Je m'apprêtais à fermer les volets de ma fenêtre, ayant pour plan de m'en aller dans les bras de Morphée avant d'apercevoir que le ciel était rempli d'étoiles. Mes yeux s'agrandirent, et je me perdis dans cette vue resplendissante. Je sentais mon cœur battre et mes pensées se mélanger dans ma tête. Je sentais une petite larme couler le long de ma joue. Je me sentais étrangement en paix.
J'avais enfin compris ce que voulait dire « être aimé ». Ce que ça voulait dire de se réveiller le lendemain dans les bras d'une personne que l'on apprécie. Les petites marques d'affection, les rires, cette complicité. Je savais enfin ce que je voulais.
En plus de ça, je savais enfin ce que ça voulait dire de vivre. Je me suis relevée jadis, avec beaucoup de mal certes, mais j'y suis parvenue, avec toute la force que j'avais. J'ai retrouvé des briques, je les ai transportées, puis je me suis bâti un nouvel abri, avec de nouvelles personnes, une meilleure conscience. Tu sautais devant moi, les bras en l'air, criant dans la rue que je devrais surmonter mes problèmes, que je devais arrêter de me voiler, que je devais être moi. Ce soir-là, j'avais beau avoir été silencieuse, froide. Néanmoins, tes paroles m'ont touché.
Mon monde qui avait été autrefois teinté d'ombre était lentement illuminé par de petites lumières qui n'attendaient à présent que de gagner en luminosité, de répandre leur espoir.
Les larmes coulaient à flot à présent sur mes joues, je laissais place à mes émotions sans me retenir. J'aimerais te prouver, à toi ainsi qu'aux autres que j'en suis capable, que je veux vivre, malgré mes moments de désespoir, malgré les difficultés de la vie, je voudrais ressentir et faire ressentir l'espoir. L'espoir que tu as réveillé une nouvelle fois au fond de mon être. Souviens-toi, du fait que je t'en suis très reconnaissante.