Je vois. Tu penses donc tant que soit que je voudrais te quitter, te laisser partir. Laisse-moi de rassurer de ma main tremblante. Non, tu la rejette. Tu pensais vraiment que je n'allais jamais apercevoir cette lueur dans ton regard ... ? Cette lueur... Un mélange entre haine et espoir. Qu'attends-tu de moi bon sang ? Je t'avais pourtant bien prévenu que je ne t'amènerais pas loin. Je ne suis qu'une coquille vide, une âme perdue qui n'attend que l'apparition de la faucheuse pour se tirer d'affaire. Et toi... Toi qui tiens tellement à la vie, qui apporte tellement d'importance à cet être vide... Comment fais-tu ? Comment fais-tu pour me supporter, me soutenir, m'aimer ? Cette question a toujours traîné dans mon esprit.
Je ressens ta main se poser sur ma joue, et puis, je regarde dans ces yeux bleus qui commencent à se remplir de larmes. Pourquoi tiens-tu tant à moi ? Dis-le-moi ! Réponds au moins... Quelque chose...Je recule, poings serrés, tête baissée. Ne le vois-tu pas petit ange... L'orage, la fureur, le malheur... Tout va s'abattre sur toi si tu continues à rester à mes côtés...

Et pourtant... Je sais très bien que je ne pourrais me séparer de toi. Mon cœur s'est lié au tiens. Quelle misère. Je ne voulais pas te tirer dans tout ce bazard. Je suis comme attiré par ta présence. Va-t'en ... Pars loin... Fuis-moi...Je t'en prie... N'attends pas de te sacrifier à ma place et sauve ta peau. Tes plumes... Observe-les, elle s'arrache par ma présence. Mon cœur bat vite, très vite.

...Envole-toi, ange gardien, et choisis-toi une meilleure âme à protégée. Par mon amour pour toi... Exauce ne serait-ce que ce dernier vœu que je te fais...