Plongeons (ou toute autre idée de titre que vous pourrez avoir)

Des que je le vis, je me mis à courir vers lui. Il fallait que je lui dise.

"Hé ! Oui... toi !"

J'arriverai complètement essoufflée à son niveau.

"Bonjour... Je... Je dois te... te dire quelque chose..."

"Moui ? Prends ton temps. Je suis pas pressé j'ai pas cours après. Tu veux qu'on aille s'assoir ?"

"C'est pas de refus..."

Il m'emmena sur les marches du hall avant de me regarda doucement. Une fois calmer j'hésitais longuement.

"Tu va me prendre pour une folle... Tu sais quoi ? Oublie. Ce n'est pas important."

Je me mis debout avant de ne plus bouger. Si, il fallait qu'il sache. Je me tournais vers lui et remarquais qu'il n'avait pas bouger, comme si il savait que j'allais renoncer à partir.

"Je... Tu sais dans le couloir avant la cantine, quelqu'un t'a bousculé, n'est-ce pas ?"

Il hocha la tête.

"Bah... C'était moi. Et je suis désolé d'ailleur mais c'est pas de ça que je veux parler... enfin si... mais non..."

Mon esprit était complètement perdu. Est-ce que j'avais rêver ? Ce n'était pas normal de pouvoir faire ça. Et ne ferais-je pas mieux de le garder pour moi ?

"Ce n'est pas grave tu sais. Dis-moi ce que tu a à me dire, je te jugerai pas. Et si ça peut te rassurer je n'en parlerais à personne."

Pourquoi pas ? J'avais confiance en lui. Après tout j'avais quand même visité son esprit et il avait le droit de le savoir.

"Je... Tu... Le..."

"Mmmm... mais encore ?"

Je souris. Allez ! Un peu de courage. J'étais capable de le faire quand même !

"Et bah... lecontactaététrèsbrefmaisjaieuletempsdevisitertonesprit."

"Pardon ?"

J'avais tout débiter d'un coup sans respirer. Maintenant je ne pouvais plus reculer. Je respirais un grand coup et dis :

"Dans les couloirs, je t'ai à peine toucher mais j'ai "visiter" ton esprit."

"Ha ?"

"Enfin... Je sais que ça a l'air complètement fou mais pendant la demi-seconde où je t'ai touché, j'ai vu ce que tu pensais."

"Et t'as vu quoi ?"

Je réfléchi un instant, plus pour reprendre mon souffle et me donner du courage que pour me rappeler de ce que j'avais vu. C'était graver dans mon esprit en grosse lettre rouge.

"Tu était soulagé parce que ta note au contrôle de maths qu'on t'a rendu l'heure d'avant était de 11 et que c'était pas aussi terrible que ce à quoi tu t'attendais. Tu était en colère parce que la queue n'avançait pas. Et... Et c'est tout. Je n'ai pas eu le temps de voir plus parce que quelqu'un m'a pousser et que je n'étais plus en contact avec toi"

Il me regarda fixement pendant cinq bonne minutes.

"Impressionnant."

Il regarda l'heure sur le mur à côté de nous puis moi puis la paume de sa main puis moi de nouveau. Qu'est-ce qu'il avait en tête ?

"Tu pense que tu pourrais le refaire ?"

"Je ne sais pas..."

Il me tendit sa main. Je la pris avec hésitation avant de sentir un flot d'émotion, de visage, de mot, de lieu envahir mon esprit avec force. Je fermais les yeux tant les choses arrivaient brusquement. Je ne parvenais même plus à sentir mon propre corps, j'avais littéralement plongé dans sa tête. J'entendis un voix lointaine me demander si ça allait. Doucement je repris possession de moi et rouvrais les yeux.

"Ça va ?

Il avait retiré sa main des miennes.

"Oui, oui"

"Bon.. si tu te sent prête on va esseyer quelque chose. Reprends ma main et plonge."

Hésitante je finis par toucher sa main. Le flot reviens d'un coup et je retirais immédiatement ma main.

"Souffle un coup, pour pas être submerger il faut que tu te concentre sur ta respiration."

Je respirais un bon coup et repris sa main. Le flot revins, je m'y étais un peu habitué ce qui me permis de ne pas me laisser emporter. Respire, expire, respire, expire... c'est bon, je tenais le coup. J'entendis distinctement son "concentre-toi".

"Je te dis ce que je vois ?"

"Oui, vas-y"

"Alors... un visage. Des cheveux blancs, une petite barbes... des traits tirés... c'est un homme, il... Tu a beaucoup d'admiration pour lui. Si j'y arrive tu veux me le présenter..."

"Son nom ?"

"Je... Je ne sais pas. Tu pense à autre chose... tu aime la science. L'étude du fonctionnement humain. Tu a peur de la mort parce que tu ne sais pas ce qu'il y a après alors tu te passionne pour essayer de la comprendre..."

"Concentre-toi. C'est fait exprès. Je connais son nom, il est quelque part dans mon esprit, cherche le."

"Euh..."

Le temps défila. J'avais beau chercher je ne trouvais pas.

"C'est pas grave. Cherche autre chose, ce que tu veux."

"Voyons... Tu métrise ça aussi...."

"Le relief. Cherche plus loin."

"Mmm... Tu te sens seul"

"Un peu mieux... ne reste pas focaliser sur ce qui se passe en surface. Va plus loin, au coeur de mes pensées."

"Facile à dire..."

Je serrais les dents et me concentrais sur ma tâche. Je vit plein de chose... Sa grand-mère était morte il y a deux ans. C'était sa seule famille, ses parents était mort quand il était jeune. Il n'avait plus aucun repère pour se raccrocher... Il y a trois mois l'homme âgé que j'avais vu l'avait pris sous son aile et expliquer pas mal de chose sur son pouvoir...

Petit à petit je me laissais envahir par ses émotions profondes, les actes qu'ils avaient voulu cacher... toutes ces petites choses qu'on souhaite oublier... Je perdais pied, je ne contrôlait plus rien...

"Hé Ho ? Ça va ?"

Le son se perdit parmis toute les images de sa tête, je ne sentais plus mon corps. J'avais perdu ma respiration ! Je senti la panique me gagner et les images se mirent à défiler rapidement de plus en plus vite, le temps s'accélèra, je ne distinguais plus rien, ça allait beaucoup trop vite...Ma tête bourdonnait, j'avais littéralement l'impression de flotter, comme dans de l'eau. Autre ressemblance, je n'arrivera plus à respirer, mes poumons se compressaient et ma cage thoracique se mit à me brûler. Tout en moi était tendu, j'avais la sensation d'être une bombe qui allait bientôt exploser...
J'avais fait du surf, c'était comme lorsqu'une grosse vague t'assome, il faut remonter. Facile à dire mais lorsque c'est des images qui t'assome tu fait comment ?? Je ne pouvais pas sortir d'ici à moins de rompre tout contact avec lui mais je n'étais pas maître de moi-même.
C'était comme voir un film en accélérer, c'est flou, incompréhensible, énervant et même paniquant. Mais là c'était en plus comme si ce film c'était le film de ma mort. Ce n'était certe pas des souvenirs qui m'appartenait mais cela restait des choses vécu, des expériences et certaine était assez traumatisante.
JE VOULAIS SORTIR D'ICI ! ! !

D'un coup tout s'arrêta. Je senti qu'on me soulevait du sol et qu'on me transportait en courant quelque part. Je voulu bouger, dire que ça y est j'étais réveiller mais je ne pouvais que voir le plafond défiler et certaine fois sa tête penché vers moi et ses yeux inquiets. Le temps, à l'inverse de tout à l'heure, sembla ralentir, s'élargir, s'entendre jusqu'à ce que je ne puisse plus rester connecté avec la réalité. Je sombrait alors dans un étrange rêve.

Lentement je repris connaissance. J'étais allonger, je ne sais où, tout autour de moi était sombre. Je repris pleinement conscience et me souvins de se qui s'était passé, me redressant d'un coup.

"Doucement !"

Une main se plaça dans mon dos et m'aida à m'assoir sur le canapé noir.

"Merci" Dis-je en me tenant la tête.

Devant moi se tenait une chaise roulante noire derrière un bureau noir. Les murs étaient noirs et le tapis au sol noir. A mes côtés se tenait le jeune homme de tout à l'heure tandis que sur la chaise noire du bureau noir se tenait un homme tout habillé tout en noir. Pour changer... C'est à peine si je le distinguais au milieu de tout ce noir.

"Bonjour, jeune fille."

C'était l'homme aux cheveux blancs que j'avais vu dans la tête du jeune homme sur les escaliers du hall​ !

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Voilà un autre petit texte ! Et veuillez m'excuser pour la fin, je suis un peu crevé et il est "tard"... Je le retravaillerais (sûrement) bientôt (dès que j'aurai le temps).

Enfin bref, j'espère qu'il vous a plus !

Dorénavant dans ce recueil, il y aura plus des textes de ce type là. (Je parle de la longueur et de la construction) (j'ai jamais dis, qu'il n'y aura pas de textes complètement loufoques...)

Paz !

**
Retravaillé le 30 juin, j'ai juste modifier la fin et corrigé quelque fautes d'orthographe

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