, sans jamais faillir, son odeur et sa respiration régulière m'envoutent inévitablement sans que je n'arrive à me l'expliquer. Je pourrais ronronner rien qu'à son contact, et même simplement quand je l'aperçois. Tout mon être est envahi d'une sensation de bonheur dès qu'il est près de moi. Cet amour tranquille et silencieux qui relie nos cœurs, inconsciemment, nous rappelle sans cesse l'un à l'autre. On n'a plus vraiment besoin de parler. Les choses se passent et on se comprend. On devine ce que l'autre a envie. On joue en coopération depuis un moment maintenant mais ça n'a pas tout le temps été facile. On veille l'un sur l'autre de manière discrète et bienveillante et parfois, ça s'accroche et notre fierté se manifeste. Comme deux chats qui ne se lâchent jamais mais qui par moment se chamaillent un grand coup avant de revenir se faire mutuellement la toilette. Ben avec Kenma c'est pareil. On se complète de la même manière. On ne pourrait plus se passer l'un de l'autre.

Alors que je suis perdue dans mes pensées, je sens sa main glisser sur mon bras en une discrète caresse. Elle le parcourt lentement et dérive de façon distraite vers mon sein. Elle l'effleure du bout des doigts et Kenma se rend alors compte que je ne porte pas de soutien gorge. Sa main hésite un instant avant de devenir plus aventureuse. Il exaspère le bout de mon sein qui se durcit à son contact audacieux. Je frissonne sous cette caresse qui vient titiller avec délice mes sens. Mon oreille se colle à son torse et sa respiration régulière pourrait ressembler à des ronronnements sourds et apaisants. Ses caresses me font somnoler autant qu'elles m'excitent. Les battements de son cœur qui tapent et accélèrent dans sa poitrine me bercent autant qu'ils me maintiennent éveillé. Mon corps et mon esprit sont en pleine contradiction, bataillant l'un contre l'autre pour reprendre le dessus.

- A quoi tu joues ? lui demandé-je enfin alors qu'il continue d'agacer avec tendresse mon sein.

- Hum ? Rien, je regarde YouTube... me répond-t-il alors qu'il ne détache même pas son regard de son téléphone.

- Non mais je veux dire, tu n'as pas assez jouer avec des joysticks aujourd'hui ?

Il comprend mes allusions et pouffe de rire.

- T'es bête...

- C'est pour ça que tu m'aimes non ?

- Peut être bien, me répond t il d'une voix paresseuse et toujours aussi évasive, visiblement mal à l'aise avec ce genre de mot.

Je le comprends tout à fait et je ne sais pas ce qu'il m'a pris de soudainement lancer cette question qui nous met un peu dans l'embarras. Ce n'est pas du tout dans nos habitudes mais malgré ça, légèrement piquée dans mon orgueil, je repousse alors doucement d'une main son téléphone et vient positionner mon visage au-dessus du sien. Ses traits calmes et son regard félin me dévisagent aussitôt, pas forcément surpris mais plutôt attentifs, attendant patiemment la suite de cette manœuvre que j'initie. En silence, il me confronte à ma propre détermination de venir plus près de lui, de rentrer dans sa bulle et de me l'approprier. Il me tente sans rien faire, sans bouger, simplement en noyant son regard dans le mien. Je lui tiens tête sans broncher. Je le connais trop bien pour ça. Ses joues s'empourprent alors un peu et alors que je m'avance vers lui, sa bouche s'entrouvre. Je résiste à ses lèvres avec tout ce qu'il me reste de ma volonté et m'allonge sur lui, évitant de lui donner ce baiser qu'il me réclame. Ma raison perd lamentablement et beaucoup trop vite du terrain. Je ne tiendrais pas longtemps mais je ne veux pas précipiter ce moment entre nous. J'attrape alors sa main et lui masse lentement les doigts un par un. Je glisse mes doigts sur ses phalanges avec douceur. Ses mains sont sèches. Il ne m'écoute pas et sa paresse pour mettre de la crème l'emporte toujours. Résultat, sa peau est rêche mais une certaine douceur se fait quand même ressentir. Je m'échauffe déjà et mes caresses se transforment bientôt en des gestes un peu plus sensuels et intentionnellement évocateurs.

Prise dans mon élan lascif et emplie d'une irrésistible luxure, je soulève ses mains au-dessus de sa tête mais les retient à peine, faussement dominante, véritablement exaltée. Mon visage se rapproche alors doucement du sien et nos regards soudés l'un à l'autre se dévorent, je sais qu'on est dans le même état d'esprit. J'ai chaud et cette envie qui enflamme mon corps me fait presque perdre la tête. Face à cette résistance insoutenable que je me borne à lui imposer, lui refusant mes lèvres avec un entêtement vacillant, Kenma avance alors son visage du mien et vient me voler un baiser. Premier baiser d'une nuit qui s'annonce être longue, tendre promesse d'une étreinte sensuelle emplie de plaisirs. Un simple baiser qui fait déjà tout son effet, un doux mais si passionné et voluptueux effleurement de la pulpe charnue de nos lèvres, une tendre et langoureuse caresse de deux peaux humides impatientes de se retrouver. Ma volonté de me retenir vole alors en éclat sans aucune difficulté. Il s'éloigne un peu puis nos yeux s'accrochent à nouveau. Son regard félin me toise avec cette langueur si familière avant qu'il ne revienne effleurer mes lèvres. Il y dépose un autre baiser toujours aussi doux sur ma bouche entrouverte, exaspérée qu'il se l'approprie enfin pleinement. Je commence à me languir. Mon corps glisse alors doucement par-dessus le sien, mes lèvres toujours accrochées aux siennes. Hors de question de les lâcher. Dans l'état où je suis, je préfère arrêter de respirer. Il m'embrasse presque nonchalamment mais sa langue vient réveiller tous mes sens avec une agilité déroutante. Elle caresse la mienne avec douceur et sensualité. Elle l'invite à se mêler et danser avec la sienne. Un doux ballet, une mise en bouche voluptueuse et ensorcelante dont il a le secret. Te faire croire qu'il est vulnérable et soumis avant de venir malicieusement reprendre le dessus dès que tu relâches la garde. Manque de bol pour moi, ma faiblesse c'est lui tout entier depuis 2 ans et ce soir, j'ai envie de lui, j'ai envie de le vider de son énergie, de le garder dans le creux de mes bras, dans le creux de mes cuisses, qu'on s'enlace et entremêlent nos corps nu et qu'on s'épuise dans les bras l'un de l'autre. Que la gravité nous écrase de notre amour. Sa langue, qui danse passionnément avec la mienne, me dit exactement la même chose. Nos corps se réclament avec une langueur lascive, impatient de se mêler l'un à l'autre.

Kenma déteste se fatiguer, transpirer ou même être à bout de souffle et pourtant, il se laisse toujours guider et emporter dans cette manifestation charnelle de notre amour. Il y plonge avec passion jusqu'à me dominer de ce charisme incroyable qui se dégage de lui quand il se laisse aller au plaisir de la chair. Je suis la seule à ne jamais l'avoir vu dans cet état et c'est une vision dont je ne me lasse pas. Pas plus que des sensations et du plaisir qu'il me procure. Malgré ses apparences débonnaires et apathiques, il sait bouger. Il sait exactement ce qu'il fait et il fait si bien. Agile et robuste avec une grâce et une souplesse toute féline.

Pendant que nos corps s'étreignent maintenant avec force, il reprend subtilement le dessus sur moi et me bascule en douceur sur le dos. Je caresse alors distraitement ses bras et joue avec ses cheveux défaits qui me chatouille le visage. Je fais courir mes doigts sur son visage et le velours de ses lèvres, je lui promets toute mon attention d'un simple regard qui se noie éperdument dans le sien. Kenma se redresse un peu au-dessus de moi et s'attache négligemment les cheveux dans un geste rapide. Son visage m'apparaît enfin pleinement. Je peux alors le dévisager à loisir. Admirer ses traits fins et magnifiques pendant qu'il se rapproche à nouveau de moi.

Mon index parcourt son cou et sa tête s'incline sur ma paume lorsque ma main remonte s'attarder sur sa joue. A son tour, Kenma succombe à l'envie de sentir sa peau contre la mienne et sa main se glisse impérieusement sous mon t-shirt, avide de pousser plus loin cette passion qui nous gagne avec délice. Ses pupilles dilatées d'excitation, semblables à celles d'un chat, m'intiment avec douceur de me débarrasser de ce t-shirt encombrant. Je m'en défait rapidement et revient aussitôt à lui. Ses yeux perçants me dévisagent maintenant avec cette brume de désir qui affole tous mes sens et finit d'enflammer le bas de mon ventre qui avait réussi à se faire discret jusqu'à présent. Mon excitation augmente et je ne peux plus rien contenir alors qu'il remonte mon flanc. Ce petit picotement si agréable entre mes jambes se fait plus insistant et chaude. Je m'accroche alors à son col et le rapproche de moi, convoitant sa chaleur avec une force exquise et désireuse, mon bassin se collant aussitôt au sien, animé d'une irrésistible envie de le sentir contre moi. Kenma se laisse faire, se laissant emporter dans notre concupiscence. Nos lèvres se touchent à nouveau. Baisers qu'on approfondit toujours plus, nos langues dansent avec délice dans un rythme délicieux. Il a un goût exquis qui me rends accro. J'en veux encore, J'en veux plus, Toujours plus, jusqu'à l'ivresse.

Ses doigts dessinent lentement le contour de ma mâchoire, glissent et caressent ma peau avec cette sensualité qui oblige ma respiration à s'accélérer. Depuis le temps, il connaît tout de mon corps, comment me faire réagir et m'exciter facilement. J'ai envie de lui faire changer son pattern, ses habitudes. De le bousculer un peu. Que sa balade sur moi soit nouvelle. Que ça le fasse lui aussi réagir et lui donne envie de me redécouvrir. Prenons notre temps comme si c'était la première fois. Qu'on renouvelle encore cette flamme calme et sereine qui nous unis. Il a tout mémorisé mais pourtant, il réapprend sans cesse la carte de mon corps minutieusement et avec enthousiasme. Sa main descend alors sur mon cou, serpente et s'attarde sur ma clavicule avant que ses doigts ne s'aventurent plus bas. Son majeur se faufilant dans mon décolleté, caressant avec douceur le galbe de mes seins. Il continue doucement ses caresses et tout en contournant leur arrondis il glisse entre mes seins pour continuer à suivre leurs lignes. Il les redessine du bout de ses doigts. Je frissonne et cette sensation me prend à la gorge. Je laisse échapper un soupir aigu de plaisir. Une chair de poule venant recouvrir toute la surface de ma peau. Il continue sa route et alors que d'une main il vient agacer le bout d'un de mes tétons, sa langue réclame son dû sur l'autre. Je me mords alors la lèvre. Sa langue qui danse sur l'un alors que l'autre est tendrement malmené entre son pouce et son index avec une affolante dextérité. Je me sens déjà emporté avec extase et mon corps y réponds fortement. Le bas de mon ventre s'humidifie à une vitesse impressionnante pendant que mon bassin roule contre le sien.

Doucement, il me bascule complètement sur le dos. Ses lèvres poussent et approfondissent encore un peu plus nos baisers. Il succombe plus avidement. L'envie monte, plus insidieuse, s'infiltre en nous et nous enveloppe d'un voile de désir qui vient rapidement galvaniser notre ardente passion. Nos corps deviennent une prison de plaisir, mettant en gage notre lucidité, entièrement captivés à l'idée de pouvoir s'éterniser dans cette extase infinie au point de ne plus vouloir s'en échapper. Sa main glisse dans mes cheveux et me retient contre sa bouche. La mienne en profite pour venir chatouiller le bas de son dos, me faufilant sous son hoodie. Il frissonne mais ne dit rien alors que pourtant j'ai encore les mains gelées. Sa peau est chaude et douce sous mes doigts qui s'amusent à dessiner les contours du bas de ses reins. Je le caresse fiévreusement, tout mon corps dorénavant le réclame. Son visage rouge et ses yeux demi-clos, brouillés par le désir ne peuvent me mentir, il en a autant envie que moi. Aucun son ne peut sortir de ma bouche quand il me regarde avec ce regard là, je ne peux que sombrer et me perdre dans son étreinte. Mon bassin se met à rouler lentement contre le sien. Kenma y réponds en s'harmonisant avec le mien. J'écarte les cuisses et l'attire contre moi. J'ai besoin de le sentir plus proche. Mon esprit s'embrouille et devient primaire. Seul mon désir me guide et articuler quelque chose d'intelligible est peine perdu. Mes gestes devront parler pour moi, plus que d'habitudes. Mes bras s'enroulent autour de ses hanches et je soulève juste assez son t-shirt pour avoir accès à son dos. Son corps gracile et élancé pourrait sembler frêle et fragile mais en réalité, il est ferme et musclé. Je repousse légèrement son pantalon afin que mes mains puissent se faufiler sur cette partie charnue que j'affectionne tant. Ses muscles fessiers se contractent à mon passage et son bassin bascule en avant, nos sexes se touchent maintenant avec plus de force. Mes doigts s'enfoncent dans la partie charnue de ses fesses et les cajolent allègrement. Kenma laisse reposer tout le poids de son corps sur moi et avec conviction glisse une main sous ma cuisse pour la redresser. Ses hanches se moulent dans le creux de mes hanches et viennent s'y installer confortablement. Elles roulent maintenant plus franchement et je sens toute la puissance de son désir contre ma féminité. Nos vêtements deviennent maintenant des barrières gênantes qu'on essaye de repousser et un délicieux ballet emporte nos corps. Nos jambes s'entremêlent, nos langues s'accrochent, nos mains s'entrelacent, nos corps se collent l'un à l'autre. Lui sur moi, moi sur lui. Tout ne fait que tourner à notre seule convenance. Nos caresses n'en finissent pas. On ne veut pas que ça se finisse. On voudrait que le temps se suspende et que tout autour disparaisse, que même les lois de la physique ne s'appliquent plus à nous et que l'on puisse s'étreindre à jamais. Qu'on ne ressente aucune fatigue mais seulement cet amour qui nous unis et ce désir qui nous embrase.

Je glisse une mèche de ses cheveux, échappée de son chignon mal fait, derrière son oreille alors que Kenma ferme les yeux. Il soupire d'aise et sa joue accompagne mon mouvement et s'incline dans ma main. Il profite de ma caresse et finit par venir intercepter ma main. Il entremêle ses doigts aux miens et vient embrasser ma paume. Ses lèvres papillonnent sur mon bras et remontent jusqu'à mon épaules. Mimant et s'appropriant mon geste, il retient ma main au-dessus de ma tête alors qu'il continue ses lentes caresses du velours de sa bouche. Ses baisers humides me font frissonner, ils chatouillent ma peau qui frémit délicieusement à son passage. Il continue avec une lenteur toute maîtrisée qui affole puissamment tout mon être et balaye complètement ma lucidité. Je suis dans un état second, en pleine félicité charnelle, chaque caresse n'est qu'extase, une douce torture, un délice des sens. Mes pensées sont parties très loin et seul mon instinct demeure présent dans mon esprit, enflammé d'un désir insoutenable pour lui. J'ai envie de lui ce soir. Je ne vais pas pouvoir me retenir plus longtemps et il me réponds déjà avec la même lascivité, convoitant mon corps pour le faire sien.

- Kenm... soufflé-je alors.

Malgré cette étreinte passionnée et l'infinie volupté de nos caresses, il s'arrête et se sépare difficilement de mes lèvres avant de venir accrocher son regard au mien.

- Désolé mais je dois y aller, me murmure t'il à bout de souffle. On doit s'arrêter là.

Il se détache de notre étreinte, mettant alors un terme à cette promesse d'une nuit sans fin.

- Quoi ? Mais Kenma... dis-je surprise pendant que je me redresse sur un coude.

- J'ai mon stream à faire, me répond t il en détournant son regard.

Il est tout autant embêté que je peux l'être de cette brusque interruption mais il a la tête bien plus posée sur ses épaules que moi. Pour l'instant, j'ai juste envie de le garder égoïstement contre moi.

- Tu veux pas le décaler un peu ? tenté-je de le retenir tout en essayant de contenir ma frustration.

- J'ai des milliers de viewers qui m'attendent et en plus, j'ai un contrat à honorer. Je vais devoir jouer avec des amateurs... je n'ai pas le choix, souffle-t-il sèchement avant de se gratter la tête d'agacement. Crois moi, je préférerais rester dans tes bras... m'avoue-t-il alors timidement.

Je m'apaise un peu devant cette bouille adorable qu'il me lance. Il arrive à me calmer, choisissant à chaque fois les mots juste pour y arriver et il y parvient toujours avec une facilité déconcertante. 

- Et dire que tu n'aimes pas être le centre d'attention et te voilà avec des milliers de fans... je suis jalouse que tu me délaisse pour eux.... dis-je taquine.

Moi aussi, je sais comment le faire sourire ou le faire réagir.

- L'avantage du stream c'est que je ne suis pas obligé d'interagir avec eux et si ça ne leur plaît pas, ils n'ont qu'à partir.

- Oh ? Je n'ai qu'à partir alors ? M'exclamé-je faussement choqué tout en le provoquant encore un peu.

Il réagit toujours. Il me fait craquer à chaque fois que je vois cette expression ennuyée qui le rends si charmant.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire tu le sais... soupire t il aussitôt. Ne sois pas aussi têtue, s'il te plait...

- Oh, allez Kenma... essayé-je une dernière fois avant de renoncer.

J'ai accepté les règles du jeu il y a longtemps et je ne remettrais jamais en doute notre dynamique, ce qu'on a me convient au-delà de mes espérances. J'aime sans cesse le pousser, le taquiner et lui, il aime me prendre par surprise et me dire ou faire des choses auxquelles je ne m'attends jamais. On se chamaille et on se cherche avec une tendre espièglerie qui ne fait que renforcer notre amour quand vient le temps des réconciliations. Ce soir, je sens que je vais pouvoir prendre le dessus et je lève alors un regard espiègle vers lui.

- Un dernier baiser ne t'enleverait pas trop d'énergie avant ce live... si ?

Il soupire doucement avec un léger sourire en coin et se penche vers moi, s'appuyant sur le lit. Je l'agrippe alors tendrement par le col et l'oblige à venir plus proche de moi. Mon affectueuse attaque remplit d'une jalousie tout amoureuse, l'oblige à poser un genou sur les draps et nos lèvres se rencontrent enfin à nouveau. Je n'ai pas envie de les lâcher et ma langue force un passage dans sa bouche pour venir câliner la sienne. Malgré son retard évident, il me répond tendrement et nos langues dansent une dernière fois langoureusement avant de se séparer à contre cœur.

- Je dois vraiment y aller... souffle-t-il contre mes lèvres.

- Vas y, je vais regarder le live d'ici, lancé-je tout en me rallongeant. Met leur une raclée, ApplePie, finis-je par lui dire en essayant d'y mettre un peu de conviction.

Il se redresse en souriant, me tapote la tête tendrement et s'éloigne finalement jusqu'à son bureau. Le bas de mon ventre tambourine et m'implore de le calmer. Je suis véritablement frustrée.

"Tu vas voir à quel point je suis têtue, Kenma. "

Ce soir, je serais ce chat qui a envie d'aller embêter sa moitié, de la taquiner, de jouer et de faire d'elle sa proie, de partir dans une chasse câline et pleine de luxure. Je ne veux qu'un seul mâle, mon mâle à moi seule et j'ai bien l'intention de le faire me supplier.

J'attends quelques minutes que son live soit bien commencé puis je me dirige vers sa salle de stream. J'ouvre discrètement la porte et me faufile dans la pièce. Bien que son bureau soit face à la porte, Kenma ne peut pas me voir entrer, caché derrière ses deux énormes écrans. Profitant de cet avantage, je continue d'avancer sur la pointe des pieds. Je joue avec le feu, je le sais. Des milliers de viewers le suivent et moi, comme une gamine, je viens foutre le bordel pour mon plaisir personnel. C'est sa faute aussi ! Il me chauffe et puis me laisse en plan. En tête à tête avec ma frustration alors qu'il m'a fait miroiter une étreinte des plus exaltante. J'ai bien remarqué la sienne aussi et c'est pour ça que je me retrouve ici avec cette idée saugrenue et quelque peu scabreuse mais si excitante, tout droit sortie de mon esprit échauffé et amoureux.

J'arrive bientôt au niveau du bureau, je m'accroupis et me glisse alors rapidement sous celui-ci sans faire de bruit. Vu la disposition de la pièce personne ne pourra savoir que je suis là, je suis en sécurité de ce côté là. C'est quand même risqué mais tant pis, je suis bornée et je continue, j'en ai très envie. Je ne fais de mal à personne après tout. Kenma se rend alors tout de suite compte de ma présence quand mes mains se posent doucement sur ses cuisses. Il sursaute mais ne perd pas sa concentration pour autant. Je le reconnais bien là. Il est presque imperturbable lorsqu'il joue. Enfin jusqu'à ce soir. Voyons jusqu'où va pouvoir tenir le célèbre Appelpie. Une nouvelle adversaire entre dans la partie et elle du genre obstinée et éperdument farouche en cet instant. Je souris malicieusement et pendant que j'essaye de me faire une place confortable sous ce bureau, Kenma tente de me bouger gentiment avec ses jambes. Je ne me laisserai pas mettre dehors aussi facilement. Je lui tripote alors les pieds et chatouille la voûte plantaire de celui qu'il a relevé sur sa chaise. Rapidement, il détend cette jambe et ses deux pieds se retrouvent de nouveau à terre. Je peux enfin venir m'insérer à mon aise entre ses cuisses. Cette fois, c'est moi qui mènerait la danse que ça lui plaise ou non.

Je caresse alors allègrement cette bosse entre ses cuisses, reliquat entêté et persistant des prémisses de notre étreinte ardente avortée par ses soins, qui continue de gonfler au fur et à mesure que mes doigts s'amusent à parcourir sa longueur. Kenma m'agrippe brusquement la main, essayant de me retenir d'aller plus loin, protégeant mollement sa virilité sensible et douloureuse, implorant qu'on la libère. Je relève alors les yeux vers lui et mon index sur les lèvres, je lui adresse un clin d'œil. Va t'il relever ce défi ? Son stream n'avait pas l'air de l'enthousiasmer, je ne fais que rehausser le challenge finalement. Il devrait même me remercier de pimenter un peu ce stream et de lui permettre de jouer en mode hardcore, girlfriend edition.

Sa main tente toujours de faire obstacle et de protéger son entrejambe contre mon assaut lascif mais, malheureusement pour lui, pour jouer convenablement, il a besoin de ses deux mains et bientôt, j'ai de nouveau le champ libre. Enfin presque. Il tente de me pousser encore une fois de ses jambes mais sa défense est paresseuse et pas vraiment volontaire, comme s'il luttait contre sa propre volonté. Je le laisse se battre avec sa conscience et je profite alors de ce léger flottement, pour reposer mes mains sur ses genoux avec gourmandise. Je les fais remonter très lentement sur ses cuisses, en prenant tout mon temps pour ressentir chacun de ses muscles qui se contractent délicieusement à mon contact. Essayer de le détendre, tenter de l'amadouer doucement, m'efforcer de le faire céder et qu'il prenne enfin la décision de me laisser faire, de laisser mes mains retrouver le chemin de sa virilité palpitante d'une impatiente excitation et de prendre en main son désir. Je sens ses muscles se relâcher sous mes caresses qui se concentrent maintenant totalement sur son entrejambe. Son érection visiblement érigée le met péniblement à l'étroit et son bassin commence à s'incliner en avant. Ça y est, il craque et commence à se laisser aller. Il me laisse enfin complètement m'aventurer sur lui. Il s'avachit même un peu plus, basculant ses hanches en avant, écartant plus ouvertement les jambes. Il me laisse le champ aussi libre que possible. Il se redresse même et soulève ses fesses, il m'aide à découvrir l'objet de mon désir. Je baisse rapidement son pantalon et embarque à sa suite son boxer, et finalement, sa virilité se dévoile devant moi, pointée fièrement devant mon visage. J'ai tellement envie de descendre poser mes lèvres sur cette verge si tentante. Il ne m'y oblige pas et c'est moi qui, par fierté, est venue la réclamer, ce qui redouble cette envie irrésistible qui me fait suffoquer d'un désir enflammé. Je prépare le terrain et fini de dégager complètement son sexe ainsi que tout le reste. Son pantalon descend jusqu'à ses chevilles. Il ne peut plus rien me dire. Je le tiens littéralement entre mes mains, sa virilité tendue et braquée vers moi est à ma merci, au bon vouloir de la chaleur humide de mes lèvres et à la douceur impatiente de mes mains. Je pouffe de rire discrètement alors que je relève mes yeux sur Kenma pour l'observer subrepticement.

- A droite ! A droite ! Lance-t-il soudainement, concentré comme il le peut sur sa partie.

Mon cerveau se déconnecte et le peu de maturité qu'il pouvait me rester ce soir, fout aussitôt le camp. Je tourne alors son membre sur la droite en suivant à la lettre ses instructions. J'entends Kenma lâcher un gémissement de surprise. Plainte si suave qui doit, sans mal, contraster avec la conversation usuelle qu'il a avec ses coéquipiers mais qui, moi, me ravit les sens et m'encourage à continuer mon espiègle attention sur lui. Je me mords la lèvre très fort pour éviter d'exploser de rire de ma blague complètement nulle mais qui me provoque tout de même un fou rire. Je me bidonne comme une dinde alors que j'ai le membre gonflé de Kenma entre les mains. J'ai mal au ventre de ma connerie alors que lui, doit me maudire sur plusieurs générations, de jouer non seulement avec ses nerfs mais surtout, avec son excitation frustrée comme une enfant découvrant un jouet. Mais c'est plus fort que moi. Il me pousse de son genou et je manque de perdre l'équilibre sous le bureau. Je souris à pleine dents en retenant, in-extremis, mon rire de franchir la barrière de mes lèvres. Il se racle la gorge en essayant de reprendre une certaine contenance mais déjà, le reste de son corps est à ma merci. Je sais qu'il n'a plus du tout envie que j'arrête maintenant. Il m'aurait d'ailleurs déjà mise dehors si, vraiment, il n'en avait pas envie. Son désir dorénavant tendu à l'extrême me supplie, de toute façon, de ne pas l'abandonner dans cet état douloureusement languissant. Impatient et exigeant qu'on le libère à présent qu'on l'avait sournoisement réveillé. Kenma glisse de nouveau son bras sous son bureau et me cherche à tâtons. Je saisis cette main qu'il me lance à l'aveugle et il me rend aussitôt ma prise, glissant par-dessus la mienne en la serrant tendrement entre ses doigts. Alors que je pensais qu'il allait encore une fois essayer de me repousser, il dirige ma paume contre son membre brûlant. A son contact, je sens immédiatement ses pulsations dans le creux de ma main. Cette sensation me fait soupirer d'aise et perdre le contrôle de ma respiration. Sa main toujours sur la mienne, on entame ensemble un mouvement lent de va et vient. J'ai compris le message Kenma. Je viens embrasser ce guide improvisé et son pouce en profite pour se frayer un chemin entre mes lèvres. Alors que je m'active toujours manuellement sur sa hampe, ma langue vient, quant à elle, jouer avec son doigt tout à coup bien téméraire. Je le suce doucement, me faisant la plus sensuelle possible sur ce pouce un peu trop curieux mais Kenma le retire bientôt. Il doit retourner à sa partie. Il délaisse ma bouche entrouverte, écumante d'une exaltation qu'il m'a intentionnellement provoquée. Tout n'est pas perdu. Ma salive m'aidera à lubrifier cette peau si fine et fragile qui se désespère de rencontrer mes lèvres.

Cette fois, je ne tiens plus, je plonge. Ma langue glisse sur sa peau douce et son heureux propriétaire réagit aussitôt positivement. Je continue donc. Je suçote cette peau si fine puis je commence à remonter tout doucement. Je prends tout mon temps. Je sais qu'il ne m'en voudra pas si je fais durer un peu. Ou peut-être que si. J'arrive au bout et je dépose un baiser appuyé sur son gland, faisant légèrement courir le bout de ma langue dessus. Geste qui vient faire tout son effet sur cette partie si sensible de son anatomie. Je le sens frémir en même temps que je l'entends échapper un lourd soupir d'extase. Ma langue continue et vient maintenant en dessiner les contours avec une lenteur extrême. Les muscles de ses jambes se tendent un peu et se resserrent contre moi. C'est le bon moment pour venir enfin goûter pleinement sa hampe si gonflée et ma bouche l'engloutie alors avidement. Mes lèvres se referment autour et je commence un va et vient qui se rythme au fur et à mesure que ma mâchoire s'habitue à lui. Je m'active plusieurs minutes à lui faire perdre la tête, tourmentant sa verge suintante de son émoi gorgé de satisfaction puis je ralentis et laisse ma langue prendre le relais. Je passe langoureusement autour de ce membre pulsant d'excitation dans toute ma bouche avant de reprendre et d'appeler ma main en renfort pour compléter mes efforts buccales de quelques mouvements sinusoïdaux. Je l'entends grogner et lâcher quelques jurons d'une voix si suave que le bas de mon ventre se crispe et mes cuisses viennent se frotter entre elles. Je sens que mon excitation s'échappe à présent lentement de mon corps. Je suis dans tous mes états.

Mes mouvements de tête se calment et remontent sur son gland que j'aspire à présent un peu plus fortement. J'appuie toute ma concentration sur cet endroit. Je le sens se cambrer légèrement. Ma langue danse sur le bout si sensible et il frémit encore. Je le regarde. Je veux le voir au bord de la délivrance. Il est si magnifique et encore plus quand le plaisir s'infiltre dans tout son corps. Il bascule subitement sa tête en arrière et se cambre encore un peu plus, me signifiant subtilement, avec son bassin, de revenir prendre à pleine bouche sa verge. Je ne me fais pas prier et il se met à accompagner mes mouvements. J'accélère alors. Une parfaite coordination entre nous mais qui nuit clairement à son jeu d'équipe derrière ses écrans. Il grogne alors fortement. Celui-ci, je le reconnais aussitôt, c'est un râle lâché par dépit. Il a sans doute encore perdu et doit attendre pour que son perso réapparaisse. Ça me laisse quelques précieuses secondes pour continuer ma sensuelle et voluptueuse torture sur lui. Il exhale encore lascivement. Celui-là, c'est une plainte chargé de plaisir, un gémissement suave qui vient me caresser les oreilles avec délice. Il est tiraillé entre son jeu et l'attention que je lui donne. S'énerver ou se laisser complètement aller. Il ne lâchera pas aussi facilement. Kenma est fier et déteste perdre. Il va tenir sur tous les fronts. J'admire sa force de caractère malgré sa nonchalance. Cette ténacité qui le fait surpasser sa flemme. Cette attention qu'il porte à ceux qu'il apprécie et cette violence qu'il se fait à lui-même pour les satisfaire. Je connais ma chance, j'en suis consciente, parce qu'il me donne son affection sans détour. Je le sais, je le sens. Je suis constamment dans un coin de ses pensées comme il l'est dans les miennes. On ne se force pas entre nous. On est seulement bien ensemble. Un naturel qui nous a rapproché et amené aussi loin que cette vie que l'on partage désormais. Je ne me vois plus avec quelqu'un d'autre que lui. Je ne m'imagine plus une vie loin de la chaleur de ses bras, la sérénité de sa présence, son calme et sa persévérance.

Alors que je reprends plus énergiquement mes mouvements, Kenma vient glisser ses doigts dans mes cheveux et sa main commence à appuyer sur ma tête. Il veut aller plus profond, plus loin dans ma gorge. Il est presque au bout, au bord de la délivrance. Sa main se crispe et quelques mèches de mes cheveux sont prises dans sa poigne. Je l'observe du coin de l'œil. Son visage est rouge et il se mord la lèvre inférieure. Je le vois basculer complètement contre le dossier de sa chaise et mettre rapidement en sourdine son micro avant de lâcher un gémissement rauque plutôt sonore qui résonne en moi et me fait gémir à mon tour, une plainte lascive étouffée contre sexe.

- Ne t'arrête pas... murmure t'il fébrilement entre ses dents, alors qu'il essaye, avec toute la dérisoire volonté qu'il lui reste, de ne rien laisser transparaître à la caméra.

Nos yeux se croisent un furtif instant avant que Kenma ne les fixe à nouveau, avec difficulté, droit devant lui, sur ses écrans et sur sa partie, les jambes tremblantes d'une excitation qui arrive à son apogée. Mais alors que je reprends mes attention sur le bout de son sexe devenu trés sensible, je l'aperçois me sourire. Un sourire du coin des lèvres qui me déstabilise profondément. De le voir complètement lâcher prise relance intensément mon excitation avec délice. Je ne peux m'empêcher de venir me toucher subrepticement du bout des doigts. Il arrive à me faire réagir alors que c'est moi qui, à la base, voulait lui faire perdre pied.

Il se redresse brusquement et les cliquetis de la souris ainsi que ses doigts sur son clavier mécanique reprennent de plus bel. Je le trouve quand même bien plus fébrile que d'habitude et je souris alors que je l'imagine passer par tout un tas d'expressions faciales que ses viewers n'ont sans doute jamais vu. Je suis diabolique ce soir. Diaboliquement amoureuse. Mais j'ai sadiquement envie de le faire gémir plus fort et peut-être même, de lui faire dire mon nom dans un moment d'égarement. Je reviens prendre complètement son membre dans ma bouche. Je monte et descends tantôt lentement tantôt rapidement, ma langue jouant avec le bout de son gland dès qu'elle en a l'occasion. Ses grondements sourds, de plus en plus fréquents, s'écrasent lourdement sur le micro de son casque. Ses coéquipiers et ses viewers doivent avoir le droit à une séance d'ASMR forcée qui doit en perturber plus d'un. Je m'en fou totalement et continue de torturer lascivement Kenma du bout de mes lèvres. Ma langue lèche maintenant, avec une certaine lenteur, son frein sensible avant que ma bouche ne revienne aspirer le bout de son sexe avec entrain. Mes délicates attentions font leurs effets et il s'affale encore un peu sur sa chaise. Son bassin bascule franchement en avant. Sa hampe impatiente, gonflée d'un désir au bord de l'explosion, s'avance plus loin entre mes lèvres. Il va bientôt jouir et me supplie, sans plus aucune subtilité, de le délivrer. Un grognement enroué s'échappe encore de sa gorge et sa voix, devenue plus rauque, se casse par moment, partant même dans les aiguës. Est ce que je l'aide à finir ou bien je le laisse languir malicieusement ? J'ai bien envie de jouer avec ses sens moi aussi. Il va m'en vouloir mais je compte bien pimenter un peu cette soirée.

Soudainement, il tape du poing sur la table pour cacher sa perte de contrôle et étouffer un gémissement qu'il ne peut réprimer. Il atteint bientôt sa limite en même temps qu'il perd totalement sa concentration sur sa partie. Il est temps pour moi de m'éclipser et de le laisser savourer sa frustration. Qu'il goûte à sa médecine, à ce qu'il m'a imposé quelques minutes plus tôt. C'est certain, il va m'en vouloir mais c'est plus fort que moi. Je suis, tout de même, miséricordieuse, je saurais l'accueillir dans mes bras ouverts. Sur cette dernière blague, je me faufile vers la sortie, laissant Kenma en plan, le sexe à l'air et désespéré.

Je retourne dans notre chambre, fière de moi. J'ai eu ce que je voulais. Je me laisse tomber lourdement sur le lit et m'apprête à allumer la télé quand j'entends Kenma sortir en trombe du bureau. Ses pas rapides se rapprochent de la chambre. Il ne se dirige pas vers les toilettes qui se trouve à l'opposé mais bel et bien vers moi. Quand il apparaît dans la chambre, je reconnais aussitôt cette expression frustrée. Je pourrais la reconnaître entre mille. Il est si expressif quand il perd son calme.

- Tu veux bien finir ce que tu as commencé ? Me dit il en se plantant devant moi, les joues rouges et une expression à la fois terriblement contrariée et délicieusement timide. Je n'ai pas beaucoup de temps, j'ai dis que j'allais au toilettes.

Il se tient fermement l'entrejambe, son pantalon à peine remonté sur ses fesses. Son érection encore douloureusement tendue, il me supplie de le délivrer une bonne fois pour toute. Je craque. Comment pourrais-je refuser maintenant ?

- S'il te plait... me supplie t il fébrilement.

Il se place devant moi alors que je reste assise sur le lit et baisse son pantalon qui tombe sur ses chevilles. Son bassin s'avance directement plus près de mon visage, impatient de recevoir enfin sa délivrance. Il libère lui meme son sexe de son boxer et mes lèvres viennent aussitot en effleurer le bout. Il peut, cette fois, laisser libre court à autant de râles de plaisir qu'il le veut et il s'en donne à coeur joie. Ses soupirs d'aises s'accentuent distinctement au fur et à mesure que ma bouche englobe la totalité de sa hampe. Ses doigts se glissent dans mes cheveux et suivent le rythme de ma tête qui accélère progressivement. Kenma se met rapidement à haleter lourdement, et ses hanches se tendent, il va bientôt jouir. Je continue mes mouvements et alors qu'il gémit clairement, tout jaillit enfin dans ma bouche. Il grogne à nouveau plusieurs fois pendant qu'il s'épanche encore quelques secondes sur ma langue, donnant de légers coups de bassin avant de s'éloigner de ma bouche. Je prends le temps de reprendre un peu mon souffle et avale sans hésiter. Il me tend un mouchoir et je m'essuie les lèvres avant de me lever du lit.

- Satisfaite ? me demande alors Kenma ronchon.

J'acquiesce avec entrain. J'ai tout de même gagné et je ne peux m'empêcher de sourire.

- Et toi ? Le taquiné-je.

Il souffle en souriant de ma remarque narquoise et vient m'embrasser.

- Au final, tu m'as épuisé... dit-il en faisant tout de même la moue.

- Tu m'en veux tant que ça ? demandé-je alors un peu inquiète.

- Un peu oui mais rester fâché contre toi me demanderait trois fois plus d'énergie. C'est beaucoup trop pour pas grand chose. Comment veux tu que je reste faché de toute façon ? Je ne résiste jamais malgré mes efforts. Tu es mon point faible depuis toujours et pour une fois, je n'ai vraiment pas envie d'essayer de corriger cette faiblesse. Tu fais partie de moi, de ma vie. Je suis bien avec toi. Je suis heureux.

Lorsqu'il se lance dans ce genre de tirade je reste toujours sans voix, mais là, cette déclaration, sortie de presque de nulle part, me laisse complètement pantoise. Ces sentiments qu'il me dévoilent avec cet air inquiet, cette mise à nu sincère malgré sa timidité, je sais que ça lui demande beaucoup d'effort. Mon cœur est en pleine crise d'épilepsie et tente de s'échapper de ma poitrine. Je lui souris à m'en faire mal aux joues.

- Est ce que je peux aller finir mon stream maintenant que je t'ai donné toute l'attention que tu voulais ? Continu t-il enfin, avec une expression d'une tendre bienveillance qui recouvre tout son visage.

- J'essaye de reprendre mes esprits et secoue la tête pour me rafraîchir les joues.

- J'en sais rien, tu penses que j'en ai eu assez ? Remarque, je t'ai peut-être assez torturé pour ce soir. Je sais que tu n'aimes pas ça, essaye-je de le provoquer.

Provocation bien bête mais qui cache en fait ma maladresse accompagnée de près par ma timidité qui enflamme mes joues et mon cœur face à cette sincérité soudaine.

- Si vraiment je n'aimais pas ça, tu penses franchement qu'on serait encore ensemble ? Ça fait plus de deux années que tu es à mes côtés et ta spontanéité ne me dérange pas, au contraire. Tu me surprends tout le temps et rien n'est jamais pareil avec toi. Tu me rends meilleur sans vouloir me changer et m'obliger à faire des choses que je n'aime pas. Je m'améliore en tant que personne réel et non plus un personnage virtuel. J'aime être avec toi, j'aime t'avoir à mes côtés, j'aime notre vie à deux, je t'aime, me déclare t-il d'une voix calme mais qui rayonne d'une puissante franchise authentique.

Encore une fois, il retourne la situation en sa faveur et de la plus délicieuse des manières. Il me regarde peu sûr de lui, malhabile avec ces effusions de sentiments. Je l'observe plus en détail et je peux sentir que sous ce pudique inconfort, il est véritablement épanoui. Je ne suis alors plus qu'une boule de bonheur qui pourrait rebondir aisément jusqu'au ciel tant le bonheur que je ressens me transporte. Ça peut paraitre stupide mais en deux ans, on ne s'est jamais dit ces mots alors ce premier "je t'aime" lancé avec une telle force, me laisse abasourdie. D'aussi loin que je me rappelle, ce genre de discours, de partage franc et honnête, les yeux dans les yeux, nous est rarement arrivé, voire même jamais. Par pudeur, par peur de rendre les choses trop sérieuses, pas flemme, je ne sais pas trop. Je n'y ai même jamais vraiment réfléchi. Le dire à haute voix m'a quelquefois traversé l'esprit mais il me semblait que ce qu'on partageait était déjà suffisant. On pouvait ressentir la force de notre amour sans rien se dire, j'en étais persuadée, jusqu'à ce soir, jusqu'à ce que je l'entende de mes propres oreilles. Ce n'était clairement pas assez. La force que met mon cœur pour battre me prouve sans détour le contraire. J'avais besoin de l'entendre et qu'en plus, ça vienne de lui en premier, me montre la force du lien qui nous unis, la taille de son amour pour moi.

- Kenma... moi aussi je t'aime, dis je d'une voix tremblante tant l'émotion est intense.

Il me sourit tendrement et s'avance vers moi.

- Il faut vraiment que j'aille finir ce live catastrophique, dit-il en enlaçant sa main à la mienne.

- Désolé... m'excusé-je timidement, me rendant alors compte de mon comportement totalement égoïste qui pourrait ruiner sa carrière s'il se fait bannir ou autre.

- Ne t'en fais pas, personne n'a rien remarqué. Me répond-il comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Et puis pour moi ce n'était pas si terrible. Si on ne compte pas ma performance désastreuse en jeu, c'était plutôt agréable. Même très agréable pour être honnête. 

- Tu reviens vite ? Demandé-je aussitôt, telle une petite fille.

Je voudrais tellement qu'il ne me quitte pas encore mais je n'ai pas le choix et je vais devoir me montrer patiente. Plus de bêtises ce soir. Je vais attendre sagement avant de pouvoir enfin me l'accaparer tout entier. 

- Je fais au mieux, me dit-il finalement alors qu'il dépose un baiser sur mon front.

- J'ai plus les yeux en face des trous... soupiré-je alors lourdement contre son front. Un câlin, un film tranquille tous les deux avant de s'endormir et ma journée se conclura parfaitement, déclaré-je en m'étirant.

- Est ce que tu as encore un peu de force pour level-up ? Me demande-t-il soudainement, son regard tout à coup fixé au sol.

Je le regarde dubitative. Ces paroles évasives me laissent perplexes. Ça lui arrive rarement et toujours dans des situations qu'il ne maîtrise pas. Pourtant là, il me parle de jouer, c'est quelque chose qu'il connaît parfaitement. Je lui jette un regard interrogateur alors qu'il relève la tête vers moi pour attendre ma réponse. Il est hésitant mais une lueur déterminée brille tout de même dans ses pupilles dorées. Je finis par hausser les épaules. J'ai du temps à perdre avant son retour, alors pourquoi pas.

- Sur quel jeu ? Lui demandé-je enfin.

- Celui qu'on partage IRL, me déclare-t-il alors avec un regard attendri qui trahit encore une certaine nervosité.

- Comment ça ? Dis-je incrédule.

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de demande. Je mords aussitôt à l'hameçon. Je suis plus qu'intriguée. Qu'est ce qu'il va bien pouvoir me sortir ?

- Tiens, essaye ça. C'est un petit truc que j'ai développé le mois dernier. Tu me diras ce que tu en penses quand je reviens, tu veux bien ?

Il me donne sa tablette et me pointe du doigt l'icône à presser.

- Bien sûr. C'est quel genre de jeu ?

- Tu vas aimer, je l'ai fait pour toi. C'est un visual novel qui met en scène un peu tout ce que tu aimes.

- Pour moi ? Merci K. Je vais m'y mettre tout de suite

Il me sourit alors avec tendresse et me dépose encore un doux baiser, chargé d'amour, sur le haut du front avant de repartir dans son bureau. C'est moi où son baiser était tremblant ? Il semblait vraiment nerveux. Il est tendu à cause de son jeu ? Kenma, je l'aime déjà, ne t'en fait pas autant.

- Hey mais attends ! Quel est le rapport avec nous IRL ? Lui lancé-je au dernier moment.

- Tu verras bien... dit-il avant de disparaître de mon champ de vision.

Je baisse les yeux sur la tablette de Kenma alors que le jeu se lance. Le logo de Bouncing Ball apparait et je me retrouve rapidement sur l'écran principal. Toujours suspecte, me repassant en boucle les dernières paroles de Kenma, je lance finalement le jeu. Je rentre mon nom mais je ne peux pas personnaliser mon avatar. Je n'en ai que faire puisqu'il me ressemble déjà beaucoup physiquement. Le jeu débute donc comme beaucoup de visual novel et je comprends qu'on se trouve à Tokyo. Plus j'avance et plus j'oublie ce que m'a dit Kenma. Je réalise qu'il a intégré mes habitudes dans son jeu. Je me joue, je suis moi dans le jeu et pas une héroïne imaginaire. Je suis réellement le personnage principal de ce jeu.

- Tu es incroyable, chuchoté-je pendant que je continue de faire défiler les dialogues. Tu me connais beaucoup trop Kenma.

Je suis sincèrement touchée. Plus j'avance, plus je me rends compte qu'il fait attention à tout plein de petits détails sur moi. Il y a même Tetsuro. Je rigole des dialogues qu'il lui a associés. Je passe encore quelques scènes avec lui et enfin, mon love interest pointe le bout de son nez. Kenma s'est naturellement mis en personnage principal. Je n'aurais choisi personne d'autre de toute façon. Je poursuis alors les dialogues et tout ce que je lis est le reflet exact de notre couple. C'est exactement notre histoire. La vérité pure et dure sans fioriture, sans enrobage romantique ou autre. Il l'a retranscrit telle quelle. Plus j'avance et plus mon cœur accélère. Une boule nerveuse se forme dans le creux de mon estomac. Je deviens fébrile, j'ai un pressentiment. Tout mon être est à la fois excité et terrifié. Je ne me contrôle presque plus. Je clique frénétiquement pour savoir la suite. Ce jeu me dit tout ce que Kenma a sur le cœur, ce qu'il pense de moi, ce qu'il aime ou pas, ce qu'il pense de nous. Alors que je pensais que son discours m'avait achevé, ce que je lis redouble ce sentiment. Je dois m'asseoir sur le lit car mes jambes n'arrivent plus à me porter, elles sont en coton. Je me met a trembler, l'émotion que je ressens est beaucoup trop forte. Des larmes viennent brouiller ma vue. Ce jeu est en fait une véritable déclaration d'amour et même plus. Terriblement plus. La tablette me tombe presque des mains quand l'écran de fin s'affiche.

- Je rêve... c'est... C'est forcément un rêve.








Ça n'a plus rien d'un jeu. Ça ne l'a jamais été. Kenma l'a créé pour moi, pour nous, pour lui permettre de faire cette demande, cette si fameuse demande. Des larmes s'écrasent maintenant sur l'écran de la tablette alors que mon souffle s'est coupé net. Nerveusement, j'essaye d'essuyer cette eau salée qui trahit tout le bonheur que je ressens en cet instant et qui continue de se déverser abondamment en inondant l'appareil, m'empêchant de cliquer correctement. Je renifle comme une idiote en même temps que je ricane d'un rire presque démentiel. Je n'y crois toujours pas. Je n'y arrive pas. Il m'a encore eu.

- Alors ?

Je bondis quand j'entends cette voix indolente qui me ramène brusquement à cette réalité incroyable qui me tombe dessus. Mon cœur est prêt à exploser sous le coup de l'émotion. Moi qui voulait lui jouer un tour ce soir, il m'a prise à mon propre jeu. Il a travaillé sur cette demande pendant un mois. Il attendait le bon moment, il attendait de me voir sûre de moi, sûre de nous et il a choisi ce soir pour vouloir confirmer notre amour. Il a attendu que je baisse ma garde. Mais quel retournement de situation ! Tel est pris qui croyait prendre. J'aurais dû m'en douter, il déteste perdre et là, ce soir, il a définitivement gagné mon coeur. Je m'avoue sans peine et même ravie de l'être, vaincue. Je jette alors la tablette sur le lit et vient me jeter dans ses bras.

- Oui, oui cent fois oui, je le veux ! Crié-je avec ma voix qui se casse dans les aiguës de cette émotion intense qu'il m'inflige. Je t'aime tellement Kenma.

Je l'entends souffler de soulagement dans mon cou et sa main se glisse dans mes cheveux. Il me serre fermement contre lui pendant que sa respiration se met à saccader. On se met tous les deux à pleurer de joie dans les bras l'un de l'autre, s'enlaçant avec ce désespoir délicieux que ce qui nous arrive est bel et bien notre réalité. Jamais plus on ne se quittera, cette fois c'est certain, c'est pour la vie.

- Je veux être à tes côtés pour toujours, ajoute t-il comme s'il voulait malgré tout le dire lui même.

Je me blottis davantage contre lui. Mes bras s'enroulent autour de sa taille et je le serre contre moi de toutes mes forces quand j'entends subitement le bruit de la caméra de son téléphone.

- Tu... tu m'as filmé ? baragouiné-je entre deux sanglots.

- Je voulais qu'on garde ce moment en souvenir, me répond-t-il avec un sourire timide tout en me dévisageant intensément de ses yeux rougis de cette émotion colossale qui nous dévore.

Kenma revient se mouler à nouveau contre moi et enlace ses doigts aux miens. Son visage s'enfouit dans le creux de mon cou et il laisse échapper un profond soupir.

- Je suis crevé... mais heureux, souffle-t-il contre la peau de ma nuque.

Je me tourne juste un peu pour pouvoir apercevoir son visage fatigué et ses yeux rouges éreintés.

- Je t'aime, dis-je avant de lui voler un tendre baiser.

- Moi aussi je t'aime.

Il baisse la tête et ses longs cheveux viennent lui cacher le visage. Il toussote et enfouit son visage dans mon cou, il dissimule sa réaction face à tout ça contre ma nuque. Ses lèvres effleurent ma peau et son souffle chaud et lourd me fait frissonner. Il a eu un tel courage. Il m'a fait sa demande à sa manière, à notre manière tout en sortant de sa zone de confort pour moi. Je ne peux plus m'arrêter de sourire. Son souffle me chatouille et je comprends ce qu'il fait. Il est lui aussi en train de rire contre moi. Sa réaction timide fait complètement fondre mon cœur et je peux parfaitement l'imaginer plus rouge qu'une tomate. On est encore maladroit avec toutes ses effusions de sentiments et on n'arrive pas vraiment à gérer ce bonheur qui nous envahit subitement. Ça nous touche bien plus profondément que prévu mais peu importe, on avancera dorénavant et définitivement ensemble. On se cache dans le cou l'un de l'autre, embarrassé mais heureux. C'est nous et ça restera nous pour toujours, on se l'est promis pour la vie. Une nouvelle partie vient tout juste de commencer. Une vie à deux en parfaite coopération. Très loin du Game Over. 












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