5- Histoire de loup-garou
Notes de l'auteur :
Bonjour :) ! Pour cette cinquième nouvelle, je voulais partager avec vous une rédaction faite lors de ma 5ème portant sur le sujet des loups-garous. Il fallait imaginer la description de la métamorphose du Bisclavret (Le lai du Bisclavret) en loup-garou (texte qu'on avait étudié en classe). J'avais donc décidé d'écrire ma rédaction du point de vue de sa femme, qui allait suivre le baron (son mari). Ca se passe après qu'il lui ait avoué qu'il était un loup-garou.
J'espère que ça vous plaira :) Bonne lecture.
Aussitôt qu'il s'en fut vers la forêt, je le suivis à pas légers, mes mains tremblantes resserrées sur les pans de mon manteau et mes yeux fixés sur sa silhouette qui s'éloignait. A la pensée de ce que j'allais faire, je me maudis intérieurement, mais la curiosité s'éveilla en moi telle une flamme ayant besoin de bois pour ne pas s'éteindre. Sa révélation avait attisé ma curiosité, et je tenais à le voir de mes propres yeux, autant pour calmer ma curiosité que pour m'en convaincre moi-même.
J'avançai vers les bois sombres, déterminée, marchant de plus en plus vite pour ne pas le perdre de vue. Le manque de lumière me fit frissonner, et seule une ombre noire se découpait parmi les arbres. Si je ne savais pas que c'était mon mari, je ne l'aurai pas reconnu.
Mes pensées divaguèrent, imaginant mille et une façons de ce qui allait suivre. C'est alors que je me rendis compte à tout à coup que ses pas s'étaient arrêtés. Je me figeai, le souffle court, et regardai autour de moi.
Il s'était arrêté à une dizaine de mètres, aux abords d'une clairière. Je m'approchai discrètement, et me plaquai contre un tronc d'arbre en retenant ma respiration. Je jetai un nouveau coup d'œil et plaquai ma main sur la bouche pour étouffer un cri de surprise. Il était en train d'enlever ses vêtements, un à un, les posant à tour de rôle par terre près d'un buisson. Le fait qu'il soit dans une clairière me permit de mieux l'apercevoir, les rayons de lune se posant sur son corps désormais nu. Les battements de mon cœur s'accélérèrent, et j'attendis.
Tout d'abord, il ne se passa rien. Puis des poils commencèrent à pousser sur ses bras et ses jambes, puis sur tout son corps. Ses membres s'allongèrent, et il tomba à genoux. Je me retins de me précipiter vers lui et le regardai avec des yeux horrifiés.
Son visage s'était allongé, et ses bras et ses jambes avaient fait place à quatre pattes. Une queue poussa, ses oreilles s'allongèrent, et ses yeux d'un bleu tendre devinrent rouges et froids. Une lueur sauvage brillait sans ses prunelles devenues méconnaissables. Mon souffle se fit saccadé pendant que des larmes - de peur pour être l'épouse d'un tel être sauvage - se mirent à couler silencieusement.
Malgré tout, je ne détachai pas mon regard de lui. Mon mari bien-aimé faisait place à présent à un gigantesque loup de la taille d'un cheval, aux poils noirs et luisants et au regard empli de sauvagerie. Alors, il poussa un long hurlement s'entendant sûrement à plusieurs kilomètres. Un long frisson me parcourut la colonne vertébrale, et j'eus du mal à me retenir de m'enfuir en courant. Les yeux remplis de terreur, je n'esquissai cependant pas le moindre geste, horrifiée à l'idée qu'il me repère.
Le loup-garou balaya les arbres qui bordaient la clairière de ses yeux luisants. Quand son regard se posa sur le tronc derrière lequel j'étais cachée, je retins mon souffle, mon corps frôlant l'écorce rugueuse. Bien que je ne le visse plus, j'étais certaine que son regard ne s'était pas détaché de l'arbre où j'étais, et que ses longs crocs acérés pointaient dans ma direction.
J'entendis un bruissement, comme un pas dans l'herbe et mes yeux s'écarquillèrent. Ma conscience de réveilla, et je réagis sous l'effet de la terreur : je poussai un cri horrifié. Je me rendis compte de mon erreur quand j'entendis des pas précipités derrière moi. Mon cœur battant à tout rompre et mes yeux agrandis par l'horreur, je me mis brusquement à courir, sachant pertinemment que je n'avais aucune chance contre un loup sauvage.
Alors que je zigzaguais entre les arbres sombres, entendant les grognements et la course effrénée du loup, je regrettai subitement d'avoir suivi mon mari, dans le seul but d'avoir voulu satisfaire ma curiosité.
-Écrit en 2018 (année de Cinquième)-
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