Mes yeux sont devenus gris,
Pour que jamais je n'oublie.
La ou avant je gambadais gaiment,
Aujourd'hui je marche sobrement.

Alors que coule le ruisseau de la vie.
Bien vite le temps lui, la poursuit.
Le souvenir d'un temps perdu,
Oublier ses regrets est ardu.

Je me demande si tout cela a un sens,
Meme si il y a certes des réjouissances.
J'ai peur que le passé reviennent.
Je crains que mon coeur se referme.

L'ennui rôde sans jamais faiblir,
Un fardeau qu'on porte sans pouvoir fuir.
On tente en vain de le désarmer,
Mais il renaît, impossible à tuer.

Lorsque le sommeil fuit, j'observe le lointain,
L'horizon s'éclaire d'un éclat divin.
Les cieux embrasés dans une lumière opaline,
Font naître en mon cœur une douceur câline.

Une perle d'argent glisse doucement,
Reflet d'un espoir dans l'instant présent.
Et tandis que la nuit cède à son déclin,
Mon esprit s'égare vers un rêve serein.

L'espoir reste présent, bien que faiblement,
Un éclat fragile, perdu dans le vent.
La tristesse passe, puis doucement trépasse,
Car l'habitude, en silence, prend sa place.