Nouvelle vie.
Je ferme les yeux en soupirant une énième fois. Demain, demain je pars. Demain, demain tout est fini. Les cris, les remarques, les ordres, les claques, les insultes. Demain, demain je serai libre. Peut être pas la liberté que chérissent les oiseaux mais la liberté que j'ai toujours entre aperçu à travers les doigts de ma mère. Vous savez quand votre mère pose sa main sur votre visage pour que vous ne voyez pas une scène d'un film, car elle est terrifiante ou errotique ? C'était pareil pour moi, mais plutôt pour que je ne vois pas ce que les autres ont.
Souvent je parle de moi, souvent les regards étaient dans l'incompréhension ou alors on pense à une bonne blague. A croire que ma vie est une comédie. Alors souvent j'ai arrêté, et puis un jour j'ai repris. Comment c'est arrivé ? D'où part tout ça ? Une pandémie mondiale, un confinement, la fermeture des écoles et l'enfermement à la maison. J'aurais préféré être dans une salle dix heures par jour s' il le fallait. Jusqu'au jour où j'ai reçu un message, un message d'une amie me proposant un groupe. Un groupe de rap sur un sujet attrayant. J'ai failli refuser, vraiment. J'étais sur le point de dire " non merci, tu sais je suis débordé" mais finalement...quelque chose au fond de moi m'a poussé à dire oui. Et je pense que c'est la meilleure décision que je n'ai jamais prise de toute ma vie.
Au début j'étais timide, j'étais le nouveau et au fur et à mesure j'ai créé des liens. Les anciens sont partis, et je fais maintenant partie des anciens pour les " nouveaux ". Maintenant je m'affirme, maintenant je sais qui je suis, ce que je veux. Et surtout ce qui est normal ou non. Maman, entre ton index et ton majeur il y avait un espace, j'ai observé le monde. J'ai comparé et analysé comme l'école nous l'apprend pour des documents inutiles. J'ai utilisé des capacités qui me font avoir des notes passables pour comprendre les choses. Et j'en ai fait une déduction, je dois partir. Je dois partir avant que ce soit ma volonté qui s'effrite et qu'il ne reste plus de moi qu'une carcasse informe.
Mais je ne partirais pas seul, ne te berce pas d'illusions. Tu as beau essayer je suis plus fort que toi. Et tu ne poses pas ta main sur le visage de Lou ainsi. Je lui ai appris à mieux observer à travers les trous et elle tient bien plus de moi que de toi. Alors que nous partageons moins de gêne, c'est étrange non ? Mais ce n'est pas la chose à retenir de tout ça, la chose la plus importante est que je vais partir. Pas seul, oh non.
Dis moi, tu étais heureuse que je travaille ces derniers mois ? Grâce à cela j'ai six mille euros de côté, et j'ai surtout de mon côté plus de monde que tu n'en auras jamais. Jessica, tu l'aimes bien ? Elle non, elle a cessé de l'apprécier même un minimum le jour où en appelle elle a eu la version réel de tout ce que je lui racontais. Eliott, tu as plus d'appréhension avec lui, mais tu l'apprécie aussi. Il te déteste, il te déteste car tu incarne toutes les définitions de l'injustice. Arizona, elle tu l'adore, tu l'adore et tu l'as même invité à la maison. Mauvais choix, depuis le départ elle ferait tout ce qui est dans son pouvoir pour me sortir de ton emprise, et son petit ami Liam est prêt à la suivre même si on se connait pas a part a travers elle. Ethan, Ethan lui tu ne le connais pas vraiment. Faut dire qu'il est arrivé à un moment où j'ai commencé à cesser de te parler des gens que j'aime. Pour les protéger. Mais lui aussi il m'aidera. Eux, tout ce que tu aime pour de faux ou ne connais pas, eux m'aiment vraiment et sont prêt à m'aider. Et moi aussi. Mais il n'y a pas qu'eux que j'aimerais.
Six mois, c'est le nombre de mois que j'ai passé à tout organiser. L'argent de côté, le permis, l'appartement, l'adoption. J'ai tout de mon côté, et je connais ton amour pour traîner les choses face à une justice qui ne l'est pas souvent. Ça aussi je l'ai prévu figure toi, mon père a perdu contre toi. Je ne perdrais pas, je ne perdrais pas car je ne peux pas les décevoir. Je ne perdrais pas car papa, dans ses murmures informés, me suppliait de partir. Tu l'as brisé, il t'as brisé. Vous vous êtes brisé, vous m'avez brisé. Souvent à l'école il parle des enfants " victimes de leurs parents " je n'avais pas compris, je n'avais pas compris jusqu'à ce que ta main peu a peu de retirer de mon regard pour ce placer sur celui de Lou. Ça a été ta plus grande erreur.
Une autre erreur, me laissait parler avec Elliott. Je te remercierais jamais assez , et pourtant toi tu le haïras. Mais moi je l'aimerais, j'aimerais cette erreur jusqu'à la fin de ma vie. Et je quitterais tout ce qui me rappellera cette vie d'avant, cette fois je tournerais vraiment la page.
Je ferme les yeux, mes affaires sont prêtes, tout est prêt. Je n'ai plus qu'à attendre que le soleil se lève. Et je partirais. Je partirais en tenant sa petite main dans la mienne. Car il est hors de question que tu brise une autre vie, il est hors de question que les bleus causé par " les vélos dans la cours " continue d'apparaître sur son corps a mesure du mien. Il est hors de question que ses pleurs se fassent entendre, il est hors de question qu'elle apprenne à être silencieuse, droite et surtout apeurée par chacun de tes mouvements. Elle grandit dans l'amour, l'affection et la protection que tu n'as jamais daigné m'apporter. Elle grandira baigner de justice et de bienveillance. Connais-tu ses mots ? Non ? Il est trop tard pour toi, je ne prendrai pas la peine de te les apprendre.
Un rayon de soleil, le premier appel de ma sœur. Je me lève, fais mon lit dans un geste habituel. Prépare son biberon et finalise le tout alors que tu te rendors. Elle ne crie plus, ça t'arrange. Je souris ironiquement, elle me fixe, je lui murmure que je vais lui offrir cette liberté. Elle comprend, ça me désole qu'elle comprenne mais son rire joyeux m'enchante. Je me rassemble , le tout la tient par la main et nous marchons vers la sortie la tête haute et le regard fixe. Dis-moi maman, est-ce ta fille ou la mienne ?
-Grand frère ?
Je tourne le regard de mon ordinateur pour le poser sur la jeune fille aux cheveux blonds. Elle me sourit, elle a perdu deux dents celle du milieu, et ses cheveux atteignent maintenant ses hanches.
-Oui Lou ?
-Pour la semaine prochaine à l'école il faudrait faire un carnet de feuilles.
-De feuille ?
-De feuille d'arbre.
-Oh, tu voudrais qu'on aille en forêt demain ?
Elle hoche vivement la tête, ses boucles d'or se secouent autour d'elle et je ris.
-Eliott sera ravi de nous accompagner.
-Dis, il m'apprendra les choses de la forêt ?
-Demande lui, il arrive.
Je tourne le regard vers Eliott qui s'approche de nous avec un sourire, automatiquement ma sœur qui par adoption est ma " fille " enfin je suis son responsable légal, se glisse dans ses bras avec un rire et il l'as fait tournoyer. A mon tour je me lève et entoure sa taille d'un bras et il se penche vers moi, j'observe ses yeux verts si beau et dépose mes lèvres sur les siennes. Comme toujours l'explosion d'émotions m'envahit. C'est ma nouvelle vie.
-Tu viens ? Nous avons notre dîner !
J'hoche la tête et nous partons main dans la main tous les trois en direction du dîner qui regroupe chaque personne que la distance séparait auparavant. Nous avons finalement réussi.
Et voici un nouvel os ! Me demandez pas pourquoi ou pourquoi c'est un mélange de penser et de tout le reste ! J'espère qu'il vous plaira ! Et si vous avez une commande d'os n'hésitez pas.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top