Butterfly's Revolution

Disclaimer : l'écriture par thème, en libre ou avec règle comme vous allez pouvoir le voir dans de prochains textes est un exercice d'écriture très intéressant et stimulant pour l'imaginaire. Il permet de laisser libre cour à l'imagination, mais avec certaines contraintes. Si vous souhaitez vous renseigner, je vous donne le lien d'un blog que je tiens pour la FAC, tout est expliqué dessus avec des exemples. (C'est un exercice que nous n'avons pas forcément inventé, j'imagine qu'il existait déjà avant, mais les règles sont de nous).

Blog : http://les-plumes-de-jacob.over-blog.com/2020/02/petit-jeu-d-ecriture-dico-dix-mots.html
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Le 11/02/2020.
Écriture par thèmes en libre.
Avec : somnambule, papillon, Londres. Ordre d'apparition : 3, 2, 1.
Début : 09h15
Fin : 09h54

Titre : Butterfly's Revolution :
- Regarde maman ! Des papillons !
- Oui tu as vu ? Il y en a partout !
Enzo passa devant l'enfant et sa mère en souriant. En effet, des papillons de centaines de couleurs, tailles et espèces différentes volaient dans Londres. Enzo avança de rue en rue jusqu'à arriver devant Big Ben. La grosse horloge ne faisait pas exception à la règle et il y avait même un papillon posé sur le rond à la base des aiguilles. Un papillon gros et bleu comme la mer se posa sur l'épaule du jeune brun. Ses ailes firent quelques battements et Enzo sourit.
- Toi aussi tu le penses ! Ça alors ! Il faut que je le retrouve vite et que je le réveille.
Le papillon battit encore des ailes avant de se renvoler pour de bon. Enzo reprit sa marche en contournant l'immense horloge et passa devant les gens, émerveillés. Des serveurs de cafés, des caissiers d'épiceries, des coiffeurs, boulangers et tous leurs clients étaient sortis pour voir cet extraordinaire spectacle. Les papillons voletaient entre les passants impressionnés par cette vision, entre les enfants qui essayaient de les attraper et ceux qui y arrivaient. Enzo souriait de plus en plus. Alors c'était ça qu'il fallait pour détourner l'être humain de sa vie morose et connectée ? Pour qu'il lâche son téléphone et sa mauvaise humeur ? Quelques insectes et le monde était en fête, comme c'était beau ! Bien-sûr, des scientifiques essayeraient bientôt d'expliquer le phénomène avec des raisons habituelles, la plus retenue restera le réchauffement climatique, la perturbation aura dévié la migration de ces centaines d'espèces de papillons. Des écrivains se serviraient prochainement de ce sujet, les insectes se soulevant contre la ville en la recouvrant pour faire comprendre aux Hommes que la nature n'était pas un jouet. Finalement l'affaire ferait la Une des journaux pendant une semaine, et le monde oublierait bien vite cette merveilleuse manifestation naturelle. Si elle était naturelle ! Enzo sourit en arrivant dans une ruelle vide et sombre.
- Décidément, l'espèce humaine est remarquable, un rien l'excite, mais il lui faut toujours plus pour évoluer !
Il ouvrit l'une des portes en bois de la ruelle et monta les escaliers vers le premier, et le seul étage de l'immeuble. Il entra dans le seul appartement après avoir ouvert la porte avec une clé et se retrouva dans une grande salle dont le sol était recouvert de moquette rouge, elle-même recouverte de livres et papiers en tout genre. Un bureau en bois sur la gauche, dont la chaise faisait face au mur de droite, où se trouvait une étagère remplie de livres et de bocaux. Un peu plus loin sur la droite, un canapé en face d'une télé accrochée au mur du fond, à droite d'une fenêtre grande ouverte. Entre le canapé et la fenêtre, un jeune homme assit en tailleur, les yeux fermés et les mains tendus au-dessus d'une grosse boule de cristal. Dans celle-ci, Enzo put voir l'image d'un papillon petit, jaune à tâches noires. La boule s'illumina et le papillon en sortit, volant vers la fenêtre et disparaissant dans la rue. Enzo s'accroupit à côté du jeune homme brun et le secoua.
- Enya, Enya ! Réveille-toi !
Le jeune homme ouvrit les yeux et baissa les mains. La boule de cristal prit une teinte grise et un nuage de fumée tourbillonnait à l'intérieur. Enzo ferma la fenêtre et croisa les bras en regardant Enya.
- À partir de maintenant tu dormiras avec la porte de ta chambre fermée, et la fenêtre aussi, c'est clair ?
- Quoi ? Mais pourquoi ?
Enya se leva en se grattant la tête. Il était torse-nu et portait un saroual beige. Ses longs cheveux bruns étaient coiffés en une longue tresse et ses yeux verts fixaient Enzo d'un regard étonné.
- Tu es somnambule Enya ! Je te l'ai déjà dit !
- Arrête de dire n'importe quoi, soupira Enya.
Enzo fronça les sourcils, attrapa la télécommande et alluma la télévision sur une chaîne locale de Londres. La présentatrice parlait avec des images des papillons partout dans Londres, Big Ben, le Palais Royal, etc... Le visage d'Enya se décomposa et il se tourna vers la boule de cristal.
- Oh merde...

CLERC Lolita.

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