Le soleil caresse les plaines infinies
D'un œil bienveillant, paternel et attendri.
Une brise berce les vergers somnolents,
La Mère Nature réveille ses enfants.

A l'horizon, dans les bois de pins endormis,
Quelques cortèges de moineaux sont de sortie.
En piaillant ils accompagnent l'envol des oies,
Véritable Voie Lactée sur un ciel de joie.

Mais bien loin de ce portrait utopique,
Au cœur d'une forêt aux ombres diaboliques,
Vautré dans un lit de mousse baigné de sang,
S'étend la maigre dépouille d'un petit faon.

Sans rien ni personne pour prolonger sa vie,
Il monte aux cieux et voit au loin le paradis.
L'injustice le frappe quand il voit venir
Les grands yeux de la Mort. Il se laisse partir.
19/07/24