Ô, rouge automne

Ô, rouge automne, saison des morts,
Toi qui accueille les vents froids,
Qui transforme les champs de fleurs
En vaste étendue vermeille d'herbe fanée
La brise glaçante est ton amie
Qui, tel un fantôme, hante les villes le soir

Sous mes yeux curieux, les arbres,
Grands colosses débordant de verdure,
En ta présence leur feuillage jaunit
Recouvrant le sol d'un tapis orangé
Les feuilles volent sous ta brise !
Elles cherchent à rejoindre les oiseaux

Dans une maison un feu flambe
Empêtrés dans leurs manteaux ils se pressent
De rentrer et savourer la douce chaleur, enfin
Car le soleil en ta saison est bien faible
Le vent, sournois, assène son souffle
À tous les passants qui s'aventurent sous ton ciel

Ô, rouge automne, noir automne, toi qui as fait mourir l'été,
On regrette nos morts, on les honore,
Bientôt les cimetières regorgent de chrysanthèmes
Même les feuilles périssent et disparaissent
Cher automne, pourquoi tant de tristesse ?
Tant de ténèbres, d'obscurité, de noir, noir, noir...

Tu aimes la solitude et le silence
Pourtant parfois, une nuit d'octobre
Vient éclairer ton visage sévère
Car les rires des enfants, des sorcières,
Des citrouilles au coin des maisons
Font revivre les morts qu'on a tant pleuré.

~ Voilà un poème écrit pour le concours de Tylicorne14 sur le thème de l'automne où d'Halloween ! ~