Mercredi 7 juillet 2021
Aujourd'hui, la contrainte était d'écrire avec une fin imposée.
Voici le texte que j'ai soumis :
Anéantie.
Ils l'avaient anéantie.
Ces êtres de fourberie que rien n'atteignait, ces serpents du monde qui ne croyaient en rien.
Elle n'était plus rien maintenant. Partie dans les cieux, loin de lui, emportant à jamais ses chaudes étreintes dans le néant glacial de la mort. La douleur de ses ongles s'enfonçant dans ses paumes ne le ramena pas à la réalité. Ses yeux restaient rivés sur les inscriptions face à lui.
Gravées dans la pierre, les lettres harmonieuses de ce nom qu'il avait tant aimé, ces sonorités qui avaient empli ses lèvres de douceur à chaque fois qu'ils les prononçaient. Il ne se lasserait jamais de murmurer son nom comme il le faisait durant les soirées d'été où les corps dansaient. Toujours, l'étincelle qui émergeait alors dans ses yeux demeurerait vivace dans sa mémoire.
Il ne possédait pas le moyen d'exprimer l'intensité de ce qu'il ressentait pour cette femme, cette entité rayonnante et merveilleuse qui avait charmé tout son être en quelques regards prononcés et quelques mots lancés.
Mais elle était partie, par la faute de ceux qui avaient hanté leurs pas toutes ces années, motivés par des considérations aussi futiles que l'argent. Dorénavant, il se trouvait muet de l'amour qu'il lui portait et de la tristesse de son absence.
Avec son départ brutal, il avait, lui aussi, perdu la vie. Depuis sa mort, il s'était laissé aller, s'était emporté dans les rapides de la souffrance comme une coquille vide. Il ne savait plus nager, et se laissait couler.
Sa vie n'avait tenu qu'à quelques verres de rhum, aujourd'hui impuissants à guérir sa peine. Les yeux perdus dans le vide, il resta longtemps agenouillé, jusqu'à ce que sa vision se trouble à nouveau et que ses souvenirs s'évaporent. Il chassa les larmes importunes d'un revers de manche rageur. Elles roulèrent sur ses joues, y creusant deux sillons chauds. Il se retrouva face à la tombe froide et nue de celle qu'il avait si ardemment aimée, et desserra lentement les poings. Il voulait hurler, et rien ne venait. Lorsqu'il se redressa, les hommes autour de lui eurent un mouvement de recul. Un masque méconnaissable crispait ses traits. Seul s'exprimait un désir de vengeance que rien n'altérerait, une haine ardente qui prenait peu à peu le dessus sur son désespoir.
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Je dois avouer que je n'avais pas beaucoup d'inspiration, et je ne suis pas très fière de ce texte.
J'ai tout de même obtenu la note de 4/6
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