Je me balade en forêt comme habituellement écouteur dans les oreilles et mes bottes écrasant les feuilles humides. Lorsque je tombe sur un bâtiment par hasard j'hausse un sourcil en retirant mes ecouteurs les fourrants dans ma poche. Je regarde le bâtiment vieux et abandonné, la nature ayant même repris ses droits sur lui puisque un énorme arbre à brisé la moitié de sa toiture. En fixant ce paysage on pourrait presque se demander si c'est l'arbre ou le bâtiment qui était en premier. C'est étrangement fascinant la force de la nature. J'avance encore un peu ignorant le sentiment de malaise qui m'assaille alors. J'ai l'impression que je ne devrais pas être là, mais ça ne m'empêche pas de pousser la grande porte en bois, intact. J'observe l'escalier en tournis face à moi et m'approche encore un peu pendant que le vieux bois craque sous chacun de mes pas ajoutant de l'horreur à la situation.
Je laisse glisser ma main le long du fer, le froid s'imprégnant peu a peu de chaque parcelle de mon être alors que je continue à avancer vers je ne sais où comme à la fois attiré et repoussé par quelque chose.
Une fois face à un long couloir noir je sens mon coeur battre étrangement plus vite alors que mes jambes continue d'avancer. Je tourne la tête à mesure que les pièces passent de chaque côté de moi. Une chambre macabre au matelas troué, un bureau aux affaires renversées ou je soupçonne les rats d'y avoir élu domicile. Une autre chambre, j'espère fortement que la tâche n'était qu'une boisson de voyageur et non le carmin du sang. Lorsque j'arrive au bout du couloir un son dans mon dos se fait entendre, mes muscles se crispent et je me tourne en vitesse mais ..rien. C'est rien, définitivement.  Je secoue la tête, je deviens complètement paranoïaque. Je reprends pas marché amusé de mon propre comportement mais entièrement terrifié en vérité. De nouveau escalier, plus sombre. Je fixe l'obscurité en essayant en vain de voir ce qu'il y a en bas, avant que je ne puisse sortir mon téléphone et allumez la merveilleuse application qu'est " lampe torche " je vois une main, puis une autre approche. Rapidement ses mains laissent place au corps d'une fillette le visage caché dans ses cheveux et la respiration rapide comme si malgré le fait que sa monté soit si longue elle se battait contre quelque chose.
Je devrais sûrement tendre la main et l'aider mais je ne fais que reculer à mesure qu'elle monte les yeux grands ouverts et la panique ayant élu domicile dans chacun de mes membres. Puis, soudain son regard se remonte vers moi dans un sourire dément et d'autre main venu de nulle part la tire vers l'obscurité sous son rire diaboliquement cruelle.
Comme un électrochoc je cours vers la sortie dévalant les escaliers à mesure que j'entends des pas, cris, crissements derrière moi. Lorsque je vois enfin la sortie, un soupir rassuré me parvient et j'accélère encore un peu alors que le froid devient de plus en plus insistant dans la bâtisse.
Mon souffle erratique sort en de légère voûte de vapeur j'avance encore un peu au maximum de mes capacités avant que la porte ne se ferme, face à mon nez.

Voilà voilà donc la douzième nouvelle de ce recueil ! Je commence une mini série d'horreur, j'avoue ne pas savoir si elles sont vraiment réussi et vous auront " terrifié".
Je vous avoue avoir eu cette idée de "thread horreur" en cours de philosophie alors que sur la tour d'ordinateur ( pleine de poussière on adore le ménage ) des traces de doigts apparaissent ! J'en ai discuté avec ma meilleure amie et j'ai tout de suite eu l'idée d'en faire un os !