Je vois ton sourire qui devient une grimace, les larmes qui coulent beaucoup trop vite à mon goût. J'aurai pensé avoir plus de temps. Pour t'expliquer, pour te faire comprendre. Ce n'était plus possible, c'était trop dur. Toi plus que les autres, tu comprends. Tu sais ce que ça fais d'aimer une personne brisée. Tu l'aimes, pas parce que tu veux la réparer mais parce qu'elle est la seule à savoir que tu es aussi brisé qu'elle.

T'aurais du t'y attendre, je t'avais prévenu. Je t'avais dit que j'étais dangereux, toxique. Que je finirai par tout foutre en l'air, toi et moi avec. Que je finirai par te blesser, en cherchant à me blesser moi. "Si c'est le prix à payer pour s'attacher à quelqu'un d'extraordinaire" tu m'avais répondu. C'était moi qui pleurais à ce moment là. T'as été ma dose de bonheur, ma drogue entourée d'arcs en ciel et de licornes, qui a presque réussit à me faire croire que cette fois, je ne ferai pas tout foirer. 

Mais je t'avais prévenu. Tu n'as pas le droit de m'en vouloir. Un poison est un poison et on a beau le cacher avec des artifices, des faux-semblants, on ne change pas quelqu'un de fondamentalement destructeur. Je savais que je t'enmennerais dans ma chute, c'était prévisible.

Je t'aimais et je t'aime, tellement fort que ça m'a fait peur. Peut être assez pour faire semblant mais sûrement pas assez pour combattre l'ombre en moi.

Alors tu peux pleurer sur mon corps, hurler devant le sang vermeil qui s'écoule doucement ou même maudire le monde entier, à commencer par moi, ça ne changera rien. Je suis brisé. Et je t'avais prévenu...