...
Tu sais, j'étais persuadée d'être passée à autre chose. Que le temps avait tout arrangé. Comme un pansement sur mes plaies encore à vif. Un baume sur mes fissures les plus profondes. Une colle pour les bouts de mon cœur.
Quand je t'ai revue, j'ai compris à quel point je m'étais trompée. Toute la force de mes sentiments m'est revenue avec la force d'une tempête.
Tu sais, des larmes, j'en ai versées pour toi. J'ai pleuré jusqu'à ce que je ne m'en crois plus capable. Jusqu'à ce que mes yeux me brûlent, ou qu'ils se transforment en pierre.
Parce que le jour où je t'ai revu était sûrement le pire et le meilleur de ma vie. Tu sais, cette douleur douce amère. Celle qui te détruit, qui te désintègre doucement, sournoisement, indéfectiblement. Et pourtant, tu en redemandes. Parce que la douleur est bien peu comparé à tes yeux couleur océan. À ton sourire et à tout ce que tu es.
Et puis, tu as posé tes yeux sur moi. Mon regard a croisé le tien. Et c'était comme si, le monde s'était arrêté. Comme s'il n'y avait plus que toi, et moi. Mais je n'avais pas peur. Car je savais que quoi qu'il arrive, quoi que je fasse, je pourrai me réfugier dans tes yeux.
Notre échange n'a sûrement duré que quelques secondes, mais elles ont été les plus heureuses de ma vie. Et les plus douloureuses. Car il a bien fallu détourner le regard.
Cette nuit là, couchée dans mon lit, j'ai repensé à toi. J'ai fixé mon plafond, qui ne me rendait rien d'autre qu'un regard triste et vide. Et j'ai réfléchis. J'aurai pu y passer toute la nuit, mais le sommeil m'a rattrapé. Et pourtant, même dans mon sommeil, tu hantais mes rêves.
J'ai passé des nuits entières à rêver de ce que l'on pourrait être. Je n'avais jamais pensé à combien on pourrait se détruire. Ton absence était la seule chose qui comptait et je me fichais d'à quel point ça me ferait mal de la combler. Car tu serais là. Toi.
Mais je n'ai rien pu faire. Tu ne m'as même pas laisser ma chance. Tu as juste... Fais comme si je n'existais pas.
Mais je ne t'en veux pas. Je ne peux pas t'en vouloir. Je t'aime bien trop pour cela.
Pourtant, ces mots, tu ne les liras jamais. Peut-être parce que je suis lâche ou peut-être parce que tu ne les mérites pas. Qui sait ?
Avec tout mon cœur
Moi
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