Je suis une guerriere.

On m'a toujours parlé de règle comme une chose taboue.
À 12 ans, j'ai eu mes première règle ma mère était très fière, mon père nous a demandé de parler moins fort. Ma mère a appelé ma grand-mère pour lui annoncer cette nouvelle, moi ma meilleure amie. J'étais heureuse, je devenais une femme, je voulais le dire à tout le monde ! La société me suppliait de me taire. J'ai commencé à alors avoir un rapport avec ma menstrues assez malsain. C'était une semaine du mois où je me refermais sur moi-même, me sentait sale. Je disais discrètement dans le magasin à ma mère qu'il me fallait des tampons. Je ne me changeais jamais au collège, gardais alors mon tampon 4 h, priant de ne pas avoir de fuite. Puis j'ai pris la pilule à 14 ans, car je commençais à avoir des rapports sexuels. Mes règles avaient changé, étaient moins douloureuse, mais je les détestais toujours. Le temps passait, j'annulais les week-ends chez mon copain quand j'avais mes règles, je restais chez moi, me demandant pourquoi je suis une femme, pourquoi ça me fait ça. Arrivée au lycée, j'étais moins complexé par ça, mais continuer a annulé des choses à cause de ma menstrues. Dès lors, je voulais en parler, on m'a eu dit « parle moins fort, « c'est sale » « beurk ». J'ai été humilié pour en avoir parlé en public. Et puis mon copain m'a quitté. J'ai eu une révélation personnelle, j'en avais marre d'être tus par la société. Je voulais crier, hurler après tout ça ! J'ai arrêté la pilule arrêté complètement de me raser n'ai plus mis de soutien-gorge. J'ai lentement et encore aujourd'hui, je continue à apprendre mon corps, le dompter, l'aimer. Les règles sont naturelles, n'ont pas à être tabou, ce n'est pas sale. Garder ses poils et ne pas se torturer pour plaire aux autres sont mon choix, ce n'est pas sale. Non, je ne reprendrais pas la pilule pour mon copain actuelle, ça m'avait chamboulé le corps, je m'aimais de moins en moins. Non si je ne mets pas de soutif, je ne cherche pas à attirer les regards, ce n'est pas un appel au sexe, c'est mon choix. On a le choix d'en parler, de se montrer, s'assumer et s'aimer ou de juste détester la vie. Maintenant ma vie c'est la mienne, pas celle de la société.

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